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3,75

sur 938 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un second tome est souvent un exercice dangereux. Pour le lecteur, l'attente est plus forte. Il s'agit de retrouver des personnages sur lesquels nous avons projeté une émotion et une image. Dans le cas présent, la barre est haute. Yeruldelgger était une excellente surprise.

Un tome 2, c'est aussi pour l'auteur de ne pas céder à la facilité. Les Temps Sauvages est avant tout un thriller inventif. Ca envoie du pâté et Manook ne tombe pas dans la paresse. Toujours situé en Mongolie, le déracinement est assuré entre une capitale moderne, Oulan Bator et terriblement polluée, les steppes blanchies par le dzüüd et les villes radioactives interdites. Outre que ce roman est idéal pour la saison, c'est un roman en noir et blanc. Blanc comme la steppe où personne n'est jamais seul et noir comme l'âme des personnages.

Mais parlons du pitch de Les Temps Sauvages : Un homme et sa monture sont trouvés écrabouillés par une femelle yak venue du ciel, le tout agglutiné en un maelstrom congelé. Ajoutez une enquête faisant peser les soupçons sur Yeruldelgger à partir du corps d'une jeune femme égorgée, examinée par Solongo sa légiste de compagne, des trafics en tous genres et des manipulations politiques, vous saurez presque à quoi vous attendre.

Le décor est en place. Il nous entraine au-delà des frontières, à l'autre bout de l'Europe, au Havre. Les intrigues sont posées non sans humour et de multiples situations burlesques sont injectées tout au long du roman. Toujours aucun temps mort. Les chapitres sont courts. C'est vif. Si les mauvaises langues peuvent dénoter quelques invraisemblances, le suspense y est sans arrêt présent.

Quant aux personnages, les anciens transgressent leurs fondements. Yeruldelgger est colère. Il sait qu'il ne peut plus suivre la voie du Septième Monastère et qu'il devra en payer le prix. Il va, comme Oyun et Gantulga, devoir aller au bout de lui-même. Quelques nouveaux, comme Zarza débarquent dans ce roman. Ils sont riches en images et toujours aussi structurés, qu'ils soient barbouzes, trafiquants et politiques ou militaires magouilleurs.

Les Temps Sauvages est peut-être moins intimiste. Mais il foisonne de détails. Preuve en est, le fait que cela soit riche en bouffe. Manook se plait à distiller mets et plats plus ou moins gastronomiques. Surtout, ce roman est visuel, riche en tension. Il prend sa source dans une réalité faite de philosophie bouddhiste. La spiritualité ou son absence est souvent présente. Il fleure bon les traditions mongoles, les légendes et les coutumes. Ça, c'est pour l'émotion. Mais ce serait oublier que la réalité est parfois bien sombre et l'imagination est sans limite quand il s'agit d'horreur. Bref ce tome 2 nous tient en haleine jusqu'à un final magistral.
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Personnages truculents, un peu caricaturaux mais tellement vivants, la suite de Yerudelger est d'un trés bon niveau et s'offre une excursion en France, au Havre plus précisément. Trés bon roman avec une intrigue un peu complexe, les ramifications entre l'armée, les services secrets et la "mafia" mongole sont un peu dificiles à suivre mais comme dans les livres d'Olivier Truc, on apprend une foule de choses sur la société, les moeurs, la politique en Mongolie. C'est riche, un peu violent (Oyun trinque pas mal quand même) mais palpitant.
Trés trés bon roman.
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Et nous revoilà à suivre les aventures de ce flic pas tout à fait comme les autres, Yeruldelgger,Nous sommes replongés dans une Mongolie encore plus inhospitalière que la dernière fois vu les températures extrêmes. Les habitants subissent en effet cette année là le dzuud ou un hiver particulièrement enneigé.

Trois histoires s'entremêlent .Oyun, à peine remise de ce qui lui est arrivé quelques temps auparavant, enquête sur la découverte d'un cavalier découvert mort, écrasé sous un yack! Pas commun,n'est ce pas? Et c'est avec cette histoire qu'elle fera la connaissance de Gourian, un beau militaire.

