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EAN : 9782918767435
251 pages
Asphalte (05/06/2014)
3.15/5   27 notes
Résumé :
Dévastée par une série d’attentats et une supergrippe, New York tarde à lancer sa « Grande Reconstruction ». Plus d’électricité hormis pour quelques privilégiés, pénurie généralisée de nourriture, d’eau, d’essence… Les habitants ont fui pour la plupart.
Dewey Decimal, lui, est resté. Amnésique, paranoïaque et hypocondriaque, ce dur à cuire vit dans la bibliothèque municipale de New York – d’où son surnom. Il est aussi chargé par le procureur de la ville de mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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S'il avait su tous les problèmes que ça allait lui causer, Dewey Decimal n'aurait jamais accepté la mission confiée par cette crapule de procureur. Enfin, ce n'est pas non plus comme s'il avait eu vraiment le choix puisque c'est lui qui lui fournit son laissez-passer ainsi que les précieuses pilules dont il est devenu dépendant… Et de nos jours, les sauf-conduits sont une denrée rare et d'autant plus utile dans un New-York décimé par la supergrippe et par une série d'attentats meurtriers, où règnent désormais l'insécurité et la paranoïa. Alors bon, s'il faut faire le sale boulot pour survivre, Dewey Decimal est prêt à mettre la main à la patte, à condition de respecter scrupuleusement le système qu'il a lui-même mis en place pour se protéger et qui lui vaut d'être encore en vie aujourd'hui…


« le système d'» est un polar pour le moins énigmatique, ancré dans un décor quasi apocalyptique, où la capitale des Etats-Unis n'est plus que l'ombre d'elle-même. Nathan Larson nous plonge au coeur des pensées de son protagoniste, tout aussi mystérieux que l'univers dans lequel il évolue. de lui, on ne sait presque rien, si ce n'est qu'il est visiblement amnésique, hypcondriaque et paranoïaque à l'extrême, doutant même de la véracité de ses propres souvenirs… Folie ou expérimentations scientifiques secrètes doublées d'un lavage de cerveau en bonne et due forme ? Que lui est-il réellement arrivé ? Difficile de faire la part des choses tant la manipulation et le mensonge semblent au coeur de ce polar mené à tambour battant, où les rebondissements se succèdent dans un climat de plus en plus tendu. Meurtres, tromperies et violence sont les mots d'ordre dans ce monde où politiciens véreux et gangsters règnent en maître. Si j'ai trouvé la lecture du « Système d'» agréable et efficace, je regrette néanmoins toutes les questions qui restent sans réponses à la fin. Il m'a malheureusement manqué un petit quelque chose pour vraiment rentrer dans l'histoire et m'intéresser davantage aux personnages. Un roman sympathique donc, mais qui risque d'être assez vite oublié…


