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Françoise Cartano (Traducteur)
EAN : 9782253153092
288 pages
Le Livre de Poche (12/06/2002)
3.17/5   24 notes
Résumé :
L'auteur de "La Vie trop brève d'Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, racontée par Jeffrey Cartwright", prix Médicis étranger en 1975, raconte ici la destinée mythique d'un self-made-man à New York, au tournant du siècle dernier. Ce «rêveur », c'est Martin Dressler, modeste fils d'un marchand de cigares, homme pragmatique et inventeur génial, habité par une folie visionnaire.
Steven Millhauser joue en virtuose de cette science du trompe-l'oeil, ma... >Voir plus
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Fils d'un vendeur de cigares dans le Sud de Manhattan, à la fin du XIXème, alors que New York est en pleine expansion, Martin Dressler a de grandes ambitions dès son plus jeune âge. Les balades avec sa mère devant les belles boutiques sur les boulevards ou ses premières tentatives pour égayer l'austère vitrine de son père témoignent de son originalité. Lorsqu'il a l'occasion d'intégrer le personnel de l'hôtel Vanderlinden en tant que groom, il n'hésite pas. Rapidement, son inventivité et son innovation font mouche et il réussit à devenir le gérant du magasin de cigares de l'hôtel, lui donnant une nouvelle jeunesse. A partir de là, on assiste à l'ascension fulgurante de Martin Dressler, self man made qui représente le rêve américain dans toute sa splendeur …

Steven Millhausser réussit un brillant roman sur le rêve américain dans lequel un jeune homme, jamais satisfait de ce qu'il possède, pense que la prochaine étape sera mieux, que la perfection est au coin de la rue. A chaque nouvelle réussite, chaque nouveau succès commercial, il ressent un vide, pense déjà à la prochaine entreprise qu'il va monter et qui sera encore mieux. Mais si cette recherche de la perfection le poussera vers le succès pendant longtemps, l'insatisfaction permanente créera aussi sa perte. A force de construire des restaurants et ensuite des hôtels de plus en plus luxueux et incroyables, il se brulera les ailes et déboussolera la population qui finira par ne plus le suivre. le romancier montre que le rêve américain, s'il peut être à la portée de tous, qui possède de l'initiative et de l'imagination peut aussi vous détruire aussi vite qu'il vous a emmené au sommet.
En peu de pages, le romancier transcrit un destin hors du commun. Il ne s'appesantit pas sur des détails mais va droit à l'essentiel. Sa plume est fine et élégante mais reste sans fioriture. Mais si j'ai aimé suivre l'ascension sociale du jeune Martin Dressler qui atteint à la trentaine un succès prodigieux, je reste plus mitigée face à sa relation avec les femmes de la famille Vernon. Je n'ai pas compris son engouement à passer ses soirées avec cette femme et ses deux filles. Et si j'ai trouvé Emmeline intéressante, femme moderne et active, son côté soumis à sa mère et sa soeur m'a profondément agacée. Mais ce n'est rien à côté du personnage d'Elizabeth, femme manipulatrice qui joue de son côté maladif et enfantin. Pourquoi Martin a-t-il envie d'épouser une telle femme ? Heureusement, cet aspect n'encombre pas l'intrigue du roman, dont les pages consacrées à la description du New York de l'époque m'ont littéralement emportée.
Lien : http://www.chaplum.com/marti..
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Je m'attendais à une fresque aussi bouillonnante que l'était New-York à la fin du 19ème siècle, alors en pleine mutation .Or il n'en est rien, ce récit est d'un calme presque ennuyeux.
Martin Dressler, jeune homme plein d'ambition, entreprenant à souhait, ne réussit pas à me transmettre ce souffle de vie qu'il est supposé régner à cette époque à New-York.
L'auteur aborde un thème qu'il eût été intéressant de développer. En effet, Martin Dressler, comme tous les jeunes hommes de son époque passe par l'étape du mariage, institution incontournable pour réussir. Il épouse une jeune fille dont on devine le puritanisme, et les failles, mais qui à aucun moment ne font l'objet d'un approfondissement. Dès le départ de ce mariage, on sait qu'il sera un échec. La personnalité des deux protagonistes est effleurée comme si l'auteur n'osait l'aborder. Il me parait évident que ce mariage désastreux, l'emprise maternelle sur Caroline (l'épouse) n'est pas étrangère à la désillusion professionnelle de Martin, mais le livre ne l'aborde pas.
C'est la fluidité de l'écriture de ce roman qui en a sauvé la lecture, et m'a permis de le finir….sans conviction.
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"Jadis vécut un homme du nom de Martin Dressler, qui était fils de commerçant et, après des débuts modestes, s'éleva et connut une fortune comme il en existe dans les rêves. C'était vers la fin du XIXème siècle, lorsqu'en Amérique chacun était susceptible de croiser, au premier coin de rue venu, un citoyen apparemment banal dont le destin serait d'inventer un nouveau type de capsule ou de boîte de conserve, de lancer une chaîne de boutiques à prix unique (...). Martin Dressler aussi avait son rêve, et il finit par avoir la chance de faire ce que peu de gens osent seulement imaginer : il écouta le désir de son coeur. Mais..."

Dès le début les grandes lignes du roman sont connues. Martin Dressler va connaître une grande réussite, même s'il devra mettre de côté son rêve pendant de longues années. Travailleur acharné, il réussira sans problème dès le début dans toutes ses entreprises : boutiques, restaurants, hôtels...La chance lui sourira ausi continuellement et il saura bien s'entourer de collaborateurs efficaces.

