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EAN : 9782350340586
EPONYMES (14/02/2008)
  Existe en édition audio
4.4/5   10 notes
Résumé :
Recueil de quatre poèmes qui sont autant d'évocations des nuits pendant lesquelles le poète et sa muse dialoguent autour de la douleur de la création littéraire.
Que lire après Les nuits : La nuit de mai - La nuit d'août - La nuit d'octobre - La nuit de décembreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Nuits" est un recueil de poèmes magnifiques…
Tout y est dit : la tristesse de la vie, d'une beauté mélancolique, tragique et exaltante, la joie qui parvient parfois à la transcender, les souvenirs qui demeurent et le passé qui hante, la solitude des hommes et tout ce que la condition humaine a de terrible, de tragique et de décevant.
Et que c'est dit avec beauté !...
Le vers De Musset est simple, et pourtant magnifique, magique, sensible, tellement sensible.
"Nuits" plaira à toutes les âmes romantiques.
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"Les nuits" sont des poèmes d'Alfred de Musset sur son chagrin d'amour et la douleur de la perte de George Sand. Ils sont assez sombres comme le titre l'indique.
Dès la nuit de printemps, le poète fait entendre sa voix pour dire sa souffrance à sa muse qu'il a du mal à écouter parce qu'il a tendance à s'enfermer dans son malheur.
Il faut dire que les poèmes suivent les saisons puisque c'est un cycle composé de quatre périodes : la nuit de mai, la nuit de décembre, la nuit d'août et la nuit d'octobre.
S'il y a un peu trop de prières pour moi en mai, décembre est plus intrigant avec les troubles intérieurs qui dominent en pareille situation et le double du poète qui apparaît à tout âge comme un fantôme de sa solitude.
La nuit la plus chaude est celle de la souffrance résignée du poète alors je préfère la nuit d'octobre, le poème le plus long et celui du pardon après la haine d'avoir été trompé par George Sand puis celui de la renaissance vers la création littéraire.
Ces poèmes de la nuit sont comme un écho à la riche correspondance entre George Sand et Alfred de Musset dans les années 1830, suite à leur séparation et leur amour défunt.
Ils restent toutefois un peu tristes à mon goût. La passion n'est pourtant pas que douleur et c'est comme si ils ne se souvenaient plus des bons moments passés ensemble.


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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
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Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore
Cœur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé
Aime, et tu renaîtras; fais-toi fleur pour éclore
Après avoir souffert, il faut souffrir encore
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
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LE POÈTE.
C’était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le cœur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n’a senti la douleur.
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LE POÈTE.
Quand j’ai passé par la prairie,
J’ai vu, ce soir, dans le sentier,
Une fleur tremblante et flétrie,
Une pâle fleur d’églantier.
Un bourgeon vert à côté d’elle
Se balançait sur l’arbrisseau ;
J’y vis poindre une fleur nouvelle ;
La plus jeune était la plus belle :
L’homme est ainsi, toujours nouveau.
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Car les poètes sont les porte-parole de ceux qui leur ressemblent ; à leurs frères incnnus, ils fournissent la formule des émotions en mal de s'exprimer ; la douceur de n'être plus seuls dans nos moments de solitude, c'est eux qui nous la donnent ; parce qu'ils se confessent, ils nous procurent la satisfaction d'entendre par leur voix nos propre confidences, et parce qu'ils se confessent harmonieusement, ils nous montrent en beauté notre joie ou notre peine ; ce qui frémissait au fond de nous, dans le clair-obscur de nos âmes, ils l'illuminent, l'amplifient et le font chanter ou crier, en sorte que par eux nous éprouvons le plaisir de nous voir et de nous entendre un peu mieux qu'en nous-mêmes, et de nous constater encore plus heureux ou plus misérables que nous ne pensions, ce qui nous grandit à nos yeux.

[Préface, Edmond Haraucourt]
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Vidéo de Alfred de Musset
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « La confession d'un enfant du siècle », _in_ _Oeuvres de Alfred de Musset,_ ornées de dessins de M. Bida, Paris, Charpentier, 1867, p. 432.
#AlfredDeMusset #LaConfessionDUnEnfantDuSiècle #LittératureFrançaise
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