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Les Livres de Corum tome 1 sur 7

Bruno Martin (Traducteur)
EAN : 9782266047708
217 pages
Pocket (01/09/2005)
3.65/5   81 notes
Résumé :
J'ai vu ma mère en rêve. Deux Mabdens la tenaient pendant qu'un autre... et moi, je ne pouvais pas bouger. Ils ont tranché la gorge des filles. Elles tremblaient comme des biches assassinées... Les Mabdens - les hommes - se répandent comme la peste. Ils n'ont aucune conscience de la multitude de dimensions qui emplissent l'univers. Qui a pu les introduire sur notre plan ? " Les Maîtres de l'Epée, prince Corum. Ils se sont partagés les mondes. Ils vont détruire tout ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Après Elric, Hawkmoon puis Erekosë, me voilà en train de lire les aventures du quatrième mousquetaire et déclinaison du Champion Éternel du multivers moorcockien, j'ai nommé Corum.
Bon, pour l'instant la séduction qu'étale ce cycle est un poil trop délayée pour m'hypnotiser. Je ne peux même pas jouer le blasé qui-a-tout-lu, dans la mesure où j'ai déjà lu ce premier tome il y a longtemps et que mon ressenti est sensiblement identique.

J'ai bien apprécié le schéma du début, cette ancienne race Vadhagh vivant dans des châteaux isolés, uniquement préoccupée d'abstractions et d'art, pourvue de connaissances au-delà de l'imagination, percevant l'existence de cinq autres Plans de la Terre (un peu comme les Neuf Mondes de la mythologie nordique) jusqu'à pouvoir s'y déplacer. Et en opposition, la nouvelle race de l'Homme, brutale, cruelle, destructrice, rien à sauver. Une affreuse et réaliste constatation que l'érudition pacifique passe pour de l'arrogance et, au final, pour de la faiblesse auprès de ceux qui ne causent que par la violence et de désir d'expansion.

Mais rapidement le gris apparaît au milieu de ce noir et blanc. le Prince Corum Jhaelen Irsei (ah ces noms sont un délice pour l'oreille !) est un Vadhagh, le dernier. Il ne faut pas longtemps pour que la vision du carnage provoqué par les Hommes n'instaure en lui la haine et le désir de vengeance, venant remplacer cette sage sérénité dans laquelle baignait sa race depuis des siècles. En parallèle, il découvre l'existence d'hommes et de femmes pacifiques, chaleureux et, même, dignes d'amour.
Tout au long du roman, je n'ai cessé de m'interroger sur cette soi-disant connaissance encyclopédique de l'univers acquise par les Vadhags. Corum n'en fait nulle part usage. Il est sans cesse surpris par la réalité du monde. Il ne comprend pas la sorcellerie. Il n'accepte pas l'idée des Dieux. Légendes ! Billevesées ! Il faut qu'on lui colle le visage sur les événements pour qu'il finisse, frein à main serré à mort, par les admettre.

Car il y a des Dieux. Les Dieux du Chaos, et surtout Arioch aussi nommé le Chevalier des Épées. le même Arioch qui tire les ficelles de la destinée d'Elric ? Probable. Mais il est ici beaucoup plus incarné. La description de sa Maison est abominable, chaotique, perverse. C'est la seule vision de dégoût que j'avais gardée de ma première lecture. L'édition L'Atalante du roman choisit en couverture un détail d'une peinture de Jérôme Bosch, et le choix de ce peintre du chaos infernal est tout à fait adapté à la situation. Un Dieu dont on se passe bien.
Corum, torturé, privé de son oeil droit et amputé de sa main gauche, reçoit en « cadeau » l'Oeil de Rhynn et la main de Kwll, les anciens frères Dieux ennemis. Cela sent le cadeau empoisonné, comme l'épée Stormbringer d'Elric. Ils rendent pourtant de fiers services et le fonctionnement commun de ces deux artefacts est plutôt fascinant. Mais effectivement, ils ont un prix.

Arioch n'est que l'un des trois Dieux du Chaos qui se sont emparés et partagés les Quinze Plans. Vous vous en doutez, Corum sera ensuite amené à rencontrer les deux autres. Prochaine étape : la Reine des Épées.
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J'ai failli être agréablement surpris...Depuis le temps que je parcours l'oeuvre de Monsieur Moorcock j'ai appris à ne pas être trop exigeant. Certes, il est un monument de la fantasy, mais un monument avec pas mal de malfaçons quand même...Pour autant certaines pièces sont, il faut bien le reconnaître, très inspirées (certains tomes d'Elric, "Voici l'Homme", "le Chien de Guerre et la Douleur du Monde" ou encore le premier tome de la trilogie du Nomade du Temps...)

