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Le Roi Corbeau tome 1 sur 3

Michel Drancourt (Autre)
EAN : 9782253023562
544 pages
Le Livre de Poche (09/02/2011)
3.14/5   45 notes
Résumé :
Depuis des siècles, l'histoire de Robin des Bois et de sa bande de voleurs a captivé l'imagination de millions de personnes. Aujourd'hui... la légende renaît. XIe siècle, Angleterre. Depuis l'arrivée des envahisseurs normands, les Celtes ont été repoussés dans les montagnes du Pays de Galles. Traqué comme un animal, Bran ap Brychan, héritier du trône d'Elfael, a été contraint d'abandonner le royaume de son père pour se réfugier dans la forêt des Marches, des bois pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis très mitigé et cela va être dur de départager car c'est moyennement moyen.

D'un côté cette relecture de la légende de Robin des Bois est originale car l'intrigue est replacée 1 siècle en amont : le Pays de Galles remplace le Comté de Nottingham, les Gallois remplacent les Saxons, la rivalité entre Guillaume le Roux et Robert Courteheuse (parti à la 1ère croisade) remplace celle entre le Prince Jean et Richard Coeur de Lion (parti à la 3e croisade)… de plus il s'agit d'une modernisation du mythe : c'est très fluide et sans lenteur ou langueurs (même s'il ne se passe pas grand-chose de palpitant dans ce tome d'exposition). Cela se lit vite et bien avec des chapitres courts donc cela sait se rendre accessible aux easy readers et au grand public.

D'un autre côté c'est censé être la renaissance de la Légende, et niveau souffle de l'aventure ce n'est pas terrible. 5/6 scènes d'action pour un total de 20 pages dans un roman qui en comporte 400… C'est pauvre voire plat. Un auteur plus tonique nous aurait condensé tout cela en quelques chapitres et la trilogie devenait 1 seul livre !
Et puis c'est manichéen au possible, presque jusqu'au ridicule si on est exigent :
- Marianne devient Merian, une cagole celtique tiraillée entre sentiments inavouables et angoisses vestimentaires
- Petit Jean ne sert à rien, Frère Tuck ne sert à rien
- le grand peuple celte se résume à quelques dizaines de pécores braconnant dans la « vaste forêt primaire »
- Angharad triclassée guérisseuse / druidesse / barde sort d'on ne sait où, et un est un peu WTFuckesque…
- tous les Normands sont très très méchants, sauf un qui en plus est très très fourbe
- tous les Gallois sont très loyaux et très courageux, sauf un qui est très collabo car très peureux
L'emploi du vocabulaire français ne sert pas à grand chose à part donner une impression de french bashing. L'emploi du vocabulaire gaélique ne sert pas à grand-chose à part donner l'impression de celtique cheering. Après tout l'usage des mots cantrefs, marchogis et Ffreins n'apporte pas grand-chose à la prose. Pire le naming gaélique peut parfois horripiler car les noms sont plus ou moins imprononçables… Et pour faire bonne mesure on insiste bien sur la stupidité des hommes orgueilleux et des femmes frivoles

Quant au classement en Fantasy, il est hautement fantaisiste. le merveilleux dans ce roman se limite à Robin qui se renomme Rhi Bran le Hud et qui se sent l'âme d'un Jim Ellison dans "The Sentinel" après avoir ingurgité une mixture d'Angharad. Et ensuite, il se déguise en homme-corbeau pour aller accrocher de petits animaux morts dans les branches dans le but d'effrayer les soldats normands…
Les lecteurs se posent 2 questions :
1) Qu'est-ce qu'il a pris ? 2) Est-ce qu'il lui en reste ?

Le background s'étoffe dans les derniers chapitres avec la guerre civile normande, mais c'était un peu tard pour amener de la profondeur… Un roman quand même plutôt satisfaisant pour les easy readers, mais la Légende méritait bien mieux que cela : rendez-nous Sir Walter Scott !
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Après la légende du roi Arthur et de ses chevaliers (Le cycle de Pendragon), S. Lawhead s'attaque ici à la non moins célèbre figure de Robin des bois. Première initiative originale de l'auteur : situer l'action dans l'Angleterre du XIe siècle où les envahisseurs normands et les Celtes vaincus cohabitent difficilement. C'est dans ce contexte que Bran, héritier du trône d'Elfael, va se retrouver priver de ses terres et de son héritage au profit d'un grand seigneur qui par son action le condamne à une situation des plus précaires. le scénario est plutôt alléchant bien que dans ce premier tome l'auteur se contente de poser les bases de l'histoire de Robin des bois. L'action n'est donc pas vraiment au rendez-vous, même si on se laisse toujours facilement embarquer par le talent de conteur de S. Lawhead.

