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4,06

sur 6468 notes
Voilà. Je referme tout juste ce livre à la couverture blanche.
Le propos du livre est très clair, mais nécessaire: Après l' apocalypse, ce sera trop tard. Il ne restera rien, ou si peu...Libre à vous, si vous êtes encore en vie, de vouloir continuer de survivre. mais à quel prix?
Dans le bouquin de Cormac Mac Carthy, le temps s'est dilué dans un immédiat de cendre et de mort.
Quelqu'un a baissé l'interrupteur et la lumière ne reviendra pas.
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DANS UN MONDE DE CENDRES ....
L'auteur a jugé nécessaire de déclarer et répéter que la route n'étais pas un roman de science-fiction ..
De façon tellement forte qu'on l'a cru et que si vous le cherchez .. : vous le trouverez à littérature étrangère ..
C'est de la science-fiction ... plongez-vous vous dans les romans de J C Ballard et vous en aurez la confirmation !
( on peut donc écrire de la science-fiction inconsciemment !! mince c'est fou !! )...
L'apocalypse a eu lieu et peu importe sa cause : humaine ou divine pas de réponses sur la causalité à espérer du récit ...
Un père et son très jeune fils sont sur une route déserte et dangereuse ils s'en écartent peu tout est noir . .
Tout ce qui vit semble destiné à mourir .. boites de conserves .. famine ... méfiance .. risques variés ...
La crainte faire de mauvaises rencontres et surtout de demie mauvaises rencontres ponctuent le récit avec cette question lancinante :
la confiance est-elle possible et souhaitable , est-elle une solution ? ...
Dans un contexte pareil quel présent et quel avenir peuvent avoir un sens ?
Il y a assez peu d'action et c'est une monotonie poignante qui domine , caractérise et nimbe tout .
La charge émotionnelle est très forte .
Le père protège et tente de préserver l'enfant qui réagit comme un enfant et là il y a beaucoup de finesse , de douleur et certainement pas assez d'espérances car c'est de toutes les façons impossible d'en avoir ...
On peut difficilement donner son avis sur ce texte intense sans trop " spoiler " .
La lecture en est une vraie ascèse , à cause de la monotonie ... à cause de ce qui est arrivé ...
à cause de ce qui risque d'arriver et à cause de ce qui arrive ....
Il n'y a rien d'autre dans ces lignes que le tableau d'un monde pathétique , tout est fini et , tout continue comme avant
d'une curieuse façon l'homme restant fidèle à lui-même .
Y a-t-il un moyen de se sauver ? de survivre ? l'égoïsme est-il devenu vital ? la vie en société est-elle encore possible ?
est-elle une solution et un recommencement ?
La fin que je ne veux pas dévoiler répond peut être à ces questions ?
Ce n'est pas un livre pour se distraire c'est un livre pour ressentir et réfléchir .

C'est bien . c'est pénible et c'est douloureux
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Angoissant.
Quelque part dans le temps, quelque part sur la route, tout est gris. le ciel, le sol, l'eau, le soleil, les vêtements, la peau. Dans toutes les teintes de gris. Tout est mort depuis longtemps, faune comme végétation, mais la cendre continue de tomber. Dans le froid, la pluie, la neige, l'humidité, où que le regard se pose, le décor est gris. Sale. Pourri. Détruit. Corrodé. On ne sait pas ce qui s'est passé.

Sur la route, deux personnages dépourvus de noms. "Il" c'est le père, "le petit" c'est son fils. Tous deux avancent sur la route et se cachent dès que quelqu'un approche, bivouaquant à l'écart, à l'abri des arbres morts et des regards avec le peu de ressources qu'ils possèdent. le monde tel qu'il est devenu est des plus dangereux, mieux vaut éviter tout contact avec autrui, si jamais autrui il y avait. Nulle part, il n'y a âme qui vive. On dirait un monde vide. Triste. Gris. Leur but; quitter le nord froid pour rejoindre un sud peut-être un peu plus clément, qui sait. Ils ne savent pas ce qu'ils vont trouver là-bas. À l'aide d'une carte en lambeaux, ils sillonnent la route vers le sud. La route, on n'en connaît pas le point de départ ni le point d'arrivée. C'est la route, point final. Un lieu sans âme, fil conducteur seulement.

