Là où commence le secret

Cinq nouvelles, cinq figures masculines. Wu vient de perdre son fils et part faire son deuil. Fergus se déguise en ange pour faire visiter son coin d'Ecosse aux touristes. Javier vit dans une maison accrochée à un panneau publicitaire. Nino est un ancien danseur de flamenco aux jambes brisées. Georges déambule dans Paris à la poursuite de sa vie passée.
À seulement 23 ans, Arthur Loustalot nous transporte de Chine en Ecosse en passant par La Paz. La plume déliée rend ces trajectoires d'autant plus rudes. Les plus beaux passages ? Ceux qui évoquent le flamenco, la passion entre un homme et une femme que tout a réuni et que tout sépare maintenant.
À lire absolument, l'un des plus beaux textes de l'année.

Il y a Wu, vieux Chinois qui recherche le cadavre d'une jeune fille pour accompagner son fils dans la mort. Il y a Nino, danseur de flamenco, accidenté, réduit à la souffrance et à la solitude. Fergus qui habite au bout du monde. Javier qui se sacrifie pour sa famille. Georges qui recherche inlassablement les souvenirs de celle qu'il aime malgré la mort.
Une magnifique écriture qui parle du corps, qui parle de la cruauté du monde, qui parle de ces hommes qui restent "debouts" envers et contre tout. Droits, accablés de chagrin et de malheur, ils gardent cette lueur d'humanité dans une vie qui en est dépourvue.
On a peine à croire qu'un jeune homme de 22 ans ait déjà tout compris de la vie et de sa souffrance.
Un livre fort.