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EAN : 9782377220144
248 pages
Jigal (08/09/2017)
4.07/5   14 notes
Résumé :
« Dans ce cas-là, dit Wotjeck, ce ne sont pas les braises qu’il faut étouffer, c’est le souffle. »

En ce temps-là, il y avait une raffinerie de sucre dont la grande cheminée dominait le village de Chanterelle. On l’appelait la Reine Noire. Tous les habitants y travaillaient. Ou presque… Mais depuis qu’elle a fermé ses portes, le village est mort. Et puis un jour débarque un homme vêtu de noir, effrayant et fascinant à la fois… Wotjeck est parti d’ici... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Chanterelle-les-Bains, ça sent bon la destination de vacances, non ? Les doigts de pieds en éventail, l'amusement…

Non, oubliez cette destination pour vos futures vacances, sauf si vous voulez visiter la Lorraine industrielle et son ancienne raffinerie de sucre, qui, quand elle a fermé, a tué le village qui ne vivait que pour sa reine noire (le surnom de la haute cheminée).

Voilà une petite pépite noire qui prenait la poussière dans mes étagères depuis sa sortie en format poche. Mince alors, je ne me doutais pas que c'était un petit diamant brut qui me ferait passer un excellent moment de lecture.

"Si j'aurais su, j'aurais lu plus tôt" (Petit Gibus, sors de ma grammaire !). Imaginez un petit village, comme il en existe partout, avec ses commères, ses colporteurs de ragots, son esprit de clocher. Pas envie d'aller y vivre !

Comme dans un bon vieux western, deux hommes font leur entrée dans ce village qui est mort socialement. Si le premier laisse perplexe de par son habillement tout en noir, ses lunettes de soleil opaques (un gothique ?) et sa BM rutilante, le second qui porte un beau costume et roule dans une vieille Volvo, est reconnu tout de suite.

C'est Michel Durand, un ancien enfant du pays, de retour pour quelques jours au village. Il est psychiatre et tête sa pipe éteinte comme un Maigret, tout en s'aspergeant de parfum et de petrol-han. Il est flic et se garde bien de le signaler.

Dans ce polar noir à l'écriture serrée comme un café expresso, mais non dénuée d'humour (noir, bien entendu), on se demande bien qui sera le Bon, qui sera le Truand et qui jouera le rôle de la Brute.

Parce qu'ici, tout n'est pas tel qu'on nous le montre, qu'on veut nous le faire croire… Les apparences sont trompeuses. Voyez, Wotjeck, habillé comme un gothique, c'est un tueur sans scrupules (Le Truand ou La Brute ?) et pourtant, il aime les chats et ne brutalise pas les personnes atteintes de déficiences mentales. Serait-ce le Bon, alors ? un peu de tout à la fois ?

Quant au nouveau maire, c'est un magouilleur de première, oscillant entre le Truand et la Brute. Heureusement qu'il y a le flic, intègre et tout. Recherchant la justice pour la faire triompher, nom d'une pipe qu'il tète comme un petit veau au pis !

Ce polar noir brouille les pistes, mélange les cartes et il faut avancer dans le récit pour que le puzzle se mette en place et nous montre l'image complète. L'auteur a construit habillement son récit, donné un passé à ses personnages, leur a donné du piquant, du mordant et des casseroles aussi.

On pourrait se demander comment c'est possible d'avoir autant de personnages avec autant de casseroles au cul, un village avec autant de personnes pas nettes, cachant des sombres secrets peu reluisants.

Et puis, j'ai repensé que tous les pays en possédaient. Regroupés dans des hémicycles, vociférant, parlant pour ne rien dire, dormant, parfois, malgré la présence des chaînes de télé. Une belle bande de guignols avec des squelettes dans leur placard !

Anybref, même si l'auteur flirte avec la ligne rouge des stéréotypes réunis dans ce village (la bonne du curé, les joueurs de cartes, le flic, le tueur à gages, le politicien véreux, magouilleur, phallocrate à la main lourde, le manipulateur, les langues de putes, le gigolo, les femmes faciles, le chat cabossé, la jeune fille désespérée,…), le tout est présenté d'une telle manière que ça passe sans souci, tant l'humour et l'ironie sont présents, sans oublier les surprises d'un scénario qui n'ira pas là où on l'attend.

Voilà donc un excellent roman noir à la française, inattendu, un rural noir qui fleure bon le western, sans les duels dans la rue, mais avec des confrontations plus psychologiques, cachées, faites par des gens qui sont comme le dieu Janus, celui aux deux visages. L'un que l'on montre à tout le monde et le caché, qui doit bien rester caché !

