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4,23

sur 1173 notes
La suite de ma redécouverte d'Andreï Makine, dont je me prends à tant regretter de l'avoir oublié, de ne pas l'avoir suivi depuis ma lecture marquante du Testament français en 1995.
Mais mieux vaut tard que jamais, merci infiniment aux babeliotes qui m'ont remis sur son chemin.

Ce roman, je l'ai lu d'une traite, emporté par son histoire, la fluidité du récit, et la beauté des images, même si certaines sont cruelles.

Makine utilise, comme dans La musique d'une vie le procédé du récit enchâssé, mais cette fois c'est plus complexe, le récit enchâssé aura une influence sur la vie du narrateur, sera suivie d'une quête, et se terminera par une merveilleuse fin sous forme du mythe de l'éternel retour.

Le narrateur, un orphelin dont les parents sont morts au Goulag, rencontre, dans les années 1970, au sein l'Extrême Orient russe, un homme bien plus âgé que lui, une sorte de nomade, Pavel, qui va lui raconter son histoire.

Une existence d'abord de militaire, dans laquelle il mène une vie d'une extrême dureté, en butte aux vexations, brimades, châtiments.
Et puis, il est embarqué dans la traque d'un prisonnier échappé des camps.
Le récit de cette traque dans la taïga sibérienne est haletant, absolument magnifique. le lecteur est plongé, comme s'il y était, dans cette poursuite au sein d'un monde rude, plein de bêtes menaçantes, ours, loups, une nature belle et hostile, qu'il faut accepter telle qu'elle est, avec laquelle on ne triche pas
La suite du récit de Pavel, je ne vous la raconte pas, elle prend la forme d'une rencontre initiatique si belle et si profonde qu'elle nous émeut, et nous fait voir la possibilité de « l'archipel d'une autre vie ».
Et ce récit va changer la vie du narrateur.

Oui, par delà la brutalité d'un système totalitaire, ses mensonges, sa fabrication du réel, par delà la méchanceté et la malfaisance des humains, une autre vie est possible, autre que dans la haine, la violence, la destruction de la nature.
Dans l'amour des autres, la sobriété des besoins, le respect de l'environnement.
Ce récit a quelque chose d'initiatique absolument bouleversant, et, en écrivant ces lignes, je sens qu'il m'habite encore.

Et puis, bien que je n'aime pas le terme, il délivre un message qui va bien au-delà d'un message écologique, celui que le véritable sens de la vie, c'est l'amour du monde dans toutes ses composantes.








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Andréï Makine nous ouvre l'espace sibérien à l'image d'un Sylvain Tesson, avec l'Archipel d'une autre Vie, nous voilà plongés dans les forêts de Sibérie, hostiles et fascinantes ou les conditions de vie dépassent souvent la ligne de l'impossible.

Les paysages sont d'une grande splendeur et la vie de trappeur de ces hommes, une exploration en profondeur de ces espaces où prospère une faune sauvage.


Ces pages m'ont ramené à certains épisodes de mes années de scoutisme, quand notre chef nous faisait marcher à travers les forêts de la chartreuse, pendant deux à quatre jours, à gravir les cols, puis redescendre à toute allure. Certaines marches se faisaient de nuit à la boussole !

Le résultat fut connu, et affiché dans le Dauphiné Libéré, "Un chef scout inconscient", puis "un jeune scout restait introuvable, au troisième jour d'une marche alpestre", la gendarmerie était appelée à notre secours.

La suite c'est un peu le scénario qui va suivre, sauf que notre fugitif ne l'avait pas cherché, et qu'il était un pur novice de la survie.

Une équipe de l'armée russe part à la recherche de Lundholm, l'homme aux multiples visages, un homme insaisissable, un détenu qui s'est fait la belle d'un goulag à l'écart de toute zone habitable.

Sa traque déclenchée, l'équipe sous la conduite du commandant Boutov, est désignée,
Pavel Gartsev, en sera la pièce centrale.


