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3,81

sur 228 notes
Dans l'ensemble un bon roman, Masterton a une écriture directe, franche et assez addictive.
Comme a son habitude, il reprend des légendes connues, ou moins connues pour peaufiner ses romans.
Ici sur une légende aztèque, il arrive a décrire un scénario qui fait froid dans le dos. Néanmoins certains éléments font que ce livre ne m'a pas complètement convaincu.

J'ai aussi beaucoup pensé a un autre roman que j'ai lu il y a bien longtemps (30 ans environ) … complètement différent en soit mais pas sur le fond, celui de Simetierre de Stephen King.


De même je n'ai pas lu beaucoup de romans de Masterton (3) mais la reprise d'éléments vus dans le portrait du mal du même auteur m'ont beaucoup dérangé. J'ai trouvé cela trop facile.

Néanmoins un très bon moment de lecture. Je vais continuer a faire connaissance avec l'auteur mais pas tout de suite.
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Il y a des auteurs qu'on aime pour leur style, d'autres pour le genre d'histoires qu'ils racontent, d'autres encore pour leur sensibilité et leur façon de faire passer des émotions. Graham Masterton est un auteur que j'aime pour toutes ces raisons, car il écrit des romans qu'on range généralement dans la catégorie « horreur », « épouvante »ou « fantastique » mais en réalité cet auteur va bien au delà de ça. Il crée des personnages avec de vraies personnalités, des gens normaux confrontés soudainement à des choses qui ne le sont pas, il nous fait ressentir la peur, la vraie, celle qui noue les tripes et nous laisse parfois paralysé d'angoisse, sans pouvoir bouger, sans être capable de prendre la fuite ou même de hurler de terreur.
On s'immerge totalement dans ses histoires, qu'elles soient crédibles ou non au départ, car les plus petits détails, les bruits, les odeurs, les objets du quotidien ont tous un rôle à jouer dans la montée lente mais inexorable de l'angoisse.