Yeruldelgger, quant à lui , est accusé du meurtre d'une prostituée qui lui servait d'indic. Un complot? Qui pourrait lui en vouloir autant? Bien entendu, il fera, contre la volonté de sa hiérarchie, une enquête afin de se disculper et ce faisant apprend qu'elle a adopté un gamin des rues qui a disparu en même temps que Gantulga , petit gamin que Yeruldelgger a pris sous son aile et confié au monastère des moines Shaolin. Il comprendra que les petits sont partis voir si de lointaines contrées peuvent leur apporter ce qui leur manque en Mongolie et par lointaines contrées, entendez la France et le Havre plus particulièrement.
Enfin, si j'ose dire, un scientifique arménien ,Boyadjian, appelle Yeruldelgger car il a trouvé un cadavre encastré dans une faille montagneuse. Comment a t il pu arriver là ? Ce scientifique atypique , qui nomme les gypaètes, ou vautours, Voltaire,Diderot,Montesquieu et j'en passe et leurs territoires de chasse de noms de romantiques Allemands. (bon moment de délire et de culture) va être un peu trop curieux..

Dans cet opus les personnages, nouveaux ou anciens, grouillent de partout, s'entrecroisent pour mieux se retrouver mais là, je me suis perdue. le temps de parvenir à comprendre qui est qui,voir où Ian Mannok veut nous entraîner, mon intérêt s'est émoussé. Tout n'est pas négatif bien entendu! Les personnages évoluent et sont attachants,certaines scènes sont pleines d'humour et parfois surréalistes, des recettes mongoles nous sont proposées pour notre plus grand bonheur...ou pas. Ian Manook nous concocte un final plein de tensions et de suspense

Ian Manook nous montre aussi une Mongolie déchirée entre le rêve du progrès et la volonté de respecter les traditions. On découvre de manière encore plus forte ces nomades condamnés par le régime soviétique à se sédentariser , lâchés par ce même régime et vivant dans une misère terrible.On voit les paysages , les villes défigurés par l'influence de ce régime.On entre dans l'antre nauséabonde des magouilles et des pots de vin. Mais Ian Manook nous fait voir aussi sa Mongolie, composée d'hommes et de femmes fièrs,encore debout,aux paysages décrits avec une telle plume que le lecteur a la sensation d'y être et d'en être ébloui.
Au final, que penser de ce second opus? Je ne regrette pas l'avoir lu, j'attends même la suite (car oui,il y a une suite prévue, ce n'est pas déflorer grand chose que de dire cela) mais j'attends une intrigue moins complexe, qui m'entraîne à la manière d'un turn-over comme le premier tome l'avait fait.
A quand un film tiré de ces polars? Certaines scenes sont presque des scenarios.
Je remercie Babélio et les éditions Albin Michel de m'avoir fait faire cette balade dans le pays du Loup Bleu.
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Yeruldelgger revient ! Bon il n'est pas en grande forme dans cet opus, un brin désabusé, l'enseignement des moines s'éloignant à grand pas de son esprit rattrapé par la violence extérieure. Etat d'esprit qui est relativement monnaie courante chez les enquêteurs du nord il faut bien le dire, que l'on parle de Wallander, Varg Veum, Erlendur, Harry Hole...- Heureusement, pour contrebalancer cette morosité Yeruldeggerienne, la jeune Oyun, sa collègue tombe dans les bras d'un beau militaire qui sent bon le sable chaud et ses sens -et son bon sens- vont être malmenés par ce bel hidalgo.

Pendant que Oyun se concentre sur une découverte macabre, Yeruldelgger enquête sur le meurtre d'une ancienne associée et sur la disparition de son fils d'adoption et de Gantulka rencontré dans le premier tome. Les chapitres s'enchaînent, dynamiques, fluides, beaucoup moins violents que dans l'opus précédent. L'enquêteur désabusé traque ses vieux démons et la piste le mène jusqu'en Russie, et même en France, dans le port du Havre.