Je tiens à remercier vivement Libfly et les éditions Asphalte pour m'avoir permis cette lecture réalisée dans le cadre de « La Voie des Indés » !
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Tout d'abord merci à Babélio et aux éditions Asphalte dont je salue l'excellent travail. le système d, reçu dans le cadre de la Masse Critique vous l'aurez compris, est un très bel ouvrage. Judicieusement élaboré qui met d'emblée dans l'ambiance : la couverture illustrée par le panneau de signalisation One Way (à gauche… un sens qui a son importance) et le plat verso d'un jaune qui n'est pas sans rappeler celui des taxis de … New York où se déroule l'intrigue. L'auteur offre une visite guidée d'une New York post-apocalypse en musique. Guitariste, producteur et compositeur de musiques de films, Nathan Larson accompagne son récit d'un bon nombre de références musicales répertoriées par l'éditeur dans une playlist sur le rabat de fin du livre (et mise en ligne sur leur site web) pour une immersion totale dans la Grosse Pomme. Une immersion dans laquelle je ne me suis pas aventurée. L'essentiel des artistes, choisis par l'auteur en exclusivité pour Asphalte (Sly and the family stone, Steve Reich, Black Star, The Viscounts, Mulatu Astatgue…) ne font pas partie de ma culture musicale et je n'ai malheureusement pas été happée par l'intrigue au point de faire cette expérience. Je la conseille néanmoins aux amateurs et connaisseurs de New York et de ces artistes pour apporter un plus à ce récit qui manque volontairement de clarté et de profondeur.
Ancien soldat, amnésique, hypocondriaque et paranoïaque (et psychotique ? névrotique ?) « inscrit sous le terme générique de John Doe », Dewey Decimal doit son nom d'emprunt à son projet de réorganisation de la bibliothèque de New York, où il réside, selon le système de classification décimal de Dewey. Victime d'un symptôme post-traumatique, atteint de pertes de mémoire et délires paranoïaques, il est convaincu d'avoir fait l'objet d'expériences, dont une qui lui vaudraient d'avoir la vie sauve grâce à un vaccin secrètement testé contre la Supergrippe qui a dévastée New York, entre autres choses, lors de(s) l'évènement(s) du 14 février. Decimal survit dans la bibliothèque municipale en exécutant pour le compte du procureur d'obscures missions dont celle de supprimer un gangster ukrainien. Cette mission va le plonger dans une spirale infernale ; manipulé comme un pion il croisera sur sa route des criminels de guerre activement recherchés par des agents fédéraux, le tout sur fond de corruption, de secret défense et de délires obsessionnels. Assailli de toutes parts, il n'aura aucun moment de répit tout comme le lecteur par un récit particulièrement bien construit : à la première personne avec des phrases sans sujet pour marteler l'action et accentuer le caractère névrotique du narrateur. L'auteur alterne les chapitres relatant l'intrigue et quelques-uns où son personnage principal nous dévoile ses angoisses et délires, pas très reposant de plonger dans les pensées d'un homme mentalement atteint. Il n'en reste pas moins un personnage sarcastique attachant avec un code de l'honneur qui lui est propre, les préceptes de son Système nécessaire à sa survie et sa santé mentale.
L'auteur s'emploie avec brio à nous faire entrer dans le cerveau malade de son personnage au dépend de l'intrigue, qui au fil des pages perd de sa consistance pour en définitive ne pas tenir toutes ses promesses. L'intrigue est aussi délurée que son personnage principal, une recette qui aurait pu faire son effet si Nathan Larson avait levé le voile et approfondit les nombreuses et volontaires zones d'ombres qui ont piquées ma curiosité.
Somme toute une agréable lecture qui m'a laissé sur ma faim.
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Manhattan, bibliothèque municipale de la ville de New-York. Ou du moins de ce qu'il en reste, car la ville de New-York a été ravagée, transformée en décharge et champ de ruines depuis les «événements» du 14 février aux raisons obscures, attaques terroristes et virus mortels. La population a été divisée par dix et les besoins les plus essentiels – se nourrir, se déplacer, se chauffer – sont devenus très problématiques.

Au coeur de ce chaos, le héros, vétéran amnésique, a élu domicile dans la bibliothèque municipale car il adore les livres, à tel point qu'il s'est rebaptisé Dewey Décimal et entreprend de reclasser seul tous les livres de la bibliothèque selon le système du même nom. Il se consacre à ce hobby obsessionnel quand son protecteur et employeur, un procureur corrompu du nom de Rosenblatt, ne l'emploie pas comme tueur à gages. Ainsi, lorsque Rosenblatt lui demande d'éliminer un ukrainien « gênant » et censément mafieux, pour Dewey Décimal, c'est juste la routine.

Mais cette routine-ci va s'avérer plus complexe que prévue et entraîner Dewey Décimal au coeur d'une spirale d'événements et de contrats réciproques pour lui faire éliminer diverses crapules ou criminels de guerre.

Clouant au pilori tant de clichés américains en les pastichant, la lecture du « Système d'» est jubilatoire, par son humour noir et surtout son héros. Pathétique et génial, Dewey Décimal est encombré de manies obsessionnelles et hypocondriaque, convaincu d'avoir été l'objet d'expériences gouvernementales ayant modifié ses souvenirs ; il passe son temps à se désinfecter les mains et à avaler des cachets et se préoccupe surtout de l'état de son costume ou des microbes potentiels sur son épiderme alors même qu'il est encadré par des tueurs ukrainiens ou serbes sur le point de le dessouder.

