AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Superintendant Battle tome 1 sur 5

Juliette Pary (Autre)
EAN : 9782702400319
254 pages
Le Masque (30/04/2007)
3.8/5   433 notes
Résumé :
Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manœuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se r... >Voir plus
Que lire après Le secret de ChimneysVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 433 notes
5
23 avis
4
39 avis
3
15 avis
2
4 avis
1
0 avis
Je continue à explorer l'univers de la grande dame dans l'ordre de parution dans la mesure du possible, vous l'aurez remarqué, j'en suis encore au début de cette longue quête.
Je découvre donc le surintendant Battle de Scotland Yard à cette occasion, un personnage plutôt marginal dans l'oeuvre d'Agatha. Nous avons là une belle histoire d'aventure et d'espionnage menée tambour battant, je me suis vaiment régalé sur un mode simple et bon avec ce récit aux faux airs de Vaudeville parfois, il s'agit en réalité plus d'une comédie qu'autre chose, ce qui n'empêche pas le scénario d'être passionnant et intéressant.
En fait ce qui m'aura le plus étonné est que le personnage principal ne sera pas comme on était en droit de s'y attendre le surintendant Battle mais Anthony Cade, un aventurier mystérieux et charismatique, je n'en dirai pas plus.
Pour conclure, j'ai dévoré ce roman en moins de deux jours, les chapitres s'enchaînent rapidement et le sens de l'intrigue d'Agatha Christie fait ici des merveilles.
Commenter  J’apprécie          789
Le secret de Chimneys est un des nombreux opus que la reine du crime nous a laissés en héritage. Ce n'est pas son meilleur, du moins en ce qui me concerne, mais il a eu le mérite de m'offrir un excellent moment de détente et d'oubli, fort appréciables en cette période.

Pas de Miss Marple ni d'Hercule Poirot dans cet épisode, ce qui est fort rafraîchissant, mais l'inébranlable surintendant Battle de Scotland Yard et un jeune homme intrépide nommé Anthony Cade. Ce jeune homme, mandaté par un ami pour remettre un manuscrit “sensible” à un éditeur de Londres, se retrouve mêlé à des intrigues politico-commerciales qui le mènent dans la propriété de Chimneys. Des tractations mystérieuses y ont cours pour sceller le sort d'un petit pays nommé l'Herzoslovaquie, qui entre autres richesses, possède une jolie réserve de pétrole. Ainsi, tout en élégance britannique, Agatha Christie nous ouvre les arcanes du pouvoir pour mieux, peut-être, les ridiculiser.

S'ensuivent quelques décès prématurés et une série d'aventures un peu rocambolesques où, comme à son habitude, l'auteure ne laisse aucun répit au lecteur qui va de surprise en surprise. C'est très agréable à lire bien que légèrement attendu mais malheureusement pour moi la fin est plutôt décevante, un peu trop “capilotractée” à mon goût.

Une petite baisse de régime pour cette grande dame ? Je lui pardonne bien volontiers car je ne me passerais jamais du charme suranné de ses enquêtes, elle qui prouve que ce mot ne rime pas nécessairement avec mitraillette, ni énigme avec hémoglobine. Elle reste la récréation de mon esprit tourmenté, mon petit bonbon à la violette. Jamais je n'oublierai que c'est grâce à elle et à ses “dix petits nègres” que j'ai un jour ouvert un vrai livre pour les “grands”, ce fût Zola, que je chéris tout autant.

Relu dans le cadre du Challenge solidaire 2020 - mon premier challenge sur Babelio et, je l'espère, pas le dernier.
Commenter  J’apprécie          6512
Nous faisons la connaissance d'Anthony Cade qui sert de guide touristique en Afrique à de vieilles dames anglaises, lorsqu'il rencontre son ami Jimmy McGrath. Ce dernier doit retourner en Angleterre pour remettre les mémoires du défunt Comte Stylpitch à une maison d'édition de Londres contre la coquette somme de mille Livres. McGrath propose à Anthony de se charger de cette mission contre une commission ; il lui demande par la même occasion de remettre à Madame Virginie Revel un paquet de lettres écrites par elle et dont un maître chanteur se servait ! Que de missions pour Anthony qui est ravi de partir pour l'Angleterre, mais n'ayant pas les moyens de payer le billet du bateau, il prend celui de son ami et voyage sous son identité.

