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4,28

sur 29198 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« 1984 », livre devenu culte. C'est aussi l'achevèment de la carrière de George Orwell, puisqu'il l'a écrit juste avant de mourir. Pour parfaire ma culture littéraire, je me devais de lire cette oeuvre maintes fois évoquée.
Ce livre sombre et angoissant nous narre la montée des partis totalitaires soviétiques et sud-américains. Alors que la Seconde Guerre Mondiale s'achève par la création de l'arme la plus puissante et destructive jamais développée. George Orwell assiste impuissant à cette querelle entre les deux blocs : d'un côté, l'Amérique qui véhiculait la liberté et de l'autre… l'horreur stalinienne où le peuple était opprimé. Gorge Orwell a bien choisi la dictature rouge comme sujet pour son roman. Mais là où ça fait peur, c'est que la liberté muselée, comme il le décrit tout au long de ces quatre cents pages et des poussières, est malheureusement encore d'actualité : la Corée du nord, la Russie, la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Yémen, pour ne citer qu'eux. Ces États où le despotisme opprime l'intellect. Il n'y a pas si longtemps de cela, une journaliste – Daphne Caruana Galizia – fut assassinée à Malte pour avoir dénoncé la corruption dans son pays.

Passons maintenant à l'ouvrage proprement dit. le récit se découpe en trois parties, plus un bonus nommé “Les principes du Novlangues”. La première est intéressante. L'écriture chirurgicale de George Orwell nous décrit un régime oppressant. L'auteur aime les détails et cela se ressent. le rythme est très lent. Alors que je commençais à m'ennuyer, la seconde trame m'a donné un sursaut, un espoir d'histoire, car la dénonciation incessante du fascisme me lassait. C'est ainsi que l'auteur nous apporte une romance impossible, un peu comme l'a repris John Boyd et son « Dernier vaisseau pour l'Enfer », sauf, qu'ici, le tragique est poussé à l'extrême, sans aucun espoir. Même si cette partie est pleine de redondance, je l'ai globalement mieux apprécié, malgré un trop long et ennuyeux extrait du “livre interdit”.
La dernière partie nous plonge dans l'horreur absolue. C'est glaçant que de savoir que des gens ont vécu ça et que d'autres vivent actuellement cette expérience. George Owell continue à fond dans son régime tyrannique, nous énonce encore et toujours la dictature.

Ici, encore la Science-Fiction sert de prétexte à un roman sur faits presque réels. Nul doute que nous avons de la chance de vivre dans un pays à la liberté de pensée, la liberté d'aimer, la liberté de choisir, la liberté de s'exprimer, la liberté de culture, la liberté de religion. Nous n'imaginons pas à quel point nous pouvons cette chance. Même si globalement je n'ai pas trop aimé « 1984 », ce livre nous rappelle notre démocratie.
Big brother vous regarde. À ce propos, j'aurais bien aimé connaître l'avis de George Orwell sur note façon de vivre avec les technologies que nous utilisons. Ces réseaux où nous exposons notre vie et qui font le bonheur des Gouvernements (remercions donc gentiment : Google, Facebook, Microsoft, Twitter).
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Une nouvelle critique mais qui n'apportera rien de nouveau après 500 autres, juste mon avis : un livre qu'il faut lire. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il dépeint une réalité qui nous a toujours inquiétés : le contrôle des pensées, de l'individu, le conformisme extrême... Ce roman de science-fiction a un impact sur le lecteur, il l'amènera à se questionner sur la société d'aujourd'hui, à s'interroger en comparant la réalité et ce monde irréel Océania. Retrouve-t-on aujourd'hui cette idée de conformisme, de travail comme but ultime de la vie, de mise sous surveillance ? En résumé un livre qu'il faut avoir lu pour se faire son avis.
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"Big Brother vous regarde", tel est le mantra de "1984" de George Orwell.
Et pour surveiller, Big Brother surveille puisqu'il s'est immiscé au plus intime de chaque foyer de ce monde, en tout cas en ce qui concerne les membres appartenant au Parti Intérieur et au Parti Extérieur, les Prolétaires étant relativement épargnés par cette surveillance, redécoupé en trois grandes puissances suite à des guerres nucléaires dans les années 1950.
Il est d'ailleurs intéressant de constater que le chiffre 3 a une place importante dans ce récit : 3 grandes puissances (Océania, Eurasia et Estasie), 3 classes sociales (le Parti Intérieur, le Parti Extérieur, les Prolétaires), 3 personnages principaux (Winston Smith, Julia et O'Brien), 3 parties distinctes (la rencontre entre Winston et Julia, leur histoire d'amour, leur arrestation et le travail de purge sur leur esprit) et un slogan composé de 3 phrases : "La guerre, c'est la paix. La liberté, c'est l'esclavage. L'ignorance, c'est la force.".

