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3,94

sur 605 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
(lu il y a 4 mois)

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Voila un livre qui offre des personnages généreux…Que dis-je, des univers entiers bien plutôt !

Il relate la destiné de personnalités qui ne pourraient certainement pas se laisser décrire sur un profil de réseau social. Leurs tempéraments secrets (et pour cause), rentrés, souterrains nous échappent. Les attitudes profondément torturées, mélancoliques et flegmatiques succèdent aux comportements dissimulateurs, imprévisibles, démesurés. Bref c'est la vie !... Fichtre ! Ces trois cas sociaux là, Geoffrey, Yvonne, Hugh, en tiennent une couche ! Peu de roman peuvent se targuer de personnages aussi touchants …!

Il faut se préparer à une lecture quelques peu Joycienne, se frayer un chemin à la serpe encyclopédique entre les champs lexicaux de l'ésotérisme et de la cabale, les mondes chatoyants de l'éthylisme et de la junte, les termes espagnols, les références aux histoires et aux civilisations mexicaines, aztèques et hispaniques, la botanique, la diplomatie, le tout écrit par un britannique.

L'immersion est totale, ce qui fait de ce livre un traumatisme. Les lecteurs de ce roman auront du mal à se souvenir de ne pas avoir été au Mexique.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Lowry a écrit avant tout une histoire d'amour, - pas uniquement le grand amour, mais peut être aussi l'amour de soi (« No se puede vivir sin amor ») - qui devient véritablement bouleversante dans la seconde moitié du livre.

C'est aussi un tour de manège qui donne la gerbe, un rodéo périlleux qui ne laisse pas de répit, un embarquement dans la calle étouffante d'un navire ou seule la guitare donne encore du baume au coeur, une lecture difficile après lequel on acquiert le rang d'initié.

Ajoutons que le livre peut être raisonnablement considéré comme un ouvrage de référence sur l'alcoolisme.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

On aimerait bien que ce pauvre consul puisse se libérer et roucouler avec Yvonne non loin de Vancouver. Pourtant, il fini par choisir comme tout les grands hommes le remède qui lui fait du mal. Pour notre plus grand plaisir, leur souffrance à deux s'étalera le long d'une interminable journée dans une prose moite, magnifique comme peu d'auteurs l'on osé, rude et passionnée à l'image d'un coït avec le Mexique tout entier !

Il est recommandé de plonger le livre dans une bassine de téquila pour extraire tous son jus. Malcom Lowry, lui, selon la légende, n'a pas eut besoin de cela pour gâter ou égarer son manuscrit plusieurs fois et devoir le réécrire encore et encore….

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Mystérieux et épuisant !...
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Que l'on lise ce roman à 18 ans ou à 50 ans, l'effet reste d'une certaine manière similaire en ce sens que l'on reste à la fois émerveillé et stupéfait par sa richesse subjective et la profondeur de son analyse de la réalité humaine.
Sachant que dans cette histoire se déroulant au Mexique et comme le dit lui même Lowry, les xopilotes (les vautours) planent tout au long du livre.
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Un des livres les plus magistraux qu'il m'ait été donné de lire.
par sa forme, tout y est à sa place, en douze chapitres comme les douze heures qui restent au consul, avant la fin tragique de ce livre. C'est une tragédie que l'on sent venir; Irrémédiablement. Elle n'est pas due à un destin qui échappe aux hommes, elle est due à la névrose d'un homme. A l'auto-destruction par l'alcool d'abord et par le passage à l'acte ensuite. Il s'agit du suicide de cet homme et son incapacité à se tourner vers l'amour. L'amour pour sa femme chérie, qui a failli à ses yeux. C'est un homme incapable de pardonner cette trahison. Il est en quête d'absolu, absolu que seul l'alcool ou la drogue peut donner à croire qu'on le touche. Que seule la mort peut nous laisser penser que nous l'atteindrons.
La citation de William Blake en début de livre résume ce livre, en une journée, la chute volontaire, dans les abîmes de ses pulsions destructrices de l'homme, hardi amant de la démence comme dirait Beaudelaire, funambule, marchant dans la boue et rêvant de nez en l'air de brillant paradis: "You never know what is enough unless you know what is more than enough"
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Au-dessous du volcan”, de Malcom Lowry, raconte l'histoire d'un homme luttant contre ses démons intérieurs jusqu'à ce que ceux-ci finissent par le consumer et que le héros de l'histoire achève sa vie fracassée par l'alcool au fond d'un ravin jonché de détritus.

