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3,9

sur 1488 notes
Et voici enfin ma porte d'entrée dans l'univers étrange, mystérieux et dérangeant de Murakami et comme le montre ma notation, j'ai adoré !! Un jeu sur la couleur des personnes et sur sa perception de soi, un pèlerinage à la recherche d'explications d'un événement qui a bouleversé la vie de Tsukuru Tazaki, une blessure pas encore cicatrisée... Voici un grand roman d'apprentissage sur un homme qui en fin de compte apprend à se connaître et à se construire. Une réflexion sur la peur de ne rien apporter aux autres, sur ce qu'on donne et ce qu'on cache, sur notre personnalité et l'angoisse que celle-ci se révèle "sans couleur"... Enfin, pour moi, L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, ce sont des pages contemplatives d'un japon hors du temps dans les montagnes à méditer autour de la mort et du poids de nos paroles. La psychologie de tous les personnages est poussée à fond pour des rencontres saisissantes et des retrouvailles mémorables... Je ne peux que vous conseiller de dévorer ce roman qui fait tellement réfléchir sur soi et son rapport à l'autre... Quand à moi, je fonce pour d'autres découvertes de cet auteur si fascinant !
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"Construire une gare" pour Sara...

Les trois quarts des actions de ce roman sont allègrement révélées par la présentation de l'éditeur, ci-dessus. C'est un peu dommage, mais il faut croire que ça n'est pas d'une grande importance, car j'ai beaucoup apprécié cette lecture tout de même.

A l'âge de 20 ans, Tsukuru (le personnage principal), fut délaissé sans justification par son groupe d'amis d'enfance. Cette douloureuse exclusion, cette expérience de rejet incompréhensible marquèrent la personnalité de Tsukuru qui en garda un sentiment latent d'insécurité affective.

Arrivé à l'âge de 36 ans et devenu ingénieur spécialiste des gares, Tsukuru tombe amoureux de Sara, une jeune femme de 38 ans. Tsukuru ressent alors de nouveau la peur de commettre une erreur, un faux pas qui lui ferait perdre Sara.
Pour aller de l'avant et pour "dégager la voie" à leur histoire d'amour, Sara enjoint Tsukuru à résoudre ses problèmes du passé.

Dans ce livre, de nombreuses questions demeurent sans réponses, des situations sans résolutions et sans explications. Qu'en penser ?
Eh bien, dans la vie réelle, des chemins se croisent puis se séparent, des événements échappent à notre compréhension. C'est la vie ! Et c'est un gage de réalisme en littérature, un procédé efficace que cette façon de relater la vie de Tsukuru (avec ses zones d'ombre) de la part de Murakami.
C'est mon analyse littéraire du jour, mais bon, c'est discutable...
Bonne lecture.
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J'aime le style de cet auteur, ses descriptions, sa sensibilité quand il évoque la musique et les blessures de son héros. Bien sur, il est dommage que le livre soit construit sur un malentendu amical et prive le héros de ses amitiés. J'ai trouvé que le personnage de Tsukuru est un parfait ambassadeur de la richesse culturelle japonaise : le sens de l'honneur, de l'acceptation, le mélange de culture européenne et japonaise et très présent chez lui.
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J'ai beaucoup aimé la poésie et la délicatesse de ce roman, l'aspect imaginaire, les dédoublements de personnalité, mais j'ai été plusieurs fois désarçonnée par le fait que l'auteur laisse des pistes sans réponse... J'imagine qu'il aime laisser le lecteur se diriger seul.
J'ai tout de même passé un très bon moment, ce roman a un effet très apaisant.
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Un très bon Murakami avec tous les ingrédients que l'on lui connait : les références à la musique (son dada, le jazz), l'apparition ne serait-ce que fulgurante d'un chat (sa passion), le réalisme magique (peu dans ce roman mais quand même présent avec les rêves de Tsukuru Tazaki), les thèmes existentiels récurrents comme la solitude, l'incommunicabilité, le fatalisme zen de certains personnages.
Et puis le titre, long et incompréhensible tant que le lecteur n'a pas entamé le roman. Puis ce titre devient évident, devient même l'axe du roman : cet incolore Tsukuru, le seul du groupe d'ados qui a un prénom sans connotation de couleur...

Le sujet du livre est l'amitié très forte et exclusive qui unit 5 ados; ils ne connaissent pas grand chose en dehors de ce groupe confiné qui les rapproche mais qui les isole aussi. Un jour, le groupe va rejeter unanimement Tsukuru, sans prévenir et sans expliquer.
Tsukuru sera dévasté et pendant 5 mois la pensée de la mort ne le quittera pas.
Il vivra ensuite 18 années loin de son passé, vivant mal, ayant souvent des passages à vide qui feront de lui un adulte isolé, plein de manies afin de se rattacher à un quotidien qui lui échappe.
L'amour d'une femme mûre le fera réfléchir et affronter son passé afin de pouvoir vivre sur des bases plus saines.
Il découvrira ainsi la cause de son bannissement, 18 années après...