Si le personnage de Bran, sur lequel se concentre ce premier volume (les deux suivants étant respectivement consacrés à Will l'écarlate et à frère Tuck), n'est au départ pas particulièrement attachant, il semble évoluer positivement au fil du récit. On voit également d'ors et déjà apparaître un certain nombre de têtes connues : Tuck, fidèle à sa réputation mais plus complexe que ce qu'il n'y parait, Petit Jean et sa force colossale, une Mérian bien différente de celle que l'on a coutume de voir... Malgré quelques défauts et une certaine lenteur de l'intrigue, c'est toujours un plaisir de se replonger dans l'histoire de ce célèbre voleur prenant aux riches pour donner aux pauvres, d'autant que la fin laisse présager un second volume plus animé.
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Robin des Bois fait partie de ces personnages qui parlent à l'imaginaire collectif. Tout un chacun le découvre au détour d'un livre, d'un film, d'un jeu vidéo ou d'une série et se l'approprie immédiatement. Il faut dire que le légende a belle allure : Un chevalier déchut devenant un hors-la-loi au grand coeur "qui vole aux riches pour donner aux pauvres ". Un bandit qui oeuvre plus par la ruse et l'embuscade que par la force brute. Un archer à l'adresse légendaire. Un chef de bande aux compagnons hauts en couleur : Petit Jean, Frère Tuck, Will l'Écarlate.
Mais Robin des Bois est aussi un piège, car si auteurs et cinéastes peuvent broder à leur manière leur variation sur le thème, le grand public est sourcilleux à ce que le résultat conserve sa si familière trame... Question est donc à nouveau posée ici : " la légende renait " ( accroche publicitaire ) - elle avec quelque pertinence ?
Le contexte n'est plus ici anglo-saxonne, mais normando-gallois. Au XIe siècle, Guillaume – William – le Conquérant est le maitre de l'Angleterre. le Pays de Galles – la Cymru – reste encore farouchement accroché à son indépendance et ses traditions celtes. Avec les fils du Conquérant débutent les premières velléités expansionnistes. Bran est le fils du Roi Brychan de l'Elfael. Peu intéressé par les choses temporelles, il s'y retrouve précipité tout à la fois héritier et déchut de ses terres par un coup de force Ffreinc. Entêté, il engage une lutte inégale qu'il perd. Laissé pour mort, recueilli dans l'antique forêt de Coed Cadw par l'Hudolion – la sorcière – Angharad, il apprend à accepter son destin : Celui de reconquérir son trône par la ruse. Celui de devenir Rhi Bran ap Hud – le Roi Corbeau l'Enchanteur – Que les Normands nommeront Robin Hood...
Ainsi la boucle est bouclée. Cette variation viens nourrir la légende du hors-la-loi au grand coeur. Il est intéressant de découvrir un Robin ombrageux prompt à prendre la fuite après son premier échec. Il est intéressant de découvrir un frère Tuck extrait de l'archétype du moine soiffard. Il est intéressant de découvrir un contexte politique comme toile de fond pour illustrer la légende. de découvrir de nouveaux personnages. Mais cette phase d'exposition qui prend tout le premier tome de cette trilogie m'a semblé bien trop longue. Et ce que l'histoire gagne en profondeur, elle le perd indubitablement en héroïsme, en témérité, en panache.
Hors le talent avec lequel Stephen lawhead réinvestit le mythe et la perspective de reconnaître l'adaptation d'éléments familiers, ne reste qu'un fort sentiment d'expectative quant au développement de l'intrigue... A suivre...
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J'attendais avec une certaine impatience de pouvoir lire cette trilogie consacrée à l'un de mes héros d'enfance, récemment revisité au cinéma par Ridley Scott, j'ai nommé Robin des Bois.

J'ai lu bien évidemment la version en deux volumes d'Alexandre Dumas (qui en fait a délégué l'écriture à l'une de ses maîtresses !), Robin des Bois prince des voleurs et le proscrit, et Ivanhoé de Walter Scott, dans lequel Robin tient une place non négligeable. Côté parodie, j'avais également appréci Ivanhoé à la rescousse de William Thackeray. Ne me manque que la version d'Howard Pyle.

