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Trilogie Mongole tome 1 sur 3
EAN : 9782226251947
400 pages
Albin Michel (02/10/2013)
  Existe en édition audio
4.03/5   2162 notes
Résumé :
Cinq ans plus tôt, Kushi, la fille de l'inspecteur Yeruldelgger a été enlevée et assassinée pour l'obliger à abandonner une enquête sur la corruption liée au rachat des terres de la steppe mongole.

La découverte du cadavre d'une autre fillette va le replonger dans les mêmes tourments. Dans un pays à l'histoire et aux paysages sauvages, une guerre sale d'argent et de pouvoir s'est déclarée autour d'une des richesses minières les plus rares et les plus ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (416) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 2162 notes
Un polar se déroulant dans la Mongolie d'aujourd'hui : l'idée n'est pas banale et s'avère assez intéressante, voire pertinente. On nous dépeint un peuple abruti par un demi-siècle de déculturation communiste, coincé entre une capitale décatie et la steppe infinie, entre les villas des nouveaux riches et les grands ensembles soviétiques, entre les immeubles d'affaires et les palais staliniens, entre les oligarques russes et les conglomérats chinois, mais aussi entre les touristes allemands et les commerciaux coréens...
Le dépaysement est garanti, mais ne nous voilons pas la face : il s'agit d'un polar occidental transposé en Mongolie. D'ailleurs l'auteur n'en est aucunement dupe et assume pleinement, piochant à parts égales dans la noirceur des polars scandinaves et le côté action movie des séries policières américaines. le personnage principal bigger than life (trop d'ailleurs ^^) incarne ainsi successivement Colombo, Mannix, Kojak, Dirty Harry, Paul Kersey, Rick Hunter, Cordell Walker, Robert Goren, Horatio Caine… Et c'est toujours un bonheur quand il nous fait en clin d'oeil « je sais que tu sais » en se moquant de tel ou tel personnage et des stéréotypes qu'il véhicule…

Yeruldelgger Khaltar Guichyguinnnkhen au passé lourd et tragique, commissaire de Police à Oulan-Bator, enquête simultanément sur la découverte d'un cadavre d'enfant dans la steppe et sur l'homicide multiple d'industriels chinois queutards et de leurs putes mongoles. Avec l'aide de sa séduisante adjointe Oyun, de Solongo son amante médecin légiste et de Gantulga l'enfant des rues, il va découvrir que les deux enquêtes sont liés entre elles, et à celle de l'assassinat de sa fille cadette plusieurs années plus tôt, et en remontant la piste des milieux néo-nazis de Mongolie va tomber sur une conspiration des familles avec un supervilain jamesbondien, version ultralibérale…
J'ai apprécié, j'ai même bien aimé pendant pas mal de pages… Las, dans comme les séries américaines ça finit en jump the shark… (ça et les quasi placements publicitaires sur la boisson, la bouffe, les véhicules et les imachin : tout le monde semble posséder un imac, un ipad et iphone… ouais on croit vachement hein ! ^^)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jumping_the_shark
Trop de cliffhangers, trop de twists, essentiellement à base de viols et de meurtres ultraviolents sur fond de corruption généralisée (Oh My God SPOILER), et passé un cap l'équilibre de l'ensemble s'est rompu et la magie du truc s'est envolée… Dommage, cela a failli me réconcilier définitivement avec le genre policier avec lequel je m'étais fâché (pour cause d'overdose de séries policières américaines toutes formatées voire pompées les unes sur les autres), et avec 150 pages de moins et 2 ou 3 changements cela parfaitement pu y parvenir. Par contre ça ferait un super film, et j'imagine déjà par avance le casting deluxe auquel on pourrait avoir droit… oui mais non, on est en France avec des élites et des preneurs de décisions à la con donc c'est mort ! (« oui vous comprenez, la ménagère de moins de 50 ans et le public blanc et chrétien ne pas s'identifier à des personnages aux yeux bridés ») Putain, VDM !


Challenge Pavés 2015-2016
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Pour mon premier polar se passant en Mongolie, j'ai été conquis et je remercie Vincent et Élodie pour m'avoir conseillé ce livre !