Le côté "conte de fées" de ce "jadis vécut" et l'importance des rêves dans la vie de Martin Dressler permet de ne pas se polariser sur la facilité avec laquelle il réussit. Tout coule sans problèmes mais l'important n'est pas là. Martin, rappelle ce roman, c'est la réussite "à l'américaine" que peut connaître tout immigré ou fils d'immigré dès qu'il retrousse ses manches et a une idée à mettre en oeuvre. D'autant mieux s'il a une vision.

Sa vie privée demeure beaucoup dans le non-dit et l'évocation. Il fait connaissance de deux soeurs. Caroline est belle, blonde, languissante, maladive, peu diserte, mystérieuse et ne s'intéresse guère aux projets de Martin. Emmeline est brune, de physique ingrat, intelligente, dynamique, et intervient de façon pertinente dans ses projets, jusqu'à devenir une employée fidèle et pleine d'initiative. Toutes les lectrices de "La femme en blanc" de Wilkie Collins auront deviné laquelle Martin va épouser. Chargeant d'ailleurs l'autre soeur de la demande en mariage...

Mais les meilleurs passages de ce roman sont ceux où il décrit New York à l'aube du 20ème siècle, ses immeubles, ses boutiques, le métro aérien, l'ambiance du quotidien. Ville en mutation, en extension, qui voit s'édifier des immeubles de plus en plus hauts, de plus en plus ambitieux. Jusqu'au Grand Cosmo, rêvé par Martin, qui ne ressemble à rien de connu, à moins que certains hôtels à Las Vegas? -non, même pas! le dernier chapitre présente cette création époustouflante et foisonnante.
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Consacré par le prix Pulitzer, le nouveau roman de Steven Millhauser, Martin Dressler ou le roman d'un rêveur américain, s'inscrit dans la continuité de l'?uvre exigeante et rare d'un des plus grands écrivains contemporains. L'auteur de la vie trop brève d'Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, racontée par Jeffrey Cartwright, prix Médicis étranger en 1975, raconte ici la destinée mythique d'un self-made-man à New York, au tournant du siècle dernier.
Ce - rêveur -, c'est Martin Dressler, modeste fils d'un marchand de cigares, homme pragmatique et inventeur génial, habité par une folie visionnaire. Ce démiurge qui écoute " le désir de son c?ur " va connaître une fortune que seuls les rêves permettent. Steven Millhauser joue en virtuose de cette science du trompe-l'?il, maintenant le lecteur à l'étroite frontière du rêve et de la vie, de la fiction et de la réalité, du vrai et de sa représentation.
Fabuleuse histoire en effet que celle de Martin Dressler, incarnation du rêve américain mais aussi des mythes et utopies qui ont façonné l'imaginaire occidental. Avec cet extraordinaire roman, Steven Millhauser s'affirme comme le plus européen des auteurs américains actuels.
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Je me suis plongée facilement dans l'histoire du jeune Martin Dressler, enfant à l'imaginaire débordant, doué pour les inventions réussies. Un enfant attachant et plein de ressources!

A l'aube de ses 14 ans, Martin va plonger corps et âme dans l'univers du travail, se voyant proposer un emploi dans un hôtel New-Yorkais.

Le goût de Martin pour le travail va véritablement le porte, de marche en marche vers la réussite!

La première moitié de ce livre fût pour moi, une véritable lecture plaisir: voir Martin évoluer dans le monde des affaires, comprendre ses décisions et assister à son ascension, sa rencontre avec les Vernon, ses petits rituels journaliers, hebdomadaires.
Le tout rythmé de façon telle, que la lecture en était très agréable.

Mais (puisqu'il y a un mais...), j'avoue avoir été irritée par les descriptions très (trop?) détaillées des hôtels ( Dressler, New Dressler et Cosmo) sortant tout droit de l'imaginaire de Martin.

En effet, j'ai eu beaucoup de mal à concentrer mon attention lors des passages trop détaillés des décors et autres lieux conçus par Martin et son architecte. J'ai même parfois lu en diagonale, tellement ça trainait en longueur vers la fin, notamment lors des descriptions du Cosmo faites par les journalistes.

J'ai été, aussi, relativement étonnée de ne pas voir l'histoire de coeur de Martin poussée plus loin. du jour au lendemain il coupe les "ponts" et voilà, c'est tout , on n'en saura pas plus. Bref!

La fin du livre se termine un peu bizarrement selon moi, quoique pas tant que ça peut être. Tout dépend de quel point de vue on se pose.

En résumé, j'ai aimé le style et la plume de Steven Millhauser. Sa façon d'écrire m'a beaucoup touchée. L'art de décrire certaines situations de façon très sobre, très posée.

J'ai aimé cette histoire, je suis juste une peu déçue des lenteurs qui, à mon humble avis, portent préjudice à l'histoire.


Ma note: 7,5/10

L'histoire d'une ascension fulgurante d'une jeune rêveur du 19e siècle. Une histoire touchante, l'histoire d'un visionnaire qui court après ses rêves.

Lien : http://gerry.vefblog.net/4.h..
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Vidéo de Steven Millhauser
L’Illusionniste (The Illusionist), film américain historique fantaisiste de Neil Burger, sorti en salles en 2006.
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