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EAN : 9791028102364
380 pages
Bragelonne (18/01/2017)
3.82/5   42 notes
Résumé :
Le nouveau coup de coeur de l'éditeur de Seul sur Mars ! Parce qu'elle cherche à échapper à Kreagar Hallet, un tueur qui l'a recueillie et élevée, Elka se rend à Halveston, dans le nord, afin de retrouver ses vrais parents. Elka a presque dix-huit ans lorsqu'elle apprend que Kreagar Hallet, celui qu'elle appelle « Trappeur » et qui l'a élevée est recherché pour le meurtre de plusieurs femmes et enfants. Recherchée elle aussi par la shérif Jennifer Lyon, Elka déc... >Voir plus
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Une aventure intéressante, une nature hostile et sauvage, une héroïne à laquelle on s'attache facilement, des rencontres plus ou moins amicales et un chasseur psychopathe... C'est à peu près ce qui vous attend avec "La voie du loup" ! Quelle joie j'ai ressenti lorsque j'ai vu que j'avais été sélectionnée pour ce roman dans la dernière Masse Critique ! Il s'agissait d'un livre que je souhaitais m'acheter si je n'avais pas eu cette opportunité. En effet, la quatrième de couverture avait retenu mon attention, puisqu'elle parlait de monde post-apocalyptique, de survie, de loup et de suspense. Même si toutes mes attentes n'ont pas été satisfaites, j'ai adoré cette lecture que je vous recommande vivement ! Elka est une héroïne qui m'a beaucoup plu : elle m'a fait songer à Trèfle dans "Enclave". Elle aussi est une adolescente qui ne connaît pas grand chose à la vie si ce n'est la survie à l'aide d'un poignard. Elle sait se battre, chasser, survivre en pleine nature, ... Mais à côté de ça, elle ne connaît rien aux émotions. Elle est naïve, illettrée et découvre tout au fil de son voyage. Comme Trèfle, elle va apprendre à lire, à faire confiance aux autres et va devoir mettre de l'eau dans son vin pour calmer son caractère explosif. Sa rencontre avec Penelope va la changer. J'ai beaucoup aimé suivre ce tandem et le voir évoluer. C'est une belle amitié qui se tisse au fil des pages et qui paraît très crédible. D'ailleurs, les deux demoiselles semblent assez "humaines". Je ne les trouve pas stéréotypées.

En revanche, l'un de mes regrets concerne l'univers post-apocalyptique : on ne sait pas grand chose sur ce changement de notre époque à celle dans laquelle évolue les personnages. Certes, plusieurs informations tombent au compte goutte, mais cela reste peu développé. J'aurais souhaité que l'auteure étoffe davantage son univers, quitte à basculer dans la science-fiction. Là, on est dans un monde qui ressemble beaucoup au Far West, avec des trappeurs, la ruée vers l'or, les pendaisons lorsque l'on est un bandit, un médecin par village, les maisons closes, les coups de fusil en guise de menace, ... Étant donné que j'apprécie cette ambiance, cela ne me dérange pas. Cependant, je ne sais pas si les mordus de post apo' s'attendront à cela... Ma seconde déception concerne Loup, que j'aurais souhaité voir un peu plus. Il apparaît plus comme un compagnon de passage... Par ailleurs, le rythme est bizarrement géré. le début a été incroyable : le lecteur se retrouve directement dans l'action. La narration est simple, directe, incisive et haletante. J'ai été captivée dès le premier chapitre. Mais, c'est à partir du moment où Elka a dû fuir celui qui l'a élevée que le rythme m'a un peu chiffonnée... Parfois, les chapitres sont bourrés de rebondissements, de tensions et de suspense et, parfois, c'est très très lent, afin de permettre aux personnages d'apprendre à se connaître. Sur le fonds, cela ne me dérange pas plus que cela, néanmoins j'ai trouvé que le récit reprenait toujours le même schéma : rencontre - fuite - rencontre - fuite. C'était un peu lassant... Heureusement, la plume de Beth Lewis et les protagonistes ont su me faire oublier ces quelques longueurs.

