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3,69

sur 285 notes
Ce roman mélange les légendes de Jack l'éventreur et de Dracula. On retrouvé également d'autres références à des oeuvres littéraires.
L'histoire se passe à l'époque victorienne. La reine a été séduite par Vlad Tepes, le conte Dracula, sorti vainqueur de son combat contre van Helsing.
Aussi incroyable que cela puisse paraître il n'en est même pas le personnage principal. Par contre la société de son époque est cruellement marquée par son coming-out. Les vampires s'exposent en pleine lumière et la descendance dégénérée de Vlad Tepes erre dans les rues de Londres.
Dans cette atmosphère quelque peu tendue entre non-morts et sangs-chauds un homme assassine des prostituées, mais pas n'importe lesquelles des prostituées vampires. Il est surnommé "Scalpel d'Argent". Là normalement vous avez la même réaction que moi "Zut moi qui était sure qu'il s'agissait de Jack l'éventreur!".
La police va faire appel à Geneviève Dieudonné, une jeune vampire plusieurs fois centenaire. Sous ses apparences de jeune fille cette femme a un esprit vif, aiguisé mais aussi lucide sur sa condition et le monde qui l'entoure.
Charles Beauregard va aussi mettre son grain de sel dans l'enquête en tant que serviteur du Diogene's Club, une société secrète servant la couronne.
Très vite se mêle à l'enquête policière une intrigue politique où deux mondes s'affrontent. Il y a aussi quelques intrigues amoureuses passées, présentes et on l'espère futures.
L'identité du meurtrier est vite découverte pour le lecteur. Aucun mérite il se dénonce. Par contre on découvre ses motivations, sa psychologie, sa folie.
Et plus intéressant encore l'interprétation de ces crimes par cette société en plein changement. La prise de pouvoir par les vampires et les conséquences pour les sangs-chauds. Et cette réflexion sur l'immortalité et l'incapacité pour des êtres né des siècles auparavant d'évoluer. Après tout ce temps ils demeurent avec leurs schémas de pensées archaïque.
Ce roman est une réécriture d'une nouvelle de l'auteur, il sert de base à une série de trois romans
A la fin de celui-ci vous avez les références utilisés chapitre après chapitre. Je n'ai pas lu cette partie de l'ouvrage car je l'avoue je n'aime pas connaître les ficelles des tours de magie.
Vous avez également droit à la fin originelle, celle de la nouvelle. Et Kim Newman a bien fait de la changer je n'aurais jamais pu lui pardonner de rester dans cet état d'esprit.

Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
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Encensé par Neil Gaiman, qui n'est pas le dernier pour écrire des scénarios prenants, "Anno Dracula" avait en plus un résumé attrayant.
L'univers est riche, très riche ! On y retrouve tout ce qui fait le XIXè siècle anglais fictif et réel : les personnages de Bram Stoker (dont les Stoker), le Dr Jekyll, le Dr Moreau, les frères Holmes, etc., et bien évidemment Jack l'Eventreur. le tout sur fond de politique, tensions ethniques, complots. Avec des policiers, des agents secrets, des journalistes et des gentlemen et dames de bonne famille.
Le hic, c'est que les personnages ne sont pas du tout agissants ! C'est très mou. Les personnages semblent errer dans ce Londres fictif sans savoir ni où aller ni quoi faire. Je me suis énormément ennuyée.
Le seul personnage actif, c'est Jack L'Eventreur, mais on ne le voit jamais en action. Et quand il est attrapé, il est vidé de toute énergie et se laisse faire. Il y a même une scène où des personnages fuient sans que ceux qu'ils croisent ne lèvent le petit doigt pour les arrêter !
Il y a une longue annexe de l'auteur à la fin où il explique ses références, mais je ne l'ai pas lu, trop contente d'être enfin arriver à la dernière ligne du roman.
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« Anno Dracula » est un livre-collage, et c'est son principal intérêt. L'auteur a choisi de peupler son Londres de l'époque victorienne d'innombrables personnages historiques, mais également de figures de fiction empruntées principalement à la littérature d'horreur. Ainsi, on croisera au détour des pages des figures qui ont réellement existé, telles que Oscar Wilde, la reine Victoria ou John Merrick ; des personnages littéraires bien connus comme Mycroft Holmes, Fu Manchu ou de nombreux personnages secondaires du roman « Dracula » (dont, par certains aspects, « Anno Dracula » fonctionne comme une suite, ou un miroir déformant) ; ou encore des vampires célèbres ou méconnus issus de la fiction, tels que le Lord Ruthven de Basil Poulidori ou le compte Orlok de Murnau. Même les personnages qui paraissent avoir été créés spécialement pour le roman ne l'ont en réalité pas été : Kim Newman les a empruntés à ses propres histoires, et leur a donné une seconde vie dans ce roman. Tout cela est mené avec énormément de brio et d'érudition, et contribue au charme de l'oeuvre.

