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EAN : 9791090175976
176 pages
Serge Safran éditeur (15/04/2022)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Eva est en manque d'amour. Elle rêve d'un compagnon qui l'aime et la comprenne. Sa mère et sa sÅ“ur la savent peu sociable, voire la croient en danger, son père l'ignore. Sa patronne Cloé l'exploite mais l'invite à la fête de son anniversaire pour lui présenter son frère. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Jimmyâ€- ou Jeff, selon son humeur. Que serait-elle devenue sans Jimmy, ce compagnon si charmant, rencontréâ€- juste avant « le grand confinement » ? Ent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Mon partenaire de confinement

Dans son nouveau roman, Isabelle Minière explore à sa manière la période du confinement en racontant la vie d'une jeune femme qui trouve un soir d'anniversaire, l'homme idéal qui partagera cette période très particulière. Drôle, ironique, mais aussi cruel.

Quand on passe son temps dans les livres, ce n'est pas évident de faire des rencontres. Mais Éva va avoir de la chance. En acceptant l'invitation de Cloé, cette patronne qui la martyrise, elle va transformer sa vie. Car parmi les invités, il y a son frère, Jimmy ou Jeff – peu importe après tout – qui pourrait bien être l'homme de sa vie. Car ils sont sur la même longueur d'onde et n'ont guère besoin de paroles pour se sentir complices. Ajoutons que les circonstances vont beaucoup aider à leur rapprochement. le «grand confinement» qui a été décrété va leur offrir le moyen de ne plus se quitter. Jimmy s'invite chez Éva pour cette période très particulière. le petit appartement est alors assez grand pour leur amour. le compagnon idéal «travaille-télé» et pare sa compagne de toutes les qualités, vantant notamment son bel esprit critique. Oubliés les petits soucis liés au confinement, les attestations à remplir, les contrôles de police, les questions d'approvisionnement. Il ne reste que le bonheur d'une lune de miel sans nuages… «Ce qu'il est doux, Jimmy... Si j'avais dû l'inventer, je l'aurais inventé comme ça, doux à mourir, à se réjouir de mourir dans ses bras. Mais il veut que je vive. Je n'avais jamais connu quelqu'un qui ait très envie que je vive. Non pas que les autres voulaient que je meure, pas forcément, mais ils n'en avaient pas grand-chose à faire, que je sois vivante, morte, ou à moitié vivante, à moitié morte. Pour Jimmy, c'est vivante. Il me veut vivante. Je me serre contre lui, respire un grand coup. J'aurais fait pareil avec Jeff, mais Jimmy c'est plus doux, ça lui va mieux.»
Mais voilà que sa mère et sa soeur s'inquiètent. Pour elles, pas de nouvelles ne signifie pas bonnes nouvelles. Et comme par effet de miroir, il en va de même pour Jimmy qui lui aussi à maille à partir avec sa famille.
Pour le jeune couple, la stratégie s'appelle «pour vivre heureux, vivons cachés. Seulement voilà, la police s'en mêle… jusqu'à un épilogue qu'il serait dommage de dévoiler ici.
Comme dans Je suis très sensible ou dans On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, Isabelle Minière explore la vie de couple avec la passion d'une entomologiste, cherchant avec délectation le petit détail qui vient définir un état d'esprit, montrer ce qui rassemble ou au contraire désunit. Prenez par exemple ce ficus qui trône comme un totem au milieu du salon ou encore cette perruque rousse qui trompe même le voisin. On se régale de ce petit jeu de la dissimulation, on se remémore une époque pas si lointaine, on salue la belle idée de la romancière qui mène ses personnages – et ses lecteurs – dans une folle sarabande.



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La couverture de ce roman montre un jeune et beau couple des années 50-60 enlacé dans une voiture, belle image colorée sur fond noir.
Rien à voir cependant avec le contenu de ce livre au titre intrigant (quid du « compagnon idéal ? »).

Autant le dire d'emblée, il est difficile de faire la critique de ce livre sans spolier en partie le ressort de ce roman étrange dont la petite musique plutôt triste m'a beaucoup plu. Encore que le lecteur attentif n'est pas berné très longtemps sur ce « compagnon idéal » auprès de qui l'héroïne, jeune fille réservée, à la limite de la phobie sociale, choisit de vivre durant le confinement imposé par le Covid.

