Le rocher de Tanios

C'est le deuxième roman que j'ai lu d'Amin Maalouf après Léon l'africain. Et j'y ai retrouvé tout ce que j'avais aimé dans le précédent : une plume magnifique qui part d'une histoire vraie pour nous conter une histoire grandiose (et bien sûr romancée). C'est un livre qui fait voyager dans le temps et dans l'espace (l'orient du XIXème siècle). J'ai maintenant hâte de découvrir les autres romans de l'auteur.

Ai lu ce livre à dix-sept dix-huit ans et il m'a énormément plu. Il faudrait que je le relise d'ailleurs, ne serait-ce que pour écrire une critique plus circonstanciée.

C'est un roman magnifique, il était plus que temps que je le lise.
L'écriture de Amin Maalouf est sans faille et le récit nous transporte.
C'est réussi à tous points de vue.
On ne sort pas indemne de ce type de lecture

N'ayant aucune connaissance de l'oeuvre de Maalouf auparavant, je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce livre. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été captivé par la maîtrise narrative de l'auteur, qui se révèle être un conteur d'une efficacité remarquable.

Maalouf nous transporte dans le Liban des années 1830-1840, une période tumultueuse marquée par les ambitions et les manoeuvres des puissances européennes dans la région. le roman, riche en détails historiques, m'a permis d'approfondir ma connaissance de cette époque complexe: « Il faut dire qu'en ces années-là les chancelleries européennes étaient préoccupées par un événement exceptionnel: Méhémet-Ali pacha, vice-roi d'Egypte, avait entrepris de bâtir en Orient, sur les décombres de l'Empire ottoman une nouvelle puissance qui devait s'étendre des Balkans jusqu'aux sources du Nil, et contrôler la route des Indes. »

Maalouf dans sa capacité à tisser l'histoire avec la fiction et à plonger le lecteur dans une époque révolue, me rappelle le talent narratif de "Rouge Brésil" de Jean-Christophe Rufin.

Toutefois, certains personnages m'ont semblé manquer de profondeur, ce qui a parfois rendu difficile l'établissement d'un lien émotionnel fort avec eux. Cette légère réserve mise à part, la lecture de ce livre reste un voyage captivant et enrichissant dans le temps et l'espace, que je recommande vivement à tout amateur d'histoire et de littérature.

Un livre magnifique qui décrit avec précision la montagne libanaise au 19ème siècle.
Amin Maalouf joue le rôle d'historien romancier puisque ce livre est truffé de références historiques comme le meurtre d'un patriarche libanais qui a vraiment eu lieu, l'implantation des missionnaires protestants dans la montagne libanaise, l'exil de l'Émir Bachir II...
Un roman a découvrir absolument !

L'ancien nom de ce rocher est oublié depuis longtemps. Aujourd'hui, les habitants du village l'appellent le rocher de Tanios, car c'est là où Tanios-kichk a été vu pour la dernière fois, avant de disparaître à jamais.

L'histoire débute en 1830 dans un petit village des montagnes libanaises. le jeune Tanios, fils de la belle Lamia, est suivi par les rumeurs quant à l'identité de son vrai père. Serait-ce vraiment le cheik, comme le murmurent les gens du village ?

Plongé au milieu d'un conflit entre l'Empire Ottoman, l'Égypte et l'Angleterre, Tanios sera condamné à l'exil suite au meurtre d'un chef religieux.

Il faut dire qu'aillant découvert Amin Maalouf au début de l'année avec Les Jardins de Lumière, je suis très vite devenu un adepte.

Membre de l'Académie Française, Amin Maalouf mélange subtilement histoire et légende jusqu'à ce que l'on peine à démêler le vrai du faux. Mieux même, on se prend à espérer que tout soit bel et bien vrai.

J'ai adoré ce 8ème livre de lui que je lis cette année, qui a, selon moi, amplement mérité d'être décoré du prix Goncourt. J'ai déjà hâte de lire les autres ouvrages de cet auteur fabuleux.

« On l'aurait dit trempée dans la lumière. Elle avait beau se couvrir, s'effacer, se fondre dans des attroupements, elle était immuablement trahie, révélée, il suffisait d'un geste, d'un rien – une main portée à ses cheveux, quelque rengaine fredonnée par inadvertance –, et l'on ne voyait plus qu'elle, et l'on n'entendait plus que sa voix d'eau claire. » p.29
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