Et voilà ! Rien ne va se passer comme prévu ! Anthony va vouloir rendre les lettres à Virginie Revel, mais il va tomber le jour où elle trouve un cadavre dans son salon ; elle va donc lui demander de l'aide ! de plus il s'avère que ce n'est pas elle qui a signé les lettres qu'il lui rapporte.

Il y a donc là une enquête à faire pour éviter des ennuis à cette charmante dame et il faut se débarrasser du cadavre qui est bien encombrant ! Mais quand Anthony parviendra à mettre les pieds à Chimneys, où doit avoir lieu une réunion à des fins politico-économiques, il y aura un second cadavre, et il se pourrait bien qu'il soit suspecté !

Dans ce roman, pas d'Hercule Poirot, mais le brave surintendant Battle de Scotland Yard ; donnera-t-il à Anthony l'occasion de prouver son innocence ?

Bref, un bon roman policier d'Agatha Christie avec du suspense et un rebondissement à la fin ; peut-être est-ce la faiblesse de cette histoire, le dénouement est un peu trop invraisemblable mais le tout reste convenable.

À lire confortablement installé(e) sur un sofa, en dégustant des scones avec un thé Earl Grey. Bonne lecture !


Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

La_cath_a_strophes est également sur Facebook
Commenter  J’apprécie          420
Anthony Cade s'ennuie ferme à jouer les guides touristiques pour de vieilles Anglaises – et quelques vieux Anglais – au fin fond de l'Afrique, quand une bonne aubaine s'offre à lui. Un vieil ami rencontré par hasard lui propose une mission plutôt tranquille, amener un manuscrit à un éditeur londonien avant une certaine date pour 1000 livres. Simple promenade pour notre jeune aventurier. Mais il s'agit des Mémoires d'un certain comte Stylptich, ancien ministre du roi d'Herzoslovaquie, petit pays des Balkans dont le trône fait l'objet de sombres tractations politico-financières avec le gouvernement anglais.
Bref mission pas de tout repos d'autant qu'il doit également rendre des lettres d'amour volées à une certaine Virginia Revel, qui a elle-même vécu avec son mari en Herzoslovaquie, et dont un maître chanteur s'était emparé. Or la jeune femme est désormais veuve mais l'unique adresse qu'elle a laissée est Chimneys…

A peine arrivé en Angleterre, notre Anthony se trouve mêlé à une série d'intrigues autour de ces deux précieux documents, le sort de la Herzoslovaquie et de son futur gouvernement en mobilisant plus d'un, des monarchistes aux révolutionnaires…sans compter une vieille gouvernante sur le retour et des personnages un peu louches… Car une vieille demeure patrimoniale comme Chimneys abrite bien des secrets et peut être quelque trésor…
Le marquis de Caterham, son actuel propriétaire y a organisé un weekend suivant la volonté de George Lomax, intrigant politique, pour organiser la succession du trône herzoslovaque sans faire de vagues et surtout sans que paraissent les Mémoires dont les révélations risquent de compromettre toute l'affaire.
Or dès le premier soir un meurtre vient déjouer les plans des protagonistes et Scotland Yard est sur les lieux en la personne du surintendant Battle.

Entre temps Anthony a fait la connaissance de Virginia, elle-même aux prises avec un cadavre dans son salon…Certains veulent manifestement l'empêcher de rejoindre Chimneys…Mais l'affaire s'y poursuit malgré tout où Anthony en sa compagnie enquête à l'ombre du surintendant, d'un policier français sur les traces du roi Victor, célèbre criminel et d'un flic américain. Il est d'autant plus motivé qu'il apparaît comme le suspect numéro un.
Tout cela peut paraître très embrouillé mais on s'y retrouve dans cette comédie d'espionnage pleine d'humour bien que très réaliste quant aux dessous des manoeuvres politiques. Avec une fin digne d'un vaudeville ! Very happy end !
Commenter  J’apprécie          320
Anthony Cade a plutôt le tempérament d'un aventurier, donc pas du tout en adéquation avec ce petit boulot de guide touristique qu'il s'efforce de remplir en parfait gentleman, tout en déplorant les multiples gloussements de ces femmes entre deux âges qu'il doit accompagner.
La rencontre d'un vieil ami va lui offrir de l'action en le chargeant de remettre à un éditeur londonien les Mémoires de feu le comte Stylptich d'Herzoslovaquie dans lesquels il semblerait y avoir des révélations qu'il vaudrait mieux ignorer pour éviter tout scandale ou autres désagréments politiques.

