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Jean-Noël Liaut (Traducteur)
EAN : 9782228902090
249 pages
Payot et Rivages (09/05/2007)
3.47/5   32 notes
Résumé :
Née en 1920, Deborah Devonshire est la cadette et la dernière représentante des six légendaires sœurs Mitford, qui défrayèrent la chronique en Grande-Bretagne.

Devenue duchesse de Devonshire et châtelaine de Chatsworth, elle se chargea de restaurer ce Versailles anglais.

Ses chroniques, qui ont enthousiasmé la presse française, distillent le must de l'humour Mitford.

La duchesse douairière vous parle avec la même verve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Si vous aimez l'Angleterre, son humour, n'hésitez pas et lisez ce livre, d'une drôlerie constante.
Si Deborah Devonshire se retourne sur son passé, ce n'est en aucun cas pour régler des comptes avec diverses personnes ou se plaindre. Et certains auteurs de mémoires larmoyants (j'ai quelques noms en tête) feraient bien d'en prendre de la graine. C'est avec un regard aimant qu'elle parle de son père, de sa mère, à qui elle est reconnaissante de ne jamais l'avoir forcé à finir son assiette, de son frère, mort au combat en 1945, et de ses soeurs. La cadette des fantasques soeurs Mitford nous parle avec tendresse de Nancy, l'aîné, de Diana, la plus belle, mais aussi d'Unity, grande admiratrice d'Hitler. C'est avec beaucoup de pudeur qu'elle parle de cette soeur – qu'elle n'accable pas. Unity a résolu d'une manière atroce en 1939 la contradiction entre son admiration et son attachement pour son pays. La gommer de ses souvenirs ne changera rien aux horreurs qui se sont déroulées.
Même les pires moments peuvent être traités avec humour – quand la fin est heureuse. L'épopée de Déborah pour rejoindre sa soeur Nancy pendant la guerre est impayable – surtout que cette grande amoureuse des animaux a emmené avec elle ses deux chiens et sa chèvre. Il est des compagnons de voyage plus conventionnels. Les animaux tiennent une grande place dans la vie quotidienne de la duchesse : le matin et le soir, il n'y a aucun visiteur ; moutons et daims sont alors les paisibles hôtes du parc. Les jours de tempêtes, ces ruminants sont comme des girouettes ; ils vous indiquent la direction du vent en allant s'allonger dans telles ou telle prairie. Dès les premières chaleurs, les brebis se rassemblent à l'ombre d'un arbre comme des vieilles dames lors d'une réunion pieuse, et vous savez alors que le printemps est vraiment installé.
Duchesse ? Elle l'est quand elle se bat pour restaurer Chatsworth, entretenir le domaine pour le léguer en (presque) bon état à ses descendants. Guindée, elle ne l'est pas quand elle évoque le contenu de son sac à main, son absence de goût pour la lecture et sa passion pour les poules et autres poulettes. Des grandes de ce monde qu'elle a côtoyé (elle était parente par alliance de John Fitzgerald Kennedy), elle nous parle avant tout de ce qui fait d'eux des êtres humains ordinaires, ses qualités, ses petits attentions qui les rendent à la fois attachants et uniques.
Les humeurs d'une châtelaine anglaise est un recueil de chroniques hautement recommandable, à déguster avec une bonne tasse de thé.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Livre très amusant, "Les humeurs d'une châtelaine anglaise" est aussi une espèce de chronique de la vie quotidienne de Deborah Devonshire, la dernière des soeurs Mitford. Et quel(le) anglophile ne connaît pas les mythiques soeurs Mitford? Ces femmes à la fois scandaleuses et fascinantes ont marqué toute une époque, tout un pan de l'histoire de la mythique Albion!

Deborah nous fait partager, dans ce recueil, sa vie quotidienne en tant que duchesse de Devonshire et propriétaire de Chatsworth, ce Versailles anglais qui a servi d'écrin à la dernière adaptation cinématographique d'"Orgueil et Préjugés" (2005, film de Joe Wright). Chatsworth y figure Pemberley, la demeure de Mr Darcy.
Et la vie de châtelaine d'une demeure mythique n'est apparemment pas simple: la propriété ouvre ses portes au public car, sans l'argent rapporté par les entrées, impossible d'assumer les frais de gestion et d'entretien.
Au jour le jour, nous suivons les pas de Debo, qui nous parle aussi un peu de son enfance atypique au sein de la tribu Mitford.

Très intéressante aussi, le prologue du livre nous parle plus en détail de la famille Mitford. Avis aux fans...
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Tonique et un humour comment dire...très Anglais !
Seule bémol : si j'étais en Angleterre, nous nous retrouverions dans deux manif. opposées
- elle pour la chasse au renard !
- moi, non !!!
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Cette dame a eu une vie captivante, parait-il, mais le livre m'est tout de même tombé des mains.
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Ce livre compile de courts chapitres sur les pensées, les réflexions de la vie d'une duchesse anglaise dans les années 50-60. L'autrice nous parle de son enfance, de sa vie quotidienne, de certaines situations cocasses qu'elle a vécu.
C'est très agréable à lire, il y a beaucoup d'humour (anglais) et je me suis bien amusée.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il - un journaliste - désapprouve d'un ton coincé cette distraction de mon père consistant à chasser mes soeurs avec ses chiens dans le seul but de se distraire. Quel autre motif aurait pu le pousser à agir de la sorte ? Malheureusement, on me trouvait trop jeune pour jouer les gibiers, et lorsque je fus en âge d'être chassée, les limiers avaient disparu. Je sais que, pour des raisons connues d'elles seuls, des personnes peu judicieuses sont contre la chasse au renard, mais les enfants ne constituent pas une proie bien plus équitable ?
Dear ! Dear Deborah ! mais je n'aime toujours pas la chasse au renard et bien d'autres choses, seulement un tel humour : oh ! oui.
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tout et à citer ! Il y en aura d'autres !
Rappelons que biens des années après, quand sa fille Nancy, qui venait de subir une hystérectomie, lui annonça que le chirurgien avait été contrait de retirer les deux ovaires, Lady Redestale s'écria : "Les deux ? Mais je pensais qu'il y en avait par centaines, comme le caviar !"
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Le matin et le soir, il n'y a aucun visiteur ; moutons et daims sont alors les paisibles hôtes du parc. Les jours de tempêtes, ces ruminants sont comme des girouettes ; ils vous indiquent la direction du vent en allant s'allonger dans telles ou telle prairie. Dès les premières chaleurs, les brebis se rassemblent à l'ombre d'un arbre comme des vieilles dames lors d'une réunion pieuse, et vous savez alors que le printemps est vraiment installé.
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"Maman ! maman ! Jessica est sur le toit. Elle dit qu'elle va se suicider"!, Lady Redestale, imperturbable, a répondu : "Oh ! pauvre canard, j'espère qu'elle ne fera rien d'aussi terrible..." Avant de se replonger dan sa correspondance.
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Je plains le voleur le jour où mon tour viendra. L'intérieur de mon sac à main est assurément répugnant, alors, s'il a un peu de jugeote, il portera l'un de ces masques que les éboueurs et les dentistes utilisent lorsqu'ils doivent fouiller dans un endroit répugnant.
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