Sont-ils tous sur la même longueur, la même compréhension de la mission, prêts à jouer la carte du groupe, ou bien à la recherche d'un acte qui ouvrira une prochaine promotion.

Cette traque, est admirablement conduite, tous les incidents que l'on pouvait imaginer se produisent, mais bien plus encore, certains réveillant les plus mauvaises habitudes, les plus ignobles actes du passé.

Quel équipée vraiment ! On perçoit très vite que le fuyard est un être aguerri, vigilant, observateur, intelligent, discret, toutes ces qualités ne sont-elles pas indispensables, pour survivre à un contre cinq.


Des événements viendront déboussoler cette équipe trempée aux meilleurs breuvages de l'armée russe, Vodka, Kalachnikov, dotée d'une inconscience innée du danger, et de caractères aussi mouvants que les marées d'équinoxes.


Bravo cher académicien, vous pouvez revenir avec un nouveau plat de cette texture, nous le goûterons d'autant mieux, que les méandres de la rivière Amgoun nous a livré quelques uns de ses secrets.

la fin est digne des romans "Nature" américains, qui sont des hymnes à la nature sauvage, à tous ceux qui résistent aux progrès, qui savent s'intégrer à la beauté des paysages, malgré les tempêtes, les glissements de terrain ou les naufrages..
Un magnifique moment de lecture.
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Premier Makine. le personnage m'intriguait. L'auteur m'a emportée. J'aime Les icebergs de le Clézio, j'aime la voix d'olivier Rollin posée sur les îles Solovki, j'aime la folie et l'ivresse de Tesson, et la poésie brûlante de Vyssotski, les visions de Boulgakov, la passion de Rilke, j'aime l'idée d'un bout du monde lointain, extrêmement lointain , assez lointain pour en repousser la fin.
J'aime les légendes, les îles, j'aime Brel et beaucoup les arbres bleus de Gauguin. J'aime ceux qui partent, ce qui offrent leur partir, ceux qui vous ouvrent des chapitres lorsque l'on referme leur livre. J'aime les archipels et j'aime Glissant. Ce n'est pas une question de climat, mais plutôt de lumière.
Pas une question de degré non plus. L'espace ne connaît ni latitude ni longitude, il ne reconnaît que l'attitude. J'aime qu'on dise la poésie des hommes parce qu'on l'a entendue, regardée, touchée, devinée. J'aime qu'on la fasse vivre. Et j'aime croire que l'acte du Vivre est la seule raison qui puisse porter très loin la barque des hommes. J'aime voir une possibilité briser la nuque du désespoir. C'est la seule sauvagerie que je veux admettre.
J'aime à présent l'archipel des Chantars et la légende d'Elkan et de Gartsev. J'aime l'idée de leur échappée, de leur survie. J'aime l'impossibilité d'écrire le mot fin, j'aime ce qui est inachevé. A la fois abouti et inachevé.
Comment ne pas penser que l'archipel d'une autre vie de Makine fait face à l'archipel du goulag de Soljenitsyne ? Comment ne pas penser que pour survivre à l'enfer il n'y pas d'autre choix que d'atteindre l'autre rive ? Traverser.
«  Il y a une belle chambre secrète
Dans notre maison de repos ;
Là, les ombres vertes entrent par la fenêtre ouverte
Sur un jardin de charme, de solitude et d'eau. »
Cantique du Printemps, extrait, Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz

Astrid Shriqui Garain
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Depuis combien de temps n'avais-je lu un roman d'Andreï Makine, sans doute pas depuis le Testament Français en 1995 ,et je me demande bien pourquoi il a subi , malgré lui, malgré moi, ce long purgatoire ...

Je me suis laissée captiver par ce roman qui débute de manière plutôt ordinaire dans la période du "communisme vieillissant " par la curiosité d'un jeune garçon envoyé pour un stage imposé de géodésie dans la taïga sibérienne et qui suit un homme dont le comportement lui semble inhabituel . Une traque que le jeune homme vit comme une aventure hors du commun, il culpabilise presque de voler des moments d'intimité au fuyard .

