AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 323 notes
C'est le premier livre que je lis, qui parle d'une femme qui a été belle et désirée, de sa sensualité toujours présente et de la prise de conscience que la cinquantaine venue les hommes ne lui portent plus le même intérêt.
Outre cet aspect, le personnage principal nous raconte par petites touches son passé de voyageuse et d'amante très libérée, moderne, hédoniste.
Mais ce n'est pas tout: elle nous raconte L'Irlande de son enfance et la dureté de la vie d'une partie de sa famille, la beauté des paysages sauvages et le retour vers ses racines, comme on retourne au port.
Mais encore,: elle nous raconte la prise de conscience de sa relation avec sa tante qui l'a élevée et qu'elle va découvrir comme une enfant qui ouvre tardivement les yeux sur un pilier que sont souvent les parents, sans prendre conscience qu'ils ont été jeunes.
Le puzzle n'est toujours pas complet, mais la poèsie, la nostalgie sont partout.
Bref: j'ai aimé et j'irai en Irlande.
Ah oui , une dernière chose: elle ne part jamais sans "son Proust".
Commenter  J’apprécie          181
Pour tout être humain, homme ou femme, je pense qu'il y a, souvent au mi-temps de son existence, un regard sur sa vie passée, sur son présent et sur ce qu'il veut faire dans le futur…… Bien des livres, guides ont été publiés donnant les méthodes pour réussir ce nouveau défi : être heureux, apaisé et serein quand le corps n'a plus les attraits de la jeunesse, quand le temps qui reste pointe son nez et qu'il semble que le meilleur soit passé.

Nuala O'Faolain a choisi la forme du roman pour nous parler de ce moment de la vie avec un personnage, Rosie, qui a bourlingué jusqu'à maintenant, que ce soit dans sa vie sentimentale ou professionnelle, passant d'une histoire d'amour à une autre, d'un travail en bibliothèque à celui de documentaliste pour l'Union Européenne. A 57 ans, elle décide de revenir à Kilbride, ville de son enfance en Irlande, aux racines de son existence en venant vivre auprès de sa tante, Min, qui l'a élevée alors qu'elle n'avait que 15 ans après le décès de sa soeur et mère de Rosie.

Ce retour aux sources va être l'occasion de découvrir que la vie ne s'arrête pas, qu'il est possible de vivre encore ses rêves même si l'un d'eux, pour Min, est l'occasion d'un road-trip à travers les Etats-Unis, parfois en toute illégalité. Je vous assure que cette femme est incroyable…..

Ce roman publié en 2008, peut-être un peu en avance sur tous les guides au ton assez professoral (mais malgré tout bienveillant) sur comment réussir sa vie, les fameux feel good, se penche sur cette fameuse crise de la cinquantaine. Utilisant les flashbacks de l'héroïne pour en tirer les leçons et lui permettre d'avancer, l'auteure nous plonge dans une vie de quartier, où tout le monde se connaît et sait tout de tout le monde.

Je suis assez partagée sur cette lecture….. Il y a de très beaux moments en particulier quand Nuola O'Faolain s'interroge à travers Rosie sur l'existence d'une femme d'âge mûr, psychiquement et physiquement à l'approche de la soixantaine, quand une partie de sa vie est derrière soi, que les doutes s'installent sur les choix et orientations choisis, sur le cheminement des pensées de son héroïne sur son devenir et sur sa quête d'un autre ailleurs mais j'ai trouvé que le roman s'étirait beaucoup, trop pour moi, tournant un peu toujours sur les mêmes scènes, questionnements et événements. Et puis c'est assez convenu et prévisible....

Les personnages sont tous plus ou moins à la recherche du bonheur (mais comment ne pas l'être) , il y a les amis d'enfance et l'incontournable meilleur ami homosexuel, Markey, à qui l'on peut tout demander, l'amoureux que l'on croyait perdu et qui refait surface mais surtout, et en cela elle m'a convaincue, c'est sa découverte que le bonheur se trouve peut-être pas à l'autre bout du monde, dans le luxe ou la frénésie, mais qu'il est peut-être là tout près, dans l'inconfort et la nature. Chacun sa quête, il n'y a pas de recette miracle, il faut simple s'écouter et voir.