Ce livre est un roman incandescent, brûlant comme la lave en fusion. J'ai lu “Au-dessous du volcan” il y a bien longtemps, dans les années 60. Je l'ai dévoré trois fois consécutivement, dont la dernière à voix haute. Et plus je lisais, plus je me retrouvais face à mon propre tumulte intérieur, plus c'était le livre qui me dévorait.

Au-dessous du volcan” fut une sorte de catharsis. Grâce à Malcom Lowry, je compris qu'on ne pouvait pas lutter contre son chaos intérieur, qu'il valait mieux essayer de s'en accommoder en passant à autre chose (la résilience). Après la troisième lecture, celle à voix haute, j'ai refermé le livre de Malcom Lowry et n'y suis plus jamais revenu.
Lien : https://www.yeti-editions.fr/
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Un roman brûlant, envoûtant - tout simplement superbe. A lire absolument dans la magnifique traduction de Jacques Darras (disponible dans la collection Les Cahiers rouges des éditions du Seuil), et non dans la première traduction (Folio), démonstrative et qui "en rajoute" par rapport au texte original.
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Un chef d'oeuvre. Chut !
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Attention chef d'oeuvre. Amour inconditionnel VS Mezcal... Si vous avez beaucoup aimé et beaucoup aimé boire ce livre est fait pour vous, c'est trouble et c'est beau.
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Au pied du Popocatepetl, dans la ville de Quauhnahuac, le "Consul" Geoffrey Firmin va de bar en bar. Même le retour de sa femme, Yvonne, ne paraît pas pouvoir le détourner de la boisson... En une journée, celle de la Fête des morts mexicaine, leur destin sera scellé.

Saturé de références à la Bible, à la Divine Comédie et à Faust, Au-dessous du volcan est un roman touffu, suffocant, nimbé des vapeurs de la tequila et du mescal que le Consul boit jusqu'à sombrer dans d'infernales hallucinations. Sa complexité et sa profondeur symbolique en font un sommet de la littérature du XXe siècle.
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Dans ce roman, un des seuls ouvrages de Malcolm Lowry, l'auteur nous emmène dans la pesante chaleur mexicaine, au rythme d'une journée mêlant légèreté et introspection, au gré des effluves de la tequila et du traître mezcal, comme un long rêve douloureux et éthylique, relatant l'amour, l'amitié et la fraternité impossibles entre nos quatre protagonistes.
Voilà un très bel ouvrage, pesant, presque fantastique, qui se passe sur une journée : el día de los muertos. Pour être tout à fait honnête, ce n'est pas un roman facile d'accès, même si l'avant-propos et la préface nous donnent déjà quelques clés de lecture. le premier chapitre s'avère d'une certaine manière être la conclusion de l'histoire mais on ne le comprend que bien après. Alors il faut le lire en ayant à l'esprit la douleur engendrée par un chagrin d'amour, en se remémorant cette brume qui s'installe dans notre tête après quelques excès alcoolisés, mais aussi cette extrême lucidité qui peut l'accompagner. On n'est pas dans le jugement des personnages qui cumulent les vices : lâcheté, alcoolisme, infidélité. Leur description est telle qu'on y voit plutôt une sorte de miroir dérangeant. Il nous tarde alors que cette journée, dont on ressent la fatalité à chaque page, se termine et que les effets de l'alcool se dissipent.
Lien : https://levonslencre.com/202..
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Un récit qui m'a marquée...
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