L'autrice est une féministe, et a été interdite d'enseignement en Algérie.
"Le professeur d'arabe m'accusa d'avoir affirmé qu'Allah n'existe pas..."
Elle parle avec nostalgie d'une mère, Nana, tôt disparue, comme de son pays, l'Algérie, qu'elle a dû quitté, à cause de ses livres: "La femme algérienne" et "Les Algériennes."
Elle parle de la condition des femmes et de leur sujétion aux hommes (mariage forcée ou polygamie):
Cette épouse reléguée dans la salle d'hôte, "pleine de gratitude, elle aurait pu être répudiée et jetée sur le trottoir", car le mari s'est remarié...
"Algérie libre !"
Mais pas pour les femmes...
Dans les maquis, les femmes Algériennes avaient aidé les hommes à libérer le pays du colonialisme. " A aucun moment, les femmes n'ont pensé que les frères (parents, maris, enfants mâles) allaient... les renvoyer dans leurs foyers, pour faire la cuisine et le ménage"...
"Le prophète en donnant une personnalité juridique à la femme... l'a livrée aux khalifes despotiques, aux roitelets pathologiques, aux imans lubriques et névrotiquement mysogines."
Commenter  J’apprécie         1009
Fadéla M'Rabet, féministe algérienne de la première heure, est docteur en biologie. A la suite de la publication de La Femme algérienne (Maspero 1965) et de Les Algériennes (Maspero 1967), elle est interdite d'enseignement, de médias et doit quitter l'Algérie. Aujourd'hui Parisienne, elle a été maître de conférences et praticien des hôpitaux à Broussais Hôtel-Dieu. Elle a également publié, en septembre 2008, chez Riveneuve Editions Une enfance singulière et Le Muezzin aux yeux bleus.
Entretien avec Pascal Priestley réalisé au Salon du livre inter national d'Alger (SILA) le 23 septembre 2011
+ Lire la suite