J'imagine que vous connaissez tous l'écrivain franco suisse
Blaise Cendrars ?
Mais si ! L'or,
La main coupée,
L'homme foudroyé ! Début vingtième ?
En même temps, dans le cas contraire, ça n'est pas très grave. Les Cendreux n'est pas le nom du fan club de l'auteur mais celui d'une novella de
Frédéric Livyns, écrite en 2019.
Et qui dit 2019 dit bien évidemment virus !
« Un micro-organisme puissant et foudroyant dont l'origine était inconnue. »
Mais un virus qui rappellerait davantage celui de The Walking Dead que la Covid 19.
Encore qu'ils ne sont pas si différents. Quand on se fait mordre par une victime du coronavirus qui a tellement faim qu'il nous arrache un gros morceau de chair avec les dents, il est conseillé de passer rapidement un test antigénique.
Enfin je dis ça, je ne suis pas médecin.
« Les minutes s'étirèrent, interminables, rythmées par les bruits de mastication, les grognements primitifs, les bruits de pas parcourant la pièce à la recherche d'une autre proie. »
Les Cendreux ne sont pas vraiment des cannibales. C'est juste qu'ils ont faim.
Leurs caractéristiques ?
« Tous avaient la peau grise, attestant de leur degré avancé d'infection. »
« Rien de bien spectaculaire. Juste une régression des hommes et des animaux qui, jusqu'à maintenant, semblait inexorable. »
Leur problème, à l'exception de leur violence revenue et de leur teint maladif, c'est qu'une fois les commerces dévalisés, ils n'ont plus grand chose à se mettre sous la dent. Alors ils s'organisent en meute pour se nourrir des non contaminés. Une bonne soeur ( avec un peu de sauce tomate c'est pas mauvais ), un bébé ( à réchauffer au micro-ondes, bien sûr ).
Exactement comme on le ferait vous et moi, je ne leur jette pas la pierre !
De cette petite commune des Etats-Unis où vit l'héroïne, Lucie, diabétique, on ne saura pas grand chose. Peut être s'agit-il de Wuhan Town ?
Tout ce qu'on sait, c'est qu'on ne peut pas en sortir, sinon l'armée s'occupera de notre cas. Une ou deux balles dans la tête pour être sûrs que le virus ne se répande pas
On peut compter sur les Américains !
Et que rester n'est pas très sain non plus si on veut éviter de finir cuit au barbecue.
Tout comme pendant le coronavirus, un couvre-feu est instauré.
Personne ne sort la nuit. Ni les gentils qui recherchent de l'insuline, ni les vilains qui ont la peau cendreuse.
Parce que la nuit c'est le règne des bêtes.
« Ou alors c'était l'un de ces animaux errants, chiens ou chats, qui s'étaient mis à attaquer les hommes. »
Lucie devra prendre mille précautions si elle ne veut pas rencontrer un hamster assoiffé de sang ou un pangolin enragé.
Les cendreux a les couleurs d'un récit post apocalyptique mais sans en être tout à fait un.
En outre, malgré ce côté zombiesque ( la différence étant que les cendreux sont toujours en vie et un peu plus organisés, bavards et réactifs que leurs camarades de chez AMC ), les passages mettant l'horreur en avant sont rares et davantage suggérés.. C'est l'angoisse qui est davantage à l'honneur dans cette novella fantastique.
Du moins espérons qu'il s'agisse de fantastique !
Le texte est trop court pour que je puisse me forger une réelle opinion en terme de qualité ( 70 pages ) mais la fin étant également prometteuse je continuerai à découvrir progressivement les écrits de
Frédéric Livyns.
J'ai d'ailleurs quelques romans et recueils de nouvelles en retard, les plus curieux pourront d'ailleurs 'peut être m'apercevoir sur la page facebook de l'auteur en date du 21 mai dernier.
De toute façon je nierai qu'il s'agit de moi.
Et attention, je mords !