Dans ce roman, il est question de fantômes, certaines personnes arrivent à apercevoir leurs proches récemment décédés, mais ici, ces apparitions s'accompagnent d'un froid glacial, de bruits terrifiants car familiers mais impossibles, et des choses évidemment abominables vont se produire.
Tout se déroule dans une petite ville proche de Salem, ville bien connue pour ses procès contre les sorcières, ce qui rajoute à l'ambiance un côté ancien et maléfique.
Ajouter à tout ceci un tableau intriguant acheté une bouchée de pain dans une vente aux enchères, un vieil ermite dont tout le monde a peur, un bateau ayant fait naufrage trois cent ans plus tôt et des meurtres aussi atroces qu'inexpliqués et vous voila parti pour une plongée dans la terreur pure.
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" Bonjour à tous, chers amis Babélio. Bienvenue dans notre « Book Show ». Bonjour Liégeoise.
- Bonjour Pictura. Alors quelle trouvaille allez-vous nous présenter aujourd'hui ?
- Regardez ! Admirez ! Voyez ce livre de 380 pages. Il est beau non ? Écrit par un auteur m-a-g-i-s-t-r-a-l. Irremplaçable ! Un prodigieux auteur de romans terrifiants !
- Eh, cher Pictura. Un instant. Vous allez un peu vite en besogne ! Laissez les lecteurs se faire leur propre opinion, tout de même !
- Vous avez raison. Je m'emporte quand le roman est bien écrit et qu'il charme le lecteur que je suis et j'aime il est vrai me laisser aller à des digressions poétiques, des joutes verbales et endiab….
- Stop !!! On est en train de perdre les lecteurs, là ! Reprenez- vous bon sang ! Ça devient impossible de travailler avec vous dans ces conditions !
- Oui, certes. Bon, par quoi commencer, alors ? Il y a tellement à dire que…
- Allez à l'essentiel, pour changer ! Présentez- nous simplement le livre, mon ami. Bon, laissez- moi faire ! On ne va jamais y arriver. Pffff ! Jamais mieux servi que par soi-même !
Ami Babélio, nous vous proposons cette semaine un livre de terreur. Ca change non ? Tout le monde connait Stephen King, Maxime Chattam
- Ah non Liégeoise ! Je refuse qu'on compare Masterton à Chattam ! Ce brillant auteur anglais, qui a acquis sa notoriété à travers une quarantaine de romans fabul…
- Mais nom d'un chien, l'été sera fini et on n'aura toujours pas présenté « le Démon des morts » ! Même si je dois reconnaître que ce livre est absolument formidable !
-Vous voyez qu'on est d'accord !
- Ma foi, c'est la première fois que je lisais Graham Masterton et j'avoue que j'ai été ensorcelée.
- Plus que pour un Karine Giebel, alors ? Hein, avouez- le !
- Incomparable !
- Mais allez-y, voyons ! Ne laissez pas nos lecteurs s'impatienter, Liégeoise !
- Mais c'est vous qui m'avez interrompue à nouveau ! Il nous reste un seul lecteur… Les autres se sont dirigés vers une autre critique. Vous savez quoi ? Débrouillez-vous ! Allez, au travail, que diable !
- Humm, que diable. Que démon devriez-vous dire… ! ha ha…
- Minable jeu de mots !
- C'est parce qu'on parle de démons dans ce livre, pas du diable. Un puissant démon …
- Euh, l'ami. Faudrait pas non plus prendre le seul lecteur qu'il nous reste pour un demeuré.
- Bon d'accord, d'accord. Bref, avançons, avançons ! Vous retardez la critique, vous alors. L'histoire en deux mots : un homme perd sa femme et l'enfant qu'elle portait dans un accident. Un mois après le drame, une nuit, il entend la balançoire grincer…
- Elle fait creakk-squik, creakk-squik, creakk-squik.
- Mais fermez- là Liégeoise, nom d'un chien ! C'est quoi l'intérêt de ce détail, franchement ?
- Faut être précis. On nous demande une rigueur à toute épreuve. Et au passage, je ne vous autorise pas à me parler sur ce ton ! Je vais vous faire bouffer le livre si vous recommencez.
- Pardonnez-moi. J'en étais où maintenant ?
- A creakk-squik.
- Merci. A creakk-squik… Mais non, b***** ! On s'en fout du bruit de la balançoire. L'important, c'est le spectre de sa femme assis dessus. Voilà. Et il a peur, le bonhomme. Il a la frousse. Il a une bonne suée, le gars. Il a les chocottes, le mec. Il a une frayeur comme il n'en a jamais eue, le garçon. Il a une panique monstre, le type. Il a…
- Pictura, vous travaillez sur l'édition d'un dictionnaire de synonymes ?
- Ben non, pourquoi ?
- Pour rien. Continuez, je suis sûre que le dernier lecteur vient de s'endormir maintenant. C'est malin.
- le héros est pourtant cartésien, au départ. Patron d'une boutique d'antiquités à Salem, il remarque des phénomènes étranges dans la grande demeure où il habite, près du bord de mer : chute soudaine de la température, sensations étranges, bruits de voix… Il a l'impression de devenir fou ! Pourtant, d'autres que lui ont été victimes de manifestations similaires…
-Continuez Pictura, notre lecteur s'est réveillé !
- Les phénomènes paranormaux s'étendent à toute la ville. Mais d'où viennent-ils ? Qui les provoque ? Quel lien y a-t-il entre le massacre de dizaines de femmes pour sorcellerie plusieurs siècles auparavant et ces esprits qui tuent les plus proches parents des personnes récemment décédées ?
-Vous le saurez en découvrant « le Démon des morts » ! Un roman certes effrayant et ô combien captivant…
-Oui, Masterton est un maître du genre !
- Je n'en doute pas, Pictura, mais nous critiquerons un autre de ses romans une autre fois car j'entends venir le générique de fin de notre « Book Show »
- Oh déjà ? Mais j'ai à peine parlé. J'avais encore tant de choses à dire. Par exemple, savez-vous que Salem était déjà … euh, la régie ? Techniciens ? Pourquoi il fait tout noir ? Allumez bon sang ! ... heu y a quelqu'un ? S'il vous plait ! Hou hou ... Répondez-moi...

Donc, chers lecteurs, si vous avez survécu à cette critique commune, n'hésitez pas à vous procurer le livre. Même si ce type de lecture n'est pas votre tasse de thé, à la base, vous serez automatiquement aspirés dans cette histoire originale à vous glacer le sang !
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«Les démons ne sont pas des fées, comme dans Peter Pan. Ils n’acquièrent pas plus de puissance parce qu’un million de personnes dans le monde entier disent : «Nous croyons aux démons» De surcroît, Mictlantecuhtli est l’être le plus vindicatif et le plus puissant qui ait jamais existé, à l’exclusion du Seigneur Notre Dieu.»

