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3,97

sur 552 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Japon impérial est à l'agonie. Les bombardiers géants américains survolent en maîtres le pays dans des « scintillements de lumière » et tapissent de bombes ses grandes villes. Des gens meurent, écrasées sous les décombres des maisons, brûlés par les bombes incendiaires.
C'est l'histoire de Setsuko, petite fille facétieuse qui ne se sépare jamais de sa poupée, et de Seita, ce grand frère vénéré, effronté et hardi.
Leur papa est parti faire la guerre sur un grand bateau et n'a plus jamais donné de ses nouvelles. Leur maman s'est faîte rattrapée par le souffle d'une bombe incendiaire et n'a pas survécu…
C'est l'histoire de l'errance de ces deux enfants abandonnés dans un Japon en déroute, au milieu des ruines, des blessés et des morts. La petite Setsuko, juchée sur le dos du grand frangin, conservera jusqu'à son dernier souffle son regard d'enfant. Et que dire de Seita, de son courage, de son héroïsme, de son abnégation pour protéger sa petite soeur, la nourrir, continuer à la faire rêver vaille que vaille, ou pour la faire rire tout simplement et lui faire oublier les chagrins et la disparition de Maman ? Que dire de sa détresse quand ce petit bout d'homme n'y parvient pas, que tout lui coule entre les mains ?
Comment Nosaka Akiyuki s'y prend-t-il ? Cette manière qu'il a de magnifier la force d'âme de Seita, sa volonté inébranlable, et d'expédier la monstrueuse banalité de sa mort en cinq mots dès le début du livre…
Un livre bouleversant, d'une noirceur sidérale, au style tour à tour apocalyptique, vulgaire, d'une violence pure, puis tendre, aimant et poétique… Un livre poignant qui me renvoie à ces images d'enfants, hagards, poussiéreux, sanguinolents, extirpés des décombres après un bombardements dans ces pays d'Orient pas si lointains que ça… Un livre à lire et à relire pour goûter la quiétude de nos vies et ne jamais oublier, quand l'occasion se présente, de prendre nos enfants par la main…
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La tombe des lucioles est un condensé de malheurs en quelques pages.
Ce livre commence par la fin (et la faim), on sait donc que Setsuko 4 ans et son frère Seiko 14 ans vont mourir dans des conditions qui donnent la chair de poule.
Ce livre se passe durant la seconde guerre mondiale à Kobe après un bombardement des Américains. Seiko et Setsuko, rescapés vont tenter de survivre dans cet univers dépouillé et quasi seuls puisque leur père est parti combattre. Seule la mère sera présente au tout début du livre.
Ces deux enfants ont faim, sont seuls, sont malade, la seule chose qu'ils ont c'est leur amour l'un pour l'autre, leur attachement.
Tout n'est que tristesse, on n'entend pas leur rire, on ne voit pas de bêtises, de caprices, non, tout cela est inexistant. Ils essaient seulement de survivre dans cet environnement hostile. La seule petite lumière de ce livre : les lucioles !
C'est un très beau livre, émouvant mais ô combien triste et ce jusqu'au point final.
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On pourrait se demander à quoi ressemblent les lucioles en temps de guerre et vers quelles lumières ou quelles ténèbres elles peuvent nous entraîner...
La Tombe des lucioles est un petit livre, écrit par Akiyuki Nosaka, qui rassemble deux très courts textes, dont le premier au titre éponyme.
Le second récit s'appelle Les algues d'Amérique.
J'ai découvert Akiyuki Nosaka au travers de ces deux récits, auteur japonais de renom, dont l'adolescence surgit des décombres de la seconde guerre mondiale et de celles du Japon à reconstruire sur ces cendres. Son oeuvre semble marquée par ce destin douloureux, en témoignent les deux nouvelles découvertes ici et qui, si j'ai bien compris, sont autobiographiques...
Ce sont deux textes qui se font écho, se parlent, nous parlent, avec leurs différences comme s'ils se situaient sur deux versants opposés. Je me suis demandé comment ces deux textes pouvaient figurer dans le même ouvrage. Ce sont comme deux voix différentes, comme si ce n'était pas la même voix qui les clamait, l'une de ces voix est tragique, l'autre cynique...