Mais c'est bien l'innocence ou la naïveté du débutant , car il se fait piéger comme un bleu par l'homme , alors au coin du feu du bivouac après avoir écouté l'histoire du jeune homme, le plus âgé débute son récit et là, commence petit à petit l'éveil du lecteur .

Pavel Gartsev a vingt ans dans les années 1950, période stalinienne tardive et s'étant engagé dans l'armée , il effectue avec ses camarades des manoeuvres de préparation à une troisième guerre mondiale nucléaire , lorsqu'il est désigné pour accompagner une équipe à la poursuite d'un prisonnier fugitif .

Un commissaire politique, le commandant, un jeune officier blanc-bec voulant prouver sa bravoure, et un vieux sergent et son chien partent donc avec Pavel sur les traces du fugitif à travers la taïga , l'affaire devant se régler rapidement ...

Une chasse débute, mais le gibier est finalement plus rusé que ses poursuivants et la traque se prolonge , pas question de revenir bredouille au camp.

Peu à peu, une évolution se fait dans le mental des soldats mais également dans l'esprit du lecteur, nous quittons un roman d'aventure et une critique politique évidente pour une réflexion plus profonde.

Devant la difficulté, les masques tombent, les aspirations intimes s'expriment , les ressentiments surgissent , la bestialité éclate ouvertement entrainée par celle des autres mais il se passe aussi autre chose de bien plus secret , le plaisir de la chasse fait place au bonheur, certes fugace , de la vie dans la taïga, loin des contraintes et des regards, et ils entrevoient sans la nommer une forme de liberté, celle qu'ils n'ont jamais connue, interdite par le régime et leurs fonctions et surtout celle du soi-disant gibier qui se joue d'eux, beaucoup plus habitué à la taïga et à ses pièges que les militaires .

Pavel, qui n'a pas l'expérience des autres subit cette prise de conscience de plein fouet, on sent que le retour en arrière va être difficile ...

Chacun fuit la sombre réalité : il a deux choix : celui de rentrer dans le rang et de se fondre dans la masse comme un "pantin" sans espoir de bonheur ou de courir vers la liberté quelque soit les obstacles et peut-être y rencontrer l'amour, le vrai .

Vous choisissez quoi , vous ? moi c'était déjà plutôt évident et cela devient lumineux grâce au talent d'Andreï Makine .


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Un très beau roman, mais pas vraiment romantique : un univers de soldats et de survie dans la taïga soviétique.

On y trouve des émotions et des comportements trop humains, les petites mesquineries, les dénonciations ou les lâchetés qui font plier devant l'autorité…

Des gars qui aiment enjoliver les moments de guerre qu'ils racontent alors que ces tueries ne sont que des cauchemars qui viennent les hanter chaque nuit…

Des hommes paisibles, qui suivent le courant, mais qui sont prêts à violer et à tuer pour peu qu'on attise leur haine…

Et ces travers ne sont malheureusement pas propres aux Russes de l'ère stalinienne, il y a en nous tous des « pantins de chiffons » qui réagissent lorsqu'on en manipule les cordes.

Mais dans ce roman, on trouve aussi finalement l'espoir, un peu de force de résistance et de bonté sur une île au bord du Pacifique.

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La terre est ronde. Mais les cartes géographiques sont plates. Et le bout du monde, ça existe...

Membre de l'Académie Française, né en Sibérie, Andreï Makine a situé l'action de L'archipel d'une autre vie à l'extrémité nord-orientale du continent européen, dans la taïga sibérienne, aux confins de l'Océan Pacifique… le bout du monde.

Une nature inhospitalière, je dirais même une nature hors de l'échelle humaine. Une forêt interminable, dense, opaque, traversée de cours d'eau empierrés tortueux et tumultueux ; difficile de se repérer et périlleux de se déplacer. Au-delà, l'océan, une immensité d'eaux indomptables, irritables, redoutables. Au dessus, des vents en bourrasques, hurlants, glacials dix mois sur douze.

