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EAN : 9782809714883
320 pages
Editions Picquier (23/04/2020)
3.59/5   118 notes
Résumé :
« Un parfum de forêt, à l’automne, à la tombée de la nuit. Le vent qui berçait les arbres faisait bruisser les feuilles. Un parfum de forêt, à l’heure précise où le soleil se couche. À ceci près qu’il n’y avait pas la moindre forêt alentour. Devant mes yeux se dressait un grand piano noir. Pas de doute possible : c’était bien un piano, laqué et imposant, au couvercle ouvert. À côté se tenait un homme. Il m’adressa
un regard furtif, sans un mot, avant d’enfonc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 118 notes
"Une forêt de laine et d'acier " évoque très joliment, un piano. La rencontre de notre narrateur de dix-sept ans, Tomura, avec cette forêt, va se produire dans son lycée d'une petite ville du Hokkaido, où arrive un accordeur pour le piano noir de l'école.
Une fascination qui sera un coup de coeur pour l'adolescent, pour finalement devenir sa vocation. Il sera accordeur. Après des études dans une académie, il est embauché dans le magasin d'instruments de musique où travaille Monsieur Itadori, l'accordeur qui justement l'inspira. Mais lui, venant d'un petit village au coeur de la montagne, lui, qui n'a jamais joué, n'a pas l'oreille et n'a jamais écouté de musique, aura-t-il assez de talent pour atteindre son rêve ? La forêt est profonde, mais malgré les difficultés, il persévère. La métaphore de la forêt, l'unique endroit où il se sentait en harmonie avec le monde dans son enfance, devient le fil rouge de cette même quête dans les entrailles du piano. Un rêve souvent remis en question à cause de son point de départ.
Jolie réflexion sur les rêves et passions auxquels il ne faudrait jamais renoncer même parti de nul part, sans moyens ( " Je voulais reproduire cette forêt à l'aide du piano ").
À travers un aperçu du monde ô combien riche de l'accordage, un livre qui aborde aussi le développement de notre sensibilité à travers l'approfondissement de nos connaissances des choses, innées ou acquises, qui nous permettra plus de les apprécier et finalement d'en tirer plus de plaisir, pour plus de bonheur. ( Yanagi, son collègue généreux, alors qu'ils traversent la ville brillant de mille feux, parée d'ifs du Japon dont les baies prenaient des couleurs, et que Tomaru venant d'un petit village au coeur de la montagne en connaissant tous les secrets lui en fait une remarque, lui répond , “J'ai l'impression que tu vois un paysage différent de celui que j'ai devant les yeux”.).
Beaucoup d'autres réflexions lumineuses y scintillent. Face aux hésitations et à l'insécurité de Tomura pour réussir à obtenir les sons parfaits, les réponses de son collègue ou de son patron fusent truffées d'analogies, la plupart en relation avec la littérature, la nourriture ou la nature. Les nuances de la perfection des sons désirée par les clients soulèvent la question de la relativité de nos perceptions selon notre vécu, et à travers les subtilités du métier d'accordeur, l'auteur nous livre un beau clin d'oeil à la subtilité des détails dans la Vie, qui peuvent tant ou tout modifier.

J'ai beaucoup aimé les personnages humbles, généreux, honnêtes, respectueux, grâce auxquels d'ailleurs, Tomura réalisera sa vocation parti d'un hasard. Lauréat du prix des Libraires japonais en 2016, un roman magnifique, vibrant de sensibilité, avec une jolie fin, qui ne peut qu'émouvoir son lecteur et changer à jamais sa vision d'un piano !

Un grand merci aux Éditions Stock et NetGalley pour l'envoie de ce superbe livre !

"Elle s'était contentée de jouer un la, mais dans la résonance qui s'étira m'apparut un paysage sonore. La note traçait un chemin à travers la forêt teintée d'argent, au bout duquel je vis sauter une jeune biche de Hokkaidō."

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Quel beau titre n'est-ce pas…Une forêt de laine et d'acier…mais quelle forêt étrange évoque ce titre ?

Il s'agit tout à la fois de la forêt harmonique que renferme tout piano avec ses multiples marteaux entourés de feutres de laine, dégageant un parfum de forêt, une fragrance d'orée du bois à la tombée de la nuit, quatre-vingt-huit touches, correspondant chacune à trois cordes métalliques, tendues bien droit, que viennent frapper des marteaux « en forme de boutons de magnolia ». La laine doit provenir de préférence de moutons nourris à l'herbe grasse, car alors la qualité du feutre en sera meilleure, de même que l'harmonie du marteau, et donc au final le son produit.