Les deux textes se cherchent, cherchent à se joindre, l'un prenant le pas après l'autre, comme voulant le prolonger, avec une autre voix, on les croirait dissemblables, dissonants, c'est le malheur de la guerre qui les couture l'un à l'autre...
L'un est tragique, l'autre cynique, au fond ils disent la même chose, l'absurdité, la brutalité de la guerre qui broie les petits enfants, l'innocence, la vie tout simplement...
Nous sommes à Kôbe, au Japon, dont la population, prise dans la nasse de cette guerre qui se répand comme une déflagration sur le monde entier, paiera un lourd tribut. On le sait, Hiroshima, Nagasaki... Mais ici nous sommes à Kôbe, un peu avant pour l'une des nouvelles, un peu après pour l'autre...
Elle nous semble loin cette guerre là-bas, sur le sol japonais... Mais brusquement deux enfants qui fuient les bombes des B 29 de l'aviation américaine, cherchent à fuir, cherchent leur mère peut-être encore enfouie dans un de ses abris souterrains que compte la ville, fuient dans les rues dévastées, la petite soeur sur les épaules du grand frère, oui ce sont des images lointaines et en même temps si proches...
La guerre n'a jamais été si proche de nous, la guerre a tué tant d'enfants depuis la fin de la seconde guerre mondiale, depuis que le monde devrait être en paix...
La première histoire nous entraîne avec empathie vers les pas de Seita et de sa petite soeur Setsuko qu'il porte sur ses épaules parce qu'elle est devenue trop fragile pour affronter la guerre.
Nous vivons leur errance dans le dédale d'une ville détruite, comme si nous étions avec eux, dans leurs petits pas franchissant les ruines, nous trébuchons avec eux...
Mais l'enfance est une magie, un enchantement, un voile posé sur la tragédie du monde, une manière parfois de ne pas voir l'horreur de la guerre, un grand frère qui cache à sa petite soeur ce qu'il sait déjà, il a juste une petite longueur d'avance sur ce qui fait mal et qui vient... C'est sans doute ce qui rajoute à la douleur du texte.
Il m'est impossible désormais d'oublier Seita, protégeant sa petite soeur autant des bombes incendiaires qui scintillent dans le ciel, de la faim qui vient, que du malheur qui viendra plus tard...
J'ai vu ici un Japon de fin de monde, un récit apocalyptique...
Les lucioles peut-être sont les derniers vestiges de cet enchantement. Elles éclairent les pas de ces enfants qui trébuchent dans les rues démolies... On pourrait presque confondre leur lumière avec la trajectoire lumineuse des bombes traçantes.
J'ai aimé l'image citée dans le premier récit, d'un homme politique chinois du IVème siècle, Che Yin, qui étudiait la nuit à la lueur de ces lucioles, sous sa moustiquaire.
Le second récit nous entraîne après la guerre, sur un ton différent, plus ironique. Les américains et leurs alliés ont gagné la guerre et jettent dans le ciel d'étranges objets nouveaux qui retombent sur le sol encore abîmé par la guerre : des chewing-gums, du coton que les femmes japonaises s'emparent pour leurs règles, et puis aussi une chose étrange que les autochtones prennent pour de l'algue et qui est en fait du thé noir américain...
Sans doute le ton plus léger et décalé du second récit déroute un peu. Il n'en cache pas moins la douleur du premier récit. Et puis un soupçon d'érotisme permet de poser une passerelle pour célébrer la réconciliation entre le peuple américain et celui du Japon...
L'ensemble forme étrangement une harmonie au final. Et dans les deux textes, j'ai vu surgir, entre les décombres des pages, un enfant qui ressemblait à Akiyuki Nosaka et qui tendait la main vers la lumière du jour.
Ah! Comme j'aimerais vous écrire, éclairé seulement par la lumière des lucioles...
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J'avais vu le film d'animation adapté de la nouvelle de Akiyuki Nosaka, film qui m'avait bouleversée, comme tous ceux qui l'ont vu. En général, je n'aime pas trop lire le livre après avoir vu son adaptation sur écran mais je fais parfois des exceptions. J'ai bien fait de faire une exception avec « la tombe des lucioles », tout d'abord parce que la lecture de la nouvelle en question s'avère tout autant poignante que le visionnage du film et ensuite parce que « la tombe des lucioles » est ici suivi d'une autre nouvelle, « les algues d'Amérique », qui est passionnante.