Pour un premier roman, je trouve que l'auteure propose un très bon récit ! Les personnages sont intéressants, bien développés et créent des liens entre eux qui paraissent crédibles. de plus, l'ambiance sauvage dans la nature m'a captivée ! Sans parler de celle dans les villes qui m'a fait songer à un film de cow-boys... Enfin, la conclusion du livre me plaît. On est dans du thriller psychologique et on s'en rend bien compte à la fin... Je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour l'envoi de cet ouvrage qui fut une jolie découverte !

Lien : https://lespagesquitournent...
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Chaussez vos rangers, remplissez votre gourde, endosser votre peau de bête, nous partons crapahuter en pleine nature!

Lieu?
En Amérique du Nord, a priori, les noms ont disparu, les souvenirs se sont étiolés depuis la Grande Cata.

Période?
Post-apocalyptique, dont nous ne saurons que très peu de choses, si ce n'est que des bombes sont tombées, que de terribles tempêtes peuvent à présent se lever.
Un retour en arrière dans une ambiance de Far West, de trappeurs, de ruée vers l'or, ce métal toujours prisé, et de justice expéditive aux mains de shérifs et de marshalls.

Dans un monde retourné à la vie quasi-sauvage, c'est le règne du chacun pour soi quand la survie tient à ce que vous pouvez retirer de la terre ou l'animal que vous pouvez tuer.

Mais quelque chose n'a pas changé. Il y a toujours des assassins, il y a toujours des victimes et le commerce du sexe fait toujours fureur.
C'est avec cette constante intemporelle que nous suivons Elka, petite fille de 7 ans recueillie par un chasseur, Trappeur. Élevée à la dure et devenue jeune adulte, elle fuira l'autre visage de Trappeur, celui du serial killer, Kreagar Hallet.
Un long voyage l'attend au travers de forêts et montagnes inhospitalières si elle veut retrouver la concession de parents dont elle ne se souvient pas, juste portée par les quelques mots maternels depuis longtemps délavés sur un bout de papier.
Mais il ne sera pas de tout repos pour Elka. le Trappeur ne se laisse pas oublier facilement. Et le Marshall Lyon traque tout autant l'un que l'autre.

Elka ne veut pas payer pour les crimes d'un autre, mais elle n'est pas toute blanche et pure non plus…

Une ambiance de Far West donc, les indiens en moins, les chevaux et les feux de bois à l'honneur, la présence de quelques objets anachroniques comme une scie circulaire ou des sachets de plastique zippés pour nous rappeler que nous évoluons dans un monde post-apo et ce retour à la nature où les dangers guettent…

J'ai aimé les passages « contemplatifs », même si le rythme du roman en est ralenti entre un démarrage nerveux et le final à bout de souffle.
Contemplation ou communion, devrai-je dire. La forêt, les paysages, l'harmonie entre Elka et les éléments, la peur de ne pas retrouver la rivière et de souffrir de la soif ou du froid, la complicité entre elle et Loup. Une sorte de parcours initiatique pour une jeune femme ayant vécu exclusivement dans les bois, loin des êtres humains, qui se doit de poser les jalons d'une nouvelle vie quand l'ancienne n'a été que mensonges.
Je suis restée sur ma faim en ce qui concerne tous les souvenirs enfouis, du temps de sa vie avec le Trappeur, barricadés dans la mémoire d'Elka qui ne réapparaissent que sur le tard pour donner davantage de suspens à la course-poursuite finale. Sans spoiler, j'aurais aimé voir une Elka agitée et contrariée par des réminiscences du passé tout au long de son périple boisé pour ajouter de l'angoisse et du doute à la traque, pour donner plus de profondeur à l'aspect psychologique de ce thriller.

J'ai beaucoup moins apprécié aussi les scènes de chasse, le dépeçage des proies et le fumage… mais bon, ce sont des aspects incontournables du retour à la vie sauvage, non? Mais bon, elle aurait pu cueillir des baies et faire de la confiture, c'est possible aussi, non?

Je suis restée frustrée par le manque de détails de ce monde post-apocalyptique, un aspect quasiment absent un peu gênant pour une fan comme moi.

