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3,18

sur 82 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
excellent résumé de la fin de vie dramatique de certaines actrices.
trop de digressions. j'ai pris la diagonale
Un amour patient, inconditionnel comme parfois, une grande passion
Joseph O'Connor nous y entraîne facilement.
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Quatrième de couverture de Muse : "A Londres, une actrice déchue hante les rues noyées dans le brouillard. Peu à peu, les souvenirs resurgissent, comme le désir pour celui qu'elle n'a jamais réussi à oublier (Synge, célèbre dramaturge irlandais du début du XXe siècle). Joseph O'Connor fait revivre deux êtres d'exception dans ce roman forgé de lumière et d'airain."
Postface de l'auteur à destination du lecteur : "La situation de Molly, à la fin de sa vie, bien que difficile ne fut jamais telle qu'elle est décrite ici. La plupart des faits racontés dans ce livre ne se sont jamais produits."
Bien, alors ce n'est pas une biographie, c'est une fiction ? Oui, il y a même indiqué roman sur la couverture, gros nigaud. Avouez qu'elle est ambigüe quand même cette affaire : une histoire réelle, mais réécrite, et qui laisse libre cours à l'imagination de l'écrivain. O'Connor n'est pas le premier à agir de la sorte et, vu la qualité de ses livres précédents (A l'irlandaise, par exemple), pourquoi ne pas se laisser aller et voguer sur les ailes d'un récit "presque"vrai ? Certains s'abandonneront sans doute, mais pas tout le monde. Après un début plutôt réussi où l'actrice décatie à l'allure d'épouvantail erre dans Londres en faisant peur aux oiseaux, on s'attend à un flashback, 50 ans plus tôt, quand Molly, la muse, et Synge, son Pygmalion, vivaient d'amour et de poésie. Il arrive bien ce retour en arrière, mais rapidement la chronologie s'affole et les époques s'entrechoquent dans un chaos savamment désorganisé. Au secours, s'écrie le lecteur perdu dans cet embrouillamini, alors que O'Connor fait un peu le malin, passant d'un style à un autre, spirituel ou trivial, avec une aisance déconcertante, mais sans se soucier de tendre la main à ceux qui tentent de le suivre. Comme s'il avait la crainte de ne pas être à la hauteur de Synge ou de Yeats (très présent). Alors, on se lasse, un peu, beaucoup, définitivement. D'autant plus regrettable que certaines scènes valent le détour et que le romancier a de la moelle. Il y a enfin cette impression, peut-être est-elle fausse, que la traduction française ne rend pas toutes les subtilités de la langue originelle. Tout n'est pas négatif, cependant. Par bribes, Muse parvient à retenir l'attention, voire à toucher, mais pas sur l'intégralité du roman. Impression subjective, cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant.
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Que je suis contente d'avoir terminé ce livre, non sans mal. S'il est indéniablement bien écrit, il est d'un abord difficile, voire parfois très difficile. Même lu à petites doses, ce livre ne parviendra pas à me séduire
C'est surtout le changement de narration qui m'a mis mal à l'aise ; non pas que je n'aime pas cela ; bon nombre d'ouvrage fonctionne de cette manière-là. Mais en ce qui concerne ce roman, l'auteur en use et en abuse sans que cela soit clair au départ.
En toute simplicité : je me suis ennuyée.
O'Connor s'inspire des amours passionnelles entre une comédienne et un dramaturge de 18 ans son ainé pour bâtir, de manière assez brouillonne pour moi, une fiction très libre, puisque lui-même l'explique au terme de son ouvrage.
Tout commence à la fin, alors que Molly erre dans Londres, imbibée d'alcool, à recherche du cachet pour survivre. Son grand amour n'est plus depuis longtemps, elle se souvient…..grand retour à ses débuts de comédienne. C'est sous la forme du « tu » qu'elle s'exprime, se parlant à elle-même….. C'est lourd D'autant plus lourd, que cela change souvent.