A travers cette dystopie, George Orwell s'inspire grandement pour fonder son régime totalitaire des régimes totalitaires staliniens et hitlériens.
Big Brother est représenté comme un homme doté d'une moustache, il n'y a aucune équivoque sur la personne dont il s'inspire, et comme dans les régimes staliniens il y a des purges touchant y compris les plus fervents membres du parti et le trucage de l'histoire (notamment des photos) et la propagande y sont monnaie courante.
Il emprunte également des aspects du fascisme, l'auteur ne s'en cache pas puisqu'il nomme par le biais du personnage d'O'Brien ces différents régimes totalitaires.
Mais le sien va plus loin, il touche quasiment à la perfection et à l'aboutissement du régime totalitaire, à tel point que j'ai eu le sentiment tout au long de ma lecture qu'avec un tel régime l'Humanité courait de toute façon à sa perte, que ce n'était qu'une question de temps.
Tout est très bien rodé et il n'y a aucune place pour les opposants ou les gêneurs, puisque de toute façon ils finissent à un moment ou à un autre par être vaporisés et disparaître définitivement de la surface de la Terre et de la mémoire collective.
Là où George Orwell va encore plus loin, c'est qu'au final Big Brother ne pourrait être qu'une création du Parti, tout comme son ennemi juré l'opposant politique Emmanuel Goldstein.
La manipulation des esprits et des foules est poussée à l'extrême, les sentiments amoureux sont annihilés, les personnes ne sont plus que des êtres obéissants et dénoués de toute réflexion personnelle.
Et comme faire et défaire c'est toujours faire quelque chose, la langue est sans cesse revue, le novlangue prenant le pas sur l'ancilangue vouée à disparaître (mais on se doute bien que le sort du novlangue sera le même).

Néanmoins, j'ai été dérangée par un aspect dans ce récit, c'est la bêtise et la naïveté profonde de Winston et de Julia.
Ils foncent dans le piège tête baissée, ils suivent et font aveuglément confiance à O'Brien sans avoir à aucun moment un doute leur effleurant l'esprit.
Pour quelqu'un comme Winston imperméable aux mensonges et aux manipulations du Parti, c'est peu crédible.
Finalement, le côté humain est un peu trop délaissé au profit de la mécanique du régime totalitaire.
Quant à l'absence totale des Etats-Unis, elle est incompréhensible, d'autant plus qu'à l'époque où ce livre fut écrit ils devenaient la première puissance mondiale au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