Avec ce premier tome des aventures du Prince Corum, on est un peu entre les deux...Le Prince à la Robe Écarlate est un Vadhagh (si on se fie à la description, je dirais une sorte d'elfe). Voici des siècles que ce peuple se consacre aux arts et à la recherche de la connaissance. Depuis une terrible bataille, qui s'est fait ressentir dans l'ensemble des Cinq Plans, les Vadhaghs vivent en paix avec leurs ennemis ancestraux, les Nhadraghs…Mais voilà que le peuple des Mabdens (les Hommes) vient bouleverser cet équilibre…

J'ai vraiment apprécier les deux tiers de ce roman, qui, malheureusement, se termine dans la précipitation. Corum (un des nombreux avatars du Champion Eternel, cher à Moorcock) est un personnage intéressant, très différent d'Elric (sans doute l'avatar le plus connu). Sa naïveté initiale (concernant les Hommes) est assez touchante. Par conséquent son évolution, suite aux épreuves qui l'affectent, au point qu'il perdra un oeil et une main dans la confrontation qui l'oppose au Comte Glandyth (un Mabden fort peu sympathique) est plutôt intéressante.

Cette aventure est également l'occasion pour l'auteur d'introduire sa cosmogonie, basée sur l'opposition entre les Seigneurs de la Loi et ceux du Chaos, qui se disputent le contrôle des différents Plans (qui constituent le multivers, autre concept cher à Moorcock). Dans le monde de Corum, cinq Plans principaux sont évoqués, mais il en existe beaucoup plus. Je trouve d'ailleurs que cette introduction sera beaucoup plus claire pour le néophyte dans ce cycle de Corum que dans celui d'Elric.

Le worlbuilding, assez minimaliste comme souvent chez Moorcock, n'en est pas moins sympathique, avec des accents celtisants et des emprunts à la mythologie viking. Après on adhère ou pas à l'isolationnisme béat (pour ne pas dire aveugle) qui caractérise les Vadhaghs…la vraisemblance, il est vrai, n'est pas souvent le souci majeur de Moorcock. Son credo serait plutôt le paroxysme qui ignore les détails…Evidemment, ceux pour qui l'art réside dans les détails en seront pour leurs frais.