Dans les non-dits, les lecteurs comprendront ce qu'il s'est passé dans l'envers du décor, qui est l'auteur des sabotages, qui tire les ficelles, qui ne veut pas être le pantin… Et surtout, qui sont les plus pourris dans l'histoire (ils sont nombreux).

J'espère juste que ce petit polar noir, aussi sombre qu'un café, mais avec moins d'amertume, ait bénéficié d'un bon succès, en librairie. On voit toujours les mêmes en tête de gondole alors que parfois, des petits romans sont de petites pépites noires, mais ne seront jamais mis sous les feux des projecteurs.

Moi, je me suis éclatée avec cette lecture !

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Un village de Lorraine est dominé par une grande cheminée, la Reine Noire. C'est la grande cheminée de la raffinerie de sucre. Une usine qui employait presque la totalité des habitants du village. Une usine qui, en fermant ses portes, a sonné le glas pour tous. En fermant, elle a plongé le village et ses habitants dans le déclin.

Ce village s'appelle Chanterelle-les-Bains. le genre de village où tout le monde connaît tout le monde. le genre de village rempli de secrets et de non-dits. le genre de village que l'on ne quitte pas, de sa naissance à sa mort. Les enfants reprenant les affaires des parents. Deux personnes l'ont pourtant quitté il y a plusieurs années, pour faire leurs vies ailleurs, sous d'autres horizons. Ils sont aujourd'hui de retour. Deux hommes diamétralement opposés l'un de l'autre.

L'un est tout de noir vêtu et porte des lunettes, noires également, cachant ses yeux. Il roule en BMW, tout en écoutant de la musique étrange à plein volume. Il s'appelle Wotjeck, son père travaillait à l'usine avant son décès. À son arrivée, les habitants pressentent qu'il n'est pas venu rendre une petite visite de courtoisie... Tous ou presque le craignent en attendant fébrilement qu'il passe à l'action.

L'autre est totalement différent. Il porte des costumes chic, fume la pipe, s'arrose de parfum « Habit Rouge » et met du Pétrole Hahn dans ses cheveux... Il s'appelle Durand, c'est le fils du propriétaire de la raffinerie. Il est maintenant flic et une enquête le conduit dans son village d'enfance.

Depuis qu'ils sont de retour, des choses anormales se produisent. Des poules sont égorgées, un cimetière est profané. Quelque chose se trame, quelque chose de mauvais. Les secrets du passé vont ressurgir. Et tel l'ombre de la Reine Noire, ils vont dominer le village tout entier.

Ce livre est un polar noir, très noir, que j'ai beaucoup aimé lire. J'ai ressenti de drôles de choses pendant ma lecture, que je vais tenter de vous décrire. Cette chronique est difficile à écrire parce que je ne veux pas trop en dire et gâcher votre lecture. Et vous pouvez me croire, il y a beaucoup à dire sur ce livre ! L'atmosphère est étrange. C'est lourd et parfois malsain. J'ai été plus d'une fois mal à l'aise pendant certains passages, pendant certains dialogues où le langage est assez cru. Les non-dits, le passé et les secrets dominent le village de Chanterelle-les-Bains et ça en deviens assez oppressant. Mais malgré tout, j'ai beaucoup aimé ce livre ! Incapable de faire une pause, voulant tout savoir, tentant de résoudre certaines choses en même temps que les personnages, lisant avidement chaque page, chaque ligne. L'auteur, maniant habilement les mots, a fait voler en éclats certains standards, certains codes et je pense que c'est justement ça qui m'a le plus plu. C'est écrit à la troisième personne et on ne se focalise pas uniquement sur un seul personnage en particulier, mais sur plusieurs d'entre eux. Au fil des pages on apprend à les connaître, à deviner leurs intentions, leurs véritables visages. Et qu'ils soient bons, moins bons, voir carrément mauvais, les personnages qui se cachent entre ces pages sont puissants. Un en particulier m'a beaucoup touché dans sa façon d'être, dans son attitude... Je terminerai en vous disant que je suis assez troublée par cette lecture, je ne pensais pas être autant attirer par quelque chose qui m'a paru oppressant et lourd de prime abord. Je suis scotchée, je l'avoue ! Et contre toute attente, je conseille ce livre à tous les amateurs de polar, de polar noir et à tous ceux qui ont le coeur bien accroché.
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Il était une fois, dans le village de Chanterelle, avant la crise, une raffinerie de sucre, qui employait la quasi-totalité du bourg. On l'appelait la Reine Noire, sa haute cheminée de l'usine était comme un phare pour toute la région. le conte de fées s'arrête là. Un jour, mondialisation oblige, l'usine est délocalisée en Indonésie. Depuis lors, les jeunes s'en vont chercher du travail ailleurs, et l'usine et le village se meurent lentement.
Seul le bistrot de la mère Paillet conserve un semblant d'activité, ainsi que l'auberge du vieux Joe, qui a du voir passer tous les couples illégitimes du village.