J'aurais aimé aussi (oui, je sais, je suis chiante!) que les personnages de Lyon et du Trappeur soient davantage fouillés, ils traversent trop souvent fugitivement l'histoire tels des fantômes. Tout comme Loup, d'ailleurs…

Mis à part ces petits détails, l'ensemble est bien construit et addictif. le lecteur a envie de connaître le destin d'Elka, entre sauvageonne illettrée et jeune femme qui « n'aime pas les embrassades ». Sa rencontre avec Penny, une jeune femme en détresse, est magistrale, ou quand l'eau et le feu se rencontrent! Cette belle histoire d'amitié est un trait d'union entre nature et ville, entre deux styles de vie opposés mais dont les meurtrissures sont pourtant un ciment solide à un bout de chemin commun et donnent lieu à quelques scènes légères rafraîchissantes!

C'est un premier roman, avec quelques maladresses et lacunes mais c'est une belle aventure!
Faites attention tout de même au lancer de couteau mortel et aux collets posés dans les fourrés.
Et si vous évitez les pièges, venez vous réchauffer au coin du feu et vous saurez si Elka suivra la voie du loup ou de Loup… Peut-être…
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Dans La voie du Loup de Beth Lewis, on suit la vie de la jeune Elka, à la recherche de ses parents qui, attirés par la ruée vers l'or, l'abandonne à sa grand-mère, une femme aigrie, violente, trop généreuse en brimades dont elle parvient à échapper malgré sa vigilance.

Perdue au coeur d'une vaste forêt, recueillie et élevée par Trappeur, un homme robuste sans réel sentiment à son égard, ce dernier va cependant lui enseigner la chasse et les rouages nécessaires à leur survie. Cependant, au rythme des saisons et des évènements, Elka va devoir se méfier de plus en plus de celui qu'elle souhaiterait appeler "Papa "

Voilà une histoire des plus passionnantes en suivant les aventures de la jeune Elka qui nous emmène dans un tourbillon de situations inédites et de ses rencontres aussi improbables soient elles qui n'est pas sans me rappeler par certains côtés Sous la terre de Courtney Collins.

Une lecture époustouflante !
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Nous sommes on l'imagine au coeur des Etats-Unis dans une contrée inconnue, après une catastrophe qui a remis tous les compteurs à zéro, un monde où même le temps s'est détraqué.
Suite à une tempête, Elka 7 ans se retrouve perdue au fond des bois, elle est recueillie par un homme qu'elle surnomme : Trappeur, un homme des bois tatoué au visage et qui vit dans une cabane. L'homme taciturne et peu civilisé lui apprend tout ce qu'il connaît de la nature, de la chasse, de la conservation de la viande. Une vie simple et presque sauvage qui convient à la nature anticonformiste et rebelle d'Elka. Elle garde si peu de souvenirs de ses parents qui l'ont abandonnée lorsqu'elle était toute petite pour partir vers le Nord à la recherche d'or qu'elle fini par trouver en Trappeur une sorte de figure paternelle et d'exemple. Pourtant il y a des trous dans la mémoire d'Elka, des images occultées, sa mémoire l'aurait-elle préservé du pire ??
10 années passent et arrive le jour où elle se rend en ville, et découvre, le visage de Trappeur placardé sur des avis de recherche et désigné comme l'assassin de plusieurs femme et enfants. le Marshal Jennyfer Lyon intriguée par la réaction d'Elka l'interroge et lui demande si elle connaît le visage de cet homme, troublée Elka bafouille et s'enfuit pour retrouver sa forêt et sa cabane, mais c'est sans compter sur la perspicacité du Marshal qui la suit et découvre la planque de Kreagar Hallet/Trappeur, et les preuves sont là, accablantes. le Marshal met le feu à la cabane dans l'espoir de mettre Kreagar aux abois.
Elka, elle, est effondrée, son univers s'écroule, dans les brumes de certaines réminiscences que son esprit n'est pas prêt à accepter, elle prend la décision de rallier le Nord pour retrouver ses parents, échapper à la traque du Marshal et à Kreagar par la même occasion. Commence alors un long voyage, jalonné de bonnes et mauvaises rencontres, la découverte de l'amitié avec la douce Penelope, et surtout la quête de sa personnalité qu'elle a enfoui en elle et qui la mènera vers une terrible révélation…
J'ai énormément aimé cette petite Elka, sauvageonne, bourrue, pragmatique et non dénuée d'humour, elle n'en est que plus attachante, et on l'accompagne volontiers dans son périple ! Comme elle, on ne fait plus qu'un avec la nature et on réapprend pour ceux qui l'ont oublié que c'est bien cette dame nature qui commande, offre et reprend si nous n'en sommes pas dignes, que les animaux sont sauvages et maîtres à bord, qu'ils ont acquis une compréhension et un respect de la terre dont nous pauvres humains sommes bien incapables. Beth Lewis a su donné une belle consistance à son personnage, en faire un être extrêmement touchant d'imperfections, qu'il est difficile de la quitter sans une certaine émotion.
Un très beau livre à lire pour s'évader, voir, écouter, respirer, trembler et sourire avec tendresse.
Un grand Merci à Babelio et aux Editions Bragelonne pour cette magnifique découverte !
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Après avoir découvert que l'homme qui l'a recueillie et élevée est en fait un tueur de femmes et d'enfants, Elka décide de fuir pour retrouver ses parents. Commence alors un périple à travers des forêts hostiles et des villes remplies d'individus dangereux. Poursuivie à la fois par celui qu'elle considérait comme un père et par le shérif Lyon, Elka devra apprendre à composer avec ses semblables, reconnaître ses amis de ses ennemis et se laisser apprivoiser par ceux qui sont prêts à l'aider.