Le démon des morts contient 478 pages. Il est édité par Milady, l’édition Brage-lonne. C’est dans la catégorie fantastique, c’est traduit par François Truchaud. J’aime beaucoup la page couverture, j’ai l’édition de 1983 où on voit une maison, sur le bord de l’eau. On croit que c’est calme mais il ne faut pas se fier aux apparences.

J’ai eu vraiment du mal à lire le «Démon des morts», c’est la deuxième fois que je le reprends.

C’est un livre, comment dire, sur le surnaturel. Il y a une atmosphère angoissante. John, perd sa femme, il se retrouve seul dans sa maison. Il entend des bruits, et une nuit, il pense qu’il voit sa femme. Est-ce qu’il hallucine ? Il est aussi dans un village où il habite près de Salem. Il entend une rumeur : il y a d’autres apparitions qui se manifestent. Il n’est pas le seul à vivre ça. Il pense que la cause ça peut être un bateau «le David Dark» qui est au fond de l’eau depuis trois siècles. Pourquoi ce bateau porterait-il malheur ? Qu’est-ce qu’il contient donc de dangereux ? Est-ce qu’il dégage vraiment une énergie malfaisante ?

Je trouve que l’histoire est très bien écrite, on apprend à connaître l’environnement de John.
On ressent sa tristesse, on sent ses peurs et on le voit évoluer parmi ses réflexions et ses choix au cours du roman. Je mets ici une citation :


On retrouve dans ce livre les légendes autour de Salem. On parle bien sûr des sorcières, des démons, des zombies et des morts vivants. Parfois, j’avais l’impression de me retrouver dans un vidéo de «Thriller» à la Michael Jackson. Il ne faut pas se le cacher, c’est eux les vedettes ici. J’aime beaucoup les descriptions macabres, j’apprécie les explications détaillées qui donnent sur ces phénomènes.

Dans ce récit, il y a aussi des moments romantiques et les faits cocasses qui me font sourire. Graham Masterton est vraiment un conteur exceptionnel. Il sait donner le ton qui veut et faire réagir le lecteur. Je mets ici un extrait qui me fait rire. Pauvre John ! Je cite :

Pour terminer, je suis vraiment partagée pour ce livre :

Point positif :
On distingue une écriture endiablée, on suit des personnages uniques et on se laisse transporter par l’ambiance maléfique et on veut découvrir l’énigme.

Point mitigé :
Il comprend beaucoup de longueurs. C’est certain qu’en le reprenant plus tard, j’oublie des détails et je ne suis pas complètement dans le roman.
Je crois que pour ma part, il manquait quelque chose de magique mais je n’enlève rien à l’histoire.

Conclusion :
Je ne suis pas la personne la plus crédible pour conseiller ce livre mais autour de moi mes amis disent que c’est encore du bon Graham Masterton. C’est une histoire qu’on doit vraiment lire. C’est pour cela que j’ai repris ma lecture et je suis contente car j’ai eu un bon moment de lecture.

Graham Masterton démontre encore une fois son talent remarquable et il peut bien être considéré comme un des Maîtres du fantastique/Horreur.

«Si ta balançoire fait ce bruit «Creakkk-squik», «Creakkk-squik», et qu'il n'y a personne autour, je crois que tu peux bien avoir peur...
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La pollution, c'est un vrai problème. Prenez les océans, par exemple ; on y trouve de tout, des montagnes de plastiques, de vieux filets de pêches, des épaves en veux tu, en voilà...

Et finalement, le danger pour l'humanité vient davantage de cette odieuse souillure que des Dents de la Mer, n'en déplaise à Mr Spielberg.

Ce n'est d'ailleurs pas John Trenton qui dira le contraire, lui qui, le temps de presque 400 pages, se retrouve confronté à Mictlantecuhtli, le dieu des morts des Aztèques, qui repose depuis 300 ans dans l'épave du David Dark, au large de Salem.

Et là, immédiatement, ça sent bon le Masterton classique, avec juxtaposition d'archétypes mythologiques à L Histoire (ici mythes Aztèques et histoire des procès en sorcellerie de Salem), pour le cadre effrayant, agrémenté de quelques scènes bien gores, pour les sensations fortes.

