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Cécile Deniard (Traducteur)
EAN : 9782264051356
304 pages
10-18 (17/03/2011)
3.48/5   32 notes
Résumé :
Ville des stars et du succès, du rêve et des excès, L A est le personnage principal des nouvelles de Richard Lange, qui n'offre à ses héros, perdants magnifiques, que l'envers d'un décor factice. Comme Raymond Carver avant lui, ce jeune auteur parvient à happer le lecteur dans des destins minuscules qu'il élève en tragédies, saisissant l'essence des êtres lorsqu'ils sont contraints par les circonstances à la vérité nue. Ces éclats de vie dérobée, ces âmes meurtries ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Dead boys » est le premier livre publié en France de Richard Lange. Et à la fin de ce recueil de douze nouvelles, on se demande bien pourquoi.
Lange dresse le portrait de types ordinaires, qui tente de rester au dessus du niveau de l'eau mais la noyade n'est pas loin. Il y a longtemps que leurs rêves se sont fait la malle. Pères de famille, célibataires, braqueurs de banque, loosers de première, vivotant de petits boulots pour pouvoir se payer des substituts à leur mal être, les personnages de Lange ont remisé depuis belle lurette, l'espoir d'un renouveau. Lange s'atèle à raconter ces moments sans pathos, sans tricher, jamais il n'essaie de les rendre meilleurs, et c'est pourtant grâce à se style profondément détaché qu'il nous cueille au coin d'une phrase, d'un mot, d'une scène. Et l'on se dit que dans cette « grande Amérique », un moment de faiblesse peut se payer très cher. Et comme le titre de la dernière nouvelle, nous mettre «Ko debout ».
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Bienvenue dans le monde des mâles losers et désespérés, celui des « Dead Boys » de Richard Lange, celui d'histoires banales d'une vie quotidienne avec des hommes banaux. Pas de super-héros, pas de mâles en puissance… juste des pauvres types qui rentrent le ventre quand ils croisent dans la rue une belle blonde, quand ils croisent une svelte rousse lors de sa séance bihebdomadaire de jogging, quand ils croisent une brune aux yeux verts dans le vestiaire de la piscine municipale… juste des pauvres types comme moi, en somme ! Oui, un type genre minable qui n'a plus guère d'espoir, qui vit de mouise en mouise, une mouise dégoulinante de dégout dans les rues de Los Angeles entre les motels crasseux et les supermarchés de seconde zone.

Et comme ces « Dead Boys » sont des types simples et paumés comme moi, je me reconnais parfaitement au fil de ces différentes nouvelles. Pas de trash, pas de sexe, juste des mecs paumés dans une Amérique inspirée par Raymond Carver et John Fante. Alors, oui, je buvais de la Tequila dans ma jeunesse. Oui, j'ai le ventre qui s'arrondit sur les côtés. Oui, j'aime la bière, et je ne me sens pas forcément à ma place, ici et maintenant. Alors, oui, je suis un loser revendiqué, un paumé qui ne dit jamais non à une bière, à une brune ou à une tequila frappée. Je suis faible, mais à mon âge, il n'y a plus d'espoir. Peut-être devrais-je me mettre à boire ce cocktail détonnant mescal-Sprite tout en chantant Chihuahua et en gerbant dans mon sombrero les abus d'une soirée désespérante, pour compléter le tableau idyllique d'une Amérique profondément désenchantée.
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Dead Boys est un recueil de nouvelles écrites par Richard Lange et traduites par Cécile Deniard. Pour moi c'est une découverte. Je ne suis habituée ni à la littérature américaine ni aux nouvelles. Et bien, Dead Boys est une très agréable surprise. Je me suis facilement laissée emporter par ces histoires de lascars vivant à Los Angeles : entre le mari braqueur dont la femme ignore tout, l'acteur raté, le toxicomane paranoïaque, etc. Des pommés, des loosers, diront certains…Des individus que l'on découvre, un envers du décor mis à jour, on se surprend à s'attacher aux personnages. L'auteur dévoile dans chaque nouvelle un morceau de vie, une étape charnière, un basculement, une transformation de ces destins apparemment fichus, minuscules, et en même temps grandioses parce qu'inconnu jusqu'alors. Les choses ont l'importance qu'on leur accorde et chacun de ces destins fictifs m'a semblé important le temps d'une lecture.

J'ai beaucoup apprécié lire les textes de Richard Lange en français et je suis maintenant curieuse de lire la version originale américaine. Encore un auteur qui me donne envie de lire l'anglais…Ce n'est pas anodin !
