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3,28

sur 202 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que voilà un livre ennuyeux, décousu, redondant et qui tourne en rond à longueur de page quand il ne surfe pas en permanence sur toutes sortes de sujets sans trop approfondir, avec toutefois assez de petites remarques subtiles pour donner envie de continuer même quand le livre vous tombe des mains. Un Xéme tentative de biographie sur Catherine la grande, ici à travers l'aventure d'un réalisateur qui essaie de faire un film sur le sujet mais qui se perd entre passé et présent, histoire, politique, libéralisme et mafia. Pauvre Catherine ! elle mérite à mon avis mieux que ce ramassis de poncifs, d'éclairages en clair-obscur fait par un aveugle qui a besoin de la canne blanche de l'Histoire pour savoir où il va.
On a plus l'impression d'un règlement de comptes avec la Russie en générale et certains personnages en particulier que d'un véritable intérêt pour une époque certes aussi sauvage que la nôtre, mais où les idées et non pas seulement l'argent faisaient avancer le monde.
Quelques réflexions pertinentes sur le rôle des acteurs. Pour le reste, voyez-vous-mêmes.

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J'avais lu une biographie de Catherine la Grande par Henri Troyat il y a longtemps.
J'ai choisi ce livre à cause du titre et parce que je connais Andreï Makine.
En fait l'auteur alterne les évocations de la Russie du XVIII° siècle et celle de la Russie d'aujourd'hui, cadenassée par les idéologies.
Une phrase m'a interpellée de la part de Catherine:"le vrai mal de ma vie, c'est que mon coeur ne peut vivre un seul instant sans aimer".
Une femme aimée est l'histoire de la fascination d'un cinéaste, Oleg Erdmann,qui habite dans un appartement communautaire à Leningrad et travaille aux abattoirs, pour Catherine II baptisée la Messaline Russe par les historiens.
Il décide de tourner un film sur la vie de cette personnalité hors norme, il veut tout savoir sur "cette petite Allemande", qui se levait à cinq heures du matin, travaillait quinze heures par jour, s'habillait très simplement, prisait du tabac, buvait du café très fort, clamait son âme républicaine,collectionnait les amants et séduisait les philosophes.
Il veut surtout sonder le mystère d'une femme défigurée par les clichés.
le lecteur est très intéressé autant par le destin de Catherine que celui d'Oleg,touchant dans sa recherche sincère, son implication et son désir d'absolu.
Passé et présent s'imbriquent pour nous parler de violence ,de liberté et d'amour.
L'auteur esquisse le portrait d'une Russie moderne soumise à l'idéologie marxiste puis au pouvoir des oligarques.
Très bien documenté,ce récit bénéficie d'une écriture poétique:Les deux enfants se tenant par la main dans le brouillard au bord de la Baltique, les lèvres glacées de Lessia, la première petite amie d'Oleg, le château sous les combles de l'immeuble - rocher,le miroir qui monte et la lanterne magique....sont autant d' images pour notre imaginaire....
Cependant je n'ai pas retrouvé l'auteur du "Testament Français"....
Pourquoi tant de confusion et de langueur?
Pourquoi revenir plusieurs fois sur un épisode de la vie de Catherine?
Pourquoi revenir constamment sur le meurtre du Tsar?
Pourquoi nous infliger la liste complète des Amants?
Pourquoi nous rappeler sans cesse les multiples aventures sexuelles de Catherine ?
Ces aspects décousus de l'ouvrage, malgré ses côtés intéressants, évoqués plus haut furent une source d'irritation et d'agacement, et même de déplaisir .....

Peut- être vais- je choquer les inconditionnels d'Andreï Makine mais c'est mon ressenti.


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C'est le premier livre d'Andreï Makine que je lis. J'avais envie de me plonger dans l'univers de l'auteur russe et j'avoue que "Une femme aimée" est un roman qui ne m'a pas déplu sans pourtant m'avoir bouleversée. En effet, il est un peu bancal et trop long mais il y a des passages très intéressants. Surtout, il permet de décrire des périodes très différentes : la Russie blanche des tsars, la Russie rouge et la Russie post-soviétique.
Ce livre est centré sur la vie de Catherine II de Russie que le jeune Oleg admire particulièrement. C'est l'époque des appartements communautaires de l'URSS. Issu d'une famille allemande comme son héroïne il va réussir à tourner un film historique en tant que conseiller culturel car le réalisateur est nommé par le parti.
Le film est politique mais aussi érotique car l'épouse de Pierre III à de nombreux amants dont Poniatowski et Potemkine, des noms qui me rappellent d'autres choses. L'accent est mis sur les obsessions sexuelles de la grande Catherine, la femme plus que l'impératrice, même si le pouvoir a forgé sa personnalité.
Oleg va rencontrer Eva sur le tournage, actrice allemande renommée. C'est l'occasion pour eux, non pas de s'aimer (ce sera pour plus tard) mais d'évoquer la vérité historique. Et ce thème du lien entre l'histoire et la fiction est central dans ce livre. Car après la chute du mur les changements emmènent Oleg vers une autre activité, par obligation. Terminé le cinéma, il va écrire pour une série télévisée, toujours sur Catherine, dont il est le spécialiste, mais essentiellement sur les aspects racoleurs de son histoire. de quoi faire bondir les historiens.
Je trouve qu'Andreï Makine montre plutôt bien la récupération de la réalité historique pour une diffusion de la culture de masse dans un pays transformé qui n'est pas à envier.
Dommage que l'histoire tire en longueur car les passages entre le 18ème siècle et le 20ème siècle sont plutôt réussis.