C'est un "format" d'écriture comme je n'en ai jamais vu. J'avais peur que cela me rebute. Les phrases sont construites avec peu de virgules et beaucoup de conjonctions "et" (parfois jusqu'à 4 ou 5 !) au sein d'une même phrase. Les dialogues, peu nombreux d'ailleurs, sont construits parfois comme une phrase ordinaire dans un paragraphe (le même que celui sans dialogues), incluant les deux interlocuteurs, ou comme des vers de poèmes, le tout sans tiret. Il n'y a pas non plus de chapitres. Seulement une succession de petits ou gros paragraphes.

À première vue, c'est étrange. Au début, c'est un peu agaçant mais on s'habitue vite au style. Surprenant mais l'auteur a réussi à trouver la bonne recette et façonner le tout pour que cela fonctionne. Les conjonctions "et" répétées donnent l'impression que les actions du père et du fils sont faites de façon plutôt mécaniques, machinales, un enchaînement de nécessités dans leur morne, dur et souffrant quotidien. Cela donne un certain rythme, haché, à des actions déplaisantes pour eux.

Le fait que les personnages n'aient pas de noms ne m'a pas dérangée. Cela a pour effet que l'on ne développe pas d'attachement particulier à aucun d'entre eux. On ne leur identifie pas une personnalité propre. On ne sait pas tellement à quoi ils ressemblent, ils pourraient être n'importe qui d'entre nous. Ceux qu'ils croisent également. le focus est plus sur ce qu'ils vivent et leur condition physique que sur leur apparence. Cela crée une sorte de distance, de froideur qui correspond à cet univers gris.

Puisqu'il n'y a aucuns chapitres non plus, nous avons l'impression qu'ils ne font jamais de pause. Qu'ils n'ont pas le choix de continuer à avancer, coûte que coûte. Les jours succèdent aux nuits, les nuits succèdent aux jours, ne leur laissant aucun répit entre chaque tranche de la journée. Les actions sont lentes mais je pense que cet enchaînement continuel de paragraphes contribue à faire passer l'histoire plus vite. En tous cas, on ressent peu la lenteur. Pourtant, la misère, elle, frappe de plein fouet et on sent qu'elle est toujours là. La tension, aussi !

En fait, j'ai bien aimé ce roman pour ces petits détails particuliers qui en font toute l'essence. Ces détails sont plus une force qu'une faiblesse, en tous cas dans ce roman-ci. Je ne pense pas que cela marcherait bien tout le temps ou dans n'importe quel livre. Et même s'ils ne sont que deux, qu'ils parlent peu et qu'ils tentent de survivre au jour le jour en avançant un pied devant l'autre, je ne l'ai ni trouvé long ni ennuyeux. C'est l'histoire d'un père et de son fils qui tentent de survivre un jour à la fois dans un monde dévasté, froid et hostile, ni plus ni moins. Peu de moments joyeux en perspective pour eux. Un climat où personne n'aimerait se retrouver. C'était d'un réalisme effrayant. Espérons ne jamais connaître ce monde-là !

J'avais déjà vu le film et c'est avec ces images en tête que la progression de ce petit roman s'est effectuée. Bien apprécié les deux. Un environnement dont on ignore la cause mais où on subit toutes les conséquences. Un très bon divertissement en tous cas, qui passe vite et qui fait froid dans le dos. À lire sans faute !