Un homme, Pavel, a survécu dans cet environnement hostile. Il raconte. Une aventure humaine fascinante. Son enrôlement dans un groupe de pieds-nickelés pour une traque aux péripéties haletantes, aux rebondissements surprenants, parfois cocasses, souvent savoureux. Une issue imprévisible. Ne serait-ce que parce qu'un individu au crâne tondu peut en cacher un autre.

En fond de plan, une comédie psychologique grinçante. En 1952, le régime stalinien est encore debout. La guerre froide le conforte dans sa paranoïa et dans sa dialectique complotiste. Tout commence par une vaste campagne militaire d'absurdes exercices de survie lors d'une simulation d'attaque nucléaire. Les hommes sont médiocres, veules, serviles ; un simple grade de sous-officier suffit à les transformer en tortionnaires cruels. C'est le système qui veut cela. Chacun agit selon les recommandations d'un « petit pantin intérieur », une sorte d'ange gardien qui le maintient dans un état de crainte, de résignation et de soumission. Car attention à ne pas basculer du côté des « ennemis du peuple ». le système se doit de toujours renouveler sa liste de boucs émissaires, afin de leur infliger des peines exemplaires. Ne pas les laisser s'enfuir. C'est ainsi que commencent les traques.

Pavel aura l'occasion de secouer son joug, de dominer son « pantin intérieur ». Son aventure se transformera en parcours initiatique. Se repérer par un triangle de trois feux, apprendre à trouver seul son chemin, traverser la taïga jusqu'au rivage, naviguer sur la mer des Chantars, découvrir ses îles, en apprivoiser une pour s'y installer… Vivre une autre vie, vivre de peu, vivre d'amour et d'eau fraîche – très très fraîche ! – en renonçant définitivement aux jeux que la tribu des hommes voudrait imposer… Sympathique ! Mais rien de nouveau sous le soleil… je veux dire sous la neige.

La lecture est facile et agréable. Des phrases à la syntaxe parfaite. Un vocabulaire riche et toujours juste. J'ai été frappé toutefois par une absence de relief dans le phrasé, une tonalité uniforme qui pourrait exprimer un humour désenchanté et un fond de tristesse.

Le récit de Pavel s'inscrit dans un ensemble plus vaste, comme si l'auteur avait voulu construire son livre sur le modèle des poupées russes. Au final, L'archipel d'une autre vie est un conte philosophique dont le narrateur dégage une morale déployée sur plusieurs décennies. Une morale pas forcément optimiste : tu crois respirer en échappant à l'enfer soviétique ; tu finis par étouffer dans un autre enfer, celui du business et du chacun pour soi, dès lors que tu es confronté à plus puissant que toi.

Pas vraiment original comme conclusion. Juste nécessaire pour comprendre le désenchantement et le fond de tristesse.

Reste une conviction qui s'affiche avec force à la lecture de l'ouvrage : la femme est bien l'avenir de l'homme.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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****
Alors qu'il poursuit un fugitif, privé de sa liberté et enfermé dans un camp, Pavel Gartzev va trouver un nouveau sens à sa vie. En avait-elle d'ailleurs, avant cette chasse, avant ses ordres absurdes, avant cette peur paralysante ?
Avec une écriture parfaitement maîtrisée, où chaque mot est à sa place, Andreï Makine nous raconte une histoire dure et une quête d'une liberté bien méritée. Au milieu de la taïga, au centre de soldats meurtris ou blessés, qui ne savent plus où et vers qui se tourner, qui ne choisissent pas forcément les bons chemins, on avance avec difficulté à leurs côtés... Un très beau roman.
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Je découvre Andreï Makine, membre de l'Académie Française depuis 2016 avec son 17ème ouvrage L'archipel d'une autre vie.

L'histoire prend place dans l'immensité de la taïga à l'extrême Nord-Est de la Russie. A la faveur d'une rencontre avec un jeune étudiant, un homme livre ses souvenirs, du temps où il était soldat après la seconde guerre mondiale.