Ian Manook, pseudo bien choisi par Patrick Manoukian, m'a embarqué sur les pas d'un commissaire de police peu ordinaire, au nom unique, Yeruldelgger, qui donne son titre à ce premier roman suivi par Les Temps sauvages et La mort nomade. de rebondissement en rebondissement, le vécu de cet homme m'a intrigué, passionné, ému, attristé, enthousiasmé et je n'avais qu'une hâte : arriver au bout de l'histoire.
Or, comme je l'ai dit, ce n'est pas fini ! Il y a une suite que l'éditeur se permet d'annoncer en publiant, en bonus, les premières pages… Franchement, je n'avais pas besoin de ça pour alimenter mon impatience !
En attendant cette prochaine lecture, j'ai donc suivi Yeruldelgger à Oulan-Bator, capitale mongole, un homme intègre aux prises avec les pires bassesses dont l'espèce humaine est capable. La corruption, la torture, l'esclavage, le meurtre, le viol, la nostalgie du nazisme, la folie des pilotes de quads, rien n'est laissé au hasard, les liens familiaux ne comptant même pas.
Les intérêts chinois, les appétits coréens, le désir de revanche des Mongols après l'asservissement soviétique, tout cela s'ajoute à l'exploitation des terres rares, ces fameux minerais devenus indispensables pour nos outils de communication, nos batteries que nous croyons respectueuses de l'écologie.
Au fil de ma lecture, j'ai été absolument estomaqué par la connaissance du terrain et des traditions mongoles dont fait preuve l'auteur. Paysages, recettes de cuisine, superstitions, traditions, c'est complet ! Il m'a même embarqué sur les voies du chamanisme, du pouvoir des esprits, du rôle des moines et de leurs techniques de combat, de maîtrise de soi pour venir à bout des plus terribles dangers, des plus coriaces adversaires.
J'ai été conquis non seulement par Yeruldelgger mais aussi par Oyun, jeune policière au courage extraordinaire, par Solongo, médecin-légiste efficace qui aime Yeruldelgger et l'accueille chez elle, dans sa yourte. Je n'oublie pas Gantulga, un gosse aux ressources incroyables plus Billy, jeune flic donnant un coup de main précieux.
Puisqu'il faut bien parler des corrompus, de ceux qui ne reculent devant rien pour assouvir leur volonté de puissance, leur désir jamais assouvi de richesse, leur soif d'alcool et d'émotions fortes sur leurs quads au mépris de la sécurité des populations. Il y a surtout Erdenbat, le beau-père de Yeruldelgger. C'est d'ailleurs son devenir qui hante le lecteur que je suis, lecteur qui brûle du désir de connaître la suite… La police se retrouve au coeur du cyclone puisque celui qui se fait appeler Mickey, capitaine, supérieur de Yeruldelgger, dirige les services de la capitale et se dispute la palme avec un certain Chuluum qui cache bien son jeu.
Toute l'histoire a débuté avec la découverte du cadavre d'une fillette européenne enterrée vivante avec son tricycle et dont le corps a été découvert par des nomades. À cela s'ajoute l'exécution de trois Chinois et de deux jeunes prostituées dans d'atroces circonstances, plus la mort bizarre de Kushi, la plus jeune des filles de Yeruldelgger, cinq ans auparavant. Enfin, l'état psychique alarmant de Saraa, la fille aînée du héros pose de gros problèmes…

Cela fait beaucoup mais l'auteur mène remarquablement toute l'histoire, dépayse complètement son lecteur pour un premier roman policier superbement réussi. Yeruldelgger est, pour moi, une découverte un peu tardive mais voilà un polar qui n'a rien à envier aux maîtres du genre, scandinaves ou autres…


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Une âme restait autour de la tombe jusqu'à la décomposition du corps. Une autre âme rodait autour de la yourte pendant quarante-neuf jours et une dernière rejoignait le pays des âmes où on vivait comme on avait vécu sur terre. Trois âmes différentes ou une seule âme qui changeait ? Et pourquoi vivre au pays des âmes la même vie qu'ici bas ?
Pourquoi chercher à le savoir ? Ce n'est pas l'espoir d'une autre vie qui doit te faire vivre la tienne ici-bas. C'est l'espoir de cette vie-là que tu dois transformer en promesse de la même vie ailleurs...
P628

Whaooo, bienvenue au pays des symboles chez les chamanes des steppes de Mongolie.... Voyage au pays des âmes en parfaite transition avec " les brumes de l'apparence " de Frédérique DEGHELT :-)...
Roman plein d'insolence entouré de mélèzes
Dans les égouts d'Oulan Bator, plein de gars balèzes
Freud savait 'il chevaucher les chevaux Przewalski ?
Interprétation des rêves après avoir bu l' arkhi !
Cauchemar de l'holocauste, histoire passée de l'occident
Kim Jong-un ou Gengis Khan, tyrannie ici beaucoup plus présent....
IAN MANNOOK nous signe son premier roman
poignant, succulent, éclairant......


