Extrait
Une parole est descendue
Par des montagnes de soleil
Sans que nul ait donné l'éveil
Jusqu'au souffle de l'âme nue.
Au fond de l'innombrable aurore
Une parole toujours tue,
Timide, tendre et confondue
Avec l'haleine de ma mort.
C'est l'odeur même de la nuit
Dont toute chair garde l'absence
Que l'âme respire en silence
Quand monte l'eau de l'agonie.
Une parole est descendue,
Fondue en moi, timide et tendre.
Il faut se taire, il faut attendre
Que lentement flambe la nue.
Dans le laboratoire de Poésie Pratique, Jean Mambrino