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EAN : 9782315007165
118 pages
Max Milo (05/01/2017)
2.5/5   2 notes
Résumé :
La dette est pointée comme une faute dont il est impossible d'éponger l'exigence sans frein. Elle se rembourse selon une soumission devenue infinie et une vision du travail totalement dérégulée. Les États sont progressivement démis de leur légitimité, soumis à une gouvernance aussi inhumaine que l'ont été les Régences à travers l'histoire. Dans cette suspension de l'État se déchaînent toutes les violences et toutes les usurpations pour réduire l'homme à un sujet san... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Lorsqu'on choisit de lire un bouquin intitulé "Asservir par la dette", on se doute bien qu'on ne va pas lire un panégyrique du capitalisme et du néolibéralisme... Bon, dans mon cas, il se trouve que je ne m'étais pas renseignée sur l'auteur et que je pensais que le thème allait être abordé du point de vue de l'économie, de la sociologie, de l'histoire. Sur quoi je me plantais (en partie), car la démarche se veut philosophique. Et pourquoi pas, après tout ? Bon, je pensais aussi qu'il s'agissait d'un essai qui m'éclairerait sur l'histoire et les mécanismes de la dette, publique comme privée. Et là, franchement, c'est raté. Sans doute qu'un ouvrage édité dans la collection "Comprendre" de Max Milo m'aurait mieux convenu.

"Asservir par la dette" tient davantage du pamphlet que véritablement de l'essai. Normal, en fait, pour les éditions Max Milo qui souhaitent "provoquer à juste titre" et "tente[nt] de prescrire des remèdes contre l'endormissement ou les faux emballements, les dressages ou les gavages sur mesure qui menacent notre société trop souvent déprimée par la vanité ou la vacuité" (je cite). Ce que je n'irai pas leur reprocher, étant donné que je suis assez d'accord sur le principe. Comme je suis en gros d'accord sur les idées générales de Jean-Clet Martin sur le capitalisme, le libéralisme économique et leurs dérives. Maintenant, je suis moins en accord avec la méthode...

Sous prétexte de dénoncer un discours et un concept qui sont rentrés dans les moeurs et qu'on nous assène à coups de fausses vérités et à longueur de temps, Jean-Clet Martin se perd et manque pas mal de rigueur. Certes, il paraissait intéressant de prendre le sujet par le biais de la philosophie et de l'élargir à un concept qui dépasse la sacro-sainte économie. Toute personne qui ne ferait pas partie d'une élite, bref, le tout-venant serait, moralement, liée par une dette imaginaire envers la société, dette qui le transforme en personne corvéable à merci pour servir les intérêts de quelques-uns. C'est une idée qui se tient et c'est, ma foi, un bon résumé du fonctionnement des sociétés inégalitaires(bon, pour ma part, j'estime que Jean-Clet a tort de faire remonter ce système au XVIIIème et que le capitalisme trouve ses toutes premières origines au Néolithique, lorsque sont apparues et se sont développées les premières sociétés inégalitaires). Mais l'essai, ou le pamphlet, de Jean-Clet Martin ne va guère plus loin. du coup, on ne peut pas dire que j'en ai appris grand-chose. Il manque d'argumentation, de précisions, de logique, et, avant tout, d'un résumé historique de ce qu'est et a été la dette. de l'idée de dette morale comme concept appréhendé par la philosophie, on passe à la dette économique de la Grèce, ou aux dérives de la dématérialisation et du numérique. Si bien que j'en suis venue à ne plus savoir quel était le sujet du livre.

Un livre qui, s'il comporte quelques passages intéressants, comme celui sur les mutations de la société aux XVIIIème et XIXème siècles, tourne en rond et tombe dans le piège du discours un peu vain, un peu creux, qui dénonce pour dénoncer. Tout ce qu'écrit Jean-Clet Martin, j'aurais pu en gros l'écrire également, certes en beaucoup plus court, avec moins de panache et avec beaucoup moins de références philosophiques, mais enfin... (j'exagère un brin, il est vrai) Or, si je lis un livre intitulé "Asservir par la dette", c'est tout de même pour aller un peu plus loin que mes réflexions et récriminations personnelles sur le sujet... Bien que l'essai soit court et se termine rapidement, j'en ai trouvé la lecture assez fastidieuse, notamment les passages sur le numérique et la dématérialisation qui m'ont paru peu inspirés, un peu farfelus, pour ne pas dire très peu documentés. J'ai eu l'impression, qui m'agace régulièrement lorsque je regarde des émissions de télé, que Max Milo avait cédé à la mode du "tout philosophique" , c'est-à-dire à cette mode qui veut qu'on invite des philosophes (il semble que beaucoup de monde soit philosophe, de nos jours) pour parler de tout et de n'importe quoi, quitte à ce que ceux-ci maîtrisent mal, voire pas du tout, leur sujet et ressassent des idées pas bien originales. Ce qui va complètement à l'encontre de la ligne éditoriale des éditions Max Milo, qui se targuent de mettre un coup de pied dans la fourmilière.