J'ai vraiment bien aimé ce roman, je me suis attachée à l'héroïne et j'ai trouvé l'univers dans lequel elle évoluait particuliérement intéressant. On a l'impression de lire un genre de Western post-apocalyptique, un peu comme dans le jeu Fallout pour ceux qui connaissent. La nature tiens une grande place dans ce roman, et on sent d'ailleurs une tension permanente entre nature et civilisation.
Une lutte qui est incarnée par Elka elle-même, puisqu'elle est aussi sauvage, méfiante et indépendante qu'un animal, mais qu'on la verra peu à peu se sociabiliser et se rapprocher de ses semblables, envers qui elle n'éprouve au départ que défiance ou mépris. Il y a aussi une certaine forme de naïveté ingénue chez Elka ; le fait qu'elle n'ait croisé que très peu d'êtres humains dans sa vie fait qu'elle se laisse facilement berner par certains beau-parleurs, ou qu'au contraire elle se forge trop rapidement des certitudes à propos de personnes qu'elle considère instinctivement comme ses ennemis mortels. Elle montre aussi souvent une forme d'espoir un peu enfantine qui ne prend pas en compte la dure réalité dans laquelle elle vit.

Les compagnons qu'elle trouvera sur sa route reflètent d'ailleurs la dualité en elle : le loup pour sa nature sauvage, et Penelope, fille de la ville plus civilisée et éduquée, pour sa part humaine. Tout au long du roman, Elka est sans cesse tiraillée entre l'un et l'autre. Sa proximité avec le Loup en qui elle se reconnaît et son envie d'être un peu plus comme Penelope. Ce voyage qu'elle entreprend pour retrouver ses parents constitue aussi une quête d'elle-même.

Les antagonistes de l'héroïne sont aussi très intéressants. Kreagar et Lyon ont chacun leur part de mystère, ils ont la même détermination mais sont à l'opposé l'un de l'autre. Kreagar est un meurtrier qui ne se soucie que de lui-même alors que Lyon symbolise la justice, intraitable et aveugle.

Le roman est aussi un ode à la nature. Dans son périple, Elka va traverser tout un tas de paysages sauvages, la forêt est son élément alors que les villes sont des lieux dangereux. Les animaux sont décrits avec noblesse et sont dignes de respect, alors qu'un grand nombre des hommes ou femmes rencontrés sur sa route se révéleront plus ou moins dangereux et mauvais.

La relation entre Penelope et Elka est touchante,

En résumé, c'est un roman plein de personnages intéressants, les bons comme les mauvais, qui ont tous leur part d'ombre. L'univers du livre est très bon aussi, il fait parfois rêver avec ses descriptions de paysages naturels, et l'atmosphère western nous donne un sentiment de danger permanent, dans ce monde où la loi n'est plus qu'une notion assez vague.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Alors, il a dit :

— Ta mamie a été surprise par la tempête. Un arbre est tombé sur elle.

— Elle est morte ?

Le trappeur a hoché la tête une fois, sans me quitter des yeux.