Un jour arrivent au village deux hommes au look diamétralement opposé. L'un a le style gothique, tout habillé de noir, les yeux cachés par d'épaisses lunettes noires, comme un masque de soudeur. Il conduit une luxueuse décapotable BMW dont s'échappent des accents de musique médiévale à plein volume. C'est Toto Wotjiek,qui traînait derrière lui une réputation de sale gosse, et a quitté le village il y a longtemps. Son père, un ouvrier polonais descendait un litre de pastis par jour, et sa mère contre une passe gagnait de quoi remplir la marmite. Il a fait fortune ailleurs, on ne sait où ni comment.
L'autre porte un costume de bon faiseur, le bouc bien taillé, les cheveux enduits de Pétrole Hahn, et il s'asperge abondamment d'Habit Rouge. Il s'appelle Michel Durand, il est flic et lui aussi a vécu son enfance à Chanterelle, où son père fut le dernier directeur de l'usine.
Peu après leur arrivée, des évènements étranges se produisent dans le village : poules égorgées, cimetières profanés… Jusqu'à la mère Lacroix, qui assassine sa fille débile avant de se donner la mort.
Il n'en faut pas plus pour que le village s'alarme et réclame un coupable. Toto Wojtiek est le bouc émissaire tout désigné. Son père, cet ivrogne de polack, ne tuait-il pas les chats ?
Toto Wojtiek et Michel Durand sont revenus au village dans un but bien précis. Tous deux ont des comptes à régler avec leur passé et la Reine Noire. En habiles manipulateurs, ils placent leurs pions en de subtils gambits sur l'échiquier de Chanterelle où trône la Reine noire, promise à une prochaine démolition.
Dans le bistrot de la mère Paillet, autour du comptoir, les commérages vont bon train entre les pochetrons du coin, prompts à passer de l'invective à la flatterie et la servilité.

Et au fur et à mesure de l'avancée du récit, se font jour toutes les lâchetés, les compromissions, les secrets gênants que l'on étale maintenant au grand jour.
L'intérêt de ce roman réside surtout dans son duo de héros qui sortent vraiment de l'ordinaire, un flic et un tueur vraiment à contre-emploi, où le méchant n'est pas toujours celui que l'on attend. Les personnages secondaires, comme Marjolaine, la mère Lacroix, Joe, ou Milos, le fils du maire Spätz, sont d'une réelle épaisseur, et contribuent à donner du corps au récit.
La narration est fluide et le récit habilement structuré. Malgré la noirceur et la violence qui habitent ce roman, l'auteur se laisse aller par moments à un style plus gouailleur qui contribue à alléger l'ambiance délétère de suspicion qui plombe toutes les pages.
Dans un environnement social glauque, en pleine décomposition, un univers aux limites étriquées, Pascal Martin orchestre à merveille ce duel entre deux hommes que tout sépare, jusqu'au dénouement, pas très moral, mais tellement légitime.
Il signe là un roman social d'un réalisme brut. Noir, machiavélique et violent, c'est une belle lecture, que je vous recommande.
Éditions Jigal, 2017

Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Tout d' abord, je tiens à remercier Masse Critique et les éditions Jigal pour la réception de ce livre que j'ai eu plaisir à lire.
En ce temps là, il y avait une raffinerie de sucre dont la grande cheminée dominait le village de Chanterelle. On l' appelait la Reine Noire. Tous les habitants y travaillaient. Ou presque... Mais depuis qu'elle a fermé ses portes, le village est mort.

Et puis un jour débarque un homme vêtu de noir, effrayant et fascinant à la fois... Wotjeck est parti d' ici il y a bien longtemps, il a fait fortune ailleurs, on ne sait trop comment... le même jour, un autre homme est arrivé. Lui, porte un costume plutôt chic.

L'un est tueur professionnel, l' autre flic.

