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EAN : 9782262027599
242 pages
Perrin (30/10/2008)
3.82/5   28 notes
Résumé :
Lyon. Janvier 43. Un homme vit entre ombre et lumière. Côté lumière, il se fait appeler Jacques Martel, marchand de peintures et bientôt galeriste à Nice. Côté ombre, on le désigne par un prénom, Max, depuis que de Gaulle l'a missionné pour unifier les mouvements de la Résistance. Qui de Max ou de Martel s'est épris d'Agathe, étudiante en histoire de 21 ans ? Nul ne le saura... Elle lui apparaît comme une fleur sur un terrain ravagé par la guerre ; il lui fait l'eff... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai beaucoup lu sur la Seconde Guerre mondiale mais très peu, si ce n'est pas du tout, sur la Résistance… le sujet de ce livre, ayant comme personnage principal Jean Moulin alias Jacques Martel alias Max, m'a donc fortement attirée. de ce grand Homme, je ne savais que les grandes lignes succinctes, et j'aurais aimé en connaître davantage.

Malheureusement, je sors de cette lecture quelque peu mitigée, comme déçue de ne pas avoir mieux apprécié et savouré ce récit pourtant prometteur.

Bon, je n'avais jamais lu Michel Quint à ce jour et c'est grâce au Challenge ABC que je croise sa route… mais je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec son style. Les phrases m'ont parues parfois trop longues, parfois embrouillées et je m'y suis perdue, ne sachant même plus où l'auteur voulait me mener… le premier chapitre a été chaotique. Puis on se familiarise avec son phrasé, ses métaphores, ses enchaînements bien que cela entrave malgré tout la fluidité du récit, selon moi.

Les chapitres alternent les points de vue entre Max et Agathe durant cette tragique année 1943, l'un héros de la Résistance et l'autre novice. Tous deux se rencontrent et leur destin s'entremêle, ils se côtoient sans vraiment en donner l'air. J'ai apprécié leur relation, toute en admiration et en retenue. Un lien fort et pourtant invisible.

Michel Quint a choisi de nous plonger en plein coeur des “pensées” de Jean Moulin, de rendre son humanité au mythe qu'il est devenu. Certains chapitres se construisent donc autour d'un long monologue, qui je l'admets, m'a parfois assommée. C'est très politique, emplis de noms, de lieux, d'événements, de sigles, d'organisation dont je n'ai que de vagues connaissances et ici, l'auteur ne creuse pas en substance. Ce qui en fait un récit complexe pour qui n'est pas un minimum initié avec l'Histoire de la Résistance et ses protagonistes importants. J'aurais préféré que le tout soit moins survolé et que l'auteur prenne le temps de développer, d'expliquer… J'ai eu parfois l'impression d'un grand pêle-mêle.

En revanche, j'ai trouvé certains passages vraiment intenses et émouvants, on ressent tout le drame de cette triste et sombre période. La méfiance, la suspicion, l'absence, le manque, la joie, l'amour et la vie qui va avec. Notamment en ce qui concerne les derniers chapitres, où l'étau se resserre autour de Jean Moulin et où Agathe prend son envol au sein de la Résistance…

Une lecture en demi-teinte donc, mais que je garderai malgré tout en mémoire.

Challenge ABC 2020-2021
Challenge Monopoly
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Michel Quint a retracé les derniers jours de Max, alias Jean Moulin, en focalisation interne : c'est donc le héros Jean Moulin qui raconte sa propre histoire.
Bien sûr, (et l'auteur semble s'en excuser) il devient malgré lui un héros de roman. Mais cela lui donne beaucoup plus d'humanité qu'un simple ouvrage historique, relatant les seuls faits, ne l'aurait fait. Pour accrocher le lecteur, M. Quint a imaginé une intrigue entre une jeune étudiante, résistante elle aussi, et Max. Ce dernier est à la tête du Conseil National de la Résistance, il en est sans doute la figure la plus importante après De Gaulle, mais aussi la plus menacée.
Certes, l'on se perd un peu dans les sigles, les multiples personnages, et leurs pseudonymes, malgré l'index qui nous est présenté au début de l'ouvrage. Certes, on peut regretter qu'un tel héros national y soit affublé d'une amourette naissante qui colle peu au personnage.
Mais l'essentiel est de nous donner une autre image, plus familière, d'un homme devenu un mythe, et comme le dit Michel Quint dans son Avertissement au lecteur, en "révéler pourtant la simple humanité".
J'insisterai sur les derniers chapitres, relatés tour à tour par Max et Agathe, la jeune résistante, ils sont d'une densité dramatique exceptionnelle, et l'émotion qu'ils suscitent fait forcément écho en nous.
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Que dire de ce livre ? Je l'ai choisi pour mon challenge ABC. La lettre Q est l'une des lettres les plus difficiles à remplir, je trouve, et je n'avais pas envie de me retaper du Queffelec comme l'année dernière. Et puis je suis tombée sur cet auteur, Michel Quint, ou plutôt sur ce livre, Max. le titre m'a interpelée, je l'ai sorti du rayonnage et j'ai commencé à lire le résumé. Dès les premiers mots : « Lyon, Janvier 43 », j'ai su que je voulais le lire. J'étais quasiment sûre que ça me plairait. J'ai été rarement déçue par les livres qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale.