J’ai honte, mais ma première pensée a été : Chic alors, pas besoin de retourner à l’école. Et la deuxième, pire encore : Bien fait pour elle, elle n’avait qu’à mieux me traiter. Puis j’ai eu l’impression que mes entrailles charriaient de la boue, une boue épaisse qui menaçait de m’engloutir dans un chagrin pour lequel je n’étais...
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J’avais mes jolies petites bottes en peau de martre aux pieds ; elles étaient chaudes et confortables, mais pas faites pour voyager. Elles ont été déchiquetées en quelques heures. La tempête avait déchiré mon jean au niveau d’un genou, et les arbres avaient réduit mon gilet en lambeaux. J’ai marché jusqu’à ce qu’il fasse noir. Mon ventre grondait plus fort que le tonnerre. À ce moment-là, je me suis mise à pleurer comme un veau, de grosses larmes. Je me suis réfugiée à l’intérieur d’un tronc creux, alors que les ténèbres envahissaient la forêt. Ça grouillait d’insectes et de vers. J’ai tremblé si fort que de la poussière de bois pourri m’est tombée dans les cheveux.
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D’habitude, je suis capable d’entendre un pet d’ours depuis l’autre versant de la montagne. De le sentir aussi, et de traquer la bête jusque dans sa tanière avant qu’elle ait eu le temps de se gratter.
Cette femme m’avait prise au dépourvu, et ça m’a flanqué la chair de poule. Je l’ai regardée. En noir des pieds à la tête, avec un ruban noir et une chaîne en argent autour du cou. Un six-coups à la ceinture. Pas besoin de le cacher ; en fait, valait mieux pas dans une ville comme Dalston. Plus grande que moi, ce qui n’est pas peu dire. Trappeur comparait ma taille à la longueur d’un loup adulte – avec la queue ; il disait aussi que j’étais maigre comme un loup. Elle se tenait droite et ses yeux bleus étaient aussi froids que sa voix. De la voir raide comme ça, j’ai eu l’impression de ne pas être civilisée. Je n’avais jamais vu une femme comme elle, et je n’en ai pas revu depuis.
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Assise à califourchon sur la branche d’un chêne, j’observais de haut l’homme qui arpentait la neige. Il avait le visage entièrement tatoué ; on ne voyait plus sa peau, juste de l’encre et du sang. Il me cherchait. Et depuis pas mal de temps. Des gouttes rouges tombées de son couteau à poisson avaient laissé des traces sur le tapis blanc. Pas du sang de poisson. Du sang d’homme. Le scalp d’un garçon de Tucket pendait à sa ceinture, ruisselant de sang encore chaud. L’homme avait abandonné le corps aux loups, dans les fourrés.
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Je n’aime pas beaucoup les routes ; c’est des chemins tout tracés que tu suis sans discuter. Toute ma vie, j’ai respecté deux types de règles : celles de la foret et les miennes. L’une des ces règles est : ne pas se fier à la voie de quelqu’un d’autre. Ça vaut autant pour les sentiers bien réels creusés dans la terre que pour les détours empruntés au cours de l’existence. Les gens imitent souvent leurs parents ; ils répètent leurs erreurs, ils éprouvent les mêmes joies et les mêmes peines. Aucun arbre ,ne peut grandir là où pousse sa maman. Par manque de place, de lumière et d’eau, il finit par se dessécher et mourir. C’est pareil pour nous autres humains ; encore que, à nous regarder, on peut avoir des doutes. Les fermes et les commerces se transmettent de père en fils ou de mère en fille, mais ça ne peut pas marcher. Le fils tente de faire à son iodée, le père ne veut rien entendre , et bientôt c’est la famille qui en souffre.
Je ne suis la voie de personne. Bien sûr, Kreagar m’a appris des techniques, mais pas question de le prendre pour exemple – on voit où ça l’a mené. J’aimerais pouvoir oublier certaines choses que j’ai faites du temps où je vivais avec lui, certaines étapes que j’ai empruntées sur sa route. Quand j’ai vu sa cabane partir en fumée, je me suis juré de ne plus jamais marcher sur les pas d’un autre homme. J’espère juste que les dieux me pardonneront un jours les erreurs passées.
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