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Ratés, désespérés, loosers sans brio... vous voilà chez les Dead boys.
A travers ses nouvelles, Richard Lange dévoile des vies banales, mais la manière dont il s'y attarde ne l'est pas. Qu'on ne cherche pas des nouvelles bien ficelées avec chutes surprenantes en cascades. Non, il ne s'agit que d'instants au travers desquels se dévoilent des vies : soit que cet instant soit celui qui fait basculer toute une vie, soit qu'il s'agisse d'un instant où le personnage comprend quelque chose (accepte/se révolte) sur sa propre condition... C'est étrange, un peu comme si on avait croisé Carver avec Fante. Carver pour ces personnages pris dans un suspens, sans conclusion; Fante pour la franche ratade de ses personnages attachants malgré tout. Cela donne un drôle de mélange, à la fois très agréable à lire mais aussi très maitrisé, l'air de rien.
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Richard Lange est un auteur américain à succès, pourtant traduit pour la première fois en France avec ce recueil de nouvelles.
Et c'est…une bonne nouvelle.
Les « dead boys » de Lange, ce sont de jeunes hommes désoeuvrés, des loosers de LA, anges aux ailes brulés, condamnés à errer sur une terre où ils n'ont plus leur place, qu'ils soient seuls ou rejettés, toujours incompris, bien souvent résignés….
Les nouvelles s'enchaînent, avec fluidité et tragique. Ils sont braqueurs, père de famille dépassés, ou veuf, divorcés, ils sont alcooliques ou drogués, inactifs ou vont de petits larcins en petits travaux…. Accablés du sceau de la malchance, la réalité les rappelle quoi qu'ils entreprennent… Qu'ils braquent des banques comme dans « Bank of America » ou qu'ils luttent contre comme dans « Lutte anti-vol », une espèce de gravité semble les hanter, et les ramener irrémédiablement au sol.
Pas véritablement de « chutes » dans ces nouvelles, mais des constats, des tranches de vies volés, pas spécialement représentatives ni spectaculaires, normal, ce sont des looseurs! Mais des looseurs dont les difficultés et les errances nous parlent d'une société au rythme trop soutenu, où les marginaux sont exclus, où la drogue sévit et où chacun se méfie de son voisin….
Mais pas de leçon de société non plus. Ces hommes sont des égoïstes et des lâches, des déshérités de la vie. A son ami qui lui demande si d'avoir tué un piéton a changé quelque chose Adam répond; « Bien sûr que ça a changé ma vie, j'avais attendu toute ma vie une excuse pour merder ».
Pas de chutes, pas de morales, pas réellement d'histoire, alors pourquoi est-ce que ces nouvelles sont si percutantes? Peu-être parlent-elles au « dead boy » qui vit plus ou moins dans l'ombre de chacun d'entre nous, à notre part de peur aussi, d'une société qui oubli ceux qu'elle sème en route, où perdre la cadence revient à lâcher prise.
La nouvelle la plus touchante est pour nous « Portrait du héros en pied », où un jeune homme retourne dans sa ville natale après une série de déboires, et tente de s'immiscer dans sa propre famille avec difficultés… »Peut-être qu'on aurait pu être amis, si on avait pas été frères. Je le prends dans mes bras en partant, juste pour voir son mouvement de recul ».
Lien : http://www.madamedub.com
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Vous travaillez dans l'édition, n'est-ce pas ?
-C'est comme ça que Judy présente la chose ? Je suis correcteur.
-Correcteur, demande son mari. Qu'est-ce que sait que ce truc ?
-Un boulot. De merde. Comme beaucoup de gens.
-Je lève mon verre à cette phrase.
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On n'a pas tous les jours un silence de cette qualité. J'aimerais en déchirer un bout et le garder dans mon portefeuille pour plus tard.
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Sam a presque cinq ans. La semaine dernière, il m'a dit qu'il voulait être docteur quand il sera grand pour pouvoir réparer les coeurs brisés.
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J'y croyais toujours. Certains renonçaient et s'en allaient, et de nouveaux arrivaient pour prendre leur place. Il y avait toujours quelqu'en plein d'espoir à qui parler. "Tu rêves", disait Maman quand je l'appelais, mais qu'y avait-il de mal à cela ? C'était la belle vie pour un jeune homme.
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Mes pensées se tournent malgré tout vers mes parents. Lorsqu'ils sont morts, j'avais presque atteint le stade ou je pouvais les voir comme des individus. Encore un peu et j'aurais peut-être même pu recommencer à les aimer.
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Richard Lange parlede "Angel Baby" . Partie 1
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