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EAN : 9782075202930
192 pages
Gallimard Jeunesse (11/01/2024)
3.82/5   42 notes
Résumé :
Francis et Pieter ont toujours été très différents. Lorsque la guerre éclate en 1939, ils choisissent deux chemins opposés: l'un est pacifiste, l'autre s'engage comme soldat dans la Royal Air Force et part au combat. La suite de l'histoire va bouleverser leurs vies pour toujours. Et Francis doit se jeter à son tour dans la gueule du loup.

L'histoire vraie de deux frères dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Un récit limpide et chaleureux pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Résolument pacifiste, Francis décide de ne pas s'engager lorsque la guerre éclate en 1939. Etant anglais, il doit néanmoins participer à l'effort de guerre. On l'envoie dans une ferme : 'La nation avait besoin de nourriture.' Lorsqu'un de ses proches meurt au combat, Francis part à son tour se battre contre le nazisme. La mort dans l'âme, il abandonne sa jeune femme et leur bébé - pour que les générations futures vivent libres.

Michael Morpurgo livre ici un documentaire intéressant et émouvant sur les années de guerre de Francis Cammaerts, un de ses oncles.
Abondamment (et joliment) illustré, didactique, simple à lire, ce roman est accessible dès le collège.
On y voit le dilemme d'un pacifiste qui refuse d'aller 'tuer', mais se persuade néanmoins que c'est le prix de la paix à moyen et long terme.
On y apprend beaucoup sur l'organisation de la Résistance, en particulier dans le Vercors.
Et aussi sur le métier d'enseignant : « [Harry] m'a appris qu'il fallait toujours être du côté des élèves et qu'il fallait qu'ils le sachent, que ce respect mutuel, cette affection étaient la clé de tout. Je découvrais par moi-même que j'avais dans cette classe quarante visages interrogateurs qui me regardaient, quarante esprits qui attendaient d'être stimulés, quarante coeurs qui attendaient d'être émus dans le rire ou dans les larmes par des histoires, des poèmes, des pièces de théâtre. » ♥

Plein de bonnes choses dans cet ouvrage pour ouvrir le dialogue entre adolescents et profs d'Histoire/français, donc !
____

Merci à ma mémoire défaillante : j'ai emprunté ce livre à la bibli parce que je confonds Morpurgo et Mourlevat. Bah, à quelques lettres près...
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Francis Cammaerts, quatre-vingt-dix ans, citoyen britannique, vit en France à Pouget. Il rencontre à l'occasion de son anniversaire une petite fille, Jupjaapun Kaur, originaire du Punjab. Il est d'une fratrie de six enfants, quatre filles d'abord, Marie, Elizabeth, Catherine et Jeanne puis deux garçons, Pieter et Francis. A la veille de la seconde guerre mondiale, Francis étudie à Cambridge et va devenir enseignant, c'est un pacifiste convaincu. Pieter est comédien, il est brillant et enchaîne les succès ; il s'engage dans la RAF dès le début de la guerre et il meurt en mission au-dessus de la France. Francis, refusant d'être envoyé au combat, participe à l'effort de guerre en travaillant dans une ferme où il rencontre sa femme Nancy avec qui il a une petite fille Niki. Mais le deuil de son frère est impossible et il s'engage dans l'armée, il subit une formation militaire et devient agent secret envoyé en France sous le nom de code de Roger. Il aide la résistance. En rentrant au pays pour une permission, il permet la naissance d'une seconde petite fille, Jay. Mais il continue sa mission en France pour soutenir et coordonner la résistance ; un agent de liaison lui est attribué, c'est Christine et avec leur camarade français Albert, ils forment les trois mousquetaires. Ils sont sur le plateau du Vercors puis à Dignes, ils seront arrêtés par les nazis et sauvés par Christine. A la libération, Francis reprend son travail de professeur et il a avec Nan deux nouveaux enfants à qui il donne les prénoms de ses camarades de résistance, Christine et Paul.

