La Grande Guerre vu par Xavier L'homme.
Onze nouvelles pour nous replonger dans la Première Guerre mondiale.
Au coeur des combats, dans la boue des tranchées, sous la mitraille, les coups de canon, aux commandes d'un avion, ou au fond des mers.
À l'arrière aussi, là où la vie doit continuer, le travail se faire, là où l'on tremble, pour le père, le fiancé, le mari, le fils, le frère qu'on a vu partir, presque joyeux, pour un conflit que l'on pensait éphémère et facile à remporter, mais qui livre, chaque jour, son lot de cadavres.
Ici, l'on croise un assassin dont, plus d'un siècle après son acte, le nom de sa victime résonne encore.
Là, une femme, que rien ne semble effrayer, insatiable casse-cou, qui veut montrer aux hommes, qu'en ce temps-là, déjà, la femme a sa place dans la société et même sur le front. Héroïne, à l'incroyable destin.
Poilus, avec ou sans grade, résignés ou téméraire, la peur au ventre, ou le courage rivé au corps, insouciants parfois.
Ils écrivent, ils racontent, ils chantent, ils crient, ils meurent.
On les encourage, on les pousse, on les bouscule, on les engueule, on les médaille, on les emprisonne, on les exécute.
Lhomme n'a pas choisi que des héros, il nous offre un panel de ces hommes et ces femmes qui ont construit ce pays dans lequel nous vivons libres aujourd'hui.
Témoignages poignants, récits à la première personne, qui nous immergent au coeur de l'histoire.
Ce livre va rejoindre ma collection sur le sujet, il y a tout à fait sa place.
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Livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique. Je remercie Babelio et L'Oiseau Parleur éditions de m'avoir permis de découvrir ces petites histoires de la Grande Guerre.
J'en fus ravi car recevoir un livre fait toujours plaisir mais surtout le thème abordé m'est particulièrement cher.
Je me suis donc jeté avidement sur les onze textes qui composent l'ouvrage. Je ne fus pas déçu. L'auteur au fil des histoires évoque plusieurs aspects de cette Grande Guerre, la dureté des affrontements, la brutalité, l'horreur, l'injustice mais aussi l'amitié entre soldats, l'espoir, les femmes à l'arrière du front ou sur le front.
Je vous invite à suivre Caillou, Marie, Arthur, Lothar et Titine confrontés à la guerre et à tous les malheurs qui en découlent. Vous trouverez également de l'amour, de l'amitié sentiments présents parmi l'époque tourmentée.
Un bel hommage à tous ceux et toutes celles qui vécurent ce conflit avec un grand courage et l'espérance qu'il soit le dernier ("la der des ders").
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Dans ce livre, nous découvrons la vie dans les tranchées durant la Grande Guerre. On suit les problèmes de ravitaillement, la violence des combats et de destin tragique que tant d'hommes et femmes ont vécu.
Tout d'abord, j'ai adoré le sujet abordé. La thématique des tranchées se trouve dans beaucoup de livre mais j'ai trouvé qu'elle était particulièrement bien traitée dans celui-ci. En effet, on est mis face à une réalité brutale, bouleversante dans laquelle on est très bien immergés.
On arrive à comprendre les émotions des personnages, à percevoir ce qu'ils ressentent, à décrypter leurs espoirs, leurs aspirations mais également leurs doutes et leurs peurs.
J'ai adoré la plume de l'auteur qui était complètement captivante et prenante. Elle nous transperce, nous entraîne et nous immerge totalement dans l'Histoire.
J'ai trouvé que les faits historiques sont très bien abordés, sont construits et appuyés par des recherches ce qui rend la lecture d'autant plus intéressante.
J'ai également apprécié le croisement des destins et ce que cela provoque. Les recherches de l'auteur sont poussées et minutieuses ce qui enrichie profondément le roman. Je remercie beaucoup l'auteur pour l'envoi et sa confiance.
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Un matin de l’hiver dernier, vers huit heures, une escadrille de cinq biplans ennemis lâcha une vingtaine de grosses bombes sur notre cantonnement, n’occasionnant toutefois que de légers dégâts. Le commandement décida de riposter du tac au tac et, trois heures plus tard, huit appareils de la Douzième escadrille décollèrent. Emportant chacun quelques obus de 75, ils avaient comme objectif l'aérodrome de Laon, à une quarantaine de kilomètres vers le nord. Le lieutenant Christoval d’Hins en était.
Au retour de l’escadrille, sept appareils se posèrent, la plupart endommagés. Les pilotes, dont certains étaient blessés et avaient besoin d’aide, sortirent de leurs cockpits dans un grand silence. Mon Parasol et son pilote manquaient à l’appel. La bouteille de vin à la main, je restai quelques minute la tête vide, à regarder vers le nord. Je ne savais que faire. Les autres pilotes se rendirent au bureau du commandant, l’air abattu. Après qu’ils auraient fait leur rapport, peut-être pourraient-ils me dire ce qui s’était passé ?
(Le vol de nuit du sergent Rase-Mottes)