Et je ne me suis pas trompée. J'ai beaucoup aimé l'histoire. On a d'un côté Agathe, qui entre petit à petit dans la résistance aux côtés de son amoureux et qui découvre la clandestinité. Et de l'autre, celui qu'on ne présente plus, Jean Moulin, présenté sous le pseudonyme de Max. Et on suit les deux personnages qui évoluent tout au long de cette année 43. Intéressant donc, ce livre, vous l'aurez compris, parle de la Résistance. Voilà pour le fond.

Pour ce qui est de la forme, je dois avouer que j'ai été quelque peu perturbée durant les premiers chapitres. le récit est à la première personne du singulier, sauf que suivant les chapitres, ce « je » désigne parfois Agathe et parfois Max. Difficile au début de bien savoir qui est qui. Et puis l'auteur a un style bien à lui, qui n'est pas désagréable une fois qu'on est parti, mais qui m'a demandé tout de même un petit temps d'adaptation.

Voilà, je ne dirai pas que j'ai adoré, mais j'ai apprécié cette lecture.
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La Résistance vue et expliquée à travers les yeux de Jean Moulin, alias Max, son nom de code pendant la guerre.
Les chapitres alternent les narrateurs: une fois Max-Jean Moulin, une fois Agathe, jeune étudiante en histoire que Max a rencontré dans un café et dont il tombe vaguement amoureux. Tout ça sur quelques années: de 1941 à l'arrestation de Jean Moulin.

Voilà pour le très court résumé mais je ne veux pas en dire plus parce que je crains de trop en dévoiler; et puis je l'avoue, je ne me sens pas le courage d'en dire plus.

J'ai déjà lu Michel Quint il y a quelques années: j'étais littéralement tombée sous le charme d'Effroyables jardins et deEt mon mal est délicieux, courts romans se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. Là, bien que la période soit la même, Michel Quint a choisi d'écrire un roman plus dense, plus épais. Et je trouve qu'il est meilleur lorsqu'il fait court. Car Max est certes un bon roman mais peut-être trop ambitieux, plus terre à terre que les deux évoqués. Certains chapitres, ceux dans lesquels l'histoire de la Résistance est évoquée, sont assez ardus, pour qui ne connaît pas bien cet aspect.
Heureusement, on retrouve la plume romantique de Quint dans les chapitres où Agathe apparaît et à nouveau on se laisse bercer.

Me voilà donc un peu déçue mais pas fermée; j'ai toujours envie de lire cet auteur, mais j'irai préférentiellement vers ses petits romans anecdotiques qui dédramatisent un peu les périodes d'enfer que sont les guerres.

Lien : http://leslecturesdesophie.b..
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Un très beau livre pour la postérité, qui montre à la fois le rôle de "Max" et de la population lyonnaise résistante. On partage le quotidien de ces héros de la Résistance. C'est un livre qui "remue", qui participe au travail de mémoire. le pari de l'auteur, de faire de Jean Moulin un héros de roman, était osé, mais réussi. La réalité nous rattrape. A lire sans attendre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Foutus Américains qui n'attendent qu'une chose: installer en France libérée une administration de territoire occupé ! Comptez-y, mes yankees jolis !
Quoi qu'il advienne aujourd'hui, tous, socialistes, communistes, démocrates populaires, petits partis à l'agonie, et vous, gens de Combat, de Franc-Tireur et de libération, même en l'absence de vos chefs, même avec la certitude que l'avenir politique des mouvements s'arrêtait là, tous vous avez été à la mesure de l'histoire, humblement... Croyant n'être que des hommes, avec la trouille de n'être que cela, vous qui étiez présents tout à l'heure, quelle que soit votre appartenance politique, résistante, vous êtes des héros, justement de votre humanité nue. Vous ne mourrez jamais. Vous êtes de bronze, pour vous tuer il faudrait fusiller vos statues...
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Je sais que je suis morte à cet instant-là. Tout mon sang s'est retiré et n'est jamais revenu, le cœur s'est arrêté, mes peurs et mes espoirs ont fini, et ce qui s'est éloigné de là, plus tard, n'était qu'une ombre, un fantôme qui abandonnait à ce trottoir sa vraie vie dont il ne conserverait plus que les apparences.
p. 172
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Jamais on ne sait ce qui se noue à notre insu, que nous ne percevons pas sur l’instant et finit par gouverner pourtant notre existence, comme le premier regard échangé avec une gamine qui deviendra l’amour d’une vie, longtemps après. Certains parlent d’ironie du sort. Ceux-là ne croient pas aux hommes et à leur fidélité aux idéaux.
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" Jamais je ne m'y ferai : Antoinette est un dessin de Picasso ambulant ! De ses études mythologiques où le corps appelle la caresse sacrée... Elle sort de la gare, je vois venir à moi une bacchante solaire, et les derniers plis du brouillard lyonnais se lèvent devant elle comme un rideau de théâtre, ou comme ces fois où elle troussait, lentement, pour moi, sa robe sur ses cuisses. Elle a sa tête de maou sauvage, et ses lèvres pleines, prêtes à déchirer la chair du moindre amant de passage."
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Il n'y a pas de leçon dans l'histoire. Sauf à considérer l'individu, la façon dont il vit la grande machine, ses bonheurs et ses chagrins. Peut-être l'histoire est seulement faite des soupirs d'aise ou d'agonies de chacun... Mais, s'il s'agit d'y voir clair aujourd'hui, tout est bon pour réveiller la vérité...
p. 31
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Videos de Michel Quint (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Quint
Michel Quint vous présente son ouvrage "La Printanière" aux éditions Serge Safran éditeur.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2648663/michel-quint-la-printaniere
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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