Le héros, typiquement Mastertonien, traverse une mauvaise passe (un deuil) et navigue entre naïveté, incrédulité et courage face aux force surnaturelles auxquelles il fait face.

Quelques personnages secondaires savoureux (Quamus, Enid), malheureusement sous-employés, des longueurs par-ci par-là, et une fin bâclée, font que ce "Démon des Morts" ne restera pas dans ma mémoire comme un très bon Masterton...Honnête mais sans plus.

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Je connais Graham Masterton de longue date, mais je ne l'ai réellement découvert que l'année dernière avec le Djinn. Ce nouveau volume ne me déçoit pas. Beaucoup de tension, d'étrange, voire de mystique.

Bien qu'ayant trouvé les deux premiers tiers du roman un peu trop calmes, j'en ai trouvé la lecture agréable... ce qui me donne envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur. Mais en même temps que la tension montait, le nombre de fautes de typo aussi. :-( Dommage. Je me disais : chouette ! enfin un roman sans coquilles !! Les éditeurs étaient donc plus sérieux dans les années 80. Mais non. Tant pis.

Parlons un peu de l'histoire. Enfin ! pas trop. Je ne voudrais pas être accuser de « spoiler ». La tram tiens la route. La tension monte au fil des pages. Mais un truc m'a gêné : le grand méchant est présenté comme constitué de nombreux squelettes, dont de très nombreux crânes pour constituer son propre crâne. Mais... dans ce cas taille devrait être de plus mètres. Dix ? douze ? Et dans ce cas, comment peut-il tenir dans un coffre qui, tel qu'il est décrit, ne doit pas dépasser trois ou quatre mètres de long ? Il faut le dire. Cela m'a gêné... sans pour autant me faire penser que ce roman était mauvais, puisque c’est le seul point vraiment « négatif ». À noter également qu’il n’y a aucune explication sur le fait qu’aucune poursuite ne soit engagée contre les héros alors qu’a priori le nombre de mort dans la ville de Salem doit se compter par centaines.

En bref : Je ne vais pas vous en dire plus sur la trame. C'est du Masterton. C'est du bon. ET je vous conseille de vous atteler à la lecture de ses oeuvres si vous aimez le stress, mais sans excès.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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**** Vers une réconciliation ? ...****

Après avoir subi des échecs cuisants sur deux romans de Graham Masterton, le petit lot de bouquins chiné dans un vide-grenier est resté au fond de mes étagères en attendant un jour meilleur.
Ce jour meilleur est arrivé avec la lecture le démon des morts, qui m'a emporté dans un monde de sorcières à Salem et une grande aventure sous-marine, deux thèmes que j'affectionne.

John Trenton, antiquaire à Salem et vivant dans une petite bourgade au joli nom de Granithead, a perdu sa femme Jane et son enfant pas encore né.
Un soir, dans sa grande demeure, craquements et chuchotements l'appelant par son nom se manifestent de plus en plus fortement, jusqu'à l'attaque ...
Se croyant pris de folie, John se rend compte qu'il n'est pas le seul dans la ville a être en proie de revenants qui s'avèrent maléfiques.
Recherches faisant, il se lie d'amitié avec Edward du musée Peabody, qui lui apprend qu'un navire, le David Dark, a été coulé il y a presque trois cent ans, avec dans sa cale, un coffre en cuivre scellé, renfermant un démon. Alors que la ville des sorcières s'embrase, il faut renflouer le David Dark afin de tuer le démon qui est la source de tous les malheurs frappant Granithead et Salem.

Bien écrit avec beaucoup de suspense et une théorie de légende indienne qui tient la route, j'ai passé un bon petit moment avec cette lecture qui m'a fait penser à du style Stephen King.
Alors .... réconciliation avec l'auteur Graham Masterton ? Où suis-je tombée sur son meilleur roman ...?
A voir ...
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John Trenton, vient de perdre sa femme dans un accident de voiture. Un mois s'écoule depuis le drame et dans leur maison proche de Salem, il commence à voir l'apparition de sa défunte épouse.
Une fois écarté le fait d'avoir une hallucination suite au choc de la perte, il se rend compte que le fantôme de sa femme est tout sauf bienveillant, et qu'il en va de même pour beaucoup de gens habitant Granithead, qui ont toujours gardé les apparitions de leurs proches secrètes.
Se faisant toujours plus menaçante, John décide de remonter à l'origine de tout ça, c'est à dire en 1692 lors des procès des sorcières de Salem, où à l'époque un démon a été introduit.

