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Léo Malet : Oeuvres complètes - Bouq... tome 1 sur 5

Francis Lacassin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221046067
1109 pages
Robert Laffont (01/03/1985)
3.94/5   79 notes
Résumé :
Léo Malet (1909-1996) a toujours été passionné de mystères. Né à Montpellier d'un père employé de commerce et d'une mère couturière, il est élevé par son grand-père, tonnelier de son état, qui l'initie au socialisme de Jean Jaurès et à la littérature de Victor Hugo, de Maurice Leblanc et d'Alexandre Dumas. A huit ans, il écrit ses premiers romans ; à seize, il vit à Paris de petits boulots et de chapardage et se produit comme chansonnier au cabaret de La Vache enrag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
* 120, rue de la Gare * (1943)
L'histoire commence en 1941, pendant la guerre dans un stalag où un type amnésique glisse, juste avant de mourir, une phrase énigmatique à l'oreille de Nestor Burma : "dites à Hélène... 120, rue de la Gare...". Libéré quelques mois plus tard, Burma rencontre à la gare de Perrache un ancien collaborateur, Robert Colomer, qui a juste le temps de lui dire "120, rue de la Gare" avant d'être abattu. D'abord dans la cité rhodanienne puis à Paris, Burma va mener l'enquête pour trouver qui ou quoi se cache derrière cette adresse mystérieuse. A Lyon, il essaiera de retracer le parcours de Colomer et de découvrir l'identité d'une jeune femme sosie d'une célèbre actrice de cinéma. Aidé par un ami journaliste au Crépuscule, Marc Covet, et même par un détective du cru, il sera victime d'une tentative d'assassinat dont il sortira indemne, ce qui le mettra sur la piste d'un truand nommé Georges Parry dit Jo Tour Eiffel, un voleur de perles aujourd'hui décédé alors qu'il s'éloigne du 120, rue de la Gare, adresse inconnue à Paris comme l'en informe son ami du 36 quai des Orfèvres, l'inspecteur Florimond Faroux que Burma retrouve dans la capitale occupée. Avec l'appui du policier il va identifier l'amnésique du Stalag qui se trouve être le fameux Jo Tour Eiffel que tout le monde croyait mort et finir par découvrir que le 120, rue de la Gare est une adresse à Chatillon où il découvrira les indices qui lui permettront de résoudre l'affaire et de désigner les coupables du meurtre de Colomer lors d'un raout qui réunit l'ensemble des protagonistes, à la façon d'Hercule Poirot.

* Nestor Burma contre CQFD * (1945)
En mars 1942, Nestor Burma se retrouve au fond d'un abri pendant une alerte aux bombardements. A la fin de l'alerte, il décide de suivre par désoeuvrement une jeune femme qui était avec lui dans la cave. Mais, plus rusée que lui, elle le sème dans le métro. Flairant une aventure il retourne à l'immeuble d'où il l'a vue sortir juste avant l'alerte pour se cacher dans l'abri à proximité. Il y trouve son ami Florimond Faroux, l'inspecteur de la PJ qui enquête sur la découverte d'un cadavre dans un appartement. Quand par le plus grand des hasards et une erreur d'adresse, il tombe sur deux hommes en train de molester la jeune femme suivie le matin même, il se pose la question de savoir s'il existe un lien entre elle et le mort dans l'appartement. Grâce à Faroux, Burma apprend que le cadavre est un des suspects de l'attaque du train d'or en gare du Havre en janvier 1938. le détective se lance alors à la recherche de la jeune femme, tandis que le directeur d'un journal d'indiscrétions cherche à lui mettre des bâtons dans les roues jusqu'à ce qu'il soit assassiné. Lorsqu'il retrouve la jeune femme grâce à Hélène sa fidèle secrétaire, Burma se rend compte qu'il est en train de tomber amoureux alors qu'elle est vraisemblablement une meurtrière même si de nouveaux protagonistes apparaissent qui pourraient faire aussi des coupables parfaits comme la femme du propriétaire d'une voiture volée ou les nouveaux employés apprentis détectives embauchés par Burma, débordé de travail. S'il retrouve l'or caché, le privé ne réussira pas à être vraiment sûr de l'innocence de la jeune femme avec qui il décidera pourtant de tout plaquer pour refaire sa vie à l'étranger mais le destin en décidera autrement.