LC THÉMATIQUE DE DÉCEMBRE : LE RETOUR DE L'HIVER
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Il y a quelqu'un qui nous regarde, Papa.
Oui.
Tu ne me crois pas.
Si mon fils. Je te crois.
Il nous observe de là-haut.
Oui. Je sais.
Au début, je croyais que c'était un oiseau.
Oui.
Il n'y a plus d'oiseaux, n'est-ce pas ? Que dans les livres ?
Oui seulement dans les livres.
Il est au-dessus de nous, il a de grosses lunettes et je vois son doigt qui semble nous poursuivre.
C'est un lecteur. Il suit notre histoire avec ses mains qui vont et viennent sur les pages du livre. À l'endroit où nous marchons.
C'est à cause de lui que nous sommes ici ?
Non, bien sûr.
Tu es vraiment sûr ?
Oui. Il ne faut pas avoir peur.
Tu dis toujours ça.
Je sais.
C'est un gentil ou un méchant ?
Je pense que c'est un gentil, mais il faut toujours se méfier.
Comment tu sais ?
Je le sais. C'est tout.
Il va nous suivre jusqu'au bout de notre périple ?
Sans doute, oui.
Et après ? Que fera-t-il ?
Après ce sera une autre histoire.
Laquelle, Papa ?
Je ne sais pas. La sienne, celle des autres. D'autres histoires.
Alors la nôtre va finir un jour ?
Ça va aller.
Je sais.

La route, roman de Cormac McCarthy, est le périple d'un père et son fils, vers la mer. Plus qu'un périple, c'est une errance, une fuite...
On devine qu'une tragédie universelle hors du commun a eu lieu, ayant dévasté le monde, une sorte d'apocalypse. D'autres humains encore vivants errent parmi la neige et les cendres qui recouvrent le paysage. Parfois ils avancent avec leurs masques à oxygène comme des automates parmi les cadavres, comme des somnambules, comme des zombies surgis d'une histoire horrifique.
Le père et le fils se cachent d'eux, les craignent comme si c'étaient des hordes sauvages livrées à elles-mêmes. Ils continuent inlassablement à pousser un caddie d'objets hétéroclites. Ils sont à la recherche de nourritures pour subvenir à leurs besoins.
Le voyage sera encore long, vers le sud, vers l'océan.
La flore et la faune ont disparu. Parfois au loin on entend un chien aboyer, son cri traverse la nuit.
La vie semble s'être retirée dans l'envers de ce décor devenu sinistre. On sait peu de choses finalement de ce qui vient de se passer, de ce qui se passe, on ne connaît pas les noms des deux fugitifs. En ont-ils seulement un désormais ? Où est la mère ?
On ne connaît rien de la tragédie qui est survenue. C'est le silence apocalyptique qui règne sur ces pages épurées.
Le style est dépouillé, d'une écriture tout en retenue qui laisse deviner plus qu'elle ne dit les choses. C'est le miracle et la force de cette écriture performatrice qui sert à merveille le récit narratif et lui donne tout son sens.
Y a-t-il encore de l'espoir, de la lumière dans ces pages qui déploient des contrées d'une tristesse infinie ? Pourtant ils sont portés sur cette route par un élan qui donne à leur relation une tendresse infinie qui éclaire les mots, les pages, leurs pas.
La fragilité du père et du fils les rend touchants.
Parmi le monde qui s'effondre, c'est un reste d'humanité qui se terre dans cette relation magnifique entre un père et son fils et qui donne à ce livre la lumière qui semble s'être retirée du paysage.
Survivre, avancer, ne jamais renoncer.
Il y a aussi une sorte de dignité, une fatalité dans un cheminement devenu absurde, au milieu d'un monde dévasté, du chaos qu'il en reste, qui donne à cette errance une dimension philosophique.
Ce récit est devenu alors sous mes yeux une sorte d'allégorie.
C'est une odyssée crépusculaire parmi les décombres de la condition humaine, qui dit la vacuité du monde, qui dit la confrontation avec le mal, sans chercher à questionner, affirmant seulement son existence inéluctable.
La forme du texte invite à nous pencher au-dessus de la béance de l'humanité.
Et dans cette errance où peu à peu les rôles du père et du fils s'inversent, dans ce beau geste de la transmission, il y a quelque chose de furieusement christique qui emporte le récit.
J'ai été touché au coeur par ce roman.
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J'ai mis très longtemps à me décider à lire La Route, alors qu'il croupissait depuis des années au fond de mon pense-nouille.
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Tout le monde connaît l'histoire, je suppose.
Quelque part sur terre, probablement aux Etats-Unis, puisqu'on croise Coca et drugstore, un père et son fils marchent...
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La 4e de couverture nous apprend qu'il y a eu l'apocalypse, provoquée par... ah ben on ne le sait pas.
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Et donc pendant des années, on ne sait pas quand non plus du reste, les personnages de l'histoire marchent, se dirigeant vers le sud parce qu'il fait froid en plus de ces cendres qui recouvrent la Terre et tout ce qui s'y trouve.
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Dans ce paysage dévasté, plus aucune flore ni faune. Ne restent que quelques humains qui tentent de survivre avec ce qu'il peut rester des divers pillages survenus au fil du temps.
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Le père et le fils trimbalent leurs maigres possessions dans un caddie et le danger rôdant, ils doivent âprement lutter pour le préserver, contenu et contenant.
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Qu'est-ce que je peux dire à part ça ? Je me suis posé plein de questions qui n'ont pas trouvé de réponses.
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Quelle catastrophe s'est-elle produite ? Quels sont les noms de l'homme et de l'enfant ? La durée de leur périple ? L'âge de l'enfant à leur départ puis à la fin du livre ?
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En bref, je suis la première à en être désolée, mais je me suis ennuyée quasiment tout du long.
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J'aurais eu besoin d'un minimum de contexte, d'explications, pour éprouver quelque chose, au moins pour les personnages, mais rien.
Je suis complètement passée à côté.
Par contre, le style est remarquable... ça ne m'a pas suffi.
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Mon avis étant largement minoritaire vu l'enthousiasme suscité par le roman, nul n'est obligé d'en tenir compte.
Je suis déçue parce que je me souviens avoir beaucoup aimé le film.
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Merci à mes babelpotes pour cette lecture commune :