La force émotionnelle de « la tombe des lucioles » n'est pas sa seule qualité. Bien sûr, l'émotion suscitée par le récit est telle que c'est la première chose qui vient à l'esprit lorsqu'on évoque cette terrible histoire. Mais il ne faudrait pas que cette intensité poignante fasse oublier la qualité d'écriture de Nosaka. Je ne qualifierais pas de belle l'écriture de Nosaka mais ce n'est pas le but recherché. J'ai été bluffée par la façon dont l'auteur déploie un style en totale adéquation avec son sujet. Il y a bien des images poétiques qui viennent mettre en lumière la vie de ces gosses sacrifiés mais la langue de l'auteur est abrupte, sèche, heurtée. Cette écriture n'instaure pas de distance avec le lecteur, au contraire ce ton sec, ces longues phrases hachées renforcent le sentiment d'immersion. La lecture de la nouvelle est très sensorielle, c'est une expérience éprouvante.

Ce livre est aussi l'occasion de découvrir un autre texte de l'auteur, « les algues d'Amérique ». Nosaka s'intéresse ici aux rapports complexes entre américains et japonais suite à l'occupation à la fin de la guerre. Une vingtaine d'années après la fin de la guerre, Toshio, son épouse et son fils s'apprêtent à recevoir un couple d'américains rencontrés par la femme au cours de vacances à Hawaï. Toshio n'est vraiment pas enthousiaste à l'idée de recevoir ces gens. le récit va ensuite alterner les passages racontant cette visite et les souvenirs de Toshio relatifs à l'après-guerre et à l'occupation américaine. J'ai trouvé cette nouvelle d'une finesse psychologique exceptionnelle et d'une grande richesse thématique et historique. Avec un humour très acide et un ton grinçant Nosaka explore les sentiments japonais vis-à-vis des américains : ressentiment, complexe d'infériorité, désir intériorisé de revanche mais aussi pour les jeunes générations qui n'ont pas connu l'époque de l'occupation une fascination et une tentation de mimétisme avec la culture étasunienne. Cette analyse de la psychologie d'un peuple vaincu est vraiment saisissante, d'autant plus que c'est un point de vue qu'on a rarement l'occasion d'explorer.

J'ai vraiment découvert un auteur avec ce recueil. Je compte bien lire d'autres oeuvres de Nosaka tant j'ai été soufflée par ses qualités littéraires et son intelligence de propos.

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Très court recueil de deux nouvelles, c'est à peine s'il fait 50 pages en ebook, mais c'est largement suffisant pour l'auteur pour créer chez son lecteur une boule d'émotions, pour le faire vibrer et pleurer. Des mots qui touchent, qui bouleversent, qui déchirent. La tombe des lucioles m'a littéralement cloué au sol, et m'a fait pleurer très fort. Une lecture rapide, par le nombre de pages, mais dont on ne sort pas indemne. Ça vous fend le coeur et l'écriture est tout simplement sublime. Il n'a pas volé le cinq étoiles que je lui attribue. À lire de suite, sauf, si bien-sur, vous avez déjà l'âme en peine et le coeur lourd.
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La Tombe des lucioles, une oeuvre visionnaire, déchirante, violente, parfois cruelle et poignante.
C'est l'histoire d'un frère et d'une soeur qui s'aiment et vagabondent dans l'enfer des incendies tandis que la guerre fait rage, que les bombes explosent de toutes parts et que la faim tue. Seita fera tout pour aider Setsuko à survivre à l'horreur de cette guerre, même si on sait que la fin sera tragique.
Nosaka réussit à faire de ce court récit une véritable prose. Il écrit d'une façon originale: les phrases sont longues et il utilise beaucoup l'argot. Tout ceci fait qu'on est entrainé avec Seita et Setsuko dans cette quête vaine de la survie, on ressent les angoisses, l'amour et l'espoir.
Un récit humain et rempli d'amour, malgré la gravité du sujet.
Une luciole qui a illuminé ma nuit...
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Ce livre se décompose en deux nouvelles qui ont comme lien la défaite japonaise durant la Seconde Guerre Mondiale et les implications que celle-ci a eu sur les japonais.

