Après la lecture de "La tragédie de l'Essex", j'étais restée sur ma faim. Ceux d'entre vous qui ont lu ma récente critique s'en souviennent peut-être : l'histoire était extraordinaire, mais vraiment gâchée par une traduction désastreuse. J'avais donc très envie de trouver le texte en version originale, ou d'en trouver une traduction à la hauteur.
Et voilà, j'ai mis la main sur ce précieux recueil. Bien que connaissant déjà l'histoire de l'Essex, je me suis régalée. Ici, la traduction est fluide, très agréable à lire : merci
Dominique le Brun. J'ai embarqué à nouveau à bord du baleinier, j'ai revécu le naufrage et les mois d'errance qui ont suivi. Extraordinaire aventure humaine, qu'on a du mal à ne pas croire sortie tout droit de l'imagination d'un scénariste hollywoodien.
Le livre, non content de nous offrir le récit d'
Owen Chase, premier maître à bord de l'Essex, nous donne aussi à lire celui de Thomas Nickerson, mousse à bord du même bateau. Son témoignage est un excellent complément du premier.
Et ce n'est pas tout, on peut lire également divers journaux de bord et récits. L'ensemble permet de vraiment se plonger dans ce dix-neuvième siècle pendant lequel des hommes d'un courage hors norme sillonnaient les mers au cours de campagnes de chasse qui duraient des mois, voire des années, à la poursuite de ces géants des mers fascinants et terrifiants à la fois.
Enfin, cerise sur le gâteau, un court texte de
Sir Arthur Conan Doyle datant de 1880, intitulé " Sur un baleinier dans les mers arctiques".
Conan Doyle était étudiant en médecine lorsqu'il a remplacé au pied levé le chirurgien de bord indisponible. Et voilà le futur auteur de
Sherlock Holmes embarqué pour une campagne de chasse de sept mois. Il en est revenu des souvenirs plein la tête, et des cahiers manuscrits sous le bras. Il s'en servira des années plus tard pour écrire ses "
Contes de pirates", et "Le Capitaine de l'étoile polaire".
Bon, si avec tout ça je ne vous ai pas convaincus de plonger (sans danger) dans ce recueil, c'est désespérant. Et n'ayez pas peur des neuf cents pages qu'il contient : elles s'avalent, ou plutôt se boivent, d'un trait. Santé !
Une dernière remarque pour Coline, personne indélicate qui copie-colle en son nom sur Amazon des critiques volées, entre autres sur Babelio : si cette critique est publique, c'est à dire accessible à la lecture par tous les internautes, vous n'avez en aucun cas le droit de vous l'approprier et de la copier sur un autre site. Vous violez le code de la propriété intellectuelle. Je vous invite, vous qui maniez si bien internet, à y rechercher ce que vous risquez en poursuivant vos activités.