"Tout à l'heure, si elle était de bonne humeur, Bell (la chatte) se blottirait contre moi dans le lit et je lui en saurais gré. Les animaux sont à l'opposé du vide froid – ils sont denses, chauds et singuliers et ne cherchent pas de réponses parce qu'il ne savent pas qu'il y a des questions. (p155)"

L'écriture est agréable, vivante, composée de nombreux dialogues, d'échanges de mails entre Rosie et Markey, les péripéties de Min offrant des leçons de vie à Rosie et lui prouvant que quelque soit l'âge rien n'est jamais fini, mais c'est aussi une vraie réflexion sur l'âge et le corps quand les années les plus belles sont soi-disant derrière soi.

"De minute en minute, je devinais à son comportement si elle m'aimait, ou me chérissait, ou n'avait que faire de moi. C'était physique. Ce n'était pas juste sa façon de me toucher, mais aussi sa respiration, la rapidité de ses gestes, la légèreté ou la pesanteur de sa voie. Tout était signe. (p157)"

N'étant pas lectrice de littérature feel good mais ayant malgré tout lu ici ou là toujours les mêmes injonctions, qui semblent tellement simples dans les mots mais pas toujours faciles à mettre en oeuvre, j'ai malgré tout aimé le choix de la construction romancée pour édicter ces règles qui mènent au bonheur . Une lecture somme toute positive mais pour amatrice (eur) du genre.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          160
Evidemment, il faut aimer l'Irlande. Y être allé et vous aurez les images plus d'autres qui reviendront ainsi que la musique et les odeurs. Vous n'y êtes pas allé, alors vous aurez envie, ou pas remarquez, it depends.

Etant fan de cette île, j'ai apprécié le cadre que Nuala met en place et de plus, concernée par l'âge de Rosie entre autres, l'histoire m'a attachée rapidement.
Il faut dire que l'auteur a su dépeindre justement et simplement les relations familiales, son besoin de retrouver ses racines.
Et j'ai trouvé bien traité les phénomènes sociaux du vieux continent et du nouveau, d'un pays vivant sur sa culture et d'un autre qui cherche toujours la sienne.
J'aime cet auteur, vous l'aviez compris.
Commenter  J’apprécie          161
Best Love Rosie, est un roman comme une pause au croisement d'une existence, poser le regard sur soi, son passé et son avenir. Et pour se faire, il déjà appréhender son présent. Rosie a vagabondé toute sa vie durant, mais à la cinquantaine, elle éprouve le besoin de retourner à ses racines, en Irlande. Sa tante Min qui l'a élevée file un mauvais coton. Rosie s'en inquiéte mais elle doit quand même s'absenter pour une petite semaine aux USA pour un projet de livre. C'est alors que la bascule s'inverser, Min qui s'est toujours sacrifiée décide de partir rejoindre Rosie. C'est un partie du livre agréable avec le personnage de Min qui débarque de son Irlande aux USA. Très vite, Min voit dans ce périple un renouveau, et compte bien profiter pleinement de son visa de 3 mois. Rosie doit se plier et repart donc seule. A son retour, une surprise l'attend avec un courrier des plus inattendu où il est question d'une maison abandonnée dans un ancien terrain autrefois réquisitionné. Cette maison où sa famille a vécu, elle en fait son havre de paix. C'est ici dans ce paradis terrestre, que Rosie se questionne sur son existence à l'âge où la sagesse remplace la jeunesse.