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De prime abord, ce roman paie tellement peut de mine qu'on hésiterait à le retourner afin de lire son résumé... Voyez vous-même sa couverture : un auteur inconnu, un personnage "hachuré" de noir, un titre imprononçable dont on ne sait trop à quel genre littéraire il pourrait appartenir...

Bref, à se demander si les gars du marketing avait une dent contre le roman ou s'ils n'étaient pas tout simplement pas partis en vacances ce jour là !

Grave erreur que cela aurait été de passer à côté !! Si à première vue sa couverture ne casse pas 5 pattes à une marmotte, une fois ouvert, ce polar noir est un véritable plaisir à lire.

Une copine de blog, Dominique, l'avait comparé à une yourte mongole : pas terrible de l'extérieur, mais magnifique à l'intérieur. L'image était bien trouvée !

Un polar noir et une action qui se déroule en Mongolie : j'étais bien servie, moi qui suis fascinée depuis toujours par ce pays.

Tout commence par un corps d'enfant enseveli sur son petit vélo, dans la steppe, juste après la découverte des trois cadavres de chinois, dans un entrepôt. Particularité ? On leur a coupé les testicules et leur membre viril aussi. Ensuite, nous aurons deux putes pendues...

Point commun ? Aucun. du moins, en apparence. Ce sera au commissaire Yeruldelgger de faire toute la lumière sur ses sinistres crimes, ce qui risque de ne pas être facile vu tous les bâtons qu'on lui glissera dans les pattes !

S'il ne m'avait pas été chaudement recommandé, je serais donc passée à côté de ce roman... J'aurais commis une grosse erreur parce que je viens de prendre mon pied durant ces quelques 540 pages. Comme quoi, on peut avoir une couverture peu attirante et être bien foutu ! (le contraire marche aussi : belle cover et contenu médiocre).

Lecture jouissive à plus d'un titre car l'auteur ne se contente pas de nous faire suivre l'enquête, non, il nous fait entrer dans les yourtes, nous abreuve de thé au beurre salé, nous plonge dans L Histoire et les coutumes de ce pays qui a le cul entre deux chaises, écartelé que les habitants sont entre le modernisme et le respect des traditions qui se perd.

La Mongolie a une Histoire riche, des voisins pas toujours "fréquentables" (Chine, Japon, Corée, Russie) qui lorgnent sur ses richesses enfouies et l'auteur nous la fait découvrir plus en profondeur. On ne survole pas, on rentre dedans !

Le commissaire Yeruldelgger est un homme torturé depuis la mort de sa petite fille, enlevée et assassinée ensuite. Sa femme s'est murée dans son monde, sa fille aînée a tourné casaque (ou "cosaque", vu le pays) et nous sommes face à un homme qui n'a plus rien perdre, ayant déjà tout perdu.

Yeruldelgger fait partie des richesses de ce roman, mais il n'est pas le seul, il est entouré d'une multitude de personnages secondaires assez fort, eux aussi. Il a beau être le pivot central du roman, sans les autres, Yeruldelgger n'est rien.

C'est aussi un homme fort, un homme qui est imprégné de la tradition, qui veut la protéger, un policier qui se bat pour son pays, malgré ses propres blessures, ses fêlures, ses démons. Un homme qui ne renonce jamais.

Un roman au scénario travaillé, servi par un écriture très agréable à lire, ni trop complexe, ni trop simpliste. On vit l'enquête et on ressent les coups durs avec les personnages, certaines scènes étant plus violentes que d'autres (âmes sensibles...). le tout parsemé de quelques petites touches d'humour.

J'ai eu un gros coup de coeur pour Gantulga, un petit garçon fort débrouillard (normal pour un gamin des rues). À lui tout seul, il vaut bien les Irregulars de Baker Street !

Mon seul bémol sera pour les "méchants" : j'ai vite compris qui était le traitre et qui tirait les ficelles. Ce qui n'a pas entamé mon ardeur à le lire, toute contente que j'étais d'avoir une longueur d'avance.

Un roman noir qui nous dépayse, qui en profite aussi pour glisser quelques réflexions sur la Mongolie, sur ses rapports avec l'Occident, sur les massacres des mongols et sur le fait que la Seconde Guerre Mondiale ne veut rien dire pour eux. La Shoah et d'Hitler non plus, car ils avaient à souffrir des massacres perpétrés par Staline ou Mao.

Le tout sur fond d'argent sale, de magouilles, de trafics en tout genre, de crimes et de violence.

Un roman qui m'a ému aussi et entrainé dans l'immensité de la steppe.

Pour un "premier" roman, la réussite est au rendez-vous et elle totale. Mon seul regret est de l'avoir terminé...