L'autre intérêt du livre, c'est cette idée d'une Angleterre victorienne au sein de laquelle de plus en plus de sujets de sa Majesté se convertissent au vampirisme, et les modifications sociales que cela provoque au sein de l'organisation de la société. Certains passages, au cours desquels des personnages envisagent de devenir vampires, ou se félicitent de l'être devenus, avec le plus grand naturel du monde, constituent des chef-d'oeuvre d'épouvante en demi-teinte. Ou plutôt, c'est ce que j'ai choisi de croire : pour moi, l'idée de se transformer volontairement en mort-vivant suceur de sang et de vivre dans une société où tout le monde trouve ça normal est terrifiante, mais ces éléments sont insérés dans le roman avec tellement de naturel qu'au final, je n'ai pas réussi à savoir si Kim Newman partageait ou non mon dégoût.

Malgré toutes ces particularités et ces belles idées, « Anno Dracula » a selon moi davantage de défauts que de qualités. L'auteur, transporté de joie de pouvoir étaler tous ces jouets empruntés à l'Histoire ou à la littérature, n'en fait pas grand-chose d'intéressant. La plupart des personnages qu'il met en scène ne jouent aucun rôle dans l'intrigue : ils apparaissent, font un petit tour de scène, et sont immédiatement oubliés. Si l'on supprimait toutes ces sections, on pourrait raccourcir le roman de moitié sans rien perdre de l'histoire. La construction du récit est particulièrement décevante, avec d'innombrables intrigues secondaires qui ne mènent nulle part : des choses se passent, sans trop que l'on sache pourquoi, et puis elles cessent de se passer, et à nous de tenter de nous débrouiller avec ça. le lecteur qui souhaiterait comprendre la différence entre une histoire et une collection d'événements vaguement reliés entre eux tiendrait ici un exemple criant de ce qu'il ne faut pas faire.

Le défaut n'est pas cantonné aux marges du récit. L'intrigue principale, celle qui tourne autour de Jack l'Éventreur, est construite sans soin ni précaution. L'identité du tueur est tout de suite révélée au lecteur, et il est vrai que sa connexion avec le roman « Dracula » est astucieuse, mais ensuite, ce qui tient lieu d'enquête, c'est-à-dire la somme des efforts des protagonistes pour démasquer Jack, est une risible parodie d'une intrigue policière. Les personnages principaux errent dans le roman, sans réellement accumuler des indices ni exercer la moindre influence sur les événements, jusqu'au moment où ils ont une révélation venue de nulle part qui les mène à l'assassin. Je ne pourrais pas souligner suffisamment à quel point tout cela est grotesque. Encore pire : le dernier chapitre n'a aucun lien avec l'intrigue du roman, et semble constituer la conclusion d'une histoire différente, qui n'a pas ses fondations dans ce que le lecteur vient de lire.

Peu de romans proposent une telle combinaison d'érudition et d'amateurisme. En ce qui me concerne, « Anno Dracula » m'a laissé sur ma faim, m'a parfois charmé ou terrifié, mais souvent ennuyé ou laissé perplexe. Une chose est sûre : je n'ai aucune intention de lire les nombreuses suites que l'auteur a donné à son roman.
Lien : https://julienhirtauteur.com..
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Pas fan du tout des romans de vampire, je dois reconnaître avoir beaucoup aimé celui-ci, avec son mélange de fiction et d'histoire !
L'intrigue est vraiment sympa et bien menée. En plus, les deux héros sont attachants, alors les pages se lisent avec un véritable plaisir, et font oublier les passages quand même franchement "trash".
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J'ai lu Dracula de Bram Stoker. Je suis fan. L'auteur d'Anno Dracula choisit une fin alternative à celle de Bram Stoker.
Et si Dracula n'avait pas été tué à Londres. S'il avait survécu à ses poursuivants (Van Helsing et ses acolytes). L'idée est intéressante.
Vlad Tepes s'est marié (de force) à la souveraine Victoria. Il est prince consort. Dans Londres de la fin du XIX ème siècle se côtoient les sang chauds et les vampires.
Je me suis perdue dès les premières pages : trop de personnages - de fiction (docteur Moreau, docteur Jekyll) et d'autres ayant réellement exister tel que Oscar Wilde, Jack l'éventreur et ses victimes. L'intrigue se focalise sur ce tueur en série qui défraya la chronique en 1888.
Malgré toutes ces "imperfections" , l'auteur parvient à faire décoller l'histoire. Je me suis laissé porter ; mais j'ai trouvé le temps long.
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Je ne connaissais pas Kim Newman et ce fut un grand plaisir de la découvrir.