Pour terminer, je noterai l'absence de bibliographie à la fin de l'ouvrage, qui est un mauvais signe en soi. Cependant, cet essai est régulièrement annoté et donne beaucoup de références intéressantes pour aller plus loin sur le sujet.
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Le sujet du livre est intéressant ; malheureusement, l'auteur fait montre de beaucoup trop de partialité pour que nous puissions en tirer un quelconque enseignement. Ce dernier envoie quelques piques à l'État et à certains de leurs représentants de manière presque gratuite. Certains passages s'avèrent être un peu plus pointus, et leur approche pourra être difficile pour un novice. En somme, ce livre peut être intéressant pour quelqu'un connaissant au préalable un minimum le sujet et qui cherche à l'approfondir à travers le point de vue tranché d'un philosophe.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le sujet semble d'autant plus intéressant que la récente décision du " Coûte que coûte " sous entend que nous devrons probablement , dans l'avenir , souffrir financièrement du remboursement de ce que nos politiques appellent " LA DETTE " . Nous pouvons nous souvenir du récent exemple de la crise grecque , où les citoyens ont été quelque peu saignés pour que la Deutsch bank et la BCE entre autres se remboursent sur leur dos .
Cela fait déjà bien des années que toutes tendances confondues , nos politiciens nous parlent de " LA DETTE " que nous devrons , un jour , rembourser .
Les pays dits les plus riches de la planète seraient tous fortement endettés . On peut donc logiquement se questionner sur qui aurait pu prêter de l'argent à tous ces états , ou bien penser , ce qui semble plus probable , que ces liquidités proviennent de la planche à billets . Est-ce grave ? Cela le serait si nous étions les seuls à avoir agi de la sorte mais du moment que la majorité des états pratiquent pareillement cela l'est nettement moins .
Que signifie donc le titre : " asservir par la dette " ? probablement , en faisant croire aux citoyens que le pays aurait contracté une dette envers une entité non nommée , l'asservir financièrement à un remboursement fictif par divers biais : diminution et privatisation des services publics , moindre remboursements des dépenses de santé , gel des salaires et des retraites voire leur diminution , baisse des aides sociales , flexibilité du travail etc .... l'exemple grec est là pour nous faire réfléchir . Un autre exemple encore plus éloquent mais qu'on nous cache soigneusement est le cas plus ancien que la " crise grecque " , celui de l'Islande dont les citoyens ont refusé de rembourser l'endettement de leur état . Que leur est-il advenu comme désastreuses conséquences ? Rien . Les banques prêteuses se sont assis sur la dette ( durant un bon laps de temps , au grand désespoir des banques Hollandaises et britanniques ) les islandais ont foutu dehors leurs dirigeants passés et on élu à leur place un humoriste au prétexte que même s'il gouvernait mal , au moins il les ferait rire , ce qui convenons en est mieux que de pleurer et de payer les erreurs pour lesquelles ont ne nous à rien demandé .
Depuis , l'eau ayant coulé sous les ponts , l'Islande a tenté de se faire aider par le FMI et la BCE pour régler la faillite de ses banques nationales . C'est à mon sens une erreur , vu ce qu'il est advenu à la Grèce mais peut-on compter sur les politiques pour régler un problème à la place des citoyens ? Bien des exemples prouvent que non .
Je n'ai pas lu ce livre dont l'auteur n'est ,malheureusement pour le sujet , qu'un philosophe et non un économiste . C'est le titre du livre qui m'a interpellé car il correspond à ce qui nous pend au nez : le capitalisme qui s'est , tout comme les banques avant 2008 , fortement endetté , aura l'intention de nous faire régler la note . Nous payons encore aujourd'hui , l'aide financière que les états européens ont accordé à certaines grandes banques internationales pour qu'elles ne sombrent pas lors de la crise financière mondiale de 2008 .
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Vidéo de Jean-Clet Martin
Entretien avec Jean-Clet Martin .Entretien avec Jean-Clet Martin, à propos de La chambre Editions Léo Scheer, collection M@nuscrits Plus d'information : http://www.leoscheer.com/spip.php?article1713
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