Depuis, tout semble aller de travers: poules égorgées, cimetière profané, suicide, meurtre...

Alors que le village gronde et exige au plus vite un coupable, dans l'ombre se prépare un affrontement entre deux hommes que tout oppose: leur origine, leur classe sociale et surtout leur passé...

La Reine Noire est peur-être morte, mais sa mémoire, c'est une autre histoire...



Mon avis:

En recevant ce livre, je ne savais pas où je mettais les pieds et je dois dire que je suis agréablement surprise.

Une atmosphère spéciale je trouve, des personnages principaux pas forcément attachants, mais il ressort quelque chose de ce livre que l'on a du mal à quitter en cours de lecture.

Et une fois fini, on se dit, j'aurais bien continué encore un peu.

On en s'attend pas forcément aux rôles que jouent les deux personnages principaux, mais c'est bien.
La surprise est là et je dois dire que je ne suis pas du tout déçue par cette lecture.

Merci à l'auteur de ce livre qui est un coup de coeur pour moi.

Une belle découverte que je vous recommande vivement. J'ai été envoûtée par ce roman noir et réaliste.

Note: 5/5




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Excellent. Coup de coeur. Voilà, tout est dit. Courez acheter ce roman et ouvrez-le dans un endroit où vous êtes confortablement installés, car vous ne le lâcherez que fini, soit 250 pages plus loin. Vous en voulez plus ? OK, je me fends d'un billet.

Je commence par l'ambiance générale, le contexte. Un village désertifié, appauvri par la fermeture de l'usine qui employait tout le monde. Un paysage désolé, qui pourrait être beau mais qui n'est que désespoir. Et puis, le déclencheur, l'arrivée de Wotjeck et de Durand, deux hommes qui se connaissent de leur enfance, n'ont pas eu la même vie, et continuent à vivre très différemment. Dès qu'ils franchissent les frontières du village, les vieilles rancoeurs, les peurs, les veuleries, les jalousies, les trahisons remontent et chacun rejoue son rôle, celui du pleutre, du soumis ou au contraire celui du rebelle -ils sont peu à jouer ce rôle, Marjolaine, la jeune serveuse l'endosse le plus facilement. Les hommes passent leur temps à jouer aux cartes dans le café, à refaire le monde, les femmes étrangement peu présentes ou alors avec des caractères bien trempés, telle la fameuse Marjolaine ou bien la mère Lacroix et sa fille Marie-Madeleine simple d'esprit maltraitée par sa mère qui peut à chaque seconde exploser dans un festival de mots colorés et fleuris (à la fois drôle et violent).

Les personnages maintenant. On est loin, très loin des stéréotypes du genre policier. Outre les femmes dont j'ai parlé plus haut, Wotjeck et Durand ne sont pas forcément là où on les attend, et leur enfance, leurs relations d'enfance s'immiscent dans cette nouvelle rencontre. Tous ceux qu'on rencontre ont un grain, une fêlure qui ne demande qu'à s'aggraver et Wojteck et Durand feront péter des câbles à certains, parfois involontairement, d'autres fois moins.

Roman noir plus que polar, il n'est néanmoins pas dépourvu d'étincelle de vie, de lumière et d'espoir. Pas du tout plombant au contraire, le rythme est assez vif et fluide. Pascal Martin mène et maîtrise son sujet de bout en bout, il nous balade, nous emmène exactement là où il veut et nous, eh bien on se laisse faire avec un plaisir non dissimulé et même revendiqué. J'ai passé un très grand moment, je découvre cet auteur qui n'en est pourtant pas à son premier essai. Très belle pioche des éditions Jigal ! le début ? Allez, voici les premières lignes :

"La BMW noire filait sur la route à grande vitesse. L'homme au volant portait des lunettes noires, rondes. Des manchons, des sortes de ventouses en cuir, s'échappaient des montants et venaient se plaquer sur ses tempes. On ne voyait pas ses yeux. Il était entièrement vêtu de noir, chemise, imper et pantalon." (p.5)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Vous vous êtes conduits comme des moutons.
Les joueurs de cartes regardaient Marjolaine, visages figés.
- Et vous savez comment ils finissent les moutons? poursuivit la jeune femme.
Silence.
- À l'abattoir!
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Remarque bien, pour qu'un lupanar existe, il faut des clients, lança-t-il. Les habitants de Chanterelle me traînent dans la boue mais ils ont tous poussé ma porte un jour ou l'autre, hommes et femmes, tous!
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