* Solution au cimetière * (1946)
Nestor Burma est appelé par Betty Brown qui l'avait déjà engagé deux ans plus tôt pour qu'il la débarrasse de Paul Servières, un gigolo dont elle s'était amourachée avant de s'en lasser. le détective est attendu à Vicques, une petite ville de l'Hérault. Au moment où il arrive dans la bourgade baignée de soleil, les gendarmes lui tombent dessus : le matin même, Paul Servières a été repêché dans un étang et comme le nom de Burma figurait dans l'agenda du défunt, le privé passe quelques heures au poste. Entre l'idiot du village, le père Servières, la pupille du vieil homme dont sont amoureux Paul et un journalier espagnol, Betty et sa femme de chambre, les suspects sont nombreux. Burma va observer tout ce beau monde et réfléchir pour découvrir qui a tué Paul Servières et pour quel motif.

* le cinquième procédé * (1948)
Après avoir accompli une mission à Marseille en 1942 pour le compte de Robert Beaucher à qui il remet les lettres compromettantes qu'il a dérobé à la belle danseuse Jackie Lamour, Burma prend le train pour revenir à Paris. Arrivé gare de Lyon, le détective se rend compte qu'un homme de sa corpulence, portant les mêmes vêtements et le même chapeau que lui, arborant la même moustache (avant qu'il ne la rase dans les toilettes du train pour séduire une passagère), a été assassiné. le commissaire Faroux, nouvellement promu, n'y voit pas qu'une coïncidence. Comme le mort est un agent nazi recherché par la Gestapo, cette dernière demande à la police française de persuader Burma d'accepter de faire croire que c'est lui qui a été tué. Burma retourne à Marseille pour faire la lumière sur ce meurtre certainement en lien avec l'affaire Beaucher Lamour. Lors de son passage en zone libre Burma fait la connaissance de Victor Farnèse un fou interné dans un hôpital psychiatrique qui sert aussi de lieu de passage vers la zone libre. Une nuit en attendant son transfert, Burma est témoin de l'enlèvement de Farnèse par deux hommes et Jackie Lamour. A Marseille, il se met à la recherche de Beaucher mais ce dernier ne lui donnera aucun renseignement car il est mort. Comme d'autres individus qui vont passer de vie à trépas dans cette histoire d'espionnage industriel. Quand l'agent de la Gestapo à l'origine de la "mort" de Burma débarque sur le vieux port, le patron de l'agence Fiat Lux peut vraiment craindre pour sa vie ou celle de ces amis, le journaliste Covet ou le commissaire Faroux, face à une bande d'espions prêts à tout pour s'emparer d'un secret pétrolier, motivés plus par l'argent que par des convictions morales ou politiques profondes. A moins que le détective ne se découvre des alliés là où il ne les attendait pas.

* Faux-frère * (1955)
De passage à la PJ pour saluer le commissaire Faroux un premier avril, Nestor Burma est sollicité par le flic bougon au sujet d'une lettre anonyme dont il est persuadé qu'elle émane du détective pour faire un canular. Mais lorsqu'on découvre un mort à l'endroit précisé dans la lettre, le commissaire est bien obligé de reconnaitre qu'il s'est fourvoyé. Les deux hommes se rendent alors sur place où les deux meurtriers, suspects dans l'affaire du hold-up du Crédit Italien, ont été arrêtés en flagrant délit. S'agit -il d'un règlement de comptes entre gangsters ? Et qui a écrit la lettre anonyme ? La seule piste dont dispose le privé pour démarrer son enquête est la ressemblance frappante du mort avec un célèbre acteur.

