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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'ouvrage est passionnant, mais, contrairement à ce que dit l'éditeur dans sa présentation, ne se lit pas vraiment comme un roman. Il faut posséder un solide bagage culturel pour apprécier pleinement la richesse de certains passages, notamment en ce qui concerne les ouvrages anciens, et surtout ceux consacrés à la religion. Moi qui ne suis pas un fana des différentes réécritures de la bible, il y a certaines pages que j'ai trouvées un peu longuettes. Mais à côté de cela, il y a tant de réflexions et d'anecdotes passionnantes contées par cet auteur dont l'érudition m'impressionne, que je n'ai jamais interrompu ma lecture, jusqu'à la fin. Manguel m'a donné aussi l'envie de découvrir certains auteurs qui ne figurent pas dans ma bibliothèque actuelle.
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L'auteur s'interroge sur les raisons qui nous poussent à lire, qui nous font aimer la lecture et les livres. Cette réflexion passe par une étude des diverses manières de lire (lire en silence, écouter lire, lire des images, l'apprentissage de la lecture…) et par une analyse des différents types de lecteurs (l'auteur en lecteur, le traducteur en lecteur, le voleur de livres, le fou de livres…), le tout ponctué d'illustrations, de souvenirs et d'anecdotes.
Tout au long du livre, l'auteur étaie ses propos par une grande quantité d'exemples et fait référence à de nombreux auteurs ainsi qu'à leurs thèses. Mais cette érudition n'est pas toujours propice au texte et au lecteur. En effet, dans le cas d'un lecteur amateur peu habitué à lire des essais littéraires, cette profusion d'exemples et d'auteurs plus ou moins connus peut rendre la lecture du livre des plus complexes. de plus, le texte ne suivant pas un ordre chronologique, le lecteur peut éprouver des difficultés à replacer les évènements racontés dans leur contexte historique. Néanmoins, les photos, peintures et autres images qui ponctuent l'ouvrage permettent d'illustrer les exemples et rendent le texte plus vivant.
Alberto Manguel ne se pose pas comme le détenteur de l'Histoire de la lecture, mais d'une histoire de la lecture, celle tirée de sa propre expérience de lecteur. Dans La dernière page, l'auteur nous avertit que l'étude qui suit est subjective car elle découle de son expérience personnelle et donc, ne constitue pas la seule vision possible du sujet.
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Ah, cette histoire de la lecture. Je ne me serais probablement jamais lancée dans ce livre si ce n'était pour des cours de bibliologie. Par ailleurs, comme je l'ai lu dans le cadre de ce cours, j'y ai sans doute eu moins de plaisir que si c'était de moi-même. Une histoire de la lecture, c'est un peu l'histoire de chacun quand on apprend à lire, où lire, comment lire. Mais c'est aussi l'histoire des lecteurs autour du monde et à travers les âges. Eh oui, lire en 1237 ou en 2013 c'est pas pareil. Mon avis est assez partagé sur ce livre.

Contrairement à des essais purement théorique et laborieux, celui-ci est plutot agréable à lire. On y découvre des anecdotes de la vie d'Alberto Manguel qui lancent sur différentes histoires en rapport avec la lecture, la façon de lire. On y apprend plein d'informations, on voit des personnages célèbres autrement par leur façon d'appréhender la lecture. On voit aussi comment cela se passait quand peu de gens pouvaient lire, ou pour les femmes, ou pour les nobles qui n'avaient des livres que pour le coté riche. Chaque période a sa façon d'appréhender l'objet-livre.

Le livre passe d'une époque à l'autre sans ordre chronologique. de plus, sur un point de ce qu'il raconte, Manguel parle de tout à fait autre chose pour y revenir ensuite. Et on finit par s'y perdre. D'autant plus quand on veut vérifier dans le livre une information dont on se souvient, dans quel chapitre aller ? En tant que livre de référence, ce n'est pas des plus pratique. Ceci dit, ça évite une certaine monotonie dans le récit.