Robin est davantage présent au cinéma, et de tous les films traitant de mon héros, je confesse un faible pour la version avec Kevin Costner ainsi que la dernière avec Russell Crowe.

L'idée de faire de Robin Hood un Gallois et de transposer l'action au XIème siècle n'est pas si farfelue dans la mesure où bien qu'il fut popularisé au XIVème siècle, on trouve une première trace écrite dès le XIIIème. On peut donc raisonnablement supposer que le personnage est antérieur à cette époque. A partir du XVème, le mythe s'étoffe au fil des différentes ballades, faisant apparaître un certain nombre de figures qui seront indissociables de la légende de Robin des Bois : le shériff de Nottingham, Guy de Gisbourne, lady Marianne, Petit Jean, frère Tuck, Will Scarlett, etc. et bien entendu le bon roi Richard Coeur de Lion et son perfide frère Jean, car après moults changements, l'histoire de Robin se déroulera finalement sous ce règne. On le voit, la matière est diversifiée, éparse et contradictoire. Stephen Lawhead avait donc tout loisir de s'approprier le mythe pour le réinventer.

Or donc, Robin est Gallois et il se nomme Bran Ap Brychan, l'héritier du trône d'Elfael. le pays de Galles est peu à peu envahi par les Normands. Nous somems donc loin du règne de Richard Coeur deLion. Ici le souverain se nomme William le Rouge. A la suite de la mort de son père le roi, tué dans un traquenard organisé par les Ffreincs (c'est comme ça que les gallois appelaient les Normands), Bran est contraint de fuir. Gravement blessé, le jeune homme est sauvé par une vieille femme énigmatique, Angharad, au coeur de la forêt. Pendant ce temps, le baron de Neufmarché et le comte Falkes de Braose complotent et manigancent pour s'approprier les cantref (c'était une division territoriale galloise au Moyen-Age) voisins. A ce propos, j'aurai hautement apprécié un petit lexique en fin de volume car outre le cantref, les Ffreincs, il a fallu que j'aille chercher la signification des marchogi (cavaliers en gallois).

Les éléments principaux qui constituent le socle de la légende sont posés : pour récupérer son royaume, Bran doit verser une somme exorbitante aux envahisseurs, et fort logiquement, Bran et ses compagnons ont l'idée de voler les Ffreincs. Les Gallois opprimés (leurs fermes sont brûlées et le peuple est réquisitionné pour construire une ville) se retrouvent dans la forêt où ils forment une misérable communauté. Tout comme dans les différentes légendes, le noble Bran se retrouve naturellement à la tête de ces pauvres diables.

Le jeune homme est épaulé par Iwan (Petit Jean) l'un des anciens champions du roi, et seul rescapé du massacre, et par frère Aethelfrith, surnommé Tuck, un moine bon vivant et résolu à aider Bran.

Durant sa convalescence chez la barde Angharad, Bran entend pour la première fois la légende du roi corbeau dont il va se servir un peu plus tard, face aux Normands ; Enfin, on retrouve l'élément féminin indispensable. Bran aime Merian, fille du roi Cadwgan. Leurs relations sont plutôt tumultueuses et je suis curieuse de savoir comment s'opérera le changement dans la second tome, Will.

Le récit alterne scènes d'actions, rebondissements et passages plus contemplatifs. Car le lecteur assiste à la lente transformation de Bran, héritier égoïste et capricieux, qui peu à peu prend conscience de son devoir. Il y a évidemment beaucoup de bonnes trouvailles originales dans le roman qui respecte cependant la plupart des éléments de la légende. Une version suffisamment intéressante pour que j'ai envie de lire la suite.

Cependant, je ne peux cacher ma déception sur le plan littéraire. Je ne sais si la faute en revient à Stephen Lawhead ou à la traductrice mais bigre, que tout ceci est plat et terne. Outre le fait que les descriptions des forêts ne sont pas assez nombreuses à mon goût, (et j'aurai aimé un peu plus de poésie) c'est le style général qui m'a déplu. J'avais espéré une écriture plus soignée, quelque chose de qualité au service de l‘une des plus belles légendes mais je me suis retrouvée face à un texte plutôt pauvre, parsemé de maladresses, de tirades banales. Quel regret !