* Pas de veine avec le pendu * (1952)
André Pellerin, directeur d'une entreprise de transports, homme tatillon et maniaque à l'excès, convoque Burma dans sa résidence de Fontenay aux Roses mais quand le détective arrive, Pellerin s'est suicidé, du moins c'est la conclusion qu'en tire la rapide enquête de police. Ce n'est pas l'avis de Burma qui va être engagé par la soeur et le fils du défunt pour prouver que l'industriel ne s'est pas suicidé et ainsi toucher la prime de l'assurance qu'il avait souscrite. Pourtant le mobile du suicide parait évident : pour entretenir une coûteuse maitresse, Pellerin à largement puisé dans les caisses de la société, la conduisant au bord de la faillite ce que son associé n'allait pas tarder à découvrir. Mais la présence parmi les employés de l'entreprise de transport d'un ancien garde du corps d'un truand corse spécialisé dans le trafic d'armes oriente les recherches de Burma dans une autre direction.

* Poste restante * (1983)
Burma est chargé de surveiller les agissements d'une marquise. Après la réception d'un courrier en poste restante par la noble dame, les évènements dramatiques auxquels Burma va assister, impuissant, vont s'enchainer.

* le soleil nait derrière Le Louvre * (1954)
Comme chaque année au printemps, depuis deux ans, la provinciale madame Lheureux charge Burma de surveiller son mari qui monte à la capitale pour se "détendre" un peu avant de le remettre dans le train. Mais en cette année 1954, Lheureux est à Paris dès janvier et lui qui s'accommodait de la présence du privé, cette fois-ci le sème. En le recherchant dans le quartier, Burma tombe sur Florimond Faroux qui enquête sur la découverte d'un corps au visage criblé de balles. Il s'agit d'un dénommé Etienne Larpent, soupçonné du vol d'un tableau de Raphaël au Louvre il y a quelques mois. Burma retrouve Louis Lheureux à son hôtel alors qu'il s'apprête à reprendre le train pour rentrer chez lui. Saisi d'une subite impulsion, le détective vole une camionnette, renverse et envoie le provincial à l'hôpital. Il va alors se lancer dans l'enquête sur le tableau volé et croisera la route de louches personnages, habiles à manier la matraque ou à pratiquer l'enlèvement quand ils ne sèment pas sur leur passage des cadavres qui viennent s'ajouter à celui de Larpent. Entre la maitresse de Larpent, un armateur amateur d'art, un antiquaire, un concierge d'hôtel, un gigolo maitre-chanteur, et un voleur grec, Burma aura fort à faire mais pourra compter sur sa charmante secrétaire Hélène et ses employés Zavatter et Reboul pour retrouver le tableau de Raphaël qui aura finalement fait couler beaucoup de sang.

* Des kilomètres de linceul * (1955)
Alors qu'il se trouve dans un bistrot du 2ème arrondissement, enquêtant sur une fugueuse, Nestor Burma est pris dans une fusillade entre gangsters qui laisse sur le carreau Dante Paolizi et trois autres bandits. Deux d'entre eux appartiennent à la bande dirigée par Henri Peronnet, activement recherché pour divers crimes et délits. Mais ce n'est là qu'un fait divers et la présence de Burma sur les lieux de la fusillade que pure coïncidence. Pourtant c'est bien sur la piste de ce dangereux criminel qu'une enquête, menée pour le compte d'une vieille connaissance des années 30, Esther Levyberg qui demande à Burma de la protéger du retour d'un ex amant de l'époque, va conduire le patron de l'agence Fiat Lux. Mais ne serait-ce pas plutôt la tentative de chantage dont est victime son frère René, patron d'une entreprise de textile et d'une imprimerie qui intéresse vraiment la jeune femme. Burma n'hésitera pas à se faire passer pour le maitre-chanteau mais cela lui vaudra de sérieux déboires et quelques bosses, ce qui, à tout prendre, vaut mieux que les coups de couteau ou les balles de pistolet dont écoperont certains protagonistes qui y laisseront leur vie dans cette affaire de fausse monnaie et de chantage pour prendre le contrôle d'un journal. Heureusement que le privé pourra compter sur sa secrétaire Hélène pour le tirer du pétrin et même lui sauver pratiquement la vie.