Agatha nous embarque donc encore une fois dans une intrigue politico-financière et la tâche de Mr Cade sera plus ardue qu'il n'y paraît, même si ce dernier ne se laisse nullement impressionner par des assaillants politiques qui tentent de se procurer les Mémoires dès son arrivée sur le sol anglais.
C'est sur le ton de la plaisanterie qu'Anthony fera face au tour inattendu que prendra cette mission insolite où deux crimes surgiront sur ses pas, l'un chez l'exquise Virginia, l'autre dans la belle demeure seigneuriale de Chimneys. Il ne prend pas du tout l'affaire au sérieux et, avec une étonnante désinvolture, donne un ton très drôle à ses aventures.

Je me suis un peu embourbée dans les personnages par manque de concentration sur cet imbroglio politique. Les tenants et aboutissants de cette affaire de pouvoir, de vol et d'intérêts pétroliers, même s'ils sont succinctement évoqués, n'ont pas réussi cette fois-ci à me captiver.
Bien sûr, Chimneys regorge de suspects pour nous perdre au milieu de ses boiseries ancestrales et à côté des politiciens et hommes d'affaires une petite idylle se fait jour, comme souvent dans ces petits romans d'aventures.
Heureusement, le superintendant Battle est fort intéressant avec son ton neutre en toute occasion qui représente l'exemple même de l'inimitable flegme anglais !
Et surtout, je me suis profondément attachée au propriétaire du manoir, ce milord, avec ses longs soupirs, qui fait de terribles efforts pour s'esquiver de sa propre demeure et se dérober discrètement aux fâcheux évènements qui y ont lieu. J'aurais fait comme lui : fuir devant ces affaires politiques rasantes !
Commenter  J’apprécie          320

Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Clément Edward Alistair Brent, neuvième marquis de Caterham, était un homme de petite taille, troussé comme l'as de pique. Il avait les yeux d'un bleu éteint, un nez pointu et triste, des manières distraites, mais courtoises, et il ne ressemblait en rein à un marquis.
Le grand malheur pour lord Caterham, c'était d'avoir succédé à son frère, huitième du nom, quelques années auparavant. Ce dernier s'était particulièrement distingué dans sa fonction, et il était connu dans toute l'Angleterre pour ses talents d'homme politique. D'abord Secrétaire d'Etat au Foreign Office, il avait par la suite joué un rôle de premier plan au sein du gouvernement et sa résidence secondaire, Chimneys, était célèbre pour son hospitalité. Avec l'aide efficace de son épouse, l'une des filles du duc de Perth, il avait largement contribué à l'histoire de l'Angleterre en organisant à Chimneys de petites réceptions sans cérémonie : il n'était guère de notabilité, aussi bien dans le pays que sur le continent, qui n'y eût séjourné.
Tout cela était bel et bien bon. Le neuvième marquis de Caterham professait le plus grand respect et la plus haute estime pour la mémoire de son frère Henry, qui s'était merveilleusement acquitté de son rôle d'homme public. En revanche, il ne pouvait admettre que la résidence de Chimneys qui lui était revenue fût universellement reconnue comme appartenant au patrimoine national plutôt que comme propriété privée. Rien n'ennuyait autant lord Caterham que la politique, à l'exception peut-être des hommes politiques.
Commenter  J’apprécie          60
- Virginia, vous êtes un ange ! Avouez que vous avez un petit faible pour moi, une préférence même.
- Bill, je vous adore. Si je devais épouser quelqu'un, je dis bien si je devais - si, par exemple, un magicien sortait d'un conte de fées et me disait : "Epousez quelqu'un ou vous mourrez sous d'abominables tortures" -, eh bien je vous choisirais immédiatement, je vous le prometes. Je dirais au magicien : "Donnez-moi donc ce petit Bill."
- Eh bien, alors...
- Oui, mais il se trouve que je ne suis pas obligée de me marier. J'adore ma condition de veuve fatale.
- Mais vous resteriez entièrement libre. Vous pourriez continuer à sortir et à faire tout ce que vous souhaitez. C'est tout juste si vous remarqueriez ma présence dans la maison !
- Bill, vos ne comprenez pas. Si je me remarie un jour, ce sera par passion !
- Eh bien, il ne me reste plus qu'à me tirer une balle dans la tête un de ces quatre matins, murmura Bill d'un air dramatique.
- Il n'en est pas question, Bill chéri. Il y a trop de jolies jeunes filles à qui faire la cour... d'ailleurs, il me semble que vous ne l'ignorez pas ?
- Comment ? Je... Si vous faites allusion à Dolly Kirkpatrick, la fille qui danse dans Youp là boum, fit Bill en rougissant, eh bien... c'est une très chic gosse, tout innocente comme au premier jour. Nous ne faisons rien de mal en...
- Bien sûr que non, mon petit Bill. Je suis ravie que vous vous amusiez. Mais ne me dites pas que vous avez le coeur brisé.
Mr Eversleigh recouvra sa dignité.
- Vous ne comprenez rien, Virginia, dit-il d'un air sévère. Les hommes...
- Sont polygames ! termina Virginia en riant. Quant à moi, je suis polyandre ! Allons ill, si vous m'aimez vraiment, emmenez-moi donc déjeuner sans plus attendre. Je meurs de faim !
Commenter  J’apprécie          50
- Certaines personnes [...] n'obéissent pas aux signaux. N'importe quelle locomotive bien réglée ralentit ou s'arrête devant un signal rouge. Peut-être suis-je né daltonien ? Lorsque le signal rouge s'allume, je ne peux pas m'empêcher de foncer tête baissée et cela se termine toujours de façon catastrophique. C'est inévitable ; c'est même normal.Mais cela peut être très dangereux !
Il continuait à parler sérieusement.
- Je suppose, dit Virginia, que vous avez souvent pris des risques, au cours de votre existence ?
- J'ai couru presque tous les risques imaginables. Sauf le mariage.
- Voilà une remarque bien cynique.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Le mariage, tel que je l'envisage, serait la plus grande de toutes les aventures.
- J'aime mieux cela, dit Virginie en rougissant.
- Il n'y a qu'une femme que je voudrais épouser, mais nous sommes de deux mondes opposés.Que faire ? Doit-elle se mettre à mener la même vie que moi, ou dois-je moi, me conformer à la sienne ?
- Si elle vous aime...
- C'est du sentimentalisme, Mrs Revel ! Vous le savez bien. L'amour n'est pas un médicament que l'on absorbe pour voir la vie en rose. Certes, ça l'est, dans un sens, mais il serait dommage de se cantonner à cela.L'amour peut être beaucoup plus. A votre avis, où en étaient le roi et sa petite danseuse, après un ou deux ans de mariage ? Est-ce qu'elle regrettait sa vie misérable mais libre ? Evidemment ! Aurait-il plutôt dû renoncer, pour elle, à la couronne ? Pas le moins du monde : il aurait fait un très mauvais pauvre. Et aucune femme ne respecte un homme qui ne réussit pas.