Finalement, c'est vraiment dommage que l'auteur bâcle la fin et nous prive d'une confrontation digne de ce nom entre Corum et Arioch, Seigneur du Chaos. A voir ce que donne la suite…
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Avec un ton sombre et ancien, on découvre un univers de Moorcock étrange et rempli de surprises, avec une Histoire pleine de parts d'ombre, quinze dimensions différentes... et d'autres choses au-delà. Et pourtant, qu'est-ce qui cloche ? Sans même parler du côté macabre par moments qui n'est pas un défaut réel (la dernière adaptation BD de Elric mise à 100 % sur ça et est pourtant une prouesse visuelle), c'est peut-être plus que le monde décrit reste vague. Plutôt qu'un conflit à l'échelle du Multivers, ce qui m'intéresse avant tout est de découvrir un bon worldbuilding, qui n'est qu'effleuré ici. On n'a même pas de carte du Plan de Corum... Cela dit, là non plus ce n'est pas non plus un défaut : quand il n'y a rien, on peut tout imaginer. le lecteur un peu assommé par les scènes écoeurantes ou violentes du livre y trouvera un havre pour rêver. du reste, le final est bien amené, avec son lot de suspense, de frayeurs, et tout se termine vite, terriblement vite, pour ensuite retrouver le prince Shool dans un coup de théâtre qu'on aurait dû voir venir. Au final, quand bien même la romance avec Rhalina est un peu trop vite balancée à mon goût, si j'ai un seul truc sur lequel vraiment râler... ce sont les étiquettes Babelio. Car autant on peut admettre qu'Elric a un côté dark fantasy bien qu'étant du sword and sorcery, ici c'est totalement à côté de la plaque. Corum n'a pas envie de combattre, le monde autour de lui est sombre voire glauque, et alors ? Thorgal aussi ! Et comme Thorgal, Corum est fatigué de la violence et de la haine mais reste l'archétype du héros droit et vaillant, bref, le gentil, quoi. Et puis science-fiction, les mecs... Sérieux, il n'y a pas un gramme de science dans ce bouquin. Alors, oui, la magie des Vadhaghs est en fait une science très élaborée, mais étant donné qu'elle ne possède pas d'explication ni d'esthétique un tant soit peu technologique, on ne peut pas en parler sérieusement : toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie (et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Arthur C. Clarke, alors...). Mais bon, en toute honnêteté, pour une fois, les étiquettes m'ont appris quelque chose : Moorcock est britannique, et pas américain, contrairement à ce que j'avais cru comprendre.
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Après avoir lu Elric et Hawkmoon, je m'attèle de nouveau à l'univers du champion éternel avec cet autre cycle. Je quittai les 2 cycles précédents avec les préjugé du déjà vu et donc c'est un peu à reculons que j'ouvre ce premier tome. Mais à ma grande surprise et satisfaction, j'y entre facilement, la lecture en est simple, l'ouvrage est court, et je note d'emblée une nette progression de la violence; meurtres d'enfants, viols, mutilation sont au programme de ce premier Corum et j'en suis presque choqué (non que la violence me répugne) tant je ne m'y attendais pas. Néanmoins l'on retrouve le style propre de l'auteur, les chapitres sont courts, l'intrigue avance judicieusement sans introduire toutefois la figure du Champion Eternel, les entités du Chaos et de la Loi ne sont que partiellement citées. le lien avec Corum semble moins évident ou plus lointain; il n'apparait pas comme essentiel et surtout un objet ou une arme ne semble pas incarner ce lien comme c'est le cas pour Elric ou Hawkmoon. En revanche, l'auteur nous emmène dans le même univers à une époque apparemment différente et cela apporte de la nouveauté et un point de vue différent du Chaos et de la Loi et de leurs incarnations parmi les plus puissantes ou les plus connues. Différence également dans la place de Corum au milieu de cette guerre; là où Elric et Hawkmoon étaient bel et bien des instruments, Corum lui agit directement et ouvertement en combattant d'emblée le Chaos et son incarnation Arioch.
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Ma première expérience littéraire avec cet auteur mondialement connu.
En relisant le quatrième de couverture, je comprends mieux la méprise... "Le cycle de Corum est considéré comme le chef d'oeuvre de Michael Moorcock dans le domaine de l'épopée fantastique".
Parce que moi, j'aime bien l'heroic fantasy médiévale. Mais surtout le médiéval ! Et moins le fantastique, ou alors par petites touches discrètes, délicates et maîtrisées.
Pour le coup, dans ce cycle, on a droit à de bonnes louchées, voire même la casserole entière! Alors forcément, mon petit estomac délicat, il nous fait comme un blocage, un écoeurement...
Et pourtant, le premier tiers était fort bien engagé et je me réjouissais d'avoir entamé ce livre qui traînait depuis des années au fond de ma PAL, mais la suite...
Ah oui parce que j'ai oublié de dire que 2020 sera l'année du nettoyage de ma PAL. Mais par le fond ! pas par le dessus bien propre et tout neuf. Trop facile. C'est le grand nettoyage d'hiver et on exhume des trésors oubliés. Voilà pour le contexte.
Si on revient à notre livre poussiéreux et à la fin du premier tiers, eh bien... Tout se gâte. On plonge dans les différents plans, les rencontres avec des Dieux, des créatures fantastiques, on récupère des organes magiques, des bateaux et des armées fantômes... Un vrai festival ! Parce que Michael, il ne triche pas. Il en donne pour son argent. En 1970, les substances explosives circulaient à flot et Michael il a voulu en essayer plusieurs en même temps.
Alors, si on ajoute une écriture simple et linéaire... Eh bien, ça ne marche pas. Indigestion et....
Tant pis, la suite restera sous ses kilos de poussières et on va chercher un autre trésor. Ce n'est pas si grave parce qu'il y a beaucoup à faire et que 2020 va aller bien vite, comme toujours.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui maudissent les œuvres de l'univers maudissent une entité frappée de surdité. Ceux qui s'attaquent à ces œuvres luttent contre l'inviolable. Ceux qui brandissent le poing s'en prennent à des étoiles aveugles. Ce qui ne signifie nullement qu'il n'y aura pas toujours quelques êtres pour tenter de livrer bataille à l'invulnérable, pour s'efforcer de le détruire. Toujours, il y aura de semblables êtres, quelquefois dotés d'une grande sagesse, qui se refusent à croire à un univers insouciant.
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— Ah ! Cette sorcellerie ! Mon esprit en est rassasié. Je n'en comprends pas la logique.
— C'est parce qu'elle n'en a pas. Elle est arbitraire. Les Seigneurs du Chaos sont les ennemis de la logique, les jongleurs de la vérité, les modeleurs de la beauté. Je serais surpris que ces Terres de Flamme n'aient pas été créées par eux dans une idée d'esthétique. La beauté - la beauté perpétuellement changeante - ils ne vivent que pour cela.
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Il semblait donc d'une effarante injustice à ces races avisées de devoir périr aux mains de créatures qui n'étaient encore guère plus que des animaux. On eût dit des vautours festoyant et se querellant sur le corps d'un jeune poète qui ne pouvait que les regarder de ses yeux intrigués tandis qu'ils le dépouillaient peu à peu d'une existence raffinée qu'ils n'appréciaient jamais, qu'ils n'avaient même pas conscience de lui enlever.
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Et la rumeur ajoutait que certains Mabdens consacraient toute leur vie à chercher les membres des races anciennes pour les anéantir. Pourquoi ? Les anciennes races ne menaçaient pas l'Homme. Quelle menace auraient-elles représenté pour une espèce aussi prolifique et sauvage ? Tout ce que possédaient les Vadhaghs et les Nhadraghs, c'était la connaissance. Les Mabdens avaient-ils donc peur du savoir ?
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L'être sensible peut percevoir et aimer l'univers, mais l'univers est incapable de percevoir et d'aimer l'être sensible. L'univers n'établit aucune distinction entre les quantités de créatures et d'éléments qui le composent. Tous sont égaux. Nul n'est favorisé. L'univers, qui ne dispose que des matières premières et du pouvoir de création, continue à créer : un peu de ceci, un peu de cela. Il ne peut pas guider ce qu'il crée et il ne peut pas, semble-t-il, être guidé par ses créatures (bien que certaines d'entre elles puissent s'en donner l'illusion).
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Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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