* Fièvre au Marais * (1955)
Nestor Burma, gêné aux entournures, se rend chez Samuel Cabirol, un prêteur sur gages pour mettre au clou quelques bijoux reçus d'une vieille tante. Quand il arrive chez l'usurier, il trouve le cadavre de Cabirol qui vient d'être assassiné avant d'être lui-même promptement assommé. Quand il revient à lui, Burma repense immédiatement à la jeune femme qu'il a croisé dans l'escalier alors qu'il montait chez Cabirol tandis qu'elle en descendait précipitamment. Il a tôt fait de se faire une idée du coupable. A moins que ce soit un repris de justice récemment évadé ou un jeune étudiant à la recherche d'un trésor caché dans cet historique quartier du Marais. le premier a laissé ses empreintes dans l'officine, le second, fils de bonne famille, est celui qui a déclaré la découverte du corps à la police. Retrouvant par le plus improbable des hasards la jeune fille, héritière d'une fonderie et fiancée à un très gros fabricant de farces et attrapes, il va être engagé par la mère de celle-ci pour retrouver son mari, homme volage qui s'est amouraché d'une trapéziste avant de disparaitre en suivant sa dulcinée sur ces dates de tournée à travers l'Europe. Les deux affaires seraient-elles liées ? Quoi qu'il en soit, les morts vont se multiplier avant que Burma ne mette le mystère KO.

* La nuit de Saint Germain des Prés * (1955)
Engagé par le fondé de pouvoir d'une importante compagnie qui assure pour 150 millions les bijoux d'une marquise qui ont été dérobés au château de Miramas, Nestor Burma se retrouve dans un bar de Saint Germain des Prés. Il y rencontre Martin Burnet, un vieux copain, au 36ème dessous depuis sa rupture avec une star de cinéma et Germain Saint Germain, un auteur à succès qui entretient une cour de parasites parmi lesquels un jeune poète Rémy Brandwell. Burma a rendez-vous dans un hôtel proche avec un batteur de jazz nommé Charlie MacGee, soupçonné d'être en possession des bijoux volés qu'il est prêt à négocier avec le détective mais Burma tombe dans la chambre du batteur sur son cadavre et les bijoux ont disparu. le privé ne s'attarde pas et se retrouve dans une cave pour assister à l'élection de miss Poubelle puis chez Saint Germain où la soirée dégénère en engueulade. le lendemain, la presse relate le meurtre du musicien noir et la disparition soudaine d'un type nommé Roland Gilles qui habitait le même hôtel. La piste des bijoux semble bien froide. Burma essaie de la remonter en interrogeant le veilleur de nuit qui a été licencié mais celui-ci prétend n'avoir rien vu ni rien entendu le soir du meurtre. Comme il est assassiné quelques jours plus tard vraisemblablement par un homme que Burma suit discrètement jusqu'au 36 quai des Orfèvres car l'homme est un flic, le détective ne sait plus que penser. D'autant qu'il trouve sur son paillasson un paquet contenant les bijoux ! L'affaire semble donc être close mais les cadavres continuent de s'accumuler comme les questions : qui a déposé les bijoux ? qui est le tueur ? Burma finira par y répondre mais pourra-t-il livrer le ou les assassins à la justice ?

* Les Rats de Montsouris * (1955)
Nestor Burma reçoit un coup de fil d'un ancien camarade de stalag nommé Ferrand qui veut le rencontrer. le privé n'a pas très envie de revoir ce repris de justice mais il accepte le rendez-vous tout en pensant qu'il n'ira pas quand un ancien avocat général le convoque pour lui parler d'un maître-chanteur qui le menace. Ce maître-chanteur, le magistrat le connait : il s'appelle Ferrand. L'affaire devient tout de suite plus intéressante et Burma rencontre Ferrand qui lui dit faire partie d'une bande de cambrioleurs surnommée les Rats de Montsouris par le journaliste Marc Covet. Ferrand souhaite surtout lui parler d'une affaire qu'il prétend honnête et qui rapporterait plusieurs millions mais il ne lui en dit pas davantage pour l'instant. Burma s'en va mais revient sur ses pas, intéressé par une rousse aperçue presaue nue sur le palier de Ferrand. Dans l'escalier obscur, il est bousculé et renversé par une silhouette qui s'enfuit et dans la chambre, il trouve Ferrand proprement égorgé. Comme le lendemain aucun journal ne parle de la mort du repris de justice, Burma va pouvoir faire semblant de poursuivre son enquête au profit de l'avocat général et se lancer sur la piste de la rousse, la pensant coupable du meurtre puis sur celle de son assassin tout en enquêtant sur ce que cherche vraiment les Rats de Montsouris et trouver qui est à la tête de l'organisation criminelle même si cela pourrait ne rien lui rapporter et même lui valoir de sérieux déboires avec la police.