Durant la période où ce virus sévissait, je me suis demandée si l'atmosphère angoissante qui régnait alors inspirerait les auteurs de fiction. Or c'est le premier roman que je lis qui a justement pour cadre le premier long confinement imposé par notre président. L'ambiance d'enfermement, d'horizon bouché, d'anxiété pour le présent et l'avenir est bien rendu. Isabelle Minière choisit même de rendre ce « grand confinement » plus angoissant encore que celui que nous avons vécu en imaginant des policiers trop zélés vérifiant les autorisations de sortie à chaque coin de rue et des pauvres gens sans abri démunis faisant partout la manche .

Pour en revenir à l'intrigue, la jeune héroïne Eva, timide et effacée, presqu'en retrait du monde, a donc choisi de se confiner chez elle avec Jimmy (Jimmy ou Jeff ?), tout juste rencontré à une soirée d'anniversaire de sa chef (dont Jimmy-Jeff est le jeune frère). Grace à ce jeune homme tendre et attentionné, Eva trouve l'amour et l'affection dont elle a tant besoin. En effet, ce n'est pas auprès de sa mère et de sa soeur, deux femmes inquisitrices et sans douceur, qu'elle pourrait obtenir du réconfort et pas non plus auprès de ce père dont elle attend désespérément un geste, un mot.

La romancière sème vite des indices qui nous font comprendre ce que vit réellement Eva et qui est ce « compagnon idéal » au prénom double. Jimmy- Jeff n'existe en effet que dans l'imagination de cette jeune femme en manque d'amour qui en vient à s'inventer un homme auprès d'elle pour conjurer le silence et sa grande solitude.

Ce roman est très bien construit. Isabelle Minière est habile car, même si l'on comprend assez vite que le personnage de Jimmy-Jeff est fictif, on se prend au jeu d'Eva, on comprend surtout peu à peu que cet homme est le double masculin de l'héroïne (lui aussi a une mère et une soeur qui lui rendent la vie difficile et un père « absent ». Eva recherche un alter ego masculin, une âme soeur. Et le suspens reste intense jusqu'au bout car le lecteur se demande si l'héroïne va sortir de sa rêverie. Et justement la fin aussi est très habile et distrayante, très ouverte …

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce livre au ton doux amer qui parle de « l'ultra moderne solitude » que chantait Souchon. Eva n'est pas seulement seule parce qu'elle n'a pas de compagnon dans sa vie mais aussi parce qu'elle ne communique pas avec sa famille, qu'elle se sent une pauvre chose au regard de sa mère et de sa soeur qui voudraient contrôler sa vie au motif qu'elle est « fragile ».

C'est une histoire qui commence de façon banale puisqu'il s'agit de décrire le quotidien d'une jeune fille solitaire et timide mais qui prend un tour doublement étonnant, d'une part, quand on comprend que Jimmy Jeff n'existe pas , et que d'autre part, le roman nous plonge dans une univers angoissant proche de la science fiction (on pense à Fahrenheit 751).

Le style est plutôt plat mais soigné et efficace, très adapté à cette histoire triste et étrange à la fois. L'intrigue, très travaillée, entraine vraiment le lecteur sans temps mort vers une fin très réussie à mon sens.

L'air de rien ce livre aborde des sujets graves comme la solitude, le basculement d'un individu dans la folie douce pour échapper à un réel triste et pesant, le basculement d'une démocratie vers une dictature technocratique absurde. Ce roman parle aussi de la force de l'imagination, de l'imagination féminine notamment car les femmes rêvent beaucoup d'amour. Et on en vient alors à se demander si le « compagnon idéal » n'est pas celui dont on rêve, celui avec lequel tous les scénarios sont possibles.
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J'irai jusqu'au bout de mes rêves…

Eve vit seule, sans amour, ni amitié dans sa vie. Rêver, lire, sont ses deux grandes passions. Sa mère et sa soeur savent bien le lui rappeler « « C'est pas en restant chez toi que tu peux faire des connaissances ! » C'était pas faux » . Sa patronne, Cloé, également qui profite tant de sa grande gentillesse.