Grosse surprise sur la longueur, dans la version que j'ai qui est la version "Le livre de poche", entre 30 et 50 pages à la fin sont en fait des annexes sur la conception du livre. Pour le coup quand on y arrive on est un peu déçut que ce ne soit pas l'histoire qui continue ^^

Bien bien bien, revenons en à l'histoire en elle même. J'ai beaucoup aimé que ce soit bourré de références, autant sur le Dracula de Stoker (ce n'est pas indispensable de l'avoir lu pour comprendre mais c'est mieux je dirais) et sur Jack l'éventreur (D'ailleurs si vous êtes sensibles certaines descriptions, qui correspondent au descriptions réelles des meurtres de Whitechapel peuvent vous choquer). Il me semble avoir repéré un petit clin d'oeil à Anne Rice dans cet extrait : "un gargouillardin nommé Lioncourt", suis-je la seule à penser que c'est Lestat?
Cela mis à part préparez un dictionnaire, je pensais avoir un vocabulaire développé, je me trompais, il y a beaucoup de mots que je n'avais jamais vu.
Pour ce qui est du récit en lui même on est très vite pris dedans, c'est assez simple de se souvenir des personnages et des organisations malgré leur quantité.
On suit les points de vues des différents personnages, mes préférés étant Geneviève et Charles, avec une intrigue qui part un peu dans tout les sens pour se rejoindre à la fin avec brio ^^
Je n'ai pas tellement envie d'en dire plus pour pas vous spoiler mais je le recommande chaudement.
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En bref: un roman plutôt bien écrit, de l'humour, des références historiques et littéraires, des intrigues multiples (qui mettent un peu de temps à se mettre en place, c'est vrai que ça piétine un peu au début), de l'amour, des vampires, que demander de plus ? Petit bonus dans la nouvelle édition : des notes de l'auteur sur les personnages, ainsi que le scénario qu'il a tiré de son roman avec des fins annexes.
Lien : http://bazart.me/2015/04/17/..
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On m'avait beaucoup parlé en bien de ce livre et j'avoue que j'avais très hâte de le lire. Hélas, je dois bien avouer que j'ai été assez déçue.

Le roman n'est pourtant pas fondamentalement mauvais.
La première chose que l'on peut dire, c'est que l'auteur, il connait son sujet. S'il y a un point qu'on ne peut pas dénigrer sans être de mauvaise foi, c'est bien celui-là. Que ce soit ses connaissances historiques, culturelles, politiques, littéraires ou encore vampiriques, Kim Newman sait de quoi il parle ! Et je pense que nous français passons à côté de très nombreuse référence, parce qu'il y en a un paquet. L'amateur de ce genre de chose pourrait passer des heures et des heures sur le net à essayer de savoir qui sont (et d'où ils viennent) les hordes de personnages nommés. D'ailleurs, si je n'avais pas lu « L'étranger des Carpathes », de Karl von Wachsmann (je vous recommande chaudement de vous procurer ce livre si vous êtes un vrai fan de littérature vampirique), les références d'un personnage m'auraient été complètement inconnues.
L'auteur parvient aussi très bien, au fil du récit, à montrer le lent processus (en mal, cela va s'en dire) de changement de système politique. C'est quelque chose que j'ai vraiment apprécié.

L'intrigue est assez simple dans cet univers complexe : un tueur, Scalpel d'Argent, qui fout le bordel dans Londres, menaçant le pouvoir. Des personnages pour tenter de le retrouver. Je dois bien avouer que l'intrigue manque cruellement de rythme. Au bout de 150 pages, je me demandais quand les choses allaient démarrer. le roman n'est pas un livre d'aventure (au sens où je l'entends), mais je n'ai pas non plus eu l'impression que c'était un vrai récit policier.