On referme donc ce premier roman de Nathan Larson (publié en 2011 et traduit par Patricia Barbe-Girault aux éditions Asphalte en 2014) en espérant que les péripéties apocalyptiques et déjantées de Dewey Décimal aient une suite.

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La couverture est très originale et nous montre un panneau de circulation américain annonçant le seul sens de circulation en l'occurrence sur cette couverture la gauche. Cela intrigue beaucoup le lecteur et nous avons encore plus envie de lire le contenu de ce livre une fois que nous avons lu sa quatrième de couverture.

On commence ce roman directement auprès de notre personnage principal, Dewey Decimal. Nous le suivons dans sa vie, dans son lieu de résidence qu'il nous fait visiter et on commence à voir ses petites habitudes, ses petites manies et ses T.O.C. Il nous fait voir également ses pensées qui sont pour le moins très comiques et on commence à connaître, grâce à cela, l'homme que nous suivrons du début à la fin de l'histoire.
Tout au long de ce roman, nous ne pouvons nous empêcher de rire tellement Dewey Decimal est drôle. Lui ne se doute pas une seule seconde de son humour, mais c'est un vrai régal pour les lecteurs. Dans cette multitudes de passages humoristiques, nous suivons Dewey dans toutes ses courses poursuites et ses meurtres environnants. Même dans les périodes de mort, notre personnage arrive toujours à faire de l'humour et cela fait passer ces tristes moments avec un peu plus de légèreté.
Les autres personnages ne sont pas plus attachants que cela mais ça ne gène en aucun cas le lecteur car le personnage principal retient toute notre attention, à croire qu'il veux que ce soit lui que l'on regarde et personne d'autre.
Dans les nombreux calvaires que Dewey doit traverser, nous le suivons avec attention et nous avons l'impression d'être réellement à ses côtés. On arrive à voir la ville de New York avec très peu de personnes dans les rues, limite désertique et lui face aux personnes voulant impérativement sa mort.
Dewey se rendra compte que les ennemis ne manquent pas et là nous nous rendons compte qu'il fait bien de faire sa petite vie tout seul car il ne peut pas faire confiance à qui que ce soit dans cet endroit de désastre.
L'histoire est bien créée et très bien ficelée. du début à la fin, nous nous demandons où l'auteur va nous transporter et jusqu'aux dernières lignes de ce roman nous ne savons pas ce qu'il va advenir de Dewey et au final ce qu'il fera et si il retrouvera sa mémoire ou non.
Nous voyons poindre une étincelle de romance et nous nous demandons ce que cela va donner avec un homme comme Dewey qui est pas tout à fait comme les autres. Ça nous plonge encore plus dans le roman et nous voulons savoir les réactions de Dewey face à ce petit changement qu'il pourrait y avoir dans sa vie.
L'histoire est très prenante et nous ne voulons pas terminer le livre tellement nous sommes ancrés en plein coeur de ce livre. Nous suivons avec grand plaisir cette histoire policière tirant sur le thriller et cela nous fait grand plaisir de voir que l'auteur immisce de l'humour dans ses pages pour se démarquer de toutes les autres histoires policières des autres auteurs.
La fin est étonnante et nous espérons qu'il y aura une suite, en tout cas nous le pensons et nous avons vraiment hâte de poursuivre les aventures avec Dewey Decimal.



Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


J'ai eu l'occasion de lire ce livre grâce à Babelio qui m'ont retenue pour pouvoir en écrire mon avis.
Je suis très heureuse de l'avoir découvert car c'est un vrai coup de coeur ! le personnage de Dewey m'a fait rire tout au long du roman et j'ai beaucoup aimé sa personnalité surtout celle qui se cachait sous les airs de dur à cuire. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur fasse découvrir au lecteur les différentes personnalités de Dewey dans toutes les aventures qu'il a du subir.
En tout cas, j'ai hâte de lire la suite !
Je peux vous le dire, vous ne serez pas déçu de le lire et je vous le recommande chaudement, pour tous les amoureux de policiers.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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Dans une New York ravagée après une pandémie de grippe et des attaques terroristes, Dewey Decimal, ancien soldat, amnésique, hypocondriaque, paranoïaque, affligé de troubles obsessionnels compulsifs mais aussi bibliophile vivant dans la bibliothèque municipale est l'exécuteur des basses oeuvres du procureur de la ville. Quand ce dernier lui demande d'éliminer un gangster ukrainien, Decimal part en chasse. Mais, comme de bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et le héros ne va pas tarder à s'apercevoir que sa mission est autrement plus dangereuse et complexe que ce que lui en a dit son commanditaire.

Errant dans cette New York post-apocalyptique d'autant plus inquiétante que l'auteur ne cherche pas à trop en faire et instaure une ambiance pesante par le biais de descriptions et réflexions elliptiques, Dewey Decimal, personnage de science-fiction et de roman noir quelque part entre Robocop et John McClane est, plus que l'intrigue – minimale bien qu'alambiquée – ce qui fait l'intérêt du Système D. Personnage attachant bien que doué d'une conscience qui ne l'embarrasse finalement qu'assez peu hormis lorsqu'il se trouve obligé d'éliminer quelqu'un qui ressemble un peu trop à ce qu'il suppose être son ancien lui, soldat perdu à tel point qu'il a fini par se complaire dans ce nouveau lui qui lui permet de remodeler celui qu'il a pu être selon ses désirs ou l'expression de son subconscient, Dewey Decimal se révèle complexe et fascinant.
Et si la découverte, au tout début du roman, de ses TOC et de son fameux système obsessionnel dont la fausse logique le pousse à s'en remettre constamment au hasard peut faire craindre l'espace de quelques pages la caricature mal dégrossie, on a tôt fait de se laisser entraîner à sa suite et dans sa tête – le roman étant écrit à la première personne – pour découvrir avec lui et avec toujours ce voile fait de souvenirs elliptiques où semblent se mêler réalité et fantasmes, ce qu'il est et ce qu'il a pu être.

Entouré par ailleurs de toute une galerie de personnages aux identités et rôles tout aussi flous et fous, Decimal n'a pas la tâche facile et c'est avec une réelle jubilation que l'on suit ses pérégrinations et ses décisions insensées qui font basculer sans prévenir l'histoire du comique de second degré à l'horreur, de la violence crue à l'émotion. Ce sont aussi ces ruptures et contrastes qui font le charme et l'intérêt de ce roman singulier.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Passe devant une équipe de nuit en train de faire un truc chelou, une bouche d'égout est ouverte, le ruban jaune est de sortie, les projecteurs aussi, une grosse tente rouge a été montée et les types se déplacent comme s'ils étaient en apesanteur, dans leur combi spatiale - celle qui fout le jetons, i.e : pas la blanche mais l'orange avec le picto "risque biologique" dans le dos.
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J’ai une carte de la ville tatouée à l’intérieur de mes paupières. En deux dimensions, en couleurs, un peu comme la carte diffusée par la régie de New York, avec ses lignes qui courent comme des veines vertes, bleues, rouges, jaunes, oranges.
Cette carte est à ma disposition en permanence.
Si vous pouviez la voir, le Système dont je vous ai parlé deviendrait limpide. Tout est là, sous mes paupières, vivant. Ses règles et ses fonctions sont strictes, précises, pures comme le Purell®.
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Le virus H1N1 ? N’ayons pas peur des mots, celui-là a été un méga flop. Une grosse bombe qui finit en pétard mouillé, une bonne blague qui tombe à plat, rien que des paroles et zéro acte.
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Enfile une autre paire de gants. J'adore cette sensation poudrée qu'on a, la première fois qu'on les met, ça vous chuchote "propre" si vous tendez bien l'oreille. Et moi, je suis du genre à le faire.
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Quand j’étais gosse, j’étiquetais tout dans ma chambre, même mon petit aquarium : Poisson rouge. Au cas où j’oublie.
Bribes d’une vie que je suppose être la mienne, avec des gros trous dedans.
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