Commenter  J’apprécie          50
— J'allais partir, en effet. J'ai découvert un magasin où l'on trouve une gaine de maintien merveilleuse, du dernier modèle.
— Une gaine de maintien ?
— Exactement, Bill. Pour maintenir les hanches. On porte cela à même la peau.
— Virginia, je suis très gêné. Vous ne devriez pas décrire vos sous-vêtements à un jeune homme. C'est indécent !
— Mais, Bill chéri, les hanches n'ont rien d'indécent ! Nous en avons tous, mais nous, pauvres femmes, devons nous donner un mal fou pour prétendre le contraire.
Commenter  J’apprécie          170
— Anthony Cade ! Vieux gentleman !
— Jimmy McGrath ! Toi ? Pas possible !
Les voyageurs de l’autocar Castle – sept dames exténuées et trois messieurs en sueur – observaient la scène avec le plus vif intérêt. Leur guide, Mr. Cade, avait, selon toute évidence, rencontré un vieil ami. Tous les voyageurs – et particulièrement les voyageuses – professaient la plus profonde admiration pour Mr. Cade, pour sa silhouette svelte et vigoureuse, son visage bronzé, sa façon d’exercer son métier de guide, de les amuser, de les distraire, d’apaiser leurs petites querelles. Son ami, bien qu’aussi grand que lui, n’avait pas du tout la même allure. Épais, brutal, il semblait être un tenancier de bar ou quelque chose d’approchant. Un de ces hommes qu’on rencontre dans les romans d’aventures. Tant mieux ! se disaient ces dames. Jusqu’à présent, leur voyage en autocar à Bulawayo avait été fatigant et ennuyeux. La chaleur était accablante, l’hôtel manquait de confort, et elles auraient sûrement commencé à protester ou à se disputer si Mr. Cade ne leur avait pas proposé d’envoyer des cartes postales à leurs amis d’Europe, Dieu merci, on ne manquait pas de cartes postales à Bulawayo !
Anthony Cade et son ami s’étaient écartés du groupe.
— Que diable fais-tu, mon vieux, avec ce troupeau de femmes ? Tu te recrutes un harem ?
— Un harem, avec ces mignonnes-là ? Tu ne les as donc pas regardées ?
— Si, mais c’est peut-être toi qui es devenu myope !
— Ne t’en fais pas, ma vue est aussi bonne que la tienne. Non, mon brave Jim, je suis ici en fonctions : les autocars Castle, c’est moi ! Ou plutôt, c’est moi leur représentant local.
— Que vas-tu faire dans cette galère ?
— Manger tous les jours, mon vieux. C’est une mauvaise habitude, j’en conviens, mais il est rudement difficile de s’en défaire. Si on pouvait se passer de dîner, je t’assure que je ne serais pas ici. Ce genre de travail ne convient pas à mon tempérament.
Jimmy ricana.
— Ton tempérament, si je ne me trompe, ne s’est jamais accommodé d’une besogne régulière !
Anthony dédaigna cette observation.
— Je suis certain, dit-il, que la chance me tirera bientôt de là. Elle le fait toujours.
Jimmy le regarda avec admiration.
— Évidemment ! S’il se mijote quelque part une sale affaire, tu auras sûrement la chance d’y tremper. Et celle de t’en tirer sain et sauf ! Tu passes entre les gouttes, toi ! Dis donc, quand prend-on un verre ensemble ?
Anthony soupira.
— Hélas ! je dois encore conduire mon poulailler sur la tombe de Rhodes.
— Bravo ! dit Jim.
Et il ajouta, en louchant du côté des voyageuses :
— Elles en reviendront fatiguées à mort et rêvant de se reposer. Ça leur apprendra à faire des voyages en Afrique ! Et dès qu’elles seront couchées dans leurs petits lits blancs, nous nous retrouverons pour échanger nos souvenirs d’antan.
— Ça va. À tout à l’heure, Jimmy !
Anthony rejoignit son troupeau. Miss Taylor,...
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Agatha Christie (75) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agatha Christie
Vous connaissez sas doute la Reine du crime Agatha Christie. Peut-être avez-vous même lu certains de ses romans ? Mais que savez-vous de sa vie ? Nous avons réuni ici 6 anecdotes pour vous présenter la face cachée de la vie d'une autrice prolifique, et vous donner envie de la (re)lire.
Retrouvez sa bibliographie sur Babelio : https://www.babelio.com/auteur/Agatha-Christie/3638
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs
Retrouvez nos rencontres passées et à venir, et inscrivez-vous juste ici : https://www.babelio.com/article/1939/Retrouvez-toutes-nos-rencontres-dauteurs-et-inscr Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : Babelio, le site : https://www.babelio.com/ Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (1300) Voir plus



Quiz Voir plus

Agatha Christie

Quel surnom donne-t-on à Agatha Christie ?

La Dame du Crime
La Reine du Meurtre
La Dame de l'Intrigue
La Reine du Crime

10 questions
1548 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur ce livre

{* *}