Yeruldelgger... Un type que j'aime bien et avec lequel je suis prête à enfourcher un cheval pour repartir dans les steppes mongoles.

Yeruldelgger Khaltar Quichyguinnkhen... Quand vous parviendrez à prononcer correctement son nom, vous aurez un chocolat en récompense !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Quand la quatrième de couverture (édition poche) annonce quelque chose comme "une maîtrise époustouflante pour le polar le plus primé et le plus dépaysant de tous les temps", j'ai toujours une hésitation : une méfiance crasse pour ces dithyrambes que je soupçonne excessifs et qui me font passer mon chemin, ou un reste d'illusion et d'ouverture d'esprit qui me fait me jeter sur le bouquin. Dans le cas d'espèce, j'ai choisi la deuxième voie, pour en conclure que j'aurais gagné du temps à emprunter la première. Naïve que je suis...
Et donc, polar le plus primé de tous les temps, je n'ai pas vérifié (si quelqu'un a l'info, je prends). Polar le plus dépaysant, ça je veux bien lui laisser, c'est pas tous les jours qu'on croise des fictions qui se déroulent en Mongolie. Quant à la maîtrise époustouflante... J'ai terminé ce roman il y a à peine un mois et je serais bien incapable de vous en détricoter l'intrigue. En dehors du fait que Yerul-quelque chose est un super-flic et qu'il mène deux enquêtes de front (qui s'avéreront liées, tiens, que c'est original): dans l'une, il retrouve les ossements d'une fillette au fond de la steppe ; dans l'autre, à Oulan-Bator, il a sur les bras les cadavres de trois Chinois émasculés et de deux prostituées massacrées, et retrouvées avec les "bazars" (ah, cette finesse d'écriture) des Chinois précités dans la bouche. On retient aussi que Yerul... est un super-flic (je répète pour enfoncer le clou), entouré de collègues véreux qui lui mettent des bâtons dans les roues, et de nombreux personnages féminins qui subissent, pour la plupart, et parfois à cause de lui, des atrocités sans nom. Parce qu'en plus des prostituées et de la fillette susmentionnées, il y a sa co-équipière qui comprendra à ses dépens ce qu'on entend par "risques du métier", sa fille aînée (grand merci pour la description racoleuse de ses brûlures effroyables), sa fille cadette tuée cinq ans plus tôt pour le forcer à lâcher une de ses enquêtes, et son ex-femme, emmurée dans sa douleur depuis lors. Il n'y a que la médecin-légiste qui s'en sort à bon compte, et encore, il s'en est fallu d'un galop de cheval dans la montagne. Tout cela explique que Yerul... soit un super-flic (oui oui) borderline et impitoyable. Il n'y a qu'un seul autre "gentil" côté masculin, un improbable gamin des rues dégourdi qui vient à la rescousse.
A part ça, l'intrigue est fort complexe, transposable partout ailleurs dans le monde sauf peut-être aux Pôles. On apprend qu'il y a beaucoup de corruption en Mongolie, que le pays est écartelé entre tradition et modernité, que des Chinois et des Sud-Coréens tentent d'en faire leur terrain de jeu commercial et/ou de divertissement, à peu près à n'importe quel prix. On apprend aussi des choses sur l'histoire-géo et la culture du pays, mais c'est un peu comme si, entre deux castagnes, on plaquait quelques paragraphes de guide touristique, avec en bonus une dose d'onirisme lourdaud (ok, on a compris que la Mongolie est un pays de chamanisme). Tout cela est très long, va trop vite ou trop lentement et manque de liant. Trop de violence gratuite (et le premier chapitre du 2è roman de Manook, publié en bonus, n'augure rien de mieux), des personnages caricaturaux, une intrigue tirée par les cheveux et du placement de produits (toute la gamme de la marque à la pomme et les sandales roses "Salut Minou").
Cela ne m'empêchera pas un jour d'aller en Mongolie, mais ce ne sera pas grâce à Ian Manook.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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critiques presse (3)
LaPresse
15 décembre 2014
Un polar ethnologique avec une intrigue complexe et passionnante qui se déroule dans des lieux très exotiques où s'affrontent tradition et modernité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
21 juillet 2014
Ne vous fiez pas aux apparences: la couverture est moche, le titre, bizarre, l'écrivain, inconnu, mais ce livre est un polar formidable - probablement ce qu'il y a de mieux sur le marché actuellement -, qui a obtenu, entre autres, le prestigieux Prix SCNF 2014.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LesEchos
12 novembre 2013
L’auteur sait mêler, dans un style fluide, une intrigue puissante, des méthodes modernes d’investigation, des policiers ripoux avec les traditions ancestrales des descendants de Gengis Khan.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (215) Voir plus Ajouter une citation
