Une idée terrible me vint :
-- L'homme est double, me dis-je.
(...)
-- Suis-je le bon ? suis-je le mauvais ? me disais-je. En tout cas, l'"autre"m'est hostile... Qui sait s'il n'y a pas telle circonstance ou tel âge où ces deux Esprits se séparent ? Attachés au même corps tous deux par une affinité matérielle, peut-être l'un est-il promis à la gloire et au bonheur, l'autre à l'anéantissement où à la souffrance éternelle?
Aurélia
Poésie - Une femme est l'amour - Gérard de NERVAL