L'eau du bain

Un homme revient dans son village natal, pour y passer un peu de bon temps. Il y retrouve ses deux frères, leur père et le grand-père paternel. Il y trouve surtout sa nouvelle piscine, construite au grand dam du grand-père qui pleure l'emplacement de son ancien potager.

Malgré la chaleur du soleil du sud de la France, il y a beaucoup de froideur dans ce roman : celle du narrateur en particulier. La violence est aussi très présente, à l'image de certains passages de 'La terre' d'Emile Zola, mais sans le talent de ce dernier.
L'absence d'explications sur les comportements des personnages génère du malaise.
Dans les films « C'est arrivé près de chez vous », ou « Harry, un ami qui vous veut du bien », que rappelle la tonalité de ce livre, j'avais apprécié l'humour noir. Ici il manque cependant les ingrédients qui auraient pu faire passer le propos comme humoristique.
Je n'ai cependant pas eu le temps de m'ennuyer avec les 125 pages de ce roman, précisément du fait de cette brièveté.

C'est en me promenant dans une des allées de Cultura que j'ai flashé sur la couverture de “L'eau du bain”, de Pascal Morin. C'est que les piscines, ça me connait ! J'y ai donc plongé récemment, pour me retrouver dans le sud de la France, baigné dans la chaleur accablante du plein été. Notre héros est en vacances dans la propriété familiale, et peut enfin profiter de cette fameuse piscine dont il a mis des années à convaincre son père de la construire. Ses frères agriculteurs passent le voir, le grand-père est là aussi, et puis il y a la fillette d'à coté, qui l'espionne un peu. Bref, beaucoup de non-dits dans ce milieu dont les femmes semblent absentes. Jusqu'au beau matin où il pousse le grand-père dans la piscine et le regarde se noyer...

Vous l'aurez compris, on est ici dans un polar psychologique, où le lecteur doit démêler le vrai du faux et essayer de décoder lui-même les sous-entendus et les non-dits. C'est d'autant plus troublant que le roman est fortement ancré dans le réel, avec ses histoires de famille et ses personnages lisses au premier abord, mais plus complexes l'histoire avançant. le problème, c'est que le livre est beaucoup trop court (une centaine de pages), et laisse à mon goût trop de questions sans réponse. Dommage, ça partait bien.

Une piscine, un été, trois frères, un père, un grand-père, une demie-soeur...
Le poids des non-dits, le poids d'une histoire, de drames, de petits drames. le poids d'une mentalité, de convenance. UN besoin d'air frais, de rafraichissement, un piscine comme échappatoire. Des morts, une piscine comme déclecheur d'une libération, une piscine révélatrice. Un style simple, une écriture faite de réflexions à soi-même. UN bon premier roman, peut être un peu court et pas assez fouillé psychologiquement. Une inconnue...la soeur ?

Dans une famille de trois fils du sud de la France, le cadet rentre à la demeure familiale. Il vit à la ville et a du mal à renouer avec l'ambiance rural de son village. La demeure familiale a subi un gros changement puisque le potager du grand-père a donné place à une piscine tant convoitée par les frères. Un matin, le citadin pousse le grand-père en fauteuil roulant dans la piscine et le tue. le lendemain c'est le frère aîné qui pousse le père dans la piscine vide et le tue. Quelques jours plus tard, c'est le 3ème frère qui fait disparaître sa jeune voisine qui n'est autre que l'enfant adultérin de son père. Quand une fièvre de libération envahit trois frères …

Je sais que les livres sont aussi faits pour nous déstabiliser... mais là,non. Je n'ai pas adhéré, étant trop mal à l'aise devant les membres de cette famille aussi antipathiques, devant cette histoire improbable de parricide (et "grand-parricide") pour une piscine. En revanche, l'atmosphère délétère est bien rendue, on ressent l'écrasement de la chaleur sur ces quelques jours.