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Le début m'a déjà beaucoup décontenancée, je ne comprenais rien à ce que j'écoutais. Peut être que cela aurait été plus facile avec une lecture avec les yeux.
D'autant plus que j'ai eu beaucoup de mal à me faire au ton du lecteur, que je trouvais trop monocorde.
Et petit à petit, je suis enfin entrée dans le récit. Mais je l'ai trouvé à la fois, trop lent, et trop répétitif. Je ne vais pas dire que je me suis ennuyée, ce n'est pas le cas, mais à aucun moment je n'ai compris l'objectif.
Quel était le sujet ? Catherine ? Oleg ? La fin de l'URSS ?
Tout cela est au final un peu confus pour moi.
Dommage
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C'est un roman riche, par son sujet principal, Catherine II, véritable obsession du réalisateur Oleg (que pendant les 5/6ème du livre j'ai lu chaque fois Olga, sans pouvoir m'en empêcher ... faut-il psychanalyser ce comportement? ;)
Et riche aussi parce qu'Oleg vit la fin de l'URSS et le début de la Russie, et on devine que c'est loin d'être l'amélioration qu'on imaginait.
Riche enfin parce que comme Catherine, Oleg est d'origine allemande, ce qui en fait un "Allemand ethnique" jamais complètement intégré même s'il se sent russe avant tout.
Malgré tous ces points intéressants traités avec style ... ce n'est pas tout le temps passionnant.
nb : le personnage incroyable de Catherine, si puissante et cependant tellement démunie dans sa recherche de l'Amour, m'a fait repenser à Christine de Suède et au livre de Yann Kerlau, l'Echiquier de la Reine, à lire absolument.
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Le cinéaste russe Oleg Erdmann est obsédé par l'idée de faire un film sur Catherine 2, la Grande Catherine (1762-1796), personnage aux multiples facettes. Elle fut une souveraine éclairée qui modernisa son pays. Mais aussi elle a eu de très nombreux amants ce qui a donné naissance à une légende noire qui la présente comme une nymphomane capable de crimes horribles par jalousie. Oleg Erdmann veut, lui, présenter la femme derrière la souveraine. Catherine a-t-elle été aimée ? A-t-elle aimé ?

Le roman se déroule autour de la fin de l'URSS. Dans les années 1980, Oleg doit affronter la censure soviétique. Il faut ruser pour présenter la tsarine autrement que comme une despote. La monarchie a forcément tort. Dans les années 1990, la censure est celle de l'argent. Il s'agit de montrer un maximum de scènes de sexe pour faire de l'audience et Oleg est amené à réutiliser les mêmes ruses pour faire passer ce qui lui tient à coeur.

Makine nous raconte deux histoire en parallèle. Il y a celle d'Oleg, tourmenté par son film et son identité de Russe d'origine allemande qui l'empêchent de mener une existence sereine. Et il y a des éléments de biographie de Catherine 2. Au fond de tout ça la question qui est posée est celle de l'essence de l'être humain et de ce qui permet d'atteindre le bonheur. Mon impression sur ce livre est mitigée. Les épisodes de la vie de Catherine sont présentés de façon un peu répétitive ce qui rend la lecture lassante mais en même temps il y a aussi de bonnes trouvailles, notamment sur la recherche de l'amour, qui sont comme des éclaircies pour moi et qui me font rappeler qu'il faut que je relise les premiers romans de Makine qui m'avaient tant plu.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce n'est pas le meilleur livre d'André Makine qui reste mon écrivain russe préféré avec, bien sûr, l'immense Soljenitsyne. Néanmoins, sa plume est bien là et ce portrait chaotique de Catherine la Grande me donne envie de découvrir une biographie plus approfondie, par Jean Orieux par exemple.
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[...]En tissant une infinité de fils entre Oleg, Catherine et leurs époques respectives, Andreï Makine crée une histoire passionnante et instructive où violence et liberté cohabitent. Il nous rappelle que l'histoire est une matière vivante et qu'il ne tient qu'à nous de lui donner un nouveau souffle.[...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..
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Un livre original et magnifique, comme on attend toujours avec Makine. Son amour pour la Grande Catherine (une femme souvent calomniée et incomprise par l'histoire, y est évident. Quand je l'ai acheté, j'attendais un roman historique, mais ce livre apporte beaucoup plus de cela; c'est l'histoire de la Grande Catherine du point de vue d'une jeune cinéaste en l'Union Soviétique. C'est aussi une grand histoire d'amour. Quand je lis Makine, je suis toujours éblouie par la beauté de la langue, de sa créativité et de son intellect. Un des meilleurs livres de Makine depuis le Testament français.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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