Beaucoup de réflexions dans ce roman, des personnages attachants, juste une petite langueur à déplorer pour ma part, je m'attendais à une plume plus atypique. Une petite pointe de déception, donc, je pense que je m'attendais un coup de coeur pour cette auteure, qui n'est pas venu.
Commenter  J’apprécie          160
L'intrigue du roman repose sur le chassé croisé entre deux femmes : Rosie qui rentre en Irlande au prétexte de s'occuper de sa tante Min alors que celle-ci s'envole vers l'Amérique afin de réaliser son vieux rêve.
De retour à Kilbride, son village natal, Rosie retrouve ses vieux amis, ses voisins mais en réalité c'est de Min, sa mère de substitution dont elle aurait besoin. En plein âge mûr, Rosie à peur de vieillir, de ne plus être désirée, de devoir renoncer à faire l'amour, de mourir... Comme sa tante, elle ne s'est jamais mariée, n'a pas eu d'enfant et se sent seule, sans vraies attaches.
Son histoire se construit lentement au fil des pages, au travers des souvenirs qui l'ont façonnée mais aussi de ses conversations téléphoniques avec sa tante qui lui confie par bribes ce qu'elle ignorait sur sa famille. Paradoxalement, alors qu'elles ne se sont jamais beaucoup parlé, c'est l'éloignement qui permet au dialogue de s'installer entre elles.
Best love Rosie est un roman sur le retour d'une femme vers les valeurs essentielles: les racines. Peu importe les pays où elle a vécu, les amis qu'elle y a rencontré, les hommes qu'elle a aimés car finalement il n'en reste rien si ce n'est que des souvenirs. Son coeur est en Irlande.
J'ai eu un peu de mal à m'adapter à l'écriture puis Rosie a finalement réussi à me séduire avec ses faiblesses, ses paradoxes. La lecture de ce roman a un goût amer car c'est le dernier que de Nuala O'Faolain a écrit avant de mourir d'un cancer foudroyant.
C'est Sabine Wespieser qui la première a édité ce roman sorti en août 2008, trois mois après de le décès de l'auteur. Nuala O'Faolain avant de disparaître lui avait confié la gestion de son oeuvre. Best love Rosie n'est sorti en langue anglaise qu'en 2009.
Commenter  J’apprécie          161
Deuxième abandon de suite.
Cette fois, ce n'est pas une histoire d'écriture hermétique, non. Je dirais même, au contraire. C'est trop quelconque, trop prévisible.
Pas désagréable cette Rosie, mais je ne me sens pas d'attaque pour partager avec elle 445 pages.
Abandon après quelques chapitres. J'en ai tant d'autres à lire qui sont peut-être mieux. Plus envie de perdre mon temps.
Commenter  J’apprécie          164
Après avoir beaucoup voyagé et beaucoup aimé aux quatre coins de la planète, Rosie revient , à 55 ans, sur sa terre natale, à Dublin, auprès de sa tante Min qui l'a élevée et avec laquelle elle a une relation un peu difficile. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu..

Je ne dévoilerai pas les détails de l'histoire mais sachez qu'alors que Rosie déprime en Irlande face au vieillissement et à la solitude, la tante Min qui n'a jamais rien vécu, commence à soixante dix ans une vie trépidante aux États Unis !


Pour Rosie, c'est une période de doutes, de remise en question, de recherche d'un nouvel équilibre ; comment donner un nouvel élan à sa vie, accepter de ne plus attirer le regard des hommes comme avant, elle qui a vécu l'amour intensément ? Et en même temps, elle redécouvre son histoire familiale , ses racines irlandaises et la beauté de ces paysages qu'elle a quittés étant jeune.
Ce sont deux portraits en miroir : deux femmes d'âge mûr, deux façons d'aborder la vieillesse, Min se dévoilant dans ses conversations téléphoniques avec Rosie. Et puis il y a les amis fidèles, la mélancolie irlandaise face à la mentalité américaine (« L'Amérique s'efforce tant qu'elle peut d'être optimiste et bien élevée."), l'apaisement dans la vieille maison familiale et l'acceptation du temps qui passe.


Si l'écriture est légère, poétique, drôle parfois, le roman est extrêmement mélancolique voire un peu déprimant quand on a soi-même atteint un certain âge ! Je l'ai trouvé aussi très lent et un peu long , surtout dans sa première partie. Malgré tout, il m'a donné envie de découvrir les autres livres de cette auteure que je ne connaissais pas du tout .
Commenter  J’apprécie          150
Il me faut l'avouer, j'ai un peu de mal à organiser mes idées pour parler de ce beau roman.