Si Yeruldegger est en petite forme, ce n'est pas le cas de Ian Manook dont l'humour et la bonhomie illuminent chaque page. Ses dialogues sont dignes de Audiard :

"- Et qui te dit que j'ai envie de t'entendre, chinetoque ? Les fouille-merde, je les mets pas sur écoute, moi, je les fracasse. Je vais te mettre sur la feuille de match, et pas pour réchauffer le blanc ! Je vais te montrer qui c'est, Rebroff. Aux quatre coins de la toundra qu'on va te retrouver, congelé par petits bouts, façon glace pilée. Moi quand on cherche le brassage, je cogne plus : je slap shot, je drop le puck, je pète la rondelle !

- C'est quoi, ce numéro de hockeyeux à deux kopecks ? Tu ne peux pas lui fracasser un genou sans faire ton cirque ?

- Désolé, monsieur Orlov, s'excusa le géant en triturant sa crosse. C'était juste pour le psychologique. Je veux dire pour la préparation, quoi. La préparation psychologique, vous savez..." p.294

Il nous fait partager sa joie de vivre et nous invite à savourer tous les plaisirs, qu'ils soient culinaires, nous donnant envie de découvrir les spécialités de Mongolie comme les kuushuurs ou les buzz, des raviolis de mouton : "Ses raviolis avaient juste la bone taille pour être engloutis d'une seule généreuse bouchée gourmande, et la pâte avait la bonne consistance pour rester en bouche chaude et fumante et ne gicler son gras bouillant qu'au premier coup de dents et ainsi libérer la farce de viande." p. 105 ou encore les spécialités de nos régions normandes -plus accessibles - (brandon à la crème patissière parfumée au vieux calva, galette au sucre, tripes), ou qu'ils soient plus sensuels, agrémentés de dentelle...

En résumé dans ces temps sauvages, vous trouverez des militaires qui sentent bon le sable chaud, des professeurs lettrés, des inspecteurs en sous-vêtements, des méchants, des loups, des yacks qui tombent du ciel, un rapace prénommé Voltaire, des dzüüds glacials, et vous rugirez de plaisir dans cette atmosphère si jubilatoire !

A consommer san modération !
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Ayant adoré le premier tome des aventures de Yeruldelgger, j'avais hâte de retourner dans les steppes mongols auprès de ce commissaire bourru et attaché à ses traditions. Plus que l'enquête et ses ramifications, ce qui m'avait happé était la découverte de la Mongolie, de la nature, des traditions, de la route vers la « modernité » et ses conséquences pas toujours positives. Je n'ai pas retrouvé le contraste nature/traditions et modernité/êtres désabusés. Il est toujours là mais beaucoup moins marqué, l'intrigue policière prend le dessus et une partie se déroule même en occident, autant pour le dépaysement. Si je n'ai pas retrouvé ce que je préfère, j'ai aimé cette lecture. L'intrigue mêlant meurtre, organisation criminelle, armée, corruption… fonctionne. Les personnages désabusés tentent de trouver une vie qui leur convient, avec des développements intéressants. le rythme est bon et les retournements de situations sont bien dosés mais certaines transitions sont un peu rudes et manquent de fluidité. Par exemple, on quitte la Mongolie de but en blanc sans raison apparente. On n'emmène aucun un de nos enquêteurs, ça tombe là comme un cheveu sur la soupe au point que je me suis demandée s'il n'y avait pas un soucis d'impression et que ces pages là n'étaient pas issue du bon roman. Cette impression s'estompe vite et on raccroche les wagons mais ça détonne. Ce second tome qui bien que moins bon que le premier reste une bonne lecture. J'espère que le dernier tome de cette saga se rapprochera plus du premier tome que du second.
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Après Yeruldelgger, le dépaysement est de nouveau garanti, puisque le lecteur voyage non seulement en Mongolie, mais en Russie et même en France, au Havre.
Ian Manook parvient à créer une ambiance particulière propre à chaque lieu, on sentirait presque le froid nous saisir. L'auteur peut également nous ouvrir l'appétit en évoquant à peu près n'importe quelle spécialité culinaire.
On retrouve avec plaisir les protagonistes du premier volet dont je recommande d'ailleurs vivement la lecture avant de se plonger dans "Les temps sauvages".
La violence est presque omniprésente, les personnages sont loin d'être épargnés. Une petite touche spirituelle est présente çà et là. L'intrigue quant à elle, complexe et solide, tient le lecteur en haleine au fil des pages.