Hélas, c'est là que les choses ont commencé à se gâter pour moi : les deux héros, Miss Dieudonné et Beauregard. Outre qu'on voit certaines choses arrivées grosses comme une barre d'immeuble, ces deux protagonistes ne font « rien ». Ils font des allers-retours d'un lieu à un autre sans que l'enquête n'avance vraiment. Ce ne sont jamais eux qui déclenchent les événements, mais toujours un élément extérieur. Dans mon jargon, je dirais qu'ils n'évoluent pas dans l'univers, mais que l'univers tourne autour d'eux. Là où ces deux personnages commencent vraiment à s'activer, c'est tout à la fin du roman.
Concernant nos héros et le reste des personnages (fort nombreux), ces derniers sont bien construits. L'auteur, même si certaines choses ne sont pas superbement originales, nous livres une belle brochette d'hommes et de femmes, vampires ou non.
Ceci dit, j'avoue avoir été très déçue par le personnage de Kate Reed qui bien qu'en annonce sur la couverture du roman (la jeune fille) ne sert absolument à rien dans l'intrigue. Son importance, si importance il y a, ne se découvre qu'à la toute toute fin du roman. Sur ce coup-là, je pense que son rôle n'aurait pas dû être aussi mis en avant dans ce (premier) livre. Dommage.

Un point sur Dracula qui, pour une fois, est quand même « bien ».

Voilà donc pour ce Anno Dracula qui ne m'a pas emballé du tout puisque je me suis pas mal ennuyée tout le long de ma lecture. Ce qui est vraiment dommage parce que l'univers est chiadé, l'auteur a des connaissances de dingues sur de très nombreux sujets. Mais, hélas, l'intrigue est trop simple et les protagonistes inefficaces.

Lien : http://xian-moriarty.eklablo..
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(...) je ne suis pas une grande amatrice de vampires en littérature (même avant Twilight). J'ai tout de même lu (et aimé) le Dracula de Stoker, et je me demandais comment le vampirisme allait être traité ici.
J'ai beaucoup aimé la façon dont Kim Newman a abordé ce thème, et j'ai vraiment trouvé qu'il restait dans la veine de Stoker (le livre hein, pas l'adaptation maid in Coppola qui n'a rien à voir !).
Pourtant, le début de la lecture a été un peu laborieux pour moi, n'ayant pas voulu connaitre du tout l'histoire, je me suis retrouvée un peu perdue pendant les quelques chapitres servant à mettre en place l'univers du roman. Mais tout s'est ensuite bien enchaîné et j'ai été conquise par cette histoire et par ces personnages. Les deux personnages principaux (Charles Beauregard et Geneviève Dieudonné) sont tout les deux assez fascinants, avec une certaines part d'ombre qui leur donne un vrai relief.
Et bien sûr, je me suis délectée des différentes références à d'autres oeuvres disséminées dans le livre : Jack l'éventreur bien sûr, mais aussi Sherlock Holmes, le docteur Jekyll, le docteur Moreau… le travail historique a dû être colossal pour pouvoir retranscrire avec autant de réalisme le Londres de la fin du XIXème siècle.
Pour me conquérir tout a fait, il y a les bonus ajoutés dans l'édition Bragelonne qui nous en disent plus sur l'univers de cette saga avec, entre autre, des nouvelles, une fin alternative et une liste des différents personnages empruntés à d'autres oeuvres ou à l'histoire.
Gros coup de coeur donc, pour ce roman assez déjanté et cet univers si bien travaillé !

Lien : http://www.lavisdedeidre.org..
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Anno Dracula propose une alternative intéressante au Dracula de Bram Stoker, en faisant du Conte Transylvanien le grand vainqueur de la lutte qui l'opposa à van Helsing. Kim Newman écrit un roman-fresque qui présente une époque revisitée, peuplée de toutes les figures mythiques qui la représentent. Personnes historiques ou personnages fictifs, tous se rencontrent avec une grande cohérence dans un univers où le vampire sort de l'ombre, et où la transformation devient un choix, personnel, social ou politique. Au coeur de la tourmente, Jack l'eventreur opère... le choix narratif de Newman à ce titre est très intéressant, et se fait prétexte à une rélexion sur des enjeux de bien plus grande envergure. Une belle réussite, à mon sens.
Lien : http://livre-monde.com/chron..
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