Ma pépette (HordeDuContrevent), ma Yaya (Yaena), Berni-Chou (Berni_29) notre ingé visio, Anne-So (Dannso), Yanike (BonoChamrousse), Sandrinette (HundredDreams), ma Caro (mcd30) et Patounet dit le Juke-box (Patlancien) accompagné de sa clé de 12.
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Note : 5/5
Je n'étais pas loin du coup de coeur. Oh ce roman est une pépite. Bouleversant et tétanisant.
Un père et son fils au lendemain de l'apocalypse se retrouve à arpenter une route avec un caddie. Il traverse le froid, les bois avec la peur au ventre et affamé et le danger qui rôde partout…..
Ce roman même s'il se passe en extérieur est comme un huis-clos. Deux personnes seules. Cormac McCarthy donne le stricte minimum pour que lecteur se sente seul. Entre le père et son fils pas de dialogue qui donne de l'action. On suit leur mésaventure : le froid, la faim, la peur, la salété, le décor morbide.
Un roman qui mérite amplement son Pulitzer. Et un film que je me ferais une joie de regarder en espérant qu'il ait gardé l'esprit du livre.
Une sensation de solitude parfaitement transcrit par l'auteur.
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L'apocalypse a eu lieu, dans ce paysage de cendres, on croise des cadavres, et des ruines. Dans ce paysage apocalyptique,on rencontre également un homme et son fils qui avancent vers le sud en trainant un caddie qu'ils remplissent au gré de leurs maigres découvertes. Leurs échanges sont minimalistes mais ô combien touchants. Leur relation, leur complicité, leur confiance l'un en l'autre, leur respect remplacent amplement de grands discours, de grands épanchements.
Toute la force de ce roman vient non seulement du fait que l'on ne sache pas ce qui s'est passé, mais aussi de l'atmosphère oppressante et de la sensation de vide. On avance péniblement avec le père et le fils, on vit leur souffrance, leurs craintes mais on partage aussi leur lien profond, solide et nécessaire. Ce livre m'a profondément émue. C'est un vrai coup de coeur.
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Un homme et son fils , seuls sur une route autour d'un monde qui n'existe plus, dévasté par le feu, couvert de cendres. Chaque pas est un geste de survie , chaque virage peut être le dernier. Une seule obsession , suivre la route et aller vers le sud.