Que retirer d'une telle histoire ? Que cette histoire d'amour était vouée à l'échec : Synge, protestant bien né, dans une famille attachée à ses principes ; Molly , catholique moins bien lotie. Tous deux sont obligés de se cacher, et sont l'objet d'un rejet de leur famille et de leurs amis comédiens ? le monde un peu spécial des comédiens ? En réalité, je me sens assez démunie, et à court d'argument à propos d'une lecture souhaitée, attirante sur le papier, et décevante à l'arrivée.
Un grand merci aux éditions Phébus et à Babélio pour m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de la masse critique.


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Ce récit est une grosse déception. Manque d'empathie. Et pourtant, le rapport complexe entre un artiste et sa muse est un sujet que j'affectionne puisque je lui ai consacré ma première liste, avec d'autre couples autrement mieux traités et approfondis..
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J'avais très envie de lire ce livre, je l'attaquais dans l'enthousiasme, quelle couverture superbe, toute en douceur, et surtout quel contraste avec le début dans un meublé sordide dans les années cinquante à Londres, où vivait Molly Allgood. La vie de cette femme, alcoolique, miséreuse, réduite à harceler les passants pour quelques pièces ou à soutirer une fiasque d'alcool à un cabaretier obligeant, cette vie touche donc d'autant qu'on sait qu'elle a été quarante ans auparavant comédienne, muse aimée d'un poète et dramaturge irlandais, John Millington Synge.
La construction, relatant au cours d'une seule journée de 1952 tous les souvenirs, toute la vie de cette femme et surtout les années où elle vivait une liaison passionnée avec Synge, est très intéressante. L'écriture est originale, elle tourbillonne en suivant les méandres des pensées chaotiques de Molly, nous y entraîne au plus profond.
Et puis, je n'ai pas su ce qui m'arrivait… plus rien ne m'accrochait. Ayant dépassé les pages du début qui m'enthousiasmaient, j'ai commencé à m'ennuyer, et rarement un ennui de lecture s'est emballé dans un tel crescendo ! Obstinée, j'ai essayé plusieurs fois de reprendre le roman, un peu plus loin, en sautant des pages, mais pour aboutir à un blocage complet. Je veux bien avancer les explications classiques, pas le bon moment, pas le livre qui me convient, une rencontre qui ne se fait pas, un thème qui n'est pas pour moi, aucune ne me satisfait vraiment.
Je pense que le parti pris d'écriture de l'auteur, bien qu'au plus près des pensées de Molly, m'a fait rester, ce qui est bien le comble, complètement extérieure aux personnages. John Synge en particulier, est falot, peu sympathique, complètement éteint par une mère hostile et tyrannique. Certes, je ne m'attendais pas à un happy end, mais je souhaitais que ce couple tente d'aller vers ses rêves, lutte quelque peu contre les conventions de l'époque, ou à tout le moins cesse de se soucier du regard des autres. Je n'ai pas cru à l'amour entre eux, et comme le roman repose sur cette liaison censée être passionnelle, je n'ai pas vu l'intérêt de continuer au-delà de 150 longues pages.
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Je dois malheureusement avouer que je ressors très déçue de cette lecture.
Je suis restée pour beaucoup hermétique à cette évocation romancée d'un épisode de la ( courte ) existence d'un grand homme, et je pense que c'est dû en premier lieu à la forme du récit. L'auteur a en effet choisi de faire se dérouler l'action sur 24 heures. Une seule journée de la vie de Molly Allgood, femme âgée sans le sou vivant recluse dans une petite chambre sans confort, actrice en fin de carrière dont l'alcool est la seule compagnie.
On la suit donc depuis son réveil jusqu'à son retour d'une performance radiophonique dans les studios de la BBC. Ça n'aurait posé aucun soucis si cette particularité temporelle avait été la seule originalité du roman mais ce n'est pas le cas. La narration de ce seul jour est en fait émaillée de multiples souvenirs, livrés de façon confuse, souvent sans aucune démarcation au niveau du texte – ni alinéa, ni paragraphe, ni saut de ligne-, qui projettent le lecteur du présent au passé sans aucune transition.