Pourquoi veut-on absolument la caser « Si j'avais pu m'éclipser de la vie, comme ça, discrètement, sans que personne s'en aperçoive, et sans que ce soit douloureux, j'aurais sans doute dit oui. »

Cloé l'a invité pour son anniversaire « ça sera sympa, Eva, tu verras, il y aura des amis, a famille, je te présenterai mon frère. Il est célibataire. »

Eva est allée à cette soirée, elle y a rencontré le frère de Cloé, Jeff ou Jimmy selon les moments. « le frangin de Cloé n'était pas assorti à la décoration, l'appartement, la terrasse, le buffet. Il était simple, il parlait de façon naturelle, sans chercher d'effet de style, sans chercher à être intéressant »…. et cela l'a intéressée, voir plus !! « Une drôle de sensation, dans mon corps, dans mon ventre, je ne sais pas dire, je n'avais jamais ressenti cela, même en imagination »...Et oui, ma brave Lucette, ça existe le coup de foudre et notre Eva semble bien ferrée.

Eva revient de loin ; peu ou mal aimée par sa mère et sa soeur, un père présent mais absent par son mutisme et son enfermement et là, maintenant, Jimmy ou Jeff selon les moments l'entoure de son amour.

Le premier confinement, celui où personne ne pouvait sortir sans les fameuses autorisations, les retrouve cloîtrés dans le petit appartement d'Eva. Jimmy ou Jeff, selon les moments, télé-travaille, plutôt, comme il aime à le dire, travaille-télé. La lune de miel se poursuit, ils se découvrent quasi identiques dans leurs relations avec mère et soeurs castratrices.

Jimmy ou Jeff, selon les moments, lui redonne, lui donne confiance en elle, lui trouve plein de qualité comme « tu es quelqu'un de logique. Tu aimes comprendre, tu n'aimes pas les raisonnements qu n'en sont pas, ceux qui sont fondés sur des préjugés, des pseudo-intuitions, tout ça. Tu as un bel esprit critique.. »

Ils profitent de l'heure octroyée pour aller marcher ensemble… Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes pour eux deux, c'est le bonheur à l'état pur, la bulle covid.

Et les mères et soeurs de téléphoner, d'exiger que Jimmy rejoigne la maison et sa mère, idem pour Eva. Quand je vous dis qu'ils connaissent les mêmes déboires familiaux. Je tiens à préciser que ces-dites familles ne connaissent pas l'idylle des tourtereaux, même Cloé, la soeur de Jimmy ou Jeff selon les moments. Elle vient de licencier Eva qui ne veut plus travailler de chez elle alors qu'elle est en chômage partiel, de plus, elle n'est pas venue à son anniversaire (tiens, je croyais que c'était là qu'elle avait rencontré son amoureux, frère de Cloé????),

Lui aussi est licencié et basta, ils décident de jeter leurs téléphones portables pour ne plus être importunés par leurs familles, ils en ont commandé un nouveau. Ils sont si bien tous les deux, collés l'un à l'autre, c'est si bon… Si cela pouvait durer encore et encore.

Lorsqu'elle sort, elle n'oublie jamais de tendre un petit billet à Gaby un SDF qui dort dehors pas loin de chez elle. Ce n'est pas ostentatoire, tenez, regardez ce que je fais, regardez ma générosité, non, elle a de l'empathie, de la sympathie pour Gaby, malien, qui voudrait retourner à Bamako, tant la vie est trop dure dans les rues parisiennes.

La mère et la soeur d'Eva, n'ayant plus aucune nouvelle (elle se cache d'eux et à même acheté une perruque pour qu'elles ne la reconnaissent pas et ça marche, c'est dire !!) préviennent les autorités. Lorsque la police frappe à la porte d'Eva, la peur la terrifie, se réfugie sous le lit, appelle la police des fois que ce serait de faux policiers. Rassurée, elle leur ouvre et « Vous n'avez rien fait de mal, madame, votre famille vous a sentie en danger, nous a demandé d'intervenir pour votre sécurité…. Nous devons vous conduire à l'hôpital pour vous soigner »

Mais au fait, pendant qu'elle se débat avec la maréchaussée où est planqué Jimmy, Jeff selon les moments ????