Francis Cammaerts (1916-2016)
Après avoir fait ses études à Cambridge, Francis est devenu professeur. Fervent objecteur de conscience, il a été envoyé travailler dans une ferme du Lincolnshire ou il a rencontré et épousé Nancy Findlay. Lorsque son frère cadet, Pieter, engagé dans la Royal Air Force a été tué à vingt-et-un ans, en 1941, Francis a décidé qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps à l'écart de la guerre, qu'il devait s'engager dans le combat. Il a rejoint le Spécial Opérations Exécutive, le service secret britannique créé par Churchill en 1940 - en tant qu'agent secret, sous le nom de code de Roger et a créé un grand réseau de groupes de résistants dans le sud de la France. Il a échappé aux arrestations jusqu'aux dernières semaines de la guerre, quand il a été appréhendé à un barrage routier. Alors qu'il devait être fusillé, il a été sauvé par une amie et agente du SOE, Christine Granville.

Après la guerre, Francis a repris son métier d'enseignant au Royaume-Uni. Plus tard, il a fondé le département de pédagogie de l'université d'Afrique de l'Est à Nairobi puis est devenu directeur d'un nouvel institut universitaire de formation des enseignants au Botswana. A sa retraite, il s'est retiré en France avec Nancy et sa famille au Pouget, un village du Languedoc.

Michael Morpurgo est le neveu de Francis Cammaerts.

Michael Morpurgo raconte ici l'histoire de son oncle Francis Cammaerts, jeune étudiant pacifiste à la fin des années 1930 qui voit son frère mourir au front en 1941 et qui s'engage alors dans les services secrets britanniques pour coordonner et soutenir la Résistance en France. Michael Morpurgo choisit de raconter l'histoire du point de vue du vieil homme mourant convoquant à la veille de son trépas les proches qu'il a perdus pendant la guerre et leur racontant leur histoire commune. Ce sont des souvenirs brefs racontés de manière sèche sans fioritures, il n'y a quasiment pas de descriptions mais des phrases simples narrant les actions du jeune officier.
le récit se lit dans un seul souffle, vertigineux, fort, sensible.

En quelques pages, le récit est bouclé et la vie d'un homme honorée. C'est puissant, nous pensons évidemment à Soldat Peaceful dans lequel il y avait la même tension dramatique, la même mise en scène de la narration des souvenirs imposée par l'urgence des derniers instants de vie.

Le récit est suivi d'une biographie des différents personnages ayant compté dans la vie du héros et de quelques photos.

Coup de coeur
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Francis Cammaerts vient de souffler ses 90 bougies entouré des siens. Il se souvient de sa jeunesse, du moins de ses années de jeune adulte, à partir de 1939. La seconde guerre mondiale a bouleversé se vie, et failli la lui prendre. Il faut dire qu'il a pris des risques pour défendre certains de ses idéaux… Certains de ses proches ont eu moins de chance que lui.

Ce récit est inspiré d'une histoire vraie ; il est mouvementé et émouvant.
Les illustrations, en noir et blanc, sont à la fois jolies et expressives, malgré leur simplicité apparente.

Selon la 4e de couverture cet ouvrage s'adresse à des jeunes à partir de 9 ans.
Les adultes apprécieront aussi.
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Francis est pacifiste, il choisit donc un service civique dans une ferme alors que son frère décide lui de s'engager dans l'armée de l'air lorsque l'Angleterre entre en guerre en 1939.

L'un le fait par conviction que rien n'est pire que le choix du combat, l'autre par la peur alliée à la certitude de défendre des valeurs plus fortes que sa vie.

Sa mort amène Francis à revoir son choix et à s'engager. Ce sera pour cet homme de grande taille, instituteur de formation, l'entrée dans les services secrets et le départ en mission pour la France...

Une histoire vraie racontée avec justesse et pudeur par son neveu pour qui s'est aussi l'occasion de renouer avec le canevas de l'homme poussé dans ses dernières limites.

Il n'y a pas de jugement sur le choix de chacun des protagonistes mais une compréhension de destins différents et de décisions prises à un moment précis. L'homme est dessiné en constante évolution.

