"l'individu autonome" est une fabrication de la société. Lorsque ces sociétés contemporaines font la promotion de l'"autonomie de l'individu", elles disqualifient implicitement les processus de régulation sociale hétéronomiques, ceux qui venaient "d'en faut", qui surplombaient la personne humaine et à laquelle celle-ci devait se soumettre bon gré, mal gré ! Ces contraintes hétéronomiques, nommées très justement "surmoi" dans la théorie psychanalytique, enserraient chaque personne plus ou moins péniblement mais elles facilitaient l'ordre social.
Aujourd'hui, ce même ordre social toujours aussi nécessaire ne peut plus en appeler à ces contraintes imposées d'en haut ; il faut convaincre ou séduire chaque individu pour qu'il les accepte. Or, pour que chaque individu donne son acceptation, il y a une condition indispensable : il doit se sentir reconnu par la société qui exige de lui cet effort plus ou moins contraignant. C'est la raison pour laquelle l'exigence de se sentir reconnu est devenu un leitmotiv des individus contemporains et la plainte victimaire le symptôme social de ce refus de reconnaissance.
accéder à une telle pensée, c'est aussi accéder à la relativité de toute pensée, au risque de se tromper, à l'acceptation de la différence des pensées.
Il y a souvent de la douleur à penser, ce que nombre d'adolescents évacuent au travers de cette réplique comminatoire : "Ca me prend la t^te toutes ces questions : " Sous-entendu : "Mes certitudes ( d'enfance ) vacillent et je me sens en danger !". Plus le narcissisme est fragile, plus le doute est intolérable et plus ce douloureux travail d'individuation est rejeté au profit d'une revendication d'individualisme est rejeté au profit d'une revendication d'individualisme qui en est la caricature dévoyée.
(...) Dans tout adolescent il y a un philosophe solipsiste en sommeil : se construire une pensée qui ne viendrait que de soi et pour soi et dont toute trace d'altérité serait exclue.
quand l'individu a le sentiment qu'on refuse de le reconnaître surtout si ce refus persiste et se répète, alors la rage reste active, vivante, croît rapidement en intensité et en exigence pour devenir permanente. Elle ne quitte plus l'individu et l'autre doit alors se comporter exactement comme elle le lui commande. La rage assigne à cet autre une place et des comportements précis : il doit "être" comme celui qui a la "rage" s'estime en droit de l'attendre ! S'il se conforme aux attentes, il sera aimé, s'il y déroge il sera haï, alternative binaire sans nuances. L'individu enragé n'est pas libre de ses affects : il subit la contrainte de la rage et pour la contenir, il n'a pas d'autre choix que d'entrer dans une escalade de contrôle sur l'autre.
"Pour l'islam, c'est la fin des temps qui compte " souligne Christian Jambet. Le règne de Dieu arrive et la mort de chacun en est la préfiguration. (...) Aussi, quand la mort apparaît magnifiée, elle devient particulièrement attirante pour ceux qui considèrent à tort ou à raison que leur vie "ne vaut pas le coup" :! En faisant de tout martyr un élu, l'islam, tout en donnant à leur évidente rage une cible qui la justifie, offre une solution aux miséreux du monde...Incontestablement l'eschatologie de l'islam peut expliquer la fascination que cette croyance peut exercer sur les esprits les plus vulnérables.
Quand l'adolescent ne supporte pas le doute, il recherche des certitudes, des convictions : la Parole "incréée" du Coran est intangible ! Il est impensable de modifier le moindre mot et l'adhésion au texte supprime tout écart, toute possibilité de doute ( ...)" En se réfugiant dans la certitude qu'ils ont entre les mains un texte intouchable et une vérité absolue, les religieux musulmans offrent aux fondamentalistes la justification de leur excès" Orcel.
Karine GIEBEL , marraine de la librairie; les formidables Mo MALØ, Cécile MAUFFREY , les fidèles Olivier AUBERT, Emmanuel GIAMPINO, Boris SCIUTTO, l'incontournable Daniel HERRERO , l'inénarrable Yves PUJOL, le fantastique Anthony LAMACCHIA, les talentueux Joël CARALLI & JJ DEVEZE.
BD-MANGA-JEUNESSE
Jung et Laëtitia MARTY qui nous enracinent dans un moment sensible, CHANOUGA qui nous fait prendre le large, James CHRIST et ses géantes aventures, le duo de choc LAOLYTH et ELLÉANA, le légendaire Philippe CARDONA; JAHYRA et ses héroïnes au caractère bien trempé, mais aussi les délicates Maylis DAUFRESNE et Virginie NAPO qui séduiront les plus petits.
ATELIERS
- 10h00-12h00 - Ateliers BaZ'Art:Vanessa MARCELLI vous propose de réaliser un collage d'art/déco.
(Public ado & adulte - 15€, sur inscription: 04 94 239 232)
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(Public ado & adulte - 15€, sur inscription 04 94 239 232)
Des démos toute la journée pour les grands et les petits
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