livre acheté et lu lors d'une de mes incursions au Jardin des Plantes où officia Buffon , on ne peut que penser et repenser à lui et à ce livre en traversant ce magnifique parc, en visitant les différents musées et la ménagerie.
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L'homme change l'état naturel des animaux en les forçant à lui obéir, et les faisant servir à son usage : un animal domestique est un esclave dont on s'amuse, dont on se sert, dont on abuse, qu'on altère, qu'on dépayse et que l'on dénature, tandis que l'animal sauvage, n'obéissant qu'à la Nature, ne connaît d'autres lois que celles du besoin et de la liberté.
Histoire naturelle des quadrupèdes : Les animaux domestiques.
Un seul mâle condamné à trente ou quarante femelles ne peut que s'épuiser sans les satisfaire ; et dans l'accouplement l'ardeur est inégale, plus faible dans le mâle qui jouit trop souvent, trop forte dans la femelle qui ne jouit qu'un instant.
Le Buffle, Le Bonasus, L'Aurochs, Le Bison et Le Zébu.
[…] quoique ces animaux [les chats], surtout quand ils sont jeunes, aient de la gentillesse, ils ont en même temps une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers, que l’âge augmente encore, et que l’éducation ne fait que masquer. […] Ils prennent aisément des habitudes de société, mais jamais des mœurs : ils n’ont que l’apparence de l’attachement ; on le voit à leurs mouvements obliques, à leurs yeux équivoques ; ils ne regardent jamais en face la personne aimée ; soit défiance ou fausseté, ils prennent des détours pour en approcher, pour chercher des caresses auxquelles ils ne sont sensibles que pour le plaisir qu’elles leur font. […] Ils n’ont aucune docilité, ils manquent aussi de la finesse de l’odorat, qui dans le chien sont deux qualités éminentes ; aussi ne poursuivent-ils pas les animaux qu’ils ne voient plus, ils ne les chassent pas, mais ils les attendent, les attaquent par surprise, et après s’en être joués longtemps ils les tuent sans aucune nécessité, lors même qu’ils sont le mieux nourris et qu’ils n’ont aucun besoin de cette proie pour satisfaire leur appétit. […] On ne peut pas dire que les chats, quoique habitants de nos maisons, soient des animaux entièrement domestiques ; ceux qui sont le mieux apprivoisés n’en sont pas plus asservis : on peut même dire qu’ils sont entièrement libres, ils ne font que ce qu’ils veulent, et rien au monde ne serait capable de les retenir un instant de plus dans un lieu dont ils voudraient s’éloigner.
J’appelle singe un animal sans queue, dont la face est aplatie, dont les dents, les mains, les doigts et les ongles ressemblent à ceux de l’homme, et qui, comme lui, marche debout sur ses deux pieds.
Il semble que de tout temps l'Homme ai fait moins de réflexion sur le bien que de recherches pour le mal