Un portrait fort d'une vie d'homme complexe dont l'existence, portée par l'amour de son frère et marquée par ses rencontres. Il se construit et prend de la dimension par la force de la famille et du collectif. C'est donc en même temps un hommage à tous ceux qui sont morts.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des dernières parutions en date de Michael Morpurgo, Dans la gueule du loup. Comment vous faire comprendre que, dès que j'ai découvert l'existence de ce titre, il me le fallait absolument tant mon amour pour les écrits de son auteur est incommensurable ? En effet, j'éprouve une admiration sans bornes pour ce grand, que dis-je, cet immense auteur de la littérature jeunesse britannique. Cheval de guerre est l'un de mes romans préférés de tous les temps (voir ma chronique dans le cadre de BB en Livre édition 2018 ici), donc tout ne pouvait que m'attirer en contemplant l'objet-livre de Dans la gueule du loup. Je m'explique : un résumé qui nous promet un récit poignant se passant durant la Seconde Guerre mondiale + inspiré de faits réels, et l'écrivain fait même plus que cela, puisqu'il nous narre l'authentique expérience d'un résistant ayant véritablement existé et faisant partie de sa propre famille + un titre percutant rendant compte de la violence meurtrière des champs de bataille, de la sanglante et ahurissante boucherie qu'ont été les conflits, pièges sans issue pour des millions de soldats qui voulaient seulement défendre l'honneur de leur patrie + une illustration de couverture réalisée dans un style très sombre tout ce qu'il y a de plus singulier et qui accroche résolument le regard = CE LIVRE M'APPELAIT, TOUT SIMPLEMENT. J'ai donc répondu à sa très séductrice oeillade sans me faire prier et je ne le regrette pas !

Je ne vous cacherai pas qu'il m'est difficile d'exprimer mon opinion sur cet ouvrage pour la simple et bonne raison qu'il s'agit comme je l'ai mentionné dans le paragraphe ci-dessus d'une histoire vraie et que, qui plus est, chaque personnage ou presque de l'intrigue est connu de l'auteur et représente pour lui un membre de sa famille ou quelqu'un d'important ayant porté secours à cette dernière, en clair un véritable être de chair et de sang, qui a une réelle consistance, un certain poids dans son héritage. Je ne peux donc pas me permettre de juger de la véracité, d'estimer le degré de crédibilité de ce que Michael Morpurgo nous raconte car le petit garçon qu'il était autrefois a justement grandi avec ce testament du passé sur les épaules, il est pour ainsi dire littéralement né dedans, et il nous transmet ici ce témoin inestimable avec beaucoup de pudeur, caractéristique de ses oeuvres, de respect pour son illustre aïeul, et d'humilité. Il s'agit là à mon sens d'un magnifique acte de générosité, doublé d'une preuve de courage d'être parvenu à se replonger dans ces eaux troubles que sont les douloureux, insupportables souvenirs de cette traversée de l'enfer qu'a été la lutte anti-nazie entre autres, à se remémorer la miraculeuse survie de cet oncle bien-aimé, et cela ne peut que profondément nous émouvoir et nous secouer. Je vais m'en arrêter là pour ce qui est de la puissance du contenu de ce livre car celui-ci est déjà bien assez court, et j'ajouterais même qu'il se dévore à la vitesse d'un avion de la Air Force, mais retenez juste ceci : l'écriture de Michael Morpurgo est de mon point de vue toujours d'une simplicité touchante, désarmante, sublime et d'une justesse magnifique, magistrale, qui fait à chaque fois résolument mouche. C'est pour moi un réel plaisir que de m'enrichir à tous les niveaux au contact de cette plume grandiose et de la bibliographie extrêmement fournie, diversifiée et à tout le moins impressionnante de ce monument de la littérature enfantine. Dans la gueule du loup ne fait pas exception à cette règle d'or et constitue une nouvelle pierre polie apportée à ce gigantesque, somptueux édifice littéraire et culturel.

Concernant les dessins signés Barroux, ces derniers donnent une certaine identité à ce titre réalisé à quatre mains, ainsi qu'une réelle teneur au récit que nous livre l'auteur. En outre, ils nous aident à mieux imaginer ce qu'a vécu le héros de cette grande épopée vécue au nom de la paix et de la liberté, Francis Cammaerts, et à véritablement nous figurer toutes les personnes importantes de sa vie, rencontres éphémères ou non. Je tiens également à souligner que ces illustrations essentiellement produites dans les tons de gris et de noirs m'ont fortement rappelé mes toutes premières lectures en tant que petite fille : il s'en dégage effectivement un minimalisme tout à fait ingénieux, qui stimule notre imaginaire, nous invite à la contemplation et suffit à faire naître en nous les émotions les plus intenses et transcendantes. S'ajoute à cela le fait que Barroux a réussi à créer une atmosphère unique grâce à son trait de crayon très marqué et mémorable, ce qui confère au livre une mélancolie et une poésie saisissantes, indéniablement bouleversantes.