* M'as-tu vu en cadavre ?* (1956)
Auguste Colin, dit Nicolss, un acteur qui a fait son temps, vient voir à l'agence Fiat Lux Hélène Chatelain, la secrétaire de Nestor Burma. Ancien ami de son père, il vient lui demander de l'argent pour honorer un engagement sur une tournée. Mais il ne vient pas au rendez-vous fixé par la jeune femme et Burma. Craignant pour sa vie, le détective et sa secrétaire se rendent chez l'acteur. Ils ne trouvent personne sauf la preuve que Nicolss leur a menti au sujet de l'engagement, malgré les affirmations de sa concierge et une lettre envoyée par Nicolss à Hélène. Quelques jours plus tard, Nestor Burma est engagé par l'imprésario Madeleine Souldre qui s'inquiète pour son poulain Gil Andréa un chanteur à la mode dont le comportement a changé depuis quelques jours et qui parait très tracassé. Aidé par sa secrétaire qui investit le club des admiratrices du chanteur, Burma va progresser dans son enquête car plusieurs faits pour expliquer le comportement bizarre de l'artiste : le suicide d'une jeune fan amoureuse de lui, la traite des blanches dans laquelle trempe les club des admiratrices, une ex maitresse aujourd'hui abandonnée au profit d'une plus jeune... Mais il faut que Burma soit prudent et se méfie d'autant que l'agression dont il est victime montre la détermination de ses adversaires qui sont certainement aussi à l'origine de la disparition de Nicolss dont on n'a plus entendu parler. A moins que dans ce monde du spectacle tout ne soit que poudre aux yeux et travestissement.

1100 et quelques pages, 9 romans, 4 nouvelles dont les publications s'étalent entre 1943 et 1956 si l'on omet la très courte nouvelle intitulée "Poste restante" publiée en 1983, des documents, une chronologie et une bibliographie détaillées, voilà ce que propose ce beau recueil de la collection Bouquins des Editions Robert Laffont pour découvrir les premières aventures du détective parisien Nestor Burma. Tout commence avec le roman "120, rue de la Gare" et se termine par "M'as-tu vu en cadavre ?", le 6ème tome de la collection "Les Nouveaux Mystères de Paris" dont les cinq premiers opus nous sont aussi présentés ici. le lecteur découvre le privé, son entourage, Florimond Faroux inspecteur puis commissaire de police bougon, Marc Covet, journaliste "imbibé" du Crépuscule, et ses employés, la charmante et efficace secrétaire Hélène Chatelain, et les agents de surveillance Zavatter et le manchot Reboul. Celui qui met le mystère KO et qui est surnommé Dynamite Burma traverse les aventures et résous les affaires sans triomphe et en prenant régulièrement des coups de matraque dans ces romans noirs à la française et dans lesquels l'auteur n'hésite pas à entasser
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J'étais très excité avant de commencer la lecture du premier tome des "Nouveaux mystères de Paris" de Léo MALET, mettant en scène le très connu NESTOR BURMA.
J'ai lu le premier ouvrage "Le soleil nait derrière le louvre"... Et puis je me suis dit qu'il ne fallait pas juger sur un ouvrage... Alors j'ai enchaîné avec "Du Rebecca rue des Rosiers", "Des kilomètres de linceul", "Corrida aux Champs-Elysées"... Je n'ai pas eu le courage d'aller plus avant.
L'ennui ne m"a jamais quitté... Et il faut l'faire car ce sont des quartiers de Paris que je connais bien... Mais non, décidemment non.
Le style d'abord: c'est écrit à la première personne, ce qui est toujours difficile pour moi, l'humour est certes présent, beaucoup d'auto-dérision bien sûr, mais bon Dieu que ça date !
Les intrigues ensuite: c'est d'un pauvre, d'un convenu, on n'y adhère pas une seconde.
Restent les descriptions du Paris des années cinquante et leur charme suranné, bonnes à prendre même si elles sont très trés loin d'égaler celles d'un Simenon.
En bref: Nestor Burma, c'est connu, mais on peut passer son chemin, on ne perdra pas grand chose.
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Quand on se promène dans Paris après avoir lu Leo Malet, il y a toujours un quartier qui vous rappelle une aventure de Nestor Burma. Et quand on rentre chez soi (en province), on remet la main sur le bouquin pour remettre des images sur le texte, même si Paris a changé depuis (pas toujours en mieux).

