Henry Rios, avocat travaillant au Bureau de la Défense Publique, rencontre Hugh Paris lors de son étude des cas des personnes arrêtées la nuit précédente, il a été arrêté pour usage et détention de drogue et résistance aux forces de l'ordre, mais selon lui il s'agirait d'un coup monté et il serait menacé de mort. Entre Henry et son client commence à s'ébaucher une relation amoureuse jusqu'à ce qu'il soit assassiné.
Suicide, crime homophobe ou sombre machination issue de crimes perpétrés deux décennies plus tôt dans le milieu de l'aristocratie de la haute finance américaine ?
Dans ce premier opus sur sept, dont il commença l'écriture en 1980 et qui fut publié en 1986, l'auteur, avocat au barreau de San Francisco, relate les aventures d'Henry Rios, avocat doué et ouvertement gay privilégiant la justice à la réussite financière ou sociale. Il tire partie de sa propre expérience judiciaire et de sa connaissance du milieu gay en Californie pour développer les intrigues de ses romans, nous immergeant dans le quotidien d'un avocat hors norme. Pas de longues explications, nous vivons les actions, il faut se laisser aller à ressentir et ne pas attendre de longues explications …
L'écriture est fluide et le roman se lit facilement d'une traite, même si de prime abord l'écriture peut paraître un peu plate. Un bon roman pour découvrir la réalité du milieu de la justice et de celui des gays dans les années 80 aux États-Unis.
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Une histoire plate comme une limande, des personnages inconsistants, une traduction proprement scandaleuse
Fuyez !
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Alors que nous descendions Castro vers Market, Hugh me prit la main. Gêné je le laissais faire malgré tout. J'avais du mal à comprendre pourquoi coucher avec d'autres hommes me semblait naturel, mais pas les petites attentions et les gestes affectueux. Cela m'avait troublé - désorienté, je crois. Je pensais que l'homosexualité était sombre et furtive et je m'étais trompé. Mon coming-out fut un moment bouleversant, mais libérateur, en dissipant bien des doutes qui avaient sapé ma confiance en moi-même. Je me rappelle avoir pensé à l'époque : voilà, c'est tout, l'une des pires choses qui puissent arriver est passée. Et la vie continue.
En arrivant au coin de Castro et en traversant vers Market, il lâcha doucement ma main. Nous étions sortis du ghetto. Je repris la sienne. Il me regarda, surpris, puis il la serra. Et la vie continua.
A chaque inspiration, l'air remplissait toute sa poitrine tendue et frémissante, dessinant finement chacun de ses muscles. Lorsqu'il expirait en maîtrisant délicatement son souffle, sa poitrine retombait. sa peau prenait une couleur plus sombre à mesure que le sang affluait comme un torrent sous sa peau. Chaque muscle était élégamment souligné, et il ressemblait à une statue antique à qui le temps aurait donné forme humaine.
Je me rendis compte qu'on allait me tuer. Je me demandai si j'allais souffrir. S'il y avait une vie après la mort. sans doute allais-je le découvrir. Dommage que je ne sois pas allé diner avec Grant.