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EAN : 9782757857366
422 pages
Points (12/05/2016)
2.8/5   66 notes
Résumé :
Les capitaines Schmidt et Cousin le savent : Valles, leur ancien collègue, à pété les plombs. Tragédie personnelle et fragilité psychologique.
Pourtant qui mieux que lui pourrait résoudre le meurtre de cette jeune bordelaise ?
Infiltré pour la bonne cause au coeur d'une secte, Valles marché sur des oeufs et des cadavres. Manipulation, paranoïa, la danse risque d'être corsé.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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A Bordeaux, Henri Vallès végète dans son studio minable, rendu fou par un drame personnel. L'ancien flic tente pourtant de remonter la pente avec l'aide de son psychothérapeute, le docteur Frude. Mais les séquelles sont graves et Vallès a encore du mal à démêler le vrai du faux dans ses cauchemars, hallucinations et autres pensées néfastes. Son précaire équilibre est mis à mal le jour où il est contacté par les services secrets qui lui demandent d'infiltrer une secte pour y démasquer le tueur de la jeune Elise Dulac. Peu enclin à reprendre du service, Vallès se ravise lorsqu'il trouve le corps de Frude, froidement abattu. Son médecin s'intéressait de près à la secte...Et la belle Edmonde, étudiante en lettres et secrétaire du psy n'est pas étrangère à sa décision. Inexorablement attiré par la jeune fille, Vallès se jette à corps perdu dans son enquête, pour le plaisir de la revoir.

Mon Dieu qu'il faut du courage pour venir à bout de ce roman qui tient plus du pastiche que du polar véritable. le début est pourtant prometteur. Très vite, on se plaît en la compagnie de cet Henri Vallès, qualifié de fou par sa hiérarhie et par le corps médical. Totalement déjanté, la libido exacerbée, il manie, en plus, la langue française avec brio dans un parler totalement anachronique mais fort divertissant. Malheureusement, on finit par se lasser de ses envolées lyriques et de son sexe constamment en alerte, tout comme de l'intrigue policière alambiquée au possible. Une secte machiavélique, des flics qui le sont tout autant, un complot ''politico-économico-médico'' et tant d'autres choses encore et un héros fêlé et paranoïaque, toujours sur une corde aussi raide que son membre qui reste vaillant même dans les situations les plus périlleuses.
A lire comme une parodie, bien écrite mais épuisante.
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"Non merci pas pour moi !" comme disait Dalida...

Je referme avec soulagement ce polar-pavé loufoque qui ravira sans doute - et tant mieux - d'autres lecteurs et notamment mes co-jurés du Prix du meilleur polar Points 2016, mais ma lecture fut fastidieuse.

Pas tant pour l'histoire de cet ex-flic paumé, dérangé et libidineux, Henri Vallès, embarqué dans un coup monté qui le dépasse sur fond de complot politico-sectaire. L'ensemble est une succession d'incohérences mais si l'on adopte le parti-pris du second (ou 3e, 4e, voire au-delà) degré et que l'on considère que Tango Parano est une forme de pastiche de polar où les caricatures s'enfilent, alors pourquoi pas. Il y a même plusieurs passages assez drôles et où la langue est bien maniée.

Mais en fait, ce qui m'a le plus dérangé tient dans la longueur et dans le style.

"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases". Après Dalida, j'ose le grand écart et en appelle à Audiard. Que c'est long ! Tirant parfois - souvent - à la ligne avec un nombre de passages "de transition" n'apportant rien à l'intrigue et très peu à l'atmosphère ou à la compréhension de la personnalité de Vallès. Certaines phrases font des lignes et des lignes, comme autant d'exercices de styles, qui finissent par devenir lassants.

Idem côté style. le Corre nous dit (page 112) : "On me pardonnera sans doute l'abus de métaphores". Oui, bien sûr, je pardonne. Sauf qu'elles sont omniprésentes. Drôles parfois, intrigantes au début, elles deviennent vite rébarbatives et on a envie de crier à l'auteur "Pitié, une phrase toute simple SVP...". de même, l'usage systématique du passé simple et de l'imparfait du subjonctif ne rend pas la lecture agréable, loin s'en faut.