J'avais découvert cet auteur avec Méridien de sang, une bucolique épopée dans les rocheuses, où le nombre de morts sanglantes dépassait largement le double du nombre de pages du roman.
Ici , le curseur de l'abominable est poussé bien plus loin.

Magnifique roman où le contraste entre un monde où la moindre trace d'humanité a disparu et ce couple père enfant, où chaque parole, chaque geste est une ode à la vie, à l'amour.

il y a un coté mad Max dans ce roman , où l'homme est prêt à tout pour survivre, où c'est chacun pour soi. Mais ici , l'environnement créé par l'auteur, ce monde froid, pluvieux , où la cendre vient encore plus noircir le tableau, cet environnement donne une force incroyable à la bonté du petit garçon et à son désir d'un monde meilleur rempli de "gentils."

De même , les quelques faux espoirs qui jalonnent le récit magnifient toute l'horreur qui recouvre ce livre , comme la cendre macule la terre, le vent balaie les espoirs et la pluie douche l'optimisme.

C'est vraiment brillant, remarquablement traduit . Un livre à classer dans les futurs classiques . En espérant que ce ne soit qu'une vision ultra pessimiste du futur ...
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Rien qu'en lisant le résumé je savais que ce livre me bouleverserait et m'embarquerait de façon incroyable.

Il a été couronné par de nombreux prix littéraire et vraiment il le mérite.

J'ai passé mon après-midi dans le chaos, les cendres, la pluie, la neige, le froid et la faim.

Mais aussi avec un homme et son fils qui ont su faire passer des émotions d'une intensité telle que vous en ressortez "lessivée".

Je crois vraiment que ce livre est mon premier coup de coeur de l'année.

Il a agit sur moi comme un raz-de-marée en balayant toutes les lectures précédentes sur son passage, et se plaçant loin devant.

L'auteur a trouvé les mots justes pour décrire un monde dévasté, une apocalypse et décrire l'humanité "survivante".

Un livre que je relirais.
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La route est un récit où l'espace devient le personnage central.
Cette longue ligne droite sans diagonales,
Déserte,
Où règne la dévastation, les tourbillons de cendres, l'air granuleux et le froid mordant.

Tout est gris comme le coeur de l'Homme et du Petit, qui eux n'ont pas de nom,
Ils n'en ont pas besoin, car ils n'ont plus d'histoire, ni de passé, car « chacun est tout l'univers de l'autre »

Ils évoluent dans cette route cauchemardesque,
la peur est une constante et leurs vies est en sursis.
Dans une quiétude de mort le voyage poétique s'invite, ponctué par des dialogues rares et d'une grande simplicité, menés par une ponctuation décousue qui traduit l'état de désolation des personnages.
Lles mots s'étiolent dans le vent des cendres.

Le style est sec, tranchant, dur, épuré et les répétitions font écho à la monotonie du voyage où seule la mort est au rendez-vous.

L'écriture de Cormac Mc Carthy est délibérement sans artifices, mais quelques envolées poétiques et des réflexions sur le Bien et le Mal viennent briser le coeur des lecteurs très régulièrement.

La Route est un manuel de survie où l'on apprend l'instinct de survie et l'amour inconditionnel qui nous dictent de ne jamais abandonner et de poursuivre envers et malgré tout pour celui qu'on aime et qu'on doit protéger

Je termine mon humble avis sur ce monument de la littérature, je cite une phrase de Simone de Beauvoir :

« Dans toutes les larmes s'attarde un espoir »


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