La tombe des lucioles :
Adepte de la très émouvante et dramatique adaptation animée d'Isao TAKAHATA, c'est tout naturellement la curiosité qui m'a poussé à me procurer le livre, puisque l'illustration de couverture et la traduction du titre s'inspirent de cette adaptation. J'ai ainsi découvert la nouvelle originelle. Poignante, triste histoire d'amour fraternel et de résistance (physique et psychique) aux affres de la dénutrition instillée par la guerre et ses horreurs attenantes : isolement, bombardement, mise au ban de la société. Dans un style très abrupt et alambiqué, Nosaka décrit cette solitude qui ne parvient à s'évader que par l'imagination, et pour un temps du moins, à retrouver l'insouciance de leur enfance perdue, jusqu'à ce que les lucioles cessent de briller.

Les algues d'Amérique :
Ici, on retrouve un couple de japonais bien des années après la guerre qui reçoivent chez eux, un couple d'Américains. On assiste à une description psychologique extrêmement complexe et contradictoire de Toshio, l'époux, face à cet étranger, cet ennemi d'autrefois auprès duquel il ne sait pas comment se comporter. Récit de ce séjour, émaillé de souvenirs lointains et profondément marquants de son enfance, qui nous plonge dans l'ambiguïté des relations américano-nippones, faites d'admiration, de peur passée, de rancoeur et pourtant d'un besoin de prouver sa valeur.

Merci à Rebus de m'avoir pioché ce petit recueil dont le ton, même si est loin d'être léger, est très intéressant car on y découvre avec toute la pudeur japonaise, les blessures qu'a laissées ce conflit sans précédent.
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C'est pas souvent que je finis un livre en larmes... (Dans l'ebook que j'ai acheté il n'y a pas "les algues d'Amérique").

Comme je suis trop bouleversée (j'ai trouvé ce livre très éprouvant à lire) pour écrire quoi que ce soit, je recopie quelques lignes de l'avis d'Eric76, j'espère qu'il ne m'en voudra pas :

"Un livre bouleversant, d'une noirceur sidérale, au style tour à tour apocalyptique, vulgaire, d'une violence pure, puis tendre, aimant et poétique… Un livre poignant qui me renvoie à ces images d'enfants, hagards, poussiéreux, sanguinolents, extirpés des décombres après un bombardements dans ces pays d'Orient pas si lointains que ça… Un livre à lire et à relire pour goûter la quiétude de nos vies et ne jamais oublier, quand l'occasion se présente, de prendre nos enfants par la main… "

Voilà.
Et aussi : la tante est juste une foutue salope... Excusez-moi mais je peux pas le dire autrement, tellement elle m'a révoltée.
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Composé de deux nouvelles dont une qui donne son nom au recueil, j'ai souvent remise à plus tard la lecture de « La tombe des lucioles », notamment à cause du ressenti de ceux qui avaient vu l'adaptation de Takahata. Décrite comme étant une histoire particulièrement triste, je me dis après lecture que sa réputation n'est pas usurpée.

La première nouvelle, intitulée donc « La tombe des lucioles » raconte la survie de deux enfants, frère et soeur, ayant perdu leurs parents dans le contexte de la guerre 39-45. D'abord recueillis par une autre famille, qui soit dit en passant, ne les traite pas avec une très grande gentillesse, la suite de leur parcours se transforme en véritable descente aux enfers. Que de très jeunes enfants se retrouvent aux prises avec le vagabondage et la maladie, dans l'indifférence générale et ne pouvant compter que sur eux-mêmes est particulièrement poignant.