"1984" est un livre marquant par l'implacabilité et la perfection du régime totalitaire qu'il dépeint, la fin du monde étant proche à brève échéance, mais j'ai tout de même été contente de refermer ce livre très noir, si peu optimiste et sans aucune lueur d'espoir.
Lire "1984", c'est lire un cauchemar dont on souhaite qu'il ne devienne jamais réalité.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Ce roman était dans ma Pal depuis des années, et le challenge Multidéfis m'a poussé à l'en sortir enfin. Pour moi, il fallait avoir lu ce livre, pour comprendre ce qui se cachait derrière le fameux « Big Brother is watching you ». Sans compter que certains comparaient, durant la période Covid, les privations de libertés subies par la population à celles du roman 1984. Il fallait que je me fasse une idée… Eh bien j'ai eu un peu de mal à le terminer. J'ai apprécié la première partie, qui campe le décor et nous montre ce qu'est devenue la société en 1984. le roman a été écrit en 1949 et George Orwell, visiblement marqué par les excès du nazisme et du communisme, imagine une société où le pouvoir est aux mains d'un groupe de personnes qui prétend avoir un contrôle total sur la population. Winston Smith, le narrateur, fait partie de ce qui serait la classe moyenne de cette nouvelle société, et il participe, contre son gré mais suite à l'évolution que le monde a subie, à la politique menée par la classe supérieure. Une fois le décor planté, la deuxième partie d'étend sur la philosophie qui sous-tend cette nouvelle société, et la troisième partie évoque la manière forte utilisée pour mettre la population au pas et l'empêcher définitivement de penser autrement que comme elle le devrait… Au final, je suis contente d'avoir enfin lu 1984, mais j'en n'en garderai pas le souvenir d'une bonne lecture. Plus un sentiment de devoir accompli ! (Et la confirmation que les opposants aux mesures anti-Covid étaient excessifs en comparant ce que nous vivions à 1984 !)
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Bien que j'ai attribué la même note qu'au livre d'Aldous Huxley et son meilleur des mondes, je trouve 1984 plus abouti. J'ai eu beaucoup moins de mal à m'identifier au personnage principal et à son combat dans ce monde étouffé par la psychose.
C'est un livre qui m'a parut moins farfelu et dans lequel j'ai passé un bon moment, l'ambiance est noire et oppressante, l'espoir que l'on peut y trouver à un moment se voit vite étouffé.
Je suis passé en lecture diagonale sur les moments de torture qui m'ont semblé un peu plus ennuyeux, mais dans l'ensemble j'ai vraiment accroché.
Beau livre, belle histoire.
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Ecrit dans les années 50, juste après la Seconde Guerre Mondiale, ce roman est une sorte de dystopie, on y fait la connaissance de Big Brother avant l'heure, avec ses moyens de pression, sa surveillance de tous les instants, ses manipulations mentales...
Winston Smith, le seul homme qui se sert encore de son cerveau, malgré son emploi (il doit modifier les articles de journaux anciens dans le but de changer la pensée présente et par là même de modifier L Histoire) tente de se révolter contre le système.
J'ai failli décrocher à un certain moment, car à dire vrai, je n'ai pas aimé ma lecture.