Dans ce volume :
120 rue de la Gare
Nestor Burma contre C.Q.F.D.
Solution au cimetière
Le Cinquième procédé
Faux frère
Poste restante.
Le Soleil nait derrière le Louvre
Des Kilomètres de linceuls
Fièvre au Marais
La Nuit de Saint-Germain-des Prés
Les Rats de Montsouris
M'as-tu vu en cadavre ?
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Quand un surréaliste, anarchiste de surcroit explore le polar.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Lettre à Maurice Renault: Une aventure inédite de Nestor Burma

"- Des huissiers en jupons ?
- Çà c'est nouveau…
- Oh! Ces mecs de la bande à Giscard se veulent dans le vent. Faut croire. Ils emploient des huissières, maintenant. Ça doit faire partie de cette politique d'émancipation de la femme.
- II y a de quoi devenir réactionnaire !
- C'est ce que je deviens, d'ailleurs. Sous Louis XVI, le sujet du Roi ne devait pas être plus pressurisé qu'un citoyen de 1970. Merde ! Si c'est pour ça qu'on a prit la Bastille ?... Enfin, ce n'est pas le plus emmerdant. Le plus emmerdant ..."

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Lettre à Maurice Renault: Une aventure inédite de Nestor Burma

"La porte s'ouvrit. Le type qui m'apparut dans son encadrement présentait sur le visage tous les stigmates de l'emmerdement massif et permanent. Il arborait tout à fait la bobèche du gars qui vient d'enterrer un macchabée dans une cave et qui se trouve en présence d'un flic avec, encore, des traces de terre sur ses vêtements. il fumait la pipe et en tirait des bouffées nerveuses."
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Lettre à Maurice Renault: Une aventure inédite de Nestor Burma

"Châtilon-sous Bagneux, çà a dû être une riante banlieue, dans le temps (direction Robinson oblige), mais y a belle lurette qu'on a abattu les arbres fruitiers, nivelé les terrains d'horticulture et fait pousser à la place des premiers et sur les seconds ces blocs de béton dont sont si fiers les architectes demeurant pour la plupart rue Spontini ou des Vignes. Le HLM (Hâcher l'homme) où créchait mon zigue élevait sa façade striée de aches suspects à l'extrémité d'un parking occupé surtout par des bagnoles cabossées, à deux ou trois exceptions près."
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Le ciel de Paris pâlissait lentement.
Elle agonisait dans la pièce voisine. Personne ne connaîtrait jamais rien de ses actes. Pas de discours. […] La mémoire de Larpent supporterait le poids de ses crimes. Celle de l’élégant mannequin de la place Vendôme serait sauvegardée. On pleurerait la splendide créature dont un criminel international avait, dans le décor doré d’une chambre de palace, percé de projectiles le corps adorable. Mais on ne dirait pas ce que je savais, qu’elle avait protégé de ce corps adorable, parfumé, chaud et tendre, celui d’un détective besogneux, toujours fauché et sentant la pipe. Mais peut-être étais-je comme elle, moi aussi. Je m’imaginais. Je me sentais fatigué, brisé. Elle agonisait dans la pièce voisine…
Quelqu’un me toucha l’épaule. Je me retournai sur l’infirmière. Je ne dis rien. La femme en blanc ne me dit rien non plus. Elle avait des yeux. Il suffisait. Je me détournai, avançai sur le balcon et regardai poindre l’aube dans le ciel de Paris.
Le soleil naissait derrière le Louvre.

Léo Malet : Le soleil naît derrière le Louvre (1954), in : Les enquêtes de Nestor Burma et Les nouveaux mystères de Paris, volume I.
Collection Bouquins © 1989 Robert Laffont, page 525.
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