Une telle histoire sous la plume de Jean-Louis Fetjaine (comme ça, au hasard) aurait été un cadeau inespéré ! Alors même si j'ai globalement aimé l'histoire, ce ne fut pas une lecture enfiévrée et impatiente comme je l'avais espéré.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Acheté il y a maintenant un petit moment, je l'avais laissé de côté à cause des critiques assez mauvaises faites à son encontre. Finalement, j'ai passé un assez bon moment de lecture avec ce premier tome.

La légende de Robin des Bois est ici placée dans un contexte assez original. Notre très cher Robin des Bois devient Bran ap Brychan, un jeune Gallois, qui va, dans des conditions assez dramatiques, perdre son père, et peu de temps après, son héritage et ses terres. le contexte historique est assez intéressant, car l'histoire et l'intrigue se place en pleine conquête normande dirigée par le fameux Guillaume le Conquérant (appelé William dans le roman).

Bien que l'intrigue reste un peu superficielle et le style d'écriture assez simple, j'ai énormément aimé le roman. Je suis vraiment rentré dans l'histoire et c'était un véritable plaisir de reprendre, chaque soir, la lecture. La galerie de personnages est assez intéressante : on retrouve le fameux frère Tuck, Petit Jean et Marianne. Ces personnages que l'on connaît bien sont assez transparents dans ce premier tome mais je pense, et j'espère, qu'ils prendront une place beaucoup plus importante par la suite. Bran est un personnage qui a beaucoup de défaut : il est assez imbu de sa personne, égoïste et assez couard au début du roman mais c'est un personnage que j'ai su malgré tout apprécié.

La première moitié du roman a été vraiment addictive pour moi. le placement de l'intrigue et la découverte des personnages et du contexte historique ont vraiment été des passages excellents dans ma lecture. Cependant, j'avoue avoir senti un certain essoufflement dans la deuxième moitié ce qui en fait, malheureusement, un roman assez inégal… Dommage.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
A présent, confectionner des flèches. […] Le saule est facile à travailler, mais il est difficile d’en trouver des longueurs utilisables […]. Pareil pour le hêtre ou le bouleau. Le frêne, l’aulne et le charme sont solides. Le chêne est le plus difficile à tailler mais c’est le plus dur de tous. Et le plus lourd, ce qui limite la portée de flèches – idéal pour chasser des animaux plus gros, cependant… et pour le combat bien sûr.
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" Les gens de l'Elfael l'appellent Rhi Bran le Hud ". Avec un geste dédaigneux de la main, il ajouta : " Je n'en peux plus d'en entendre parler.- Robin le Hud ? Vous dites s'enquit l'abbé.
- Pardon, votre grâce, non pas Robin, mais, répondit Falkes. Rhi Bran, ça signifie Roi Corbeau en gallois. Quant à " Hud ", ça veut dire sorcier, enchanteur, ou un truc de ce genre. C'est une histoire pour effrayer les enfants.
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Il lui apparut, comme jamais auparavant, qu'une forêt ne se résumait aucunement à un lieu où chasser et ramasser du bois.Qu'elle signifiait bien plus qu'une étendue d'arbres lourds de mousse, qu'une source d'eau douce jaillissant de la base de quelque montagne distante, qu'un étang d'huile miroitant, aussi éclatant qu'un joyau dans un vert vallon caché, qu'une prairie parsemée de fleurs entourée d'une multitude gracieuse de blancs bouleaux oscillants, qu'un blaireau creusant sous les racines d'un orme à l'écorce épaisse, qu'un renardeau échappant à un faucon en chasse, ou qu'un fier cerf veillant sur son clan...Plus que tout cela, la forêt était elle-même une chose vivante, sa vie constituée de toutes les vies plus petites qu'elle abritait à l'intérieur de ses frontières.
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Le chevalier avait néanmoins rapidement pris la mesure de l’abbé : moins un saint qu’un marchand en robes sacerdotales. Par les os de Job, il avait rencontré des voleurs à la tire plus vertueux !
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Quand Bran, une flèche déjà encochée dans la corde, brandit son arc, il ressentit dans son épaule et dans son dos la tension dont Iwan lui avait parlé. "Ne vise pas avec ta flèche, lui avait-il appris. Contente-toi de l'imaginer dans ta cible. Envoie-la par la pensée, et si ta pensée est droite, alors le vol de ta flèche le sera aussi."
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