Certaines connaissances sont préalables pour lire le livre. Biensur, c'est un essai, donc une lecture soutenue et réfléchie. Mais sans avoir toute les connaissances nécessaire ça devient fatigant. Je pense notamment à de nombreuses références au monde catholique. N'étant pas religieuse et m'y intéressant moyennement, j'étais souvent perdue dans les différentes références de personnages, peintures, passages de la bible qui concernaient la lecture.

En bref, une histoire de la lecture, c'est un essai intéressant bourré d'informations en tout genre et qui se laisse lire. Mais ça reste un pavé qui ne donne pas envie au premier coup d'oeil (malgré la magnifique couverture). Et cette lecture n'est pas de tout repos.
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
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Ce petit essai, une amie me l'avait offert il y a vingt ans. A l'époque, je commençais seulement à dévorer les pages imprimées et, à la vue d'une prose un peu rébarbative, je l'avais mis de côté. Pour plus tard.
De temps en temps, je l'ouvrais au hasard, piquait une ou deux phrases. Pas convaincu. Les années passaient. Je considérais le petit volume avec suspicion. Pas encore. Les mois sont devenus deux décennies.
Puis, je me suis lancé. Finalement, 300 pages ce n'est pas un calvaire.
Et c'est tout sauf un chemin de croix.
Car Alberto Manguel est un lecteur avant de porter le costume de l'écrivain. Comme tous les romanciers. Comme nous.
On sait lire avant de savoir écrire.
Et, tout au long de ces pages, il se pose toujours en tant que lecteur. Cela donne une impression de décalage, comme si c'était Monsieur tout-le-monde et non un érudit qui glosait sur la lecture.
Il existe des milliers d'histoires de la littérature, surement tout autant de manuels pour apprendre à écrire (comme si on pouvait en donner la recette), mais plus rarement on parle de la lecture et des lecteurs.
Si le livre a traversé les siècles, c'est bien qu'il comporte quelque chose de magique et cette magie, tout comme un prestidigitateur, a besoin d'un public pour exister.
L'écrivain n'est rien sans ses lecteurs. Sans son lecteur, car le fait de lire implique forcément une intimité qui isole cette relation tout en augmentant le rapport si particulier entre celui qui parle par ses mots et celui qui les interprète.
Cette Histoire de la Lecture se lit donc comme un roman. Elle est truffée d'anecdotes. On y apprend quantité de choses. Manguel est un féru d'histoire. Un passionné qui sait faire partager son amour des livres en présentant une kyrielle de lecteurs connus ou pas, tous passionnés eux-mêmes par les mots et la façon de les agencer.
Tout y passe ou presque. Depuis les balbutiements des scribes, à une époque où on lisait à haute voix. Lire en silence ne vint qu'après. Saint Augustin fut l'un des premiers à lire pour lui-même, renforçant ce lien si particulier entre un auteur et son lecteur.
Avant le 6ème siècle, la ponctuation n'existait pas. Les mots n'étaient pas séparés. Je vous laisse imaginer la difficulté d'avaler Platon ou Sénèque dans ces conditions. A cette lointaine époque, il était de tout façon mal vu de posséder des livres; un texte devait s'apprendre, pas se garder dans une bibliothèque.
Manguel évoque bien entendu les autodafés, la censure, les lieux de lecture, les lectures interdites ou orientées, les formes du livre, les balbutiements de l'apprentissage, les oracles et prédictions, les problèmes de traduction et, bien entendu la mémorisation des livres par cette anecdote d'un prisonnier des camps de la mort qui servait à ses compagnons de bibliothèque, réécrivant ainsi Fahrenheit 451.
On croise aussi quelques noms bien connu au fil des pages, entre autre Rilke et Borges. Evidemment, tel essai regorge de conseils de lecture sans vraiment le dire. de quoi remplir une partie de sa bibliothèque et surtout son esprit, car il ne sert à rien de collectionner les livres seuls, encore faut-il les apprivoiser, les ingurgiter, les laisser infuser dans sa mémoire.
Aller jusqu'à les apprendre par coeur ?
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