Rythme soutenu, histoire prenante, le maître Masterton a encore fait mouche avec "le démon des morts".
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Deuxieme bouquin de cet auteur et de nouveau , enorme plaisir de lecture !

J'ai véritablement adoré ce Masterton ! Un départ canon qui vous met dans l'ambiance direct ! Des le debut , l'auteur instaure un climat oppressant , malsain qui perdure durant pres de 480 pages !
John aimait Jane . Jane est morte dans un accident de voiture . Probleme : son fantome n'a de cesse de venir le hanter..De plus , il semblerait qu'il ne soit pas le seul a avoir ces visions morbides d'un proche defunt . Cette bonne ville de Granitehead , proche de Salem (tiens , tiens , comme par hasard , Salem , son eglise romane du 20e , sa grande muraille de chine et bien sur , ses sorcieres...) serait -elle le theatre d'hallucinations collectives...La vérité est bien pire et est directement ancrée dans son histoire. Masterton marie habilement enquete et fantastique tout en alternant savamment de bonnes doses de terreur !
Les pages défilent a vitesse grand V car , tout comme John , l'on se demande ce que veulent ces revenants - etres malefiques a la solde d'un maitre démon n'aspirant qu'a etre delivré afin de dispenser paix et amour sur le monde...ou pas - quel en est l'acte declencheur et existe-il un moyen de les contrer avant qu'ils ne vous terrassent !

Amateurs de bouquins suintant la peur et l'hémoglobine , ce Demon des Morts est fait pour vouuuuuuuuuus...couché Casper!
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En ce jour d'Halloween, je souhaitais une lecture de circonstance. Ma PAL étant résolument orienté SF, je me suis donc tourné vers ma bibliothèque. J'ai arpenté les ouvrages qui la compose pour fixer mon doigt sur « Le démon des morts ». Bien évidemment, qui dit horreur, dit Masterton et il était inconcevable de lire autre chose. C'est donc une relecture.

Le roman « Le démon des morts » est une oeuvre majeure de l'écrivain multiculturel, puisqu'il est né en Écosse, à passé sa jeunesse en Angleterre, à de la famille en Allemagne (il me semble ou dans l'Europe de l'Est, je ne me souviens plus très bien) ainsi qu'en France (à même passé son voyage de noce en Basse-Normandie, région qui l'a inspiré pour « Le jour j du jugement »), à vécu aux États-Unis d'Amérique et coule, désormais, des jours heureux en Irlande. Pour en revenir à ce récit publié en 1983, c'est un pur produit Masterton, puisqu'il reprend les ingrédients qui feront son succès durant une décennie. Ainsi, notre personnage principal est un monsieur tout le monde, amateur d'arts, qui se voit confronté à un Démon dans une lutte désespérée et inégale contre la mort. Dans sa quête il sera aidé d'un être érudit qui nous en apprendra sur ladite maudite entité. En chemin, il fera la connaissance d'une jeune femme attirante aux énormes seins. Enfin, il se battra avec potions et incantations. Pour pimenter le tout, ici ou là, on notera une pointe d'humour et quelques références cinématiques, ainsi que littéraire. Ce ne sera que vers la fin des années ‘90, que Graham Masterton abandonnera cette savoureuse recette et les personnages seront, majoritairement des femmes.

Revenons à ce roman. La défunte et regretté Éditions Pocket Terreur, s'est permis de modifier le titre qui aurait dû s'appeler « Paria ». Nous sommes plongés dans la très célèbre ville de Salem où la sorcellerie est un élément récurrent du livre. le récit est très lent à démarrer, comme si l'auteur souhaitait y installer une ambiance, qui par ailleurs est bien réussi. Passé les cents premières pages, nous en avons enfin pour notre argent. C'est du Masterton. Pas de tabou, pas limite et l'auteur s'y donne à coeur joie. Au programme du sang, des gelures, du sexe, mais contrairement à Clive Barker, c'est écrit avec délicatesse et non avec vulgarité. On se sent même mal à l'aise pour notre personnage principal qui est torturé, au sens propre et au sens figuré. Ce voyeurisme est même savoureux, puisque on se dit heureusement que cela ne nous arrive pas. Un presque sans faute, si ce n'est cette narration à la première personne, procédé qu'il abandonnera (à quelques exceptions faites) par la suite.
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