Ce livre se lit assez facilement mais construit avec le sérieux et la rigueur d'un ouvrage universitaire, il n'est pas tout à fait grand public.
La première partie détonne un peu car elle retrace le parcours familial de l'auteur et m'a moins intéressé. La partie consacrée aux engagements politiques de la communauté italienne, que ce soit dans le fascisme mais surtout dans le communisme et le syndicalisme révolutionnaire, est très fouillée.
Le livre est intéressant car il apporte beaucoup de nuances dans le sujet traité : évolution dans le temps de la perception des immigrés italiens par la population de souche française, différences régionales à la fois dans l'origine et dans la destination, différents modes d'intégration dans la société française.
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Le sujet est très intéressant, contrairement à ce que l'on pense, les vagues d' émigrations transalpines n'ont pas forcement été bien accueillies et si facilement "assimilées".
Le tout est parfaitement documenté, peu être un peu trop pour un lecteur non historien.
De plus l'introduction relatant le parcours familial et personnel de l 'auteur est un confus et l 'on se noie dans cette profusion de personnages ce qui n'en rend pas la lecture très agréable.
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"Je suis un migrant, inconfortablement posté entre deux cultures cousines et pourtant dissemblables: la française que j'ai bue avec le lait maternel et qui m'a façonné tel que je suis - cartésien et de fibre passablement jacobine - et l'italienne qui était celle de mon père et que j'ai découverte à seize ans, demi-orphelin parti pour une première exploration de ses origines."
Un bon exemple de l'isolement auquel ont été confrontés les Italiens, affiliés à la CGTU ou à la CGT socialiste (avant le réunification de 1935), nous est fourni par le témoignage d'un ancien militant syndicaliste de la région parisienne : Bruno Rossetti, dont l'interview effectuée en 1985 par Franco et Luciana Ramella, constitue une source inédite d'un très grand intérêt.
Serge Berstein - Berstein et Milza