J'ai lu qu'à travers le personnage de Rosie, c'est Nuala O'Faolain qui met en scène ses propres préoccupations, ses interrogations sur le vieillissement, le désir d'aimer et d'être aimée, la solitude, l'absence de mère, les racines et l'exil. Il me semble que Rosie et son expérience singulière sont emblématiques de l'Irlande et de son histoire : un pays qui a connu l'occupation, la pauvreté, dont les traces de la guerre civile sont encore palpables à l'époque du roman (même si les attentats du 11 septembre le situent très près de nous), dont les habitants se sont exilés pendant longtemps, aux USA ou en Angleterre le plus souvent. Un pays aux paysages magnifiques, à la nature sauvage et splendide à la fois, comme la côte de Stoneytown.

« J'ai prié pour retrouver mon enfance, et elle est revenue, et je sens qu'elle est toujours dure comme autrefois et qu'l ne m'a servi à rien de vieillir. » (citation de Rilke par Rosie – p. 172-173)

J'ai aimé Rosie, son humour à la limite du désespoir, ses tailleurs inadaptés, ses blessures d'enfant, sa nostalgie et ses enthousiasmes. J'ai aimé ses amis et leur fidélité parfois absurde mais tellement attachante à l'Irlande et à leur famille. J'ai aimé avec elle cette maison de pierre qui l'enracine et l'attache elle aussi à sa terre.

Un portrait de femme émouvant et drôle, des personnages secondaires bien campés, des femmes qui renaissent à la vie chacune à leur façon, une intrigue qui suit le fil des saisons et s'achève dans la douceur et l'apaisement… : un roman qui foisonne de vie !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
Commenter  J’apprécie          150
Ce sont de biens jolis portraits de femmes qu'on trouve dans ce livre. Plusieurs thèmes y sont abordés : le carcan des traditions mais aussi celui de la religion omniprésente en Irlande ( pays de l'auteure qu'elle a fui mais auquel, malgré tout, elle est trés attachée), l'alcoolisme, la sexualité qui reste un sujet tabou, le féminisme. On sent une grand part autobiographique, chez N. O' Faolain (malheureusement décédée en 2008, c'est ici son dernier titre d'ailleurs) confrontée à des questions existentielles, ses doutes face au vieillissement. Un cap est franchi, celui de la cinquantaine. J'ai trouvé tous les personnages attachants. le tout est écrit avec humour et sensibilité. C'est une auteure dont je lirai les autres titres, j'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          150
Je me suis sentie concernée par l'histoire de cette femme qui prend assez brutalement conscience de son vieillissement et de sa solitude.
Rosie a bourlingué, elle a adoré les hommes et l'amour, a changé de pays, ne s'est jamais vraiment posée ni attachée. Elle a pour seule famille la tante qui l'a élevée après la mort de sa mère emportée par la tuberculose au moment de sa naissance. Rosie a un amant Italien, plus âgé qu'elle et leur relation s'étiole parce que Léo traverse une grosse déprime , et que sa libido s'en ressent.
Au début de l'histoire, elle rentre à Dublin, soucieuse de la santé de sa tante ( Min) qui s'est mise à boire et n'a plus beaucoup d'envies. Elle a renoué avec un vieux copain d'adolescence qui s'est exilé aux US et elle envisage d'écrire avec lui un petit livre de développement personnel pour aider les seniors à passer le cap.
Tout au long de ce livre, on chemine au gré des pensées de Rosie, on fait connaissance avec son environnement et de ses quelques amis d'enfance.
La transformation viendra de Min. Alors que Rosie pensait qu'elle devait assister sa vieille tante pour payer sa dette ( pas si vieille ! elle n'a que 15 ans de plus que Rosie, soit 65 ans ! ) Min s'installe aux Etats-Unis où elle se découvre un appétit de vivre qui déroute Rosie.
Pendant ce temps Rosie revient aux sources en découvrant la maison d'enfance de sa tante et de sa mère sur un bout très isolé de côte Irlandaise. Elle s'installe dans ce lieu , adopte un chien et se laisse prendre par cette nature âpre et forte où elle traverse le deuil de sa jeunesse , et plus précisément de son corps glorieux, de ses désirs et de sa sexualité épanouie.
Quant on quitte Rosie, elle a rechargé ses batteries et nous avec ! Une lecture très réjouissante !
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (730) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}