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3,71

sur 3787 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'en entend parler depuis presque toujours de ce livre. Encore plus lorsque Jamel Debbouze a sorti son film « pourquoi j'ai pas mangé mon père » (notons que je n'ai pas vu le film mais paraîtrait qu'il n'y a que peu de rapport entre les deux). Mais pour autant je ne m'étais jamais penchée sur cette histoire, que je craignais vieillotte (datant des années 60!) voire survendue à cause des souvenirs de jeunesse de ses lecteurs.
C'était une grossière erreur. Dès la préface, nous sommes prévenus : ce livre est très drôle. Et ça, en revanche, ça n'est pas survendu! Des traits d'esprits, des situations tordantes, une critique sous-jacente de ce progrès qui fait courir les hommes, adaptable même 60 ans plus tard, vraiment, c'est très drôle. Et puis cette idée de donner aux héros de son histoire ce que l'on souhaiterait tous : savoir où se placer sur l'échelle du temps, c'est vraiment amusant. (Oui, Edouard le père sait qu'il est à peu près dans le pléistocène, et il aimerai bien accélérer les choses pour changer d'époque!).
Enfin, ajoutons que l'écriture est sympathique, ma traduction est celle de 1990, je ne sais pas s'il y en a eu d'autres mais, alors que ça se sent parfois beaucoup, là c'est suffisamment bien fait pour que ça ne vieillisse pas vraiment, et que ça puisse plaire encore à des lecteurs actuels. Comme moi par exemple, qui, je le répète, ai vraiment apprécié cette petite heure de lecture!
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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quand la famille pierre a feu sert de prétexte a une réflexion sur la conscience de la science
hilarant et pas si superficiel
sans compter quelques éléments préhistoriques peu connus (tels que la véritable raison du bond en avant technologique suite a la découverte du feu)
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Nous sommes, tous, les enfants d'Ernest...

Nous sommes, tous, les petits-enfants d'Édouard.

Édouard, c'est justement lui qui a été mangé par Ernest, qui explique : "Telle fut la fin de père en tant que chair. Et c'était celle qu'il eût désirée : être occis par une arme vraiment moderne et mangé d'une façon vraiment civilisée".

Bienvenue dans la famille "pithécanthrope" ! le père, Édouard, le chef de famille, est convaincu que "la nature est du côté de l'espèce qui possède sur les autres une avance technologique". Il va ainsi consacrer toute son énergie, son intelligence et sa créativité au développement du progrès au sein de sa horde. Rien ne le rebute ! Il va faire passer sa famille du rang de l'Homo erectus à celui d'Homo faber Sapiens, à coup d'inventions géniales - même si certaines s'avèrent sources de grandes catastrophes -, à coup d'adaptations continuelles au milieu hostile qui les entoure. Il ne suffit pas de faire naître le feu, il faut aussi le conserver, il faut aussi lui donner sens ! le feu sert à se réchauffer, certes ; mais que peuvent faire quelques braises incandescentes contre une troupe de prédateurs qui décime la horde ? Quand il aura réussi à dompter le feu, Édouard pourra l'utiliser à des fins bien plus scientifiques et progressistes ! Il sera d'ailleurs accompagné dans ses recherches par sa femme Mathilde qui invente l'art de cuisiner, grâce au feu !

Mais il n'y a pas que le feu pour attiser (c'est bien le cas de le dire) la curiosité intellectuelle d'Édouard ! Il faut passer du régime herbivore au régime omnivore (avec sa composante carnivore, bien évidemment !). Et ce n'est pas une mince affaire ! Il faut acquérir la station bipède, il faut inventer l'art, il faut domestiquer les animaux, et il faut devenir exogame.

Mais Édouard n'est pas le seul à tester l'immensité des découvertes potentielles (il dit sans cesse : "Les possibilités sont prodigieuses"). Outre Mathilde, sa femme, il emmène avec lui dans les confins de ses inventions, Ernest - son narrateur de fils -, Alexandre, Tobbie, Oswald, William... et quand l'amour sera venu au monde, Griselda, la femme d'Ernest. Chacune et chacun apportera sa pierre à l'édifice de l'innovation. Et ce, malgré ce ronchon, ce grognon, ce réactionnaire d'Oncle Vania qui s'insurge contre chaque trouvaille, sous prétexte qu'il ne faut "pas bousculer la nature".

L'ensemble de ce roman est désopilant. Théodore Monod l'a reconnu comme "le livre le plus drôle de toutes ces années, mais aussi le plus documenté sur l'homme à ses origines".
Il a été publié en 1960... cinquante ans plus tard, les allusions peu équivoques qu'on y trouve sur le réchauffement climatique, le conflit Israélo-palestinien, le nucléaire, le racisme, sont toujours d'actualité ! Une oeuvre qui n'a pas pris une ride !!!

