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EAN : 9782367271101
DeCrescenzo (27/05/2022)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Il y a Pip le vieil homme bourru, épris de Moby Dick, qui a succombé au chant des Sirènes, il y a Tanaël, missionnaire qui n’a jamais converti personne, soupçonné du meurtre de sa compagne, et Jungsu qui ne parvient pas à éliminer la sirène d’alarme qui se déclenche dans sa tête. Tous trois se retrouvent à Cantant, un village perdu dans lequel une fois l’an, un étrange rite est le clou de la fête. Après Le Chant de la terre, Lee Seung-u et son huitième titre en fran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sans jamais s'arrêter, la mer monte et descend. Les vagues viennent manger le sable puis s'en retirent. Un peu comme la part d'ombre et de lumière qui existe en chacun de nous, dans un mouvement permanent.

Que ce soit Jungsu, Pip ou Ismaël, ces trois personnages sont partis ou se sont retrouvés à Cantant, ce village méditerranéen du bout du monde. Amenés là-bas par le destin ou bien la fuite, question de perspective, ils cherchent tous quelque chose. Mais quoi ? Fouiller son intérieur, se confesser pour se pardonner ? Jungsu et Ismaël écrivent ou du moins essayent d'écrire pour comprendre comment leur passé les a menés jusque-là, quelle est leur place dans une société de laquelle ils essayent pourtant de se cacher. Eux-mêmes d'ailleurs se cachent sans cesse de quelqu'un, de quelque chose, d'eux-mêmes dans l'espoir confus de réussir à se dévoiler pour atteindre la lumière.

Dans ce roman, se retrouvent les thématiques clés de l'auteur coréen accompagnées des nombreuses références à la mythologie occidentale. Il est d'un tel niveau d'intériorité qu'il est parfois compliqué de s'immerger entre les lignes et la postface de l'excellent monsieur de Crescenzo, tel un phare en haute mer, est là pour guider nos réflexions, à la fin de notre lecture.

Son écriture est inchangée, complexe mais très intelligente et intéressante. Lee Seung-U continue de nous proposer une oeuvre assez éloignée parmi les traductions d'ouvrages coréens. Néanmoins, je me suis rapidement ennuyée pendant ma lecture, malgré la petite taille du roman et je suis restée assez loin de la berge de Cantant. Je n'ai pas plongé dans les eaux sombres à la suite de Pip et me suis contentée d'observer les personnages aux prises avec le chants des sirènes.
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Qu'est ce que j'ai aimé cette lecture.

Un titre très poétique dans l'écriture. La plume de 이승우 (Lee Seung U) est vraiment très belle, elle m'a transporté à Cantant. J'ai aimé les différentes réflexions des personnages et leurs mots, ainsi que la mythologie présente. C'est à la fois poétique, philosophique et psychologique. On voyage totalement pendant cette lecture intelligente et intéressante.

Il y a de nombreuses références à Moby Dick mais pas que. Les Sirènes, Poseidon, la Bible, Nietzche, Rimbaud ou encore Shim Cheong en font partie.

J'ai aimé suivre et découvrir les personnages. • Han Junsu, est un homme qui ne va pas bien et qui, conseillé par son ami J, prend un long repos afin de s'écouter, se comprendre et se retrouver. Il part ainsi en voyage et arrive à Cantant, un petit village en bord de mer. Il fait la rencontre de Pip, un vieil homme solitaire et discret qui l'accueil dans sa maison. Et également de Tanaël un missionnaire au passé douloureux. • Chacun des 3 personnages est arrivé à Cantant en recherchant quelque chose. Fuir son passé ou encore se rechercher/retrouver. Pour en savoir plus, il faut se laisser guider par la plume de l'auteur. Nous en découvrons un peu plus sur chacun d'eux et leur passé au fil des pages.

Dans cette histoire est il question de recherche de soi, d'écouter sa voix intérieure, d'affronter son passé, d'acceptation, de pardon, de deuil ou encore de renaissance.

Une lecture profonde et passionnante. Mais également une lecture qui apaise, fait réfléchir et amène à l'introspection. C'est le premier titre de l'auteur que je lis et je sais que j'en lirais d'autres.

Un superbe et sublime roman.

"L'âme a l'oreille plus fine que l'ouïe."
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🐳 Une fois l'an à Cantant, les habitants et les touristes venus pour l'occasion ressuscitent un ancien rite sacrificiel : l'offrande de corps au dieu de la mer depuis une haute tour. Cependant, les volontaires ne sont plus des victimes et espèrent au fond d'eux trouver des réponses dans ce saut impressionnant.

C'est dans cette ville balnéaire que Jungsu vient se reposer sur les conseils d'un ami médecin.
Là il rencontre Pip, vieil homme ayant posé ses valises à Cantant par amour, et Tanaël, un étrange et peu loquace missionnaire.

J'avais déjà lu le chant de la terre de LEE Seung-U et j'ai retrouvé dans Voyage à Cantant cette poésie qui m'avait séduite.
Le roman, avec ses symboliques très fortes et ses références à Moby Dick et Jonas et la baleine, devient une sorte de conte magique.

Une invitation au voyage mais également à l'introspection.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Qu'il ait pour origine l'intérieur de son propre corps prouve son irréalité. L'intérieur d'un être humain, à la difference de l'exténeur, ne peut être délimité avec précision. Non seulement cet intérieur n'est pas visible, mais il n'occupe pas non plus un espace particulier. En principe, on ne parle pas de l'intérieur d'un être humain, on préfère lui substituer des mots tels que cœur, mémoire, conscience, âme, pensée, émotion. On ne peut dire qu'il n'existe pas même s'il n'est pas possible de dire où il se situe. On ne peut nier l'intériorité d'un être humain, même s'il est bien difficile de dire où cette intériorité se situe. L'intériorité n'a aucun lieu à occuper. Elle est ici et nulle part ailleurs ; voilà, c'est la façon dont elle existe. Entendre un bruit qui vient de l'intérieur de soi, c'est entendre un bruit qui vient de nulle part, qui pourtant existe sans contestation possible. Il est tout à fait normal que l'ouïe ne puisse saisir ce bruit. L'oreille est un organe qu ne saisit un bruit que sil existe réellement. Dans ce cas, quel est l'organe qui capte cet imperceptible bruit, puisque ce n'est pas l'ouïe ? Comment capter un son inexistant ? S'agit-il d'un organe spécial Au moment où je parle, mes oreilles captent les mots sortis de ma bouche. Mais lorsque je ne parle pas, il y a quand même des mots que jentends. Ces mots viennent de l'intérieur, un endroit irréel que l'on ne peut définir. Des mots qui sont susceptibles de ne pas être qualifiés de mots ou qui ne peuvent prendre la forme de mots. On ne peut les qualifier de mots, car ils ne sont pas là en tant que mots. Il n'y a pas d'organe spécifique qui puisse capter ces mots. Intraduisibles par des sons, l'oreille ne peut les percevoir, bien qu'on les entende. Et parfois on les enlend trop fortement. Si ce bruit est un cri, un gémissement, un sanglot, aucune âme ne peut rester sourde. Impossible de s'enfuir pour ne plus l'entendre. L'âme a l'oreille plus fine que l'ouïe.
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Mais cela ma permis de réfléchir sur moi-même et sur ma vie. J'ignore à partir d'ou et jusqu'où je suis réellement moi-même. J'ecris pour cette raison.
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L'âme a l'oreille plus fine que l'ouïe.
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