Une lecture coup de coeur pour un roman suédois, curieux, lent et riche en découvertes artistiques.
C'est une version apocryphe de la vie du peintre si peu connu,
Klingsor, qui nous est racontée, avec drôlerie. L'artiste, hasard ou coïncidence, devient animiste lorsqu'il découvre un verre, ayant appartenu à un aïeul, posé sur un tronc d'arbre coupé. Sa prédilection et son violon d'Ingres dans la peinture: les natures mortes.
On avance lentement, dans un récit exquis, savoureux, parfois picaresque et malicieux décrivant la vie d'un peintre, romancée et mythifiée.
J'ai découvert grâce à ce livre des références sur l'art dont j'ignorais l'existence, et ce fut un vrai plaisir d'apprendre.
Les moments dramatiques de la vie sont abordés avec fantaisie, l'art d'ailleurs ne nous aide-t- il pas à voir autrement la vie, le monde, à l'accepter et /ou nous évader des réalités ?
C'est avec beaucoup de finesse que Lindgren aborde ces thèmes.
J'ai hâte d'aller voir les quelques tableaux de
Klingsor éparpillés dans quelques musées français, le livre n'y est pas pour rien. Mais aussi peut être de lire d'autres oeuvres de cet auteur.