Mais aussi de la foret, profonde, dans laquelle s'engage Tomura en décidant, alors qu'il ne connait rien au piano, qu'il ne sait pas en jouer et qu'il n'a pas l'oreille, de devenir accordeur. Ce métier de l'ombre consiste à contrôler la tension des cordes, à harmoniser les marteaux, à régler l'intonation à l'unisson des ondes sonores. C'est une discipline ardue, le jeune homme a l'impression, malgré son travail et sa persévérance, qu'il ne parviendra jamais à l'assimiler. « N'étais-je pas allé me perdre dans une forêt sans espoir de retour ? Devant mes yeux s'étendaient les ténèbres, denses et luxuriantes ».

Enfin, de la forêt de son enfance, forêt de montagne, dans laquelle il a grandi et qu'il retrouve au contact du piano. de la forêt de souvenirs que la beauté conscientisée grâce au piano fait rejaillir sur toutes les petites choses de sa vie, sur toutes ces pépites dont il ne prêtait guère attention auparavant. Grâce au piano « Toutes ces belles choses que je n'avais su identifier jusque-là remontaient pêle-mêle à la surface de ma mémoire, tels des fragments de métal attirés par un aimant, avec une simplicité et une liberté déconcertantes ». le piano est capable de faire ressortir la beauté tapie dans l'ombre, Tomura décide ainsi de s'en faire le serviteur. Cette métaphore de la forêt, cet endroit où enfant il se sentait rassuré et serein, est recherchée dans les entrailles mêmes du piano. Un parallèle présent en filigrane tout au long du livre, parallèle que j'ai trouvé pertinent, poétique et touchant.

Nous pourrions ajouter la forêt dans laquelle nous sommes catapultés, nous-même lecteurs, lorsque nous ne connaissons rien au piano (ce qui est mon cas), un peu comme Tomura. Et malgré cette méconnaissance, nous sommes sous le charme et nous laissons guidés par Natsu Miyashita qui saura nous faire comprendre, pas à pas, la symbiose entre l'accordeur et le son, le trio que forme le piano le pianiste et l'accordeur, qui saura nous éclairer sur cette relation et ce métier passionnant.

La rencontre inopinée avec un accordeur va représenter un choc pour ce lycéen, Tomura, une révélation : il va décider d'en faire son métier. Après avoir fini le lycée, il persuade ses parents de le laisser intégrer cette école professionnelle que lui a indiqué l'accordeur, formation qui dure deux ans pour apprendre l'art d'accorder et d'entretenir les pianos. Suite à cette formation, Tomura trouvera un emploi dans un magasin de musique situé dans une ville proche de son village natal. Précisément dans la boutique de M. Itadori, l'accordeur qui, sans le savoir, a changé le cours de son existence quand il était lycéen.
Malgré son diplôme cependant, il se rend compte rapidement qu'il n'a pas confiance en son travail : « Je me débattais tel le nageur débutant jeté dans une piscine, agitant les membres sans avoir l'impression de progresser. Chaque soir, face au piano, je pataugeais, aspirant l'écume, touchant parfois le fond du petit bain, dans une tentative pour avancer ne serait-ce que d'un pouce. » Certes, Il sait repérer et isoler les sons discordants, en ajuster la fréquence pour ensuite obtenir une gamme harmonieuse mais la beauté du son demeure hors de sa portée, et surtout la beauté du son pour le pianiste qu'il a en face de lui : le bon son adapté au pianiste. le son adéquat. Cela nécessite de bien connaître la personne, de connaitre son niveau, les caractéristiques de son jeu, là où est posé le piano, etc…Percevoir l'empreinte propre à chaque pianiste, sa couleur sonore, c'est alors atteindre la perfection. Quitte à lire entre les lignes de la demande du client quand celui-ci ne parvient pas à expliquer avec précision le son recherché. Timbre moelleux, doux, incisif, rond, clair…l'accordeur se fait l'intermède entre le piano et le pianiste. Il élève les pianistes. Tomura doit entrer dans la forêt de son art pas à pas, avec précaution, et apprendre à recueillir les voeux de l'interprète. Doucement, en laissant des traces pour pouvoir faire marche arrière en cas d'erreurs infimes.

Ce livre est la quête initiatique du jeune Tomura, sa persévérance pour réaliser sa passion et ses rêves, à savoir atteindre la perfection et l'excellence dans son art. Il propose une belle réflexion sur l'apprentissage, sur la sensibilité croissante au fur et à mesure des connaissances acquises. C'est un livre sur la pédagogie également, la façon de transmettre des connaissances complexes, souvent par analogie avec la nourriture ou la nature, voire la moto. J'ai beaucoup aimé les personnages de ce roman, patients, lumineux, simples. Notamment les collègues, pour ne pas dire les Maitres du jeune homme, très respectueux envers l'humble et courageux Tomura.