Pour conclure, je dirais que Cheval de guerre et Soldat Peaceful restent à mes yeux les meilleurs romans de l'auteur dans le genre « récits de guerre », même si tous les deux restent de façon quasi intégrale des fictions, contrairement à Dans la gueule du loup. Et puis, c'est triste à dire, mais je pense que j'ai sûrement lu beaucoup trop d'ouvrages de ce type en particulier pour en être encore véritablement renversée. A force de parcourir les romans historiques, albums/beaux-livres, bandes-dessinées et mangas à ce propos, j'en deviens d'autant plus exigeante à chaque titre issu de cette catégorie bien spécifique que j'expérimente (chacune de mes lectures est une authentique expérience incomparable à aucune autre, vous le saurez). En tout cas, ce qui est certain, c'est que Dans la gueule du loup constitue un superbe conte initiatique, une excellente entrée en matière sur le sujet encore aujourd'hui très épineux des conflits mondiaux pour les enfants, ainsi qu'un très bel et sincère hommage aux nombreux héros de l'ombre, hommes extraordinaires méconnus à qui nous devons la vie, de cette période mouvementée.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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critiques presse (2)
Ricochet
05 février 2019
Entre douceur de l’aquarelle et acuité des angles dessinés, les illustrations de Barroux s’accordent à merveille avec l’histoire et renouvellent l’univers de Morpurgo. Dès 11 ans.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeFigaro
22 octobre 2018
L'auteur star anglais Michael Morpurgo, injustement méconnu en France, publie un roman illustré sur son oncle résistant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Rentrer chez soi après une telle période était compliqué. Nan et les filles m'attendaient, mais je n'étais plus le même qu'avant de partir. Nous avions vécu des vies séparées pendant trop longtemps ; tant de choses étaient arrivées à Nan, à moi, c'était comme s'il avait fallu regreffer mes racines. C'est elle qui l'a fait pour moi. Elle a tissé de nouvelles vies pour nous tous, elle s'est occupée de la famille comme d'un jardin bien-aimé, elle en a arraché les mauvaises herbes, elle a veillé sur ses fleurs, elle les a aimées.
(p. 159-160)
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(...) tu m'avais répété depuis toujours que c'étaient l'ignorance, les vieilles haines, le pouvoir des hommes politiques qui avaient entraîné l'Europe dans les horreurs de la Grande Guerre et que dans cette guerre, comme dans les autres, il n'y avait pas de gagnants, simplement des gens qui souffraient. Tu m'as mis de bonne heure sur la voie de mon pacifisme, papa. C'est une philosophie qui m'a guidé et tourmenté toute ma vie.
(p. 22)
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Il n'y avait plus de vacances familiales dans les Ardennes, plus de promenades ni de conversations juste entre toi et moi, dans la forêt. La guerre civile faisait rage en Espagne, les bombes de Hitler tombaient sur Guernica, sur des familles, sur les vieux comme sur les jeunes. En Allemagne et en Italie, les fascistes étaient à l’œuvre. Le monde résonnait de bruits de bottes et on entendait battre les tambours de la guerre.
( p 26)
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Tandis que je me regardais dans le miroir, je savais que c'était ce que Pieter avait dû ressentir avant de monter sur scène, avant la première représentation de la pièce. Il jouait un rôle. C'était un métier. Maintenant, c'était mon métier à moi. Je le ferais comme je l'avais vu faire. Je ne jouerais pas. Je vivrais mon rôle, je deviendrais mon rôle, je deviendrais un agent secret, laissant derrière moi tout ce que j'étais d'autre : fils, frère, mari, père, pacifiste, professeur - je laisserais tout derrière moi. (p.76-77)
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Tu savais mieux que personne qu'il ne fallait pas les affronter directement. Il y avait tant de gens dans la Résistance qui voulaient se soulever et combattre. Tu savais, et je savais moi aussi ce qui se passerait si nous le faisions. Les Allemands avaient des hommes, des armes, des avions, des tanks. Il valait mieux les piquer comme des guêpes furieuses, disais-tu à tout le monde, puis se volatiliser. (p.118-119)
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Videos de Michael Morpurgo (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Morpurgo
Découvrez les toutes premières images du Royaume de Kensuké, film d'animation adapté du roman best-seller de Michael Morpurgo, au cinéma le 18 octobre.
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