La violence qui ne peut s’extérioriser est retournée contre soi. C’est le démarrage d’un processus qui verra flamber usage des stupéfiants, criminalité et suicide. La société, ne pouvant exploser, implose. Un peuple et un Etat,par la faute d’un individu incompétent et d’un régime qui dysfonctionne à tous les étages, se mettent lentement à agoniser.
Nous savons pertinemment que la démocratie n’est pas la panacée. Elle ne règlera pas d’un coup de baguette magique nos problèmes sociaux et économiques. Mais nous savons aussi qu’elle est la condition nécessaire, même si elle n’est pas la condition suffisante, pour cette renaissance, tant espérée, tant attendue, tant promise, mais qui ne s’est jamais réalisée car nous avons oublié de mettre dans nos projets de libération l’ingrédient essentiel :la liberté.
En politique, le combat est de tous les instants. Ce ne sont pas nécessairement vos ennemis qui vous portent les coups les plus douloureux. Quelques bons amis qui sont aussi de féroces rivaux savent vous infliger les blessures les plus saignantes. Dans cette jungle, je me suis mis à l’école de l’éléphant, essayant d’être moi aussi une bête herbivore,pacifique, mais assez forte pour me frayer un chemin en tenant à distance carnassiers et charognards.
Le dictateur continue à débiter ses fausses réalisations et à aligner les promesses. L’homme s’y connaît en faux et usage de faux. Il est l’architecte d’une fausse démocratie, de faux droits de l’homme, d’une fausse stabilité, d’une fausse solidarité nationale, d’une fausse opposition, des faux indicateurs économiques. Sous son régime, à l’exception de la répression et de la corruption, tout Le dictateur continue à débiter ses fausses réalisations et à aligner les promesses. L’homme s’y connaît en faux et usage de faux. Il est l’architecte d’une fausse démocratie, de faux droits de l’homme, d’une fausse stabilité, d’une fausse solidarité nationale, d’une fausse opposition, des faux indicateurs économiques. Sous son régime, à l’exception de la répression et de la corruption, tout est simulacre.
Le présent est, comme les territoires…occupé. L’avenir est quant à lui bouché par des régimes décidés à ne rien changer, sauf à donner le change. Le
dictateur tunisien aime répéter que la démocratie n’est pas un prêt-à-porter. Mais la dictature, elle, l’est.
A Conversation with Mohamed Moncef Marzouki .Moncef Marzouki, président de la République de Tunisie face au Council on Foreign Relations - 25 septembre 2013