AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782804011611
262 pages
Espace Nord (03/05/2000)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Dans ces deux pièces, réalité et mythe entrent en dialogue, se nourrissent de l'imaginaire intense de jean Louvet pour vivifier la fable et la teinter d'émotion. Conversation en Wallonie, regard neuf et sensible sur la condition ouvrière wallonne, raconte le destin d'un fils de mineur qui, devenu professeur, est partagé entre le respect de ses aspirations propres et la fidélité à sa classe d'origine. Voici peut-être la seule pièce vraie jamais écrite sur ce qu'a sig... >Voir plus
Que lire après Conversation en Wallonie - Un FaustVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Conversation en Wallonie : Intéressant, mais je n'ai pas accroché du tout. L'auteur présente vraiment bien l'évolution du personnage principal au cours de sa vie, ses interrogations sur lui-même et sur la société en général, représentant ainsi l'histoire de toute une génération ou presque. L'histoire se déroule en Wallonie, comme l'indique le titre, dans une famille d'ouvriers : le fils unique, le personnage principal, est poussé par ses parents à réussir à l'école et à faire des études pour « devenir quelqu'un » et ne pas finir comme eux. Il remplit ces ambitions, mais, vieillissant, s'interroge sur ses valeurs et son identité : est-il un professeur, quelqu'un de la haute société, ou un fils d'ouvrier, de basse extraction ? Jean Louvet pose ce problème qui, en dehors de son ancrage wallon de l'après-guerre dans cette pièce, nous concerne tous et, peut-être, nous pousse à y réfléchir.
Ce qui m'a dérangée dans cette pièce est avant tout la narration et la forme : certains dialogues sont étranges, artificiels, surtout au début, et certaines scènes sont assez confuses, surtout à la fin. L'enchaînement des flash-back, des souvenirs, des retours de personnages morts (sans doute dans l'imagination du personnage avec qui il parle) rendent la pièce emmêlée et difficile à suivre. Sans doute est-ce plus facile à suivre sur scène, mais à la lecture, j'ai trouvé ça assez désagréable.


Un Faust : Étrange et assez inégal à mon goût : certains passages m'ont beaucoup plu et touché, tandis que d'autres étaient assez obscurs et tirés en longueur. La pièce semble reposer sur une bonne connaissance – ou au moins dans les grandes lignes – du mythe de Faust : il y a plusieurs références, comme le pacte ou le rôle des personnages, qui ne sont pas explicitées du tout, mais qui ont une grande importance dans le texte. Mes souvenirs étant assez flous, peut-être cela a-t-il joué en partie dans mon incompréhension de certains passages et du « message » de la pièce dans son ensemble.


Comparaison avec Faust de Goethe : les deux pièces ont en commun de longs monologues, Louvet les allongeant encore par rapport à Goethe et les rendant plus subversifs. Par leur ancrage historique et leur choix esthétique (le classicisme pour Goethe par exemple), les deux auteurs ont traité cette pièce Faust d'une manière assez différente. Chez Louvet, la sexualité est beaucoup plus présente et moins implicite: Marguerite par exemple n'est pas l'innocente jeune fille du Faust de Goethe et Méphistophélès est bien loin de sembler asexué. Cela a un impact sur leur langage, beaucoup plus libre que chez Goethe, mais aussi plus grossier. Dans la pièce de Louvet, Baucis et Philémon ont un rôle majeur tout au long de la pièce: n'ayant lu que le premier Faust de Goethe qui ne les fait pas encore apparaître, je n'ai pas beaucoup d'éléments de comparaison, mais de ce que j'ai lu dans la préface, le rôle que leur assigne Louvet est très différent de celui de Goethe.
Je préfère de loin l'univers classique de Goethe à celui de Louvet, plus subversif et contemporain.
Commenter  J’apprécie          10
Pour ma part, je n'ai lu et ne critiquerai que la pièce Conversation en Wallonie :

Je trouve que Jean Louvet décrit, excellemment, via cette pièce, la question de l'appartenance à une classe de la société : en effet, la question est traitée de manière paratopique, car le héros ne se sent à sa place ni dans le monde ouvrier d'où il vient, car il en est rejeté à cause des études ni dans le monde intellectuel à cause de ses origines ouvrières.

Cette question est une question universelle et centrale que Jean Louvet traite de manière précise et distrayante au travers de cette excellente pièce, qui peut toutefois désarçonner de par sa structure en tableaux.
Commenter  J’apprécie          30


Video de Jean Louvet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Louvet
jean Louvet: Ionesco, Brecht...Entretien avec Jean Louvet
autres livres classés : théâtreVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1291 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}