On ne saurait mieux dire que ce qu'en dit
Christophe Duvivier, Conservateur des musées de Pontoise, dans sa préface, pardon, son huis-clos, « La biographie à la première personne de
Karin Müller évoque un journal intime ou une longue interview posthume d'
Edward Hopper. Il fallait beaucoup de rigueur, de retrait et de sensibilité pour donner voix au grand silencieux de la peinture figurative américaine du XXe siècle, au peintre de l'incommunicabilité ! »
Pourtant, je l'espérais, mais je n'ai pas appris beaucoup plus sur ce taiseux, que je n'avais déjà découvert dans l'ouvrage de
Catherine Guennec «
Les heures suspendues selon Hopper », mise à part sa passion débordante pour notre vieille Europe et combien surtout il était nourri de culture française, et aussi l'évidence de la proximité de son oeuvre avec le théâtre, le cinéma et la photographie. Belle découverte en passant du photographe
Eugène Atget que je ne connaissais pas du tout.
Ce fut tout de même une très agréable lecture qui d'ailleurs m'a paru trop courte. Mais surtout elle m'a donné à retrouver, ou poursuivre, un plaisir déjà rencontré à la lecture des délicieux ouvrages de
Alain Yvars qui dans une approche un peu semblable, a pris le parti de faire parler les oeuvres et les artistes qui le passionnent, Vermeer,
Van Gogh…et tant d'autres et leur donner chair, parler de peinture autrement en laissant les peintres et leurs oeuvres le faire eux-mêmes tout simplement.