Un polar sacrément dépaysant, une intrigue solide et des personnages attachants, que demander de plus, si ce n'est la suite ?
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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En Mongolie, les hivers peuvent être très froids avec des températures extrêmement basses et c'est dans de telles conditions qu'un yak est retrouvé écrasé sur un cavalier et son cheval en pleine steppe ; morts tous les trois, Oyun est sur place pour enquêter. de son côté, Yeruldelgger se trouve au glacier d'Otgontenger où un fémur humain a été découvert. Mais l'assassinat de Colette, une de ses amies, et la disparition du fils de cette dernière va lancer Yeruldelgger dans une sombre enquête pour retrouver le meurtrier.
Et bien, quelle balade, l'auteur nous fait visiter un bout de France avec Zarzavadjian, un ancien barbouze devenu flic mais aussi, nous fait faire un petit tour en Russie, en Sibérie et un bon bout en Mongolie, avec un Yeruldelgger au bord de la crise de nerfs, un flic mongol que je découvre pour la première fois. Bon, c'est le 2nd tome que je lis ici et je l'ai ressenti car il y a beaucoup de références au tome précédent et il serait bien plus judicieux de les lire dans le bon ordre.
L'auteur met beaucoup en avant les problèmes environnementaux que connaît actuellement la Mongolie : la pollution des sols à cause de l'activité minière, l'exode massif de la population mongole vers la capitale qui a des infrastructures insuffisantes pour les accueillir, la pauvreté... Pour être franche, des problèmes dont je ne connaissais pas l'existence ! Et il est aussi question de l'influence soviétique laissée sur le pays.
Et puis, les protagonistes mangent beaucoup dans ce livre, victuailles françaises et mongoles. Spécialités mongoles inconnues pour beaucoup et qui ne me donne pas forcément envie d'y goûter. Je pense au thé avec beurre rance et farine ou aux yeux de chèvre. Mais c'est peut-être très bon qui sait !
Même si j'ai été un peu perdue avec tous ces flics, militaires, agents secrets et autres, j'ai aussi perdu le fil de l'histoire parfois mais il reste un roman policier vraiment dépaysant et complexe avec des personnages tous aussi intéressants les uns que les autres et qui m'a permis aussi d'en découvrir davantage sur la Mongolie actuelle et sa culture.
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Un polar noir, très noir, et plutôt efficace ; étonnant également, on en trouve pas tant que ça qui se déroule en Mongolie.
Les personnages sont à l'aune de leur environnement, de fortes personnalités qui démêlent un trafic sordide sur un fond d'intrigues politiques pour accéder au pouvoir.
Si le fil de l'histoire est assez classique, c'est un roman original, dépaysant, l'occasion d'appréhender différemment la Mongolie.
Oulan-Bator, deuxième ville la plus polluée du monde, s'agrandit avec des quartiers parfois bricolés de yourtes, parfois étincelants de tours pour nouveaux riches, l'exploitation minière laisse des paysages ravagés et des populations déchirées, un monde en plein changement, rien de bien réjouissant me direz-vous, pourtant la plume de Ian Manook est suffisamment talentueuse pour nous donner envie d'y aller.
Un bon moment.
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Un flic bourru, écorché ... c'est habituel

mais un flic bourru, écorché et mongol qui nous promène à travers les steppes sauvages et au coeur d'Oulan Bator, c'est beaucoup moins courant

Une intrigue bien ficelée, des personnages secondaires attachants et crédibles, des méchants très méchants et des gentils parfois très méchants aussi

Des scènes de la vie quotidienne (comment entrer poliment dans une yourte, comment favoriser le voyage d'un ami qui quitte votre demeure) et une incursion dans la cuisine traditionnelle mongole donnent à ces deux romans une authenticité pimentée d'un goût d'ailleurs

Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré aussi vite un roman et sa suite :)

A vous le tour !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un livre que j'ai trouvé peut être un peu en dessous que le premier de la trilogie mais il est vrai qu'on est moins surpris. Notre ami Yeruldelgger continue à n'en faire qu'à sa tête et enquête sur la disparition d'une de ses amies chères. Une enquête qui est liée à une autre faite en France, j'ai apprécié cet échange entre les deux pays.
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