Eva aime rêver, Eva rêve sa vie, Eva aime à en rêver, Eva aime à en perdre la raison où est la part de vraie vie ?

Ce livre aurait pu être sirupeux, mais non, la plume d'Isabelle Minière évite l'écueil avec une ironie plaisante, drôle, vagabonde. Dans ses livres, elle dépeint les laissés pour compte, ceux qui sont différents, avec maestria, finesse, drôlerie parfois, bienveillance toujours sans s'appesantir et leur donne la force de rebondir.

Oui Isabelle Minière, j'étais bien dans le monde d'Eva et de son Compagnon idéal. Merci pour votre dédicace.

Un petit mot pour la couverture kitsch à souhait, comme un clin d'oeil au cinéma et aux romans photos des années 60.

Autre clin d'oeil, le policier si gentil s'appelle Jim. Cela commence Jimmy ou Jeff selon les moments et permet une revisite du livre, même si le doute... Cette lettre J me fait penser à une réclame de mon enfance. Les parfums Bourjois avec un J comme Joie !!

Et de la joie, du bonheur, il y en a dans ce livre. L'on peut rebondir et se trouver dans le confinement covidien
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« Et que si c'est pas sûr
c'est quand même peut-être » Jacques Brel, Ces gens-là.
Contemporain, doté d'une finesse hors pair, « Le Compagnon idéal » avec un C majuscule est une mise en abîme fascinante qui interroge les arcades psychologiques.
Eva est une jeune femme au libre-arbitre avéré. En plein charme d'un bovarysme affirmé, calme, effacée (trop), elle semble pour sa famille, décalée voire fragile, mélancolique et démunie. Eva rêve, invente, elle, mythomane étrange. Elle semble pour les autres perdue dans vie et ses mouvances. Eva côté ville travaille pour Chloé, une jeune entrepreneuse ambitieuse, fausse, et effrontée. Chloé va inviter Eva pour son anniversaire. Une anguille sous la roche, elle veut lui présenter son frère Jimmy ou Jeff ou… Eva saisit la balle au bond. Elle va renouer avec son être intérieur. Enjouée, délivrée, olympienne, l'heure de la formation a sonné. Eva est gaie, aérienne, vivante et profondément naturelle. Jimmy lui laisse ses coordonnées. Mais voilà ! Isabelle Minière avance les pions, bouscule les codes. Eva, chez elle, dans son spartiate continue la romance à voix basse. Quel est cet écho ? Rêve ou réalité ? Fantasme ou fait ? Eva parle à Jeff, Jimmy. On a l'impression de voir un écran de télévision brouillé. On ne sait plus, et c'est bien. On pense le réel, il s'échappe. La trame est un délice, un huis-clos d'orfèvre.
« Je l'ai inventé, il m'a inventée. On s'est réinventés, comme dit l'autre ! Réinventions du grand confinement. »
Jimmy et Eva vont « se confiner » dans l'appartement d'Eva. Lui, quitter sa mère castratrice. Elle, Diogène, indépendante, solitaire et secrète. Ils vont s'assembler.
« Quelqu'un qui vous aime, c'est la preuve que vous êtes aimable.C'est la première fois de ma vie que j'ai une preuve. »
Des attestations pour sortir , un peu, beaucoup, passionnément. le télétravail pour Jimmy et pour Eva au chômage partiel, les petites attentions qui font les grandes rivières. L'Alcazar-cocon éveille ces deux êtres abîmés par les préjugés et le manque de confiance de parents qui transposent sur leurs enfants leurs névroses et turpitudes. le rituel au cadran des heures caresses, sourires, jusqu'au jour où la police frappe à la porte, et pour cause.
Disparus des radars familiaux, les mères inquiètes et pour Eva, que sa mère pense en danger, elle, la mal-aimée, l'ignorée du père, ils veulent pour elle l'hospitalisation d'office. Seulement voilà …..
Eva, pourtant si belle, authentique, intègre, entre mythes et mirages résistera.
« La vie est une question de comparaison. »
« La mère, la soeur, la police, tout ça attendra. »
Entre une profondeur intrinsèque, la traversée du miroir, « Le Compagnon idéal » est intranquille, nocturne, tenace et lucide. Il excelle les flous, car je ne vous ai pas tout dit. Il divinise les psychés . Stimulant et existentiel, il est plus que plausible. La solitude est parfois une armure ou une biche blessée dans les bois. Ce livre éclairant et particulièrement sensible, octroie l'as de coeur aux fantasmes.
On est sur le quai d'une gare dont on ignore jusqu'au point final la chute en advenir.
Chapeau bas !
Un livre-clairière dont les essences laissent sans voix. Isabelle Minière est une auteure à suivre des yeux tant ses écrits ont la grâce de l'humanité. Publié par les majeures éditions Serge Safran éditeur.
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Quel regard portez-vous sur votre vie? Quelle idée votre entourage se fait-il de vous? Pensez-vous que ce portrait vous convienne? Eva, une jeune femme, a du mal à se trouver une identité. Elle se regarde à travers le regard des autres. Elle retient les qualités et les défauts que les autres lui trouvent. Changera t-elle une jour? Surtout qu'elle a trouvé l'amour en la personne de Jimmy, le frère de sa patronne. Comment la voit-il? Lui insuflera t-il assez de force pour changer et s'accepter grâce à sa propre appréciation?