Yeruldelgger, tout comme la plupart des Mongols, ne savait rien des exactions commises par les nazis en Europe. C'est pour essayer de comprendre la violente indignation de certains touristes français qu'il s'était pour la première fois rendu à l'Alliance Française pour se documenter. [...]
- Comment pouvons-nous ignorer l'holocauste de six millions de Juifs ? s'était-il indigné à l'époque.
- Parce que ce n'est pas notre histoire, avait répondu tristement Solongo.
- Six millions de morts, comment cela peut-il ne pas être notre histoire à nous aussi ?
- Notre histoire à nous, elle est plus proche des quatre-vingts millions de morts de Staline, des centaines de millions de morts de Mao et des autres. [...]
- Mais ce sont quand même six millions de personnes assassinées !
- Je sais, avait répondu Solongo. Je comprends et je n'excuse rien. Je te dis juste que si nous n'en savons rien, c'est que ce n'était pas notre histoire. Notre histoire à nous, pendant ce temps-là, c'était le massacre de nos moines, la destruction de nos temples, et l'interdiction de notre langue. Combien d'Européens le savent, Yeruldelgger ? Et il ne faut pas leur en vouloir parce que ce n'est pas leur histoire non plus.
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Hitler était, comme Gengis Khan pour l’Occident, un héros exotique un peu brutal mais qui avait rendu grandeur et fierté à son peuple. Adolf le Loup ne voyait pas en Hitler l’homme du génocide, tout comme les Occidentaux ne voyaient pas en Gengis Khan l’homme du million de morts du siège de Bagdad. Le tyran pour qui, sur des centaines de kilomètres entre le lieu où il avait trépassé pendant le siège de Ning Hia et celui de sa sépulture, tous les êtres vivants rencontrés avaient été tués au prétexte qu’ils seraient heureux et fiers de le servir dans l’au-delà ! Celui qui avait fait détruire deux milles mosquées de Perse et d’Iran, avec leurs milliers de livres et de parchemins inestimables. Ces imbéciles de néonazis à la mongole n’étaient même pas capables de situer l’Allemagne sur un planisphère et croyaient dur comme croix de fer que Hitler avait construit un Reich de mille ans et qui survivait encore à travers la réussite économique de l’Allemagne actuelle.
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Quand tu seras là-bas, offre-lui un berceau décent. Fais tapisser le fond de vert pour qu'elle y repose comme sur la terre de la steppe, et l'intérieur du couvercle d'un tissu bleu comme le ciel sur la plaine. Et tu feras aussi coller sept petites boules de coton blanc sur le tissu bleu du ciel, au-dessus de sa tête, pour que les sept divinités de la Grande Ourse portent bonheur à son âme pendant son voyage. N'oublie pas : tu l'as arrachée à la terre, la tradition exige que tu la conduises au ciel.
P25
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Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises.
(...) Il entonna les yeux fermés un chant diphonique traditionnel, dont la mélopée magique toucha le coeur de chacun dans le crépuscule. Deux mélodies dans la même voix, l'une de gorge, rauque et basse, longue, sourde, solide, comme les steppes immenses et millénaires, et l'autre de tête, sinueuse, ondulée, changeante, comme le galop des chevaux libres dans l'herbe affolée par les vents.
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- Tu veux dire qu'ils ont réenterrée ? Ils ont réenterré la main ? [...] J'espère que tu leur as demande pourquoi ?
- Bien sûr commissaire : pour ne pas polluer la scène de crime...
- Pour quoi ?
- Pour ne pas polluer la scène de crime, répéta le policier du district, une pointe de fierté dans la voix.
- Pour ne pas polluer la scène de crime !! Mais où sont-ils allé chercher un truc comme ça ?
- Dans Les Experts Miami. Ils m'ont dit qu'ils regardaient tous les jours Les Experts Miami et que Horatio, le chef des Experts Miami, recommande toujours de ne pas polluer la scène de crime.
- Les Experts Miami ! s'exclama Yerulgelgger.

Il se releva lentement, dans un mouvement chargé de fatigue et de découragement, et chercha des yeux la yourte derrière les nomades qui s'étaient tous relevés en même temps que lui.
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Vidéo de Ian Manook
À l'occasion de la 33ème édition du festival "Étonnants Voyageurs" à Saint-Malo, Ian Manook vous présente son ouvrage "Ravage" aux éditions Paulsen.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2799018/ian-manook-ravage
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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