Et si vous tenez à savoir pourquoi Ernest a mangé Édouard... écrivez-moi, je vous prête le livre, ou achetez-le, ou empruntez-le, ou volez-le, que sais-je, mais lisez-le !
Lien : http://lire-lier.blogspot.com/
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Je débutais cette lecture avec quelques à priori. En effet, malgré le titre accrocheur et fort intrigant, j'vais abandonné cette oeuvre au bout de quelques chapitres il y a quelques années de cela. Grossière erreur de ma part! Je suppose que je n'étais pas dans le bon état d'esprit pour l'apprécier à sa juste valeur ou bien que tout simplement je n'avais pas la maturité suffisante. Après ce deuxième essai, je suis pourtant tombée sous son charme.

J'ai adoré l'humour de cette oeuvre avec des personnages assez caricaturaux et poussés à l'extrême. Ils forment une famille assez déjantée, toujours en quête d'évolution avec des expériences qui ne tournent pas toujours comme prévu.

J'ai de plus adoré le petit clin d'oeil fait au titre à la fin du récit. Nous comprenons sa signification et c'est très intéressant.

Plus que cela, l'auteur retrace les différentes étapes de l'évolution de l'Homme et nous montre que la dernière étape pour accéder à ce statut consiste en l'acceptation de la mort: mourir nous rend humains.

J'ai beaucoup aimé cette oeuvre pleine d'humour et d'action qui en plus de m'avoir fait passer un excellent moment, m'a également fait mener une réflexion sur la notion d'humanité.
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Ouvrage humoristique extrêmement drôle qui nous immerge parmi les homo sapiens, ces derniers raisonnant à la façon des hommes modernes, et étant affublés de noms du calendrier chrétien. L'humour est plus subtil qu'il n'y paraît au premier abord, et, sans qu'il n'y paraisse, certaines notions-clef de cette époque sont traitées.
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Original et très drôle, les conflits entre génération, entre tradition et modernisme, transposés à la préhistoire.
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Déjà, ce récit est intéressant pour moi (je suis curieux de tout) car il indiquait qu'il parlait à la fois de façon humoristique mais avec un fond assez sérieux de la préhistoire, période que j'affectionne tout particulièrement, et ensuite parce qu'on me vantait aussi les qualités de métaphores que possédait le livre. Je n'ai pas résisté longtemps à son appel lorsque je l'ai vu dans les bacs d'occasion (encore une fois pour 1.5 €, vive les occasions !).
En fait, nous allons suivre une famille de la période du Pléistocène moyen qui, sous la houlette d'un père inventif, va connaître des innovations techniques qui les transformeront pour les faire devenir des hommes. Mais tout ne se fait pas sans mal, notamment lorsque l'oncle ne veut pas quitter les arbres et rejette le progrès ou lorsque les inventions dérapent. Car oui, on ne contrôle pas tout.

Donc, en bref, ce roman est drôle. le décalage vient surtout du fait que tout le monde parle de façon contemporaine et que les protagonistes sont au courant de leur situation et de leurs places dans l'histoire (le père se plaint d'être coincé au Pléistocène et de ne pas évoluer). le tout avec les conditions de vies que devaient être celles d'un homme de cette époque (bien romancée évidemment) et la façon dont auraient pu se passer les découvertes de toutes les innovations, qui surprennent lorsqu'elles arrivent dans le roman. Après tout, l'homme préhistorique a inventé tellement de choses qu'on ne rend plus compte qu'un jour il a fallu avoir cette idée. C'est ce qui est très intéressant dans ce roman, puisque nous redécouvrons l'homme qui naît, ce qu'il a inventé et ce qu'il a dû faire pour survivre.

En sus de tout ça, nous avons des belles métaphores sur le progrès et ses dérives, la peur qui en est liée, et d'autres petits détails (le fait que beaucoup voient dedans une image de la bombe nucléaire notamment). En fait, on ne se rend compte qu'après coup de la richesse d'un tel livre.

Pour faire court, j'ai adoré ce livre, j'ai éclaté de rire plus d'une fois en le lisant, et j'ai également adoré tout ce qu'on y apprend sur les pratiques de vie d'un homme de cette époque, avant la naissance de l'Homo Sapiens. C'est un récit drôle, intéressant, et qui nous enseigne beaucoup de choses, entre les métaphores et les vérités simples sur nos origines (comme le fait d'inventer la danse ou la peinture). C'est humoristique certes, pourtant il invite à la réflexion. Un grand roman en somme, que je me réjouis d'avoir lu.
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vraiment énorme. des millénaires en quelques pages, un humour très british, dès références sérieusement bien documentées. l'ouvrage de vulgarisation par excellence. il est difficile d'en dire plus. à lire absolument à mon avis, c'est si ancien et tellement actuel.
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Un livre truculent sur nos ancêtres les hommes préhistoriques.
La recherche du chaînon manquant entre l'homme et le singe.
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Impertinent, déjanté et drôle... digne des Monty Python !
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