Eva, comme tout le monde doit faire face au confinement général dû au Covid. C'est une femme qui se cherche. A travers le regard et le comportement des gens. Elle est solitaire. Cela lui pèse car elle se sent inutile à elle-même, à la société, à sa famille. Elle recherche l'homme qui la comprendra. L'homme qui saura être présent rien que pour elle. L'homme qu'il lui faut et qui s'adaptera à elle ou auquel elle s'adaptera. C'est Jimmy. Il s'est confiné avec elle. Rêve ou réalité? Eva est-elle en train de fantasmer ce confinement à deux? Avec un homme qui l'aide à se confronter à sa famille. A elle-même. Un homme qui la pousse dans ses retranchements. Avec douceur. Avec tendresse.

Ce roman nous parle d'une femme qui s'est perdue dans les méandres du lien familial. Une femme qui se pense inconsistante, faible, fragile, ainsi que la voient sa mère et sa soeur. Son père est indifférent à tout sauf aux livres. Comment supporter une famille qui la minimise? Une famille qui la banalise et la fait se perdre dans le néant de l'inexistence. le virus, dehors, change les personnalités, le temps et la société. Eva cherche à s'évader de ce confinement en compagnie de l'homme qui l'aime, qui la comprend, la rend heureuse: Jimmy. Il lui donne la force de faire front contre sa mère, sa soeur, son employeur. Elle a changé et se sent plus épanouie. Qu'en est-il de cette histoire d'amour? Serait-elle en train de rêver? La réalité peut être un rêve et vice-versa. Est-ce la réalité d'Eva?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Ce qu'il fait, en essuyant mes larmes, en me caressant le dos, la tête, le cou. Douce, douce caresse dans le cou. Je me calme. Ce qu'il est doux, Jimmy... Si j’avais dû l'inventer, je l'aurais inventé comme ça, doux à mourir, à se réjouir de mourir dans ses bras. Mais il veut que je vive. Je n'avais jamais connu quelqu'un qui ait très envie que je vive. Non pas que les autres voulaient que je meure, pas forcément, mais ils n’en avaient pas grand-chose à faire, que je sois vivante, morte, ou à moitié vivante, à moitié morte. Pour Jimmy, c'est vivante. Il me veut vivante. Je me serre contre lui, respire un grand coup. J'aurais fait pareil avec Jeff, mais Jimmy c'est plus doux, ça lui va mieux. Son sourire, délicieux. p. 82
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Quelqu’un qui vous aime, c’est la preuve que vous êtes aimable. C’est la première fois dans ma vie que j’ai une preuve
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"La vie est une question de comparaison"
"Quelqu'un qui vous aime, c'est la preuve que vous êtes aimable. C'est la première fois de ma vie que j'ai une preuve"
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