Ce livre m'a plu et je me suis demandée, tout au long de ma lecture, si, pour les lecteurs qui jouent eux-mêmes du piano, ce livre avait une résonance différente. Leur fait-il davantage écho ? comprennent-ils avec plus de clairvoyance que « Les gouttes de son, en jaillissant, se mêlaient pour former une couleur… La note se faisait couleur, puis musique, pour former un tableau sous mes yeux » ? ou encore que « Elle s'était contentée de jouer un la, mais dans la résonance qui s'étira m'apparut un paysage sonore. La note traçait un chemin à travers la forêt teintée d'argent, au bout duquel je vis sauter une jeune biche de Hokkaidō. ». La sensibilité de l'accordeur était-elle la même que celle du pianiste ? le mystère reste entier pour moi.
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“Un parfum de forêt, à l'automne, à la tombée de la nuit. le vent qui berçait les arbres faisait bruisser les feuilles. Un parfum de forêt, à l'heure précise où le soleil se couche. A ceci près qu'il n'y avait pas la moindre forêt alentour. En dépit de l'odeur sèche de l'automne et des ténèbres presque palpables, je me trouvais dans le gymnase du lycée. (...) Devant mes yeux se dressait un grand piano noir. (...) A côté se tenait un homme. Il m'adressa un regard furtif, sans un mot, avant d'enfoncer une touche du clavier. de la forêt dissimulée dans les entrailles de l'instrument s'élevèrent une nouvelle fois ces effluves de vent dans les feuilles.”

Tomura est âgé de dix-sept ans lorsque son chemin croise celui de Monsieur Itadori, un accordeur de piano venu réaliser des travaux de maintenance au sein du lycée où il étudie.

Les sonorités émanant dudit instrument exercent sur lui une irrésistible fascination. Bruits et odeurs de forêt qui ont imprégné son enfance jaillissent de sa mémoire. Aux doux souvenirs se mêle une vive impression jamais éprouvée auparavant.

"Une sensation aussi agréable qu'indescriptible s'empara de moi à l'écoute de ce timbre étonnamment tangible et profondément nostalgique.(...) Je déposais mon cartable pour mieux observer les modulations du son (...) oubliant jusqu'au passage du temps.”

A cet instant précis, la vie de l'adolescent bascule, une nouvelle trajectoire se dessine. Cette rencontre inopinée avec l'homme qui deviendra plus tard son mentor, est une révélation. Il souhaite marcher sur ses traces en faisant sien ce métier jusque-là inconnu. 

*

Naissance d'une vocation, formation spécifique et  apprentissage auprès de pairs expérimentés, nous suivons pas à pas Tomura dans la carrière qu'il a choisi d'embrasser. 

Son parcours est riche d'enseignements multiples et de rencontres fondatrices lui permettant d'aiguiser sa sensibilité, de parfaire ses compétences mais aussi de se révéler à lui-même. 

"Beauté comme justesse étaient des mots nouveaux pour moi. Jamais je ne m'étais préoccupé de belles choses avant de rencontrer le piano. Simplement je n'y prêtais guère attention."

*

Miyashita Natsu nous plonge dans l'univers à la fois méconnu, exigeant et merveilleux de l'accordage. Cette immersion laisse entrevoir l'infinie complexité de cet art aussi subtil que délicat. 

Elle nous transmet avec force tout le respect éprouvé à l'égard de ce métier de l'ombre.  Sa passion du piano qu'elle pratique depuis quarante-cinq ans transpire à travers les pages et nous emporte dans son sillage. 

Novice dans le domaine, je me suis laissée bercer par la plume douce et imagée de l'auteure. En dépit de quelques longueurs, j'ai savouré ce voyage sensoriel dont je ressors charmée. 

***

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." (Oscar Wilde)




Lu en janvier 2022 - retour ancien compte

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Je me promène dans une forêt de laine et d'acier, une forêt aux effluves d'herbes et d'arbres, une forêt mi-noire, mi-verte, avec ses zones d'ombres et de soleil, une forêt où se distille une musique, celle de l'âme, celle du coeur, des notes qui errent entre les fougères, des interludes de Chopin. A peine surpris de cette ambiance, je me demande d'où vient le murmure de ce piano.

Un jour, loin bien loin, un signe. Celui d'un vieux piano qui semble prendre la poussière dans un gymnase du lycée. Et puis un vieil accordeur. Et le silence devint musique. Méticuleux, le coeur sur l'objet en bois, des petits coups de marteau, tendre et détendre, le piano devint accordé. Je veux devenir accordeur dit le jeune homme, plein de timidité et de doute. Là, commença un long apprentissage, qu'une vie entière ne serait achevée. Il faut du temps pour connaitre le piano, l'ambiance, comprendre le lieu, l'objet et le pianiste. En saisir toute l'alchimie afin de faire ressortir les plus beaux accords, ceux qui sortent du coeur et de l'âme.