La seconde nouvelle, moins émouvante que la première mais très intéressante tout de même s'appelle « Les algues d'Amérique ». Autant, l'on se doute assez tôt de la signification du titre « La tombe des lucioles », autant le titre de la deuxième nouvelle est plus mystérieux et son explication tombe assez tard dans le récit. le postulat de départ, très simple, est de retranscrire les pensées d'un japonais devant bientôt accueillir chez lui un couple d'américains, invités par sa femme et ce, dans un contexte d'après-guerre et de reconstruction du pays. Moins riche en émotions, cette histoire est peut-être un peu plus psychologique que la première. Elle a le mérite de raconter les subtilités et certains aspects de l'occupation américaine au Japon ainsi que la perception que le personnage se fait des américains à travers différentes périodes de sa vie (avec l'apprentissage de l'anglais par exemple). L'aigreur du personnage et sa tendance à ruminer ses souvenirs, bien que compréhensible, s'avère souvent agaçante ; mais c'est aussi pour mieux marquer le contraste avec l'attitude de sa femme qui elle, préfère aller de l'avant. Cette nouvelle décrit ainsi deux visions différentes de la situation.

Au départ déstabilisant avec ses très longues phrases, j'ai fini par beaucoup apprécier le style d'écriture, foisonnant, qui rebondit d'une action à l'autre, d'une pensée à l'autre, le tout ponctué de monologues intérieurs, de dialogues directs ou indirects et d'enfilades de souvenirs. On en retire l'impression d'une écriture très vivante et prise sur le vif, comme si nous étions dans la tête des personnages.
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Premier récit : « La tombe des Lucioles » ( 1967)
Japon - 1945 -22 millions de sans-abri- Ration alimentaire de moins de 1000 Calorie par jour et par personne. Deux enfants, orphelins de la terre entière, des enfants « qui cherchent la lumière mais la craignent pourtant » écrivait Aznavour. Deux enfants morts par le désastre des hommes, composent l'image la plus effroyablement récurrente de l'Histoire. Victimes de la guerre, mais également victimes de l'après guerre. Car l'apocalypse souffle deux fois. le premier souffle c'est l'explosion et le second c'est le silence. le silence d'une aveugle conscience. L'apnée indicible et sidérante. Après le désastre, il faut que les mots reviennent, que le son, et les images reviennent. Non comme des fantômes, mais comme une formule seconde, le seul instant qui laisse une chance à la renaissance du monde.
Stesuko et Seita , Paulette, Michel, l'enfant de Vauville, Akmar, Daia, ou Giosuè. qu'ils soient un, deux, ou même mille, ils sont comme écrivait Duras tous les enfants pour l'éternité.
«  Dans le titre du récit , Nosaka a donné au mot lucioles une graphie originale signifiant littéralement : feu qui tombe goutte à goutte ».

« Les lucioles n'ont disparu qu'à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux. On tente de suivre la leçon de Walter Benjamin, pour qui déclin n'est pas disparition. Il faut « organiser le pessimisme », disait Benjamin. Et les images — pour peu qu'elles soient rigoureusement et modestement pensées, pensées par exemple comme images-lucioles — ouvrent l'espace pour une telle résistance. » G. Didi Huberman, Survivance des lucioles.

Voir ou revoir également le Tombeau des lucioles le film d' Isao Takahata ( 1988)
et puis lire ou relire le texte de Pier Paolo Pasolini sur « la disparition des lucioles ».

Second récit : « Les algues d'Amérique »

Et puis certains d'entre eux survécurent…
Regard sur la résonance d'une occupation, celle de l'occupation américaine de cet archipel de 1945 à 1952, peut être le troisième souffle.
Voir ou revoir les photos de Shomei Tomatsu.
Et puis voir ou revoir « Kizu, les fantômes de l'unité 731 », le film de Serge Viallet.
Nb : "Au terme de la guerre, les membres de l'Unité 731 ont négocié avec le général Douglas MacArthur et les autorités américaines un pacte les soustrayant aux poursuites intentées par le Tribunal de Tokyo. En échange, les États-Unis ont reçu de Shirō Ishii l'ensemble des résultats des tests menés à l'unité 731…

Astrid Shriqui Garain
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