S'ajoute à ça le fait que le récit est tantôt conduit à la première personne, tantôt à la deuxième, tantôt à la troisième.
Personnellement j'ai manqué de repères et, c'est bête, mais ce peu de structure m'a perdue.

L'essentiel du roman est composé de longs passages narratifs, pour beaucoup descriptifs et introspectifs. Une bonne part du texte correspond en effet à ce que, en ce qui me concerne, j'ai pris pour un long dialogue de l'héroïne avec elle-même. Elle use du « tu » pour commenter sa situation, présente ou passée, et livre au lecteur ses pensées les plus intimes, sans aucune retenue. Au fur et à mesure de ce discours intérieur on en apprend donc un peu plus sur celle qui, alors qu'elle était une toute jeune femme, a croisé la route de John Synge, William Yeats et Lady Gregory sur les planches de l'Abbey Theater de Dublin.
Soeur de la célèbre Sara Allgood, qui a fait carrière à Hollywood ( et a notamment tourné pour Alfred Hitchcock ), Molly – Maire de son vrai prénom – a grandi sans père dans une famille modeste. de caractère affirmé, elle n'a jamais pris au sérieux les incessantes mises en garde de sa mère et a plongé la tête la première dans la vie, son métier d'artiste et, bien sûr, sa relation avec John Synge. Par bien des aspects scandaleuse aux yeux des gens ( l'écart d'âge entre autres ), cette histoire d'amour a été au centre de son existence et a continué à occuper ses pensées jusque bien après la mort de celui dont elle a été la fiancée, l'amie et la muse mais, finalement, jamais l'épouse.
Mais de cet épisode amoureux nous n'avons finalement que quelques bribes, dont certaines purement fictives ( comme le précise l'auteur dans l'épilogue ), issues des souvenirs d'une Molly qui vit, en ce début des années 50, comme une marginale. Seule dans son réduit, sans argent, usant de l'alcool comme moyen de subsistance et compagnon des plus sombres instants, maintenue à distance de sa fille et de ses petits enfants par l'éloignement géographique et le manque d'enthousiasme à son encontre d'un gendre peu avenant, chaque jour est pour elle une lutte. Perçue par son voisinage comme une vieille folle encombrante, personne ne semble savoir qui elle est et, surtout, a été, et de qui elle a partagé la vie durant quelques années.
Le récit est donc en majorité assez sombre, et il tient plus des élucubrations décousues d'une femme que la vie n'a pas épargnée – et qui n'a plus vraiment toute sa tête – que du roman d'amour.
De Synge on apprend finalement peu de choses. Joseph O'Connor évoque un homme passionné par son pays, dont il ne cesse de parcourir les paysages, accro à son travail d'écriture, vivant une relation fusionnelle et castratrice avec sa mère, et, malgré tout, assez frileux dans sa relation avec Molly.

L'épilogue remet les choses à leur place. L'auteur y explique effectivement que « Muse » est très largement romancé, que ce n'est rien d'autre qu'une vision très personnelle de ce qu'ont pu être la relation entre John et Molly et les dernières années de celle-ci. Ayant grandi tout près de la maison que le dramaturge a longtemps occupée avec sa mère, il a grandi bercé par les anecdotes des uns et des autres et s'est inventé ses propres personnages, sans tenir compte de la véracité historique des faits.
Et, pour ma part, c'est justement cet aspect très « privé » du récit qui a fait que je n'ai pas pu me l'approprier. Je suis malheureusement restée extérieure à l'histoire, je ne me suis à aucun moment sentie proche des personnages et j'ai finalement regretté que tout soit si largement romancé, interprété et imaginé. J'aurais aimé quelque chose de plus concret, de plus biographique. J'ai aussi eu beaucoup de mal avec le style de John O'Connor dans ce livre, je l'ai trouvé trop brut et il ne m'a pas touchée.
Ce fut donc une assez désagréable expérience mais ce roman m'a donné envie d'en apprendre plus sur John Synge, dont le livre « Les îles Aran » est dans ma wishlist depuis un bon moment déjà, et sur Molly Allgood.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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