J'avais gardé un meilleur souvenir d'Hervé le Corre lors de ma lecture d'Après la guerre, même si déjà, quelques longueurs inutiles m'avaient gênées. Tango Parano est une oeuvre plus ancienne de l'auteur, écrite en 2005, initialement publiée chez un éditeur régional aquitain et rééditée chez Points ce qui lui permettra, n'en doutons pas, de toucher un public plus large.

Un dernier point positif pour finir : l'amour de Bordeaux que l'on sent chez l'auteur tout au long du livre. Hervé le Corre ne tombe pas dans le piège des longues descriptions quasi-touristiques de sa ville de coeur, mais nous en distille l'atmosphère petit à petit, nous la rendant particulièrement attachante. Bravo pour cela !
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L'HISTOIRE
" le tango ? Sait-on jamais avec qui on le danse ? Qui a écrit la partition ? Qui la joue ? Méfiance... Tango, parano. Ça rime à quoi ? " Vallès, un ex-flic mis au vert après avoir pété les plombs, est contacté par les services spéciaux pour tirer au clair le meurtre d'une jeune Bordelaise de bonne famille. Il infiltre une secte richissime, dont les rapports avec l'État s'avèrent complexes. Peu à peu, il se rend compte qu'il est utilisé bien malgré lui dans des joutes de pouvoir au sommet. Une série de situations rocambolesques commence alors pour Vallès, qui cherche tant bien que mal à préserver son indépendance d'esprit.

MON RESSENTI

C'est un polar, mais pas seulement, j'ai bien aimé ce personnage d'ex-flic en reconstruction, paumé, tout du moins au début du roman. C'est intéressant de ne pas nous mettre un super flic et de travailler ce personnage qui est plus humain. Sa vie n'est pas au top quand les services secrets l'appellent afin qu'il infiltre une secte. le début est très bien, on rentre dedans facilement, malheureusement après ça vire un peu à la parodie, à la pastiche et ça surprend le lecteur qui doit s'habituer à ce changement. Beaucoup de caricatures, le flic qui ne pense qu'avec son pénis c'est du vu et du re-revu et ça n'apporte rien à l'histoire. C'est trop dommage, car il y a un style dans l'écriture, l'auteur sait même bien manier la langue à coups de métaphores et autres figures de styles que les passionnés de langue française apprécieront. Les phrases sont très longues, trop longues et on voudrait plus de simplicité, ce qui commençait comme une lecture sympa dans le premier tiers du polar s'est avérée au final plutôt pénible.

Par contre, la ville de Bordeaux est bien représentée et on a envie d'aller y faire un tour. Je suis un peu dubitative, je ne comprends pas bien pourquoi l'auteur s'est engouffré dans ce méli-mélo. J'ai eu bien du mal à le finir et vu tout ce que j'ai à lire , ce n'est que par acquit de conscience que je l'ai terminé. Je ne connaissais l'auteur que de nom et là c'est clair que ça ne m'a pas donné envie d'en lire davantage et de découvrir son oeuvre.

VERDICT

Je suis passée à côté pourtant je n'ai rien contre les pastiches et la parodie, mais là c'est mal fait ! À lire si vous n'avez vraiment pas d'autres choix, sinon passez votre chemin il y a tant de livres sympas actuellement.

Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Quel régal ce roman ! Une intrigue tellement emberlificotée que je renonce à la résumer. Des personnages déjantés dont la folie masque (bien mal) des fêlures profondes et qui en deviennent très émouvants. Une construction façon engrenage machiavélique qui balade le lecteur sans jamais le perdre. Un humour qui joue avec bonheur sur tous les registres. Et une écriture, ah !!! Une écriture jouissive, jubilatoire qui manie l'imparfait du subjonctif, l'accumulation de propositions et le vocabulaire le plus précieux aussi bien que le style familier et l'argot avec une cohérence narrative absolument impressionnante !
Ancien flic devenu "fou comme trente-six lapins" depuis la mort de sa femme et de sa fille, Henri Vallès est mis à contribution par d'étranges services secrets afin de démasquer les dérives financières d'une secte. Voilà le point de départ... mais entre les fausses morts, les vraies trahisons, les délires hallucinatoires et les obsessions sexuelles du héros-narrateur, on abandonne vite l'idée d'anticiper sur les possibles rebondissements de l'intrigue ! le roman, c'est Henri Vallès et ses sublimes envolées langagières ! Henri Vallès qui ne comprend pas plus que le lecteur (plutôt moins même) le sens des évènements et qui les interprète au filtre de sa folie, parfois trouée d'éclats de lucidité. Sa manière imagée de rendre compte du monde, de la réalité et de ses désirs libidineux est pleine de trouvailles lyriques, poétiques, emphatiques, libertines... Un festival !!
Ce roman c'est de la très haute voltige ! Une acrobatie pétillante qui m'a laissée le souffle coupé, avec du rire mais aussi de la tendresse pour ces personnages cabossés, malmenés qu' Hervé le Corre traite sans aucune désinvolture ni condescendance. Un Tango endiablé ! Éblouissant !
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On ne gagne pas à tous les coups, même en achetant un ouvrage d'un auteur que l'on vient de découvrir et qu'on apprécie ... Celui-ci est le cinquième ouvrage d'Hervé Le Corre que je lis et il me laisse perplexe.
J'hésite entre pastiche loufoque, exercice de style déroutant, scénario de bande dessinée, dessin animé pornographique ... ou tout cela à la fois.
Car l'histoire d'Henri Vallès - une référence à L'Insurgé ? - cet ancien flic tombé dans la démence après un drâme familial et manipulé par les Services secrets pour infiltrer une secte prônant le suicide collectif du genre Ordre du Temple Solaire n'a ni queue ni tête et je renonce à y découvrir un message politique sous jacent - s'il y en a un ?
Complètement déjantée, l'intrigue est prétexte à des descriptions de combats à la violence simulée ... et à des digressions sexuelles qui deviennent comiques.
Il est particulièrement rare que je ne poursuive pas ma lecture jusqu'au dénouement mais là j'ai bien du mérite à continuer ma lecture. La seule raison de pousser plus avant est l'extraordinaire richesse de la langue de l'auteur, employée ici de façon volontairement savante, suscitant des images et des comparaisons percutantes, comme des onomatopées de mangas ...
A tout prendre et dans le genre "espionnage" et "sexe", je préfère décidément les SAS de Gérard de Villiers !
Bref, ce bouquin ne va pas m'empêcher de continuer à parcourir la production d'Hervé Le Corre ... Mais je lirai les critiques publiées sur Babelio avant de procéder à mes prochains achats.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est dans l'existence des moments où l'on se met à douter de la réalité des événements, des êtres, des choses. Des moments qui flottent dans l'incertitude, qui, funambules légers, courent sur le fil instable qu'est notre âme, menaçant tout à tour de s'abîmer dans les gouffres visqueux de la folie, du haut de leur petit vélo sans pneu lancé à vive allure alors que les yeux du cycliste sont bandés de noir (p. 111).
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Vous avez entendu parler des mondes virtuels ? De leur puissance de suggestion ? Savez vous qu'on peut ne pas en revenir, et qu'avec l'aide de produits adéquats on gagne un temps précieux pour affaiblir un individu et obtenir tous les renseignements qu'on veut ? Terminé, le temps du sérum de vérité ! Terminé le temps des héros qui résistaient jusqu'à la mort aux interrogatoires de brutes stupides. On va leur ôter jusqu'au prestige du martyre. Plus de corvées de bois, ou de cadavres balancés en pleine nuit dans une décharge. On pourra les relâcher avec toutes leurs dents, les couilles en place ou la chatte fraiche.
Ils pourront toujours réclamer un certificat médical pour obtenir un arrêt de travail et porter plainte devant une cour des droits de l'homme : y aura rien à constater.
Bien nourris, bien propres. Ils seront devenus fous, ou tellement dépressifs qu'ils se foutront eux mêmes en l'air. Ils n'auront pas même été capables de se rappeler ce qu'ils ont dit ou fait. Plus de procès, ni devant la justice, ni devant l'histoire ! p312
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Cousin était le paradigme de l'ignominie policière. Capable, comme beaucoup, de prendre sans malaise la ligne 42-44 de la RATP qui mène directement du Vel' d'Hiv à la Préfecture de police. L'alpha et l'oméga de la lâcheté et de la traîtrise.
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Videos de Hervé Le Corre (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Le Corre
Nous avons eu le plaisir d'interviewer Hervé le Corre autour de son roman « Traverser la nuit » pendant le festival Quais du Polar. Ce roman lu par Ariane Brousse est en lice pour le Prix Audiolib 2024. Découvrez notre interview !
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