Ce livre est plein de réflexions sur l'amitié, l'amour, la vie, l'éducation et même si le livre baigne dans une réalité frappante de vérité, Murakami nous embarque dans son réalisme magique avec les rêves tellement forts de Tsukuru, à tel point que je me suis posée la question à deux reprises sur la réalité de ces rêves.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Les fans d'Haruki Murakami ne peuvent être déçus par ce roman. Il est habité par les thèmes chers à l'auteur : l'amour, la mort, l'amitié, la solitude, le sens de la vie, avec une perception toujours propre au japonais qu'il reste, avant tout. Dans cette histoire, Tsukuru, anti-héros, effectue une sorte de retour sur son passé afin de trouver la relative sérénité qui lui permettra de poursuivre son chemin de vie. Initiatique, le récit s'achève toutefois sans que l'on soit vraiment convaincu de la paix retrouvée. La musique est très présente, comme dans tous les textes de Murakami. Ici, ce n'est pas le jazz des bars de nuit, mais le piano des Années de pélerinage de Liszt, très sombre, qui hante le roman. Haruki Murakami a forcé un peu sur le tragique, et son texte manque de légèreté, à mon avis.
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Un livre qui m'a pas autant emballé que la Trilogie 1Q84. La fin de ce roman m'a trop laissé dans l'attente de la réponse de Sarah a Tsukuru. .

Mais ce n'est pas un mauvais roman, loin de la. On y trouve une réflexion sur l'amitié adolescente, et une réflexion sur la solitude dans nos sociétés moderne ; en effet combien de personnes vivent seules dans des Mégalopoles comme Tokyo ou autres. Ca me rappelle une citation d' Hemingway, " C'est dans la foule que ma solitude me pèse le plus."

Et l'auteur a toujours ce talent pour ciseler des textes qui vous empêchent de lâcher ses livres avant la fin.
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Derrière le titre à rallonge de ce nouveau Murakami se cachent les habituelles marottes de l'écrivain, ces petits cailloux qu'il a semés de livre en livre, entraînant à sa suite une cour de lecteurs infatigables et confiants. Incolores, ses personnages l'ont toujours été. Loin de les rendre caméléons, leur transparence fait d'eux des puits de lumière naturelle, éblouissante, des phares dans la nuit de toute existence. Attachant un soin très méticuleux à ce qu'ils ingurgitent (ici, du café moulu par un petit appareil électrique), ultrasensibles aux compositions vestimentaires (au point que la citation obsessionnelle des marques semble parfois friser la publicité clandestine), solitaires et faussement désabusés, ils sont ancrés dans la vie concrète, et pourtant toujours ils lévitent. Tsukuru ne déroge pas à la règle. Mystérieusement exclu de son groupe d'amis lycéens (deux garçons, Bleu et Rouge, deux filles, Blanche et Noire) où il avait réussi à s'intégrer malgré l'absence de couleur dans son nom, Tsukuru noie son chagrin dans l'isolement le plus radical.
Un merveilleux moment de lecture.
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Un plaisir sans nom de retrouver un personnage de Murakami. Nous faisons la rencontre de Tsukuru "l'incolore", dont le prénom n'évoque aucune couleur, contrairement à ses quatre amis de jeunesse. Ce Tsukuru est un garçon simple, menant une vie tout à fait réglé (comme tous les personnages de Murakami). Mais ce garçon simple n'explique pas le rejet de ses amis à son entrée à l'université. La seule raison lui venant à l'esprit est celle de la couleur, ne manque-t-il pas de personnalité ? Pourtant, comme l'évoque son prénom, Tsukuru sait "construire" des choses, notamment des gares. C'est un endroit qui le passionne et qui le fascine, comment peut-on expliquer que tout soit réglé malgré le nombre incroyable de gens qui fréquentent cet endroit par jour ?
Le plaisir chez Murakami est la proximité du personnage et du lecteur. C'est toute la magie de cet auteur, de rapprocher ainsi les individus malgré le nombre de kilomètre qui nous sépare parfois.
Cette oeuvre est à rapprocher d'un de ses premiers romans "La course au mouton sauvage" selon les spécialistes. Ce qui expliquerait sans doute pourquoi le rêve n'est pas autant développé que d'habitude. La porte sur ce monde est en effet à peine entre-ouverte, et ce, essentiellement par l'intermédiaire des rêves de Tsukuru. Un roman idéal pour les lecteurs découvrant Murakami, ou ceux qui n'apprécient que moyennement le voyage dans l'onirisme.
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Par hasard, sur l'étagère des nouveautés de la bibliothèque, flambant neuf, un exemplaire du dernier Murakami. C'est mon jour de chance.
C'est avec délectation que j'ai lu ce roman.
Il y est question de 5 amis très proches qui forment un groupe uni envers et contre tout. Il y a rouge, bleu, blanche, noire et Tsukuru.
Tsukuru est le seul à ne pas avoir de couleur dans son patronyme. C'est également le seul à quitter sa ville natale pour aller étudier à Tokyo. Dès le début de ses études, Tsukuru se voit rejeté par ses quatre amis. Il ne posera pas de questions à ce sujet aux intéressés. Ce rejet influencera terriblement et de manière irréversible la vie du protagoniste.
Ce n'est que 16 années plus tard, incité par Sara, sa petite amie, que Tsukuru décide de comprendre d'où est venue la séparation.
Au fil du roman, les pièces du puzzle s'imbriqueront de mieux en mieux et Tsukuru se retrouvera grandi et apaisé de toute cette histoire.
Une très belle oeuvre digne du grand Murakami.
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