La première partie du livre où l'auteur plante l'univers est parfois trop explicative, et surtout très lente. Les nombreuses descriptions ne sont pas toutes ennuyeuses, mais les répétitions si ! J'ai souvent eu l'impression de relire la même chose...
Même si l'univers semble vu et revu depuis l'année où le roman est paru, celui-ci reste incroyablement original bien qu'assommant, mais porteur d'avertissement contre les lavages de cerveau du futur : la connaissance est la meilleure protection, la meilleure sentinelle des valeurs, elle est la vigilance même, il en va de notre humanité.
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Précurseur, avec le Meilleur des mondes de Aldous Huxley (dont Orwell a été l'étudiant) et un bonheur insoutenable d'Ira Levin, du genre dystopique, 1984 est donc un classique, un incontournable du genre. Pourtant, je ne l'avais encore jamais lu (la faute à une prof d'anglais un tantinet alcoolique qui nous a fait sans relâche étudier un passage… et d'ailleurs, maintenant que j'ai lu le livre, qu'on se le dise : elle avait rien compris !!!).
Dans cette société « futuriste » (le livre a été écrit à la fin des années 40 et l'action se passe en 1984… qui a dit : pas possible ?), le monde a été divisé en trois grandes nations qui se font constamment la guerre.
Winston vit en Océania et plus précisément à Londres. le régime en place est un régime totalitaire mais il l'est à la fois ouvertement et de manière dissimulée.
Je m'explique. Au début du livre, une phrase résume très bien cet état de fait et m'a beaucoup marquée : « Ce n'était pas illégal (rien n'était illégal, puisqu'il n'y avait plus de lois), mais s'il était découvert, il serait, sans aucun doute, puni de mort ou de vingt-cinq ans au moins de travaux forcés dans un camp. ».
Le monde vit sous la coupe du parti à la tête duquel se trouve Big Brother. J'ai eu la très nette impression, au fil de ma lecture, que Big Brother n'est pas plus réel que le Père Noël rouge créé par coca cola. C'est plus un symbole de terreur, une icône qui ne peut pas mourir puisqu'elle n'a pas d'existence terrestre.
Le parti contrôle absolument tout, des gens au travers de télécran qui sont comme autant de fenêtres sur leur intimité, au passé, qui est sans cesse modifié pour correspondre à la ligne du parti.
Toute une partie du livre est consacré à la lecture par le héros d'un livre prétendument écrit par une organisation rebelle qui dénonce les vraies intentions du parti. Cette partie n'est pas facile à lire car elle est très dense, mais le contenu est tout simplement diaboliquement génial. Une parfaite manière de contrôler et d'opprimer le peuple, pour arriver, à terme, à une masse de moutons incapables de se rebeller contre quoi que ce soit. Franchement, ça fait peur, parce qu'il n'y a rien de surnaturel : du contrôle, de la manipulation et un peu de technologie, rien de plus.
Le parti ne contrôle pas seulement les actes mais aussi la pensée. Mais surtout la pensée. Car il est parfaitement conscient qu'une pensée est un début de réflexion et que pour un régime totalitaire, la réflexion du peuple est inadmissible. Voilà pourquoi tout ce qui est susceptible de pousser à la réflexion : une trop grande intelligence, l'amour entre homme et femme, l'amour parental, filial, est découragé et la dénonciation pour crime de pensée, encouragé.
Orwell dénonce le manque d'éducation de la population comme outil principal de son asservissement.
Concernant l'histoire elle-même, il y a un des éléments que j'ai vu venir à des kilomètres tant cela paraissait évident et Winston m'est apparu comme très naïf malgré sa capacité à réfléchir et à se souvenir que paraissent ne plus avoir ses semblables. En revanche, un autre élément m'a prise de cours, même si, après réflexion, j'aurais dû me douter de quelque chose car il s'agit d'une pratique courante dans les régimes totalitaires.
La fin du roman nous plonge dans la réflexion. le régime du parti de Big Brother pouvait sembler du domaine de l'impossible en 1949, d'une part car on avait mis un terme au régime Nazi et d'autre part parce que les occidentaux n'avaient pas encore une connaissance étendue des actions de Staline en Russie, mais, en 2017, cela ne nous semble pas si impossible que cela…
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L'histoire de Winston Smith face à Big Brother est connue, mais il s'agit là d'une adaptation récente du roman de George Orwell en BD (ou faut-il plutôt dire roman graphique ?) par Frédéric Pontarolo. Quelques nouveautés linguistiques dans la traduction sont à remarquer, les "télespions" ont remplacé les "télécrans" précédents, entre autres. En revanche, dans la liste des nouveautés linguistiques, les très nombreuses erreurs de langue (pas loin d'une par page, quand même) font mal aux yeux, à tel point que je me suis même parfois demandé si c'était un choix délibéré de placer de la novlangue au coeur du récit, mais j'ai bien peur que ce ne soit que le résultat d'un correcteur défaillant. Faut-il pour autant jeter le livre au "trou de mémoire" ? Peut-être pas.
Les couleurs choisies sont noir et vert, ce qui accentue évidemment le côté sombre et glauque, mais rend parfois les textes difficiles à lire. L'ajout des textes de propagande du "télespion" contribue en revanche au côté oppressant de ces cases où l'objet apparaît, et les nombreuses grandes planches permettant des illustrations monumentales sont elles aussi bien placées dans l'oeuvre et lui donnent du relief.
En ce qui me concerne, ce n'est donc pas mon adaptation graphique préférée du roman de George Orwell.
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Je suis un peu déçu de ce livre...
Je ne ressens aucune sensation vis à vis de la dictature que subit le monde vit Winston.
Les passages sans dialogues je trouve ça très ennuyant ça me donne pas vraiment la force de continuer.. Mais ce classique encore une fois est à lire pour comparer la dictature que subit Winston et le notre de la cornafolie (Covid) !
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Etrange, ennuyeux, plat et terrifiant. Voilà les quatre adjectifs qui pour moi caractérisent cet ouvrage. Je ne pourrais vous dire pourquoi étrange mais du début jusqu'à la fin tout me semblait étrange dans ce roman. Ennuyeux et plat car clairement il ne se passe rien, 390 pages de plat. Donc quand on est habitué aux romans à suspens et thriller, oui, on s'ennuie car c'est long. Certes, il y a quelques rebondissements mais rien de fou. Mais en même temps c'est Georges Orwell, un livre culte et terrifiant. Terrifiant dans le sens où le monde dépeint est terrifiant, dans sa réalité, comme dans son réalisme. Avec quelques décénnies d'avances Georges Orwell a prédit notre monde, remplit d'écrans où certes les humains ne sont pas encore des machines dirigées par un Parti fou de pouvoir total mais sait-t-on jamais... De quoi demain sera-t-il fait ? ... Terrifiant dans le sens donc on pourrait vivre la même chose et ce serait terrible, de mon avis.
Je vous déconseille de lire les critiques avant de plonger dans le roman, plongez dedans sans aprioris, sans idées avant et laissez vous absorber dans cet univers étrange et terrifiant de folie.
Lisez 1984, je vous le conseille. Vous ne verrez plus les choses de la même façon.
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