Dans une forêt de laine et d'acier, à l'ombre des arbres sur un tapis de mousse et de fougère, je lis un roman qui parle de silence, de musique et d'âme. Je lis un roman japonais qui parle d'apprentissage, d'amour et de silence. Une harmonie touchante à lire sous un ciel étoilé, juste illuminé par le bleu de la lune. Et si on fermait les yeux, sentait un verre de Bonnezeaux, en se laissant bercer par une nocturne de Chopin…
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Avec "Une forêt de laine et d'acier", Natsu Miyashita nous invite à une plongée dans l'univers peu connu des accordeurs de piano, ces artisans de l'ombre sans lesquels les plus beaux instruments seraient aussi discordants que criailleries de vieillards cacochymes.

Outre l'originalité du sujet (les accordeurs de piano sont rarement mis à l'honneur), j'ai beaucoup aimé le rapport à l'instrument, ce "piano-paysage", cette "forêt de laine et d'acier", vivante et sensible, qui chante, qui respire, qui rêve ou qui sommeille.

J'ai été séduite également par l'aspect "roman d'apprentissage" de ce récit où Tomura, un jeune garçon qu'a priori l'univers de la musique ne concerne pas, s'éveille peu à peu, avec ses doutes, ses efforts, ses incertitudes et beaucoup d'humilité, à une vocation qui va le conduire, à force de travail, à la maîtrise et à l'excellence.

Un très bon moment de lecture, plein de délicatesse et de sensibilité, comme c'est souvent le cas avec les auteures japonaises contemporaines.

P.S. : Pour l'anecdote, j'ai découvert dans ce livre une information qui m'a troublée : partout dans le monde, le premier cri que poussent les bébés serait un LA 440 hertz (le LA du diapason). Etonnant !
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Dans son survêtement gris, ses cheveux ébouriffés comme au réveil, sa grande carcasse recroquevillée, il se lança dans un morceau que son tempo nonchalant m'empêcha de reconnaître tout de suite : la Valse du petit chien, de Chopin.
Du morceau, d'abord indistinct, se détacha peu à peu la silhouette du petit animal. Alors que j'avais commencé à ranger mes outils, je posai sur le client un regard étonné. Un chien géant. Le charmant bichon maltais imaginé par Chopin avait sous mes yeux pris la forme d'un grand canidé maladroit, de type akita, labrador ou retriever. Le tempo était lent, il y avait quelques fausses notes, mais le jeune homme jouait avec le plaisir communicatif d'un petit garçon, non, d'un chiot. Penchant parfois la tête, il semblait murmurer en direction du clavier.
Ainsi jouait le petit chien. Ainsi sonnait le piano.
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–Tu as raison, c’est une bonne idée d’aller voir à quoi ressemble le piano côté public, sans idée préconçue, avait acquiescé M. Itadori.
Dressé au bord de la scène plongée dans les ténèbres, l’instrument prenait des allures de paysage. D’une beauté unique, il ne se mettait pourtant pas en avant. Il semblait dormir paisiblement.
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Les choses n'avaient guère changé depuis. Le spectacle de la beauté continuait de m'impressionner; Je demeurais interdit devant les arbres, la montagne, le passage des saisons. C'était, je le savais à présent, ce que l'on appelait la beauté. J'en éprouvais un sentiment de libération. J'étais devenu capable d'identifier à tout moment ce qu'il convenait de qualifier de "beau". Je pouvais même échanger à ce sujet avec les autres. Il me semblait porter en moi un coffre à trésor, dont il me suffisait de soulever le couvercle. (p. 26)
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Je pris la photo pour l'examiner. Certains traits demeuraient reconnaissables. Que lui était-il arrivé pendant toutes ces années ? Pas de doute, cependant : c'était bien ce garçon souriant qui, des années et quelques changements plus tard, avait pris rendez- vous avec nous.Il ne souriait plus.Il ne regardait plus ses interlocuteurs, ne prononçait plus un mot.Quel choc.Il avait pourtant un souhait : celui d'accorder son piano. Puisqu'il avait demandé à faire accorder cette épave, c'est qu'il avait l' intention d'en rejouer.Autrement dit, il y avait de l'espoir.

( p.149)
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Elle ajoutait du lait dans une petite casserole de thé noir bouillant, qui prenait la couleur de la rivière troublée par la pluie torrentielle. Je croyais voir des poissons cachés au fond du récipient. Les volutes dessinées par le liquide versé dans la tasse me fascinaient. Je les trouvais magnifiques.
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