C'est un roman fait de contrastes, d'un côté, la rudesse de la vie militaire, les souvenirs de guerre qu'on préfèrerait oublier, la peur de la police politique et la bêtise universelle de certains hommes, de l'autre une nature majestueuse qui semble infinie, au coeur de la forêt ou devant l'océan à perte de vue.

C'est roman qu'il ne faut pas trop dévoiler mais découvrir par la lecture, une très belle parenthèse emplie de la poésie des grands espaces malgré le contexte historique.
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Ce livre est tellement essentiel, émouvant qu'en parler va nécessairement l'appauvrir.

Dans l'Extrême-Orient russe des années 50 sous l'époque stalinienne, un homme Pavel Gartsev raconte son passé militaire et le bouleversement de sa vie d'après à un jeune apprenti en géodésie intrigué par Pavel à son arrivée à Tougour et qu'il a suivi dans la taïga.

À travers la poursuite d'un prisonnier dans une nature sauvage et difficile, sont dépeints dans une première partie du roman, sans tendresse, la dureté du traitement des militaires du temps de la guerre froide mais aussi leur cynisme, leur conformisme et leur lâcheté par peur des dénonciations et représailles et aussi parfois les moyens détournés pour échapper à la cruauté des ordres donnés.
Le lecteur est tenu en haleine par la chasse de cet évadé du goulag, particulièrement malin et résistant qui sème d'embûches le parcours du commando dont Pavel fait partie. Des interactions se nouent non seulement entre les membres du commando mais plus discrètement entre Pavel et le fuyard.
La nature forte et sauvage décrite par l'auteur fait partie intégrante de l'intérêt du récit.

Dans une deuxième partie Pavel racontera le bouleversement dans sa vie consécutif à cet épisode. Ce changement radical est porteur d'une telle beauté, d'une telle émotion qu'il faut le découvrir sans mots préalables.

Au delà de l'histoire, Andreï Makine me semble faire passer un message essentiel : la violence de notre Société, sa vacuité fréquente masquent le coeur de ce qui nous rend heureux : la simplicité de nos besoins que sont l'aspiration à la beauté et à la confiance d'une relation, à la beauté de la nature, à la vie même qui se passe d'artifices.

Le style de l'auteur est indissociable de la qualité de cette oeuvre existentielle.
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Une autre vie est-elle possible ? Pouvons nous nous arracher des contingences matérielles et des passions dérisoires ? Ces questions vont troubler la morne conscience de Pavel Gartsev. Jusqu'alors, il n'avait pour ambition que d'épouser la douce Svéta et de meubler leur appartement communautaire de Leningrad. Oui, mais voilà, il découvre que sa fiancée le trompe et il est mobilisé par l'armée. L'Armée rouge envoie ses hommes aux confins de l'Extrême-Orient pour les préparer aux conditions d'une guerre nucléaire. Sur place, Pavel doit se joindre à un groupe de soldats qui a pour mission de mettre la main sur un prisonnier évadé d'un goulag. Il est accompagné par un général débonnaire, un sous-lieutenant ambitieux, un commissaire politique intransigeant et un sergent qui a passé quatre années dans un camp. Cette chasse à l'homme au coeur d'une nature sauvage va révéler la véritable nature de ces cinq personnages. Les officiers présents sont autant d'avatars du régime soviétique. Pour notre héros, ce périple va déclencher une remise en question existentielle.Mais pour changer, encore faut-il pouvoir se débarrasser de ses peurs et de son goût pour le confort et la facilité.

Un village perdu au bout du monde, coincé entre l'océan et la taïga, au coeur d'une nature sauvage. Qui s'en éloigne pour traverser les forêts profondes doit faire face à l'immensité d'un continent et à la rudesse de son climat. Les conditions sont rudes mais elles peuvent permettre de retrouver le goût de la Liberté, de jouir de la beauté du monde et de retrouver le sens de la vie. Cette expérience est d'autant plus vitale pour le protagoniste de cette histoire qui vit sous la terreur du régime soviétique et sous la menace d'une guerre nucléaire.

